
Synthèse de la mission
Si l’année 2016 a encore été marquée par des évolutions contrastées de la conjoncture nationale, les derniers
mois confirment une réelle amélioration de la situation économique. Cette amélioration, encore fragile et
menacée par les aléas de l’actualité mondiale, s’est progressivement confirmée. Si elle ne se traduit pas
encore suffisamment en matière de création d’emplois, elle s’illustre dans la convergence de divers
indicateurs d’activité : ceux du secteur du bâtiment, de l’intérim, du moral des entrepreneurs, des intentions
d’investissement, et tout dernièrement dans l’activité manufacturière elle même. Ces inflexions doivent être
confortées, soutenues, accélérées.
La Bretagne n’échappe pas à ces tendances contrastées. Elles voient se juxtaposer des difficultés sectorielles,
très sensibles en particulier dans certaines filières de l’agriculture et de l’agroalimentaire, se traduisant
encore par des sinistres industriels, et par ailleurs, des signes très encourageants donnés par des entreprises
qui investissent massivement, innovent, par des filières qui se structurent et se développent au plan national
et international. Le positionnement, consolidé en cette année 2016, de la Bretagne comme région européenne
leader dans le secteur émergent et prometteur de la cybersécurité, sa mobilisation dans le domaine des smart
grids avec le projet SMILE, la poursuite de son ancrage dans le secteur des EMR sont sans doute parmi les
signes les plus illustratifs de la dynamique régionale.
Globalement, du fait de la structuration de son tissu d’entreprises et de son positionnement sectoriel, la
Bretagne fait preuve de capacités de résistance aux crises plutôt meilleures que dans bien d’autres régions.
Ainsi, après des années 2012 et 2013 particulièrement difficiles, elle a su maintenir, sur la durée, son
différentiel favorable en matière de chômage.
L’ensemble du projet politique du Conseil régional, mobilisant l’intégralité de ses compétences, en matière de
transports, de valorisation environnementale, d’aménagement du territoire ou de formation, est orienté vers
le soutien à l’activité économique pour l’emploi. Son action spécifique en matière de développement
économique et de soutien aux entreprises y apporte une contribution plus directe.
Cette action n’a cessé de se renforcer et de gagner en cohérence au cours des dix dernières années. Elle
connaît, avec la mise en œuvre des lois Maptam et NOTRe, une nouvelle impulsion. Ces dernières confortent
en effet le rôle de la Région en lui donnant une compétence exclusive en matière d’aide aux entreprises, en
confirmant sa responsabilité de chef de file du développement économique dans sa globalité, en appui sur le
Schéma Régional de Développement Économique d'Innovation et d'Internationalisation (SRDEII).
Supprimant la clause de compétence générale pour les Régions et les Département et clarifiant la répartition
des compétences en matière de développement économique, ces lois ont pour conséquence essentielle le
retrait des Départements du champ du développement économique, impliquant que la Région et les EPCI, les
deux échelons confortés en ce domaine, s’organisent pour offrir aux territoires et aux entreprises un niveau
de service au minimum maintenu.
Le Conseil régional n’a pas tardé dans la mise en œuvre de ces évolutions législatives et sa réaction s’est
traduite, dès 2016, sur plusieurs plans :
•En juin 2016, il a validé les grandes orientations stratégiques de sa SRDEII (Glaz économie) adoptée
en décembre 2013, autour de ses 11 filières structurantes ou en émergence, de ses 7 domaines
d’innovation stratégique et de ses priorités en matière d’innovation, d’internationalisation et de ses
principes d’intervention.
•Il a identifié les chantiers complémentaires à engager, devant venir préciser la SRDEII. C’est
notamment le cas des volets métropolitains et dans le domaine de l’économie sociale et solidaire,
prévus par la loi et qui seront ainsi intégrés au schéma régional, au terme de la présente session. Les
premiers travaux pour la définition d’une stratégie d’attractivité globale pour la Bretagne ont été
engagés très concrètement avec le lancement programmé d’une campagne spécifique en lien avec la
mise en service de la LGV.
•Il a engagé et animé tout au long de l’année des travaux avec les EPCI pour la mise en œuvre d’un
nouveau partenariat avec eux. Ce partenariat devra se traduire, dès 2017 par un conventionnement
avec chacun des nouveaux établissements de coopération intercommunale après réforme de leur
carte régionale. Devra en résulter une plus forte synergie d’actions entre les deux échelons désormais
majeurs dans le champ du développement économique que sont la Région et les EPCI. Le croisement
de leurs priorités stratégiques, la meilleurs articulation de leurs dispositifs et la mise en œuvre sur le
Budget primitif 2017 - Mission 2 : Pour une économie dynamique au service de filières f... - Page 3 / 64