II
Pour une économie
dynamique au service de
filières fortes et créatrice
d'un emploi durable
Budget primitif pour 2017
Session de février 2017
Budget primitif 2017 - Mission 2 : Pour une économie dynamique au service de filières f... - Page 1 / 64
SOMMAIRE
Synthèse de la mission
Faire émerger l'activité et soutenir l'innovation
201 Stimuler l'innovation et développer l'économie de la connaissance
202 Accompagner la structuration des secteurs clés de l'économie bretonne
Développer la compétitivité des entreprises pour assurer le
développement durable de l'emploi
203 Favoriser la création, le développement et la transmission d’entreprises
204 Accompagner le développement des emplois durables et de qualité par la
compétitivité des entreprises
205 Développer l'économie sociale et solidaire, l'innovation sociale et
l'égalité
206 Soutenir les acteurs de la structuration de l'économie bretonne et des
filières stratégiques
Favoriser le développement durable de l'agriculture et de la production
alimentaire
207 Améliorer la performance des exploitations agricoles et des filières de
production alimentaire
Valoriser les atouts maritimes de la Bretagne et favoriser le
développement durable des activités liées à la mer
208 Développer le secteur des pêches maritimes et de l'aquaculture,
contribuer au développement maritime
209 Développer le système portuaire
II.2
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Synthèse de la mission
Si l’année 2016 a encore été marquée par des évolutions contrastées de la conjoncture nationale, les derniers
mois confirment une réelle amélioration de la situation économique. Cette amélioration, encore fragile et
menacée par les aléas de l’actualité mondiale, s’est progressivement confirmée. Si elle ne se traduit pas
encore suffisamment en matière de création demplois, elle sillustre dans la convergence de divers
indicateurs d’activité : ceux du secteur du bâtiment, de l’intérim, du moral des entrepreneurs, des intentions
d’investissement, et tout dernièrement dans l’activité manufacturière elle même. Ces inflexions doivent être
confortées, soutenues, accélérées.
La Bretagne n’échappe pas à ces tendances contrastées. Elles voient se juxtaposer des difficultés sectorielles,
très sensibles en particulier dans certaines filières de l’agriculture et de l’agroalimentaire, se traduisant
encore par des sinistres industriels, et par ailleurs, des signes très encourageants donnés par des entreprises
qui investissent massivement, innovent, par des filières qui se structurent et se développent au plan national
et international. Le positionnement, consolidé en cette année 2016, de la Bretagne comme région européenne
leader dans le secteur émergent et prometteur de la cybersécurité, sa mobilisation dans le domaine des smart
grids avec le projet SMILE, la poursuite de son ancrage dans le secteur des EMR sont sans doute parmi les
signes les plus illustratifs de la dynamique régionale.
Globalement, du fait de la structuration de son tissu d’entreprises et de son positionnement sectoriel, la
Bretagne fait preuve de capacités de résistance aux crises plutôt meilleures que dans bien d’autres régions.
Ainsi, après des années 2012 et 2013 particulièrement difficiles, elle a su maintenir, sur la durée, son
différentiel favorable en matière de chômage.
L’ensemble du projet politique du Conseil régional, mobilisant l’intégralité de ses compétences, en matière de
transports, de valorisation environnementale, d’aménagement du territoire ou de formation, est orienté vers
le soutien à l’activité économique pour l’emploi. Son action spécifique en matière de développement
économique et de soutien aux entreprises y apporte une contribution plus directe.
Cette action n’a cessé de se renforcer et de gagner en cohérence au cours des dix dernières années. Elle
connaît, avec la mise en œuvre des lois Maptam et NOTRe, une nouvelle impulsion. Ces dernières confortent
en effet le rôle de la Région en lui donnant une compétence exclusive en matière d’aide aux entreprises, en
confirmant sa responsabilité de chef de file du développement économique dans sa globali, en appui sur le
Schéma Régional de Développement Économique d'Innovation et d'Internationalisation (SRDEII).
Supprimant la clause de compétence générale pour les Régions et les Département et clarifiant la répartition
des compétences en matière de développement économique, ces lois ont pour conséquence essentielle le
retrait des Départements du champ du développement économique, impliquant que la Région et les EPCI, les
deux échelons confortés en ce domaine, s’organisent pour offrir aux territoires et aux entreprises un niveau
de service au minimum maintenu.
Le Conseil régional n’a pas tardé dans la mise en œuvre de ces évolutions législatives et sa réaction s’est
traduite, dès 2016, sur plusieurs plans :
En juin 2016, il a validé les grandes orientations stratégiques de sa SRDEII (Glaz économie) adoptée
en décembre 2013, autour de ses 11 filières structurantes ou en émergence, de ses 7 domaines
d’innovation stratégique et de ses priorités en matière d’innovation, d’internationalisation et de ses
principes d’intervention.
Il a identifié les chantiers complémentaires à engager, devant venir préciser la SRDEII. C’est
notamment le cas des volets métropolitains et dans le domaine de léconomie sociale et solidaire,
prévus par la loi et qui seront ainsi intégrés au schéma régional, au terme de la présente session. Les
premiers travaux pour la définition d’une stratégie d’attractivité globale pour la Bretagne ont été
engagés très concrètement avec le lancement programmé d’une campagne spécifique en lien avec la
mise en service de la LGV.
Il a engagé et animé tout au long de l’année des travaux avec les EPCI pour la mise en œuvre d’un
nouveau partenariat avec eux. Ce partenariat devra se traduire, dès 2017 par un conventionnement
avec chacun des nouveaux établissements de coopération intercommunale après réforme de leur
carte régionale. Devra en résulter une plus forte synergie d’actions entre les deux échelons désormais
majeurs dans le champ du développement économique que sont la Région et les EPCI. Le croisement
de leurs priorités stratégiques, la meilleurs articulation de leurs dispositifs et la mise en œuvre sur le
II.3
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terrain des principes d’un « service public de l’accompagnement des entreprises » devront permettre
une action publique plus lisible, plus réactive et plus efficace. Le conventionnement avec chacun des
59 EPCI devra enfin tenir compte des spécificités des territoires, de leurs atouts, de leurs handicaps
éventuels, de la volonté spécifique de leurs acteurs. Il devra ainsi contribuer à l’équité territoriale en
favorisant les capacités de chaque territoire à assurer son propre développement.
Il a pris les premières dispositions nécessaires au renforcement de sa présence sur les territoires en
appui aux équipes des EPCI, avec la création de 4 postes budgétaires dès la décision modificative de
2016. Cette présence devra se concrétiser et se préciser, en lien avec les autres compétences
régionales requérant la proximité.
Il a proposé le déploiement d’un dispositif nouveau en faveur des TPE et de l’artisanat (doté de 2 M€
et permettant l'octroi de 10 M€), en partenariat avec BPI France, pour répondre à l’inquiétudee
du retrait contraint des Départements.
Il a poursuivi son travail de réforme de l’écosystème de soutien aux entreprises, notamment dans le
domaine de l’innovation. Ceci s’est traduit par le repositionnement de BDI, recentré sur le pilotage
de grands projets structurants, pour affronter une nouvelle phase de l’action régionale en matière de
développement économique, par la fusion de l’agence régionale avec la MEITO afin d’en maintenir
les actions principales au service des entreprises. Cela s’est aussi traduit par la poursuite des travaux
et réflexions sur les structures de l’innovation, regroupements des CIT, structuration régionale du
réseau des technopoles, soutien aux pôles de compétitivité, renforcement de l’action de la SATT etc...
2017 s’inscrit naturellement dans le prolongement, la mise en œuvre opérationnelle et/ou
l’approfondissement de ces impulsions et de ces travaux, avec l’objectif toujours réaffirmé de mieux répondre
aux besoins réels des entreprises, de soutien à l’activité et à l’emploi. L’année s’inscrit aussi dans la continuité
de la mise en œuvre des principes dactions de la SRDEII avec la priorité donnée à linnovation, à
l’internationalisation et au soutien des besoins de développement des entreprises, notamment par les
dispositifs d’ingénierie financière.
Au delà de l’enjeu majeur de la mise en place du nouveau partenariat avec les EPCI et du pilotage de la mise
en œuvre de la Glaz économie, qui mobilisera très fortement la région tout au long de l’année, l’ensemble de
ces orientations se traduira en 2017 par un budget affecté à la mission 2 en augmentation de 33,7 M€ hors
interventions portuaires. Cette mobilisation financre est le fruit de l'engagement de la Région en faveur de
l’économie et de l’emploi et revient également à l'action du Gouvernement à travers la mise en place d'un
fonds national dédié au développement économique, dont la Bretagne devrait bénéficier à hauteur de
27,9 M€ en 2017, sous réserve de la mobilisation effective de ces moyens.
Sans souci d’exhaustivité, on peut en souligner les éléments suivants :
La mone en puissance des outils d’ingénierie financière comme Breizh Up ou Breizh Immo qui, au
vu du nombre de sollicitations reçues, trouvent leur place. Les besoins des acteurs économiques sont
en adaptation constante : de nouvelles réponses seront apportées notamment en haut de bilan, pour
soutenir l'internationalisation ou l'innovation de nos entreprises.
La mise en œuvre opérationnelle du plan en faveur des TPE en Bretagne.
La prise de compétence en matière d’accompagnement à la création d’entreprises par les
demandeurs d’emploi (dispositif NACRE), dès le 1er janvier, en continuité avec ce que faisait l’Etat,
avec en perspective l’adaptation du dispositif pour en renforcer la cohérence avec l’ensemble de nos
actions en matière de soutien à la création.
L’effort significatif dans le domaine de l’innovation avec le soutien renforcé au réseau des 7
technopoles bretonnes pour en faire, plus que jamais, un outil de soutien à la création et au
développement des entreprises innovantes sur l’intégralité du territoire régional.
Le renforcement du soutien aux projets d'innovation des PME régionales, en synergie avec Bpifrance
et avec le soutien du Programme des Investissements d'Avenir (PIA 2) .
La poursuite de notre effort en faveur du développement de l’économie sociale et solidaire, en lien
avec la validation des grandes orientations du volet dédié de la SRDEII.
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La confirmation du soutien apporté, notamment via l’action de BDI, à l’émergence et au
développement de grands projets structurants pour l’économie bretonne en particulier autour des
trois domaines que sont les smart grids, la cybersécurité et les EMR.
Dans le domaine agricole, 2017 verra la poursuite de la mise en œuvre du Plan agricole et agroalimentaire
pour l'avenir de la Bretagne, en appui sur les moyens inscrits dans le cadre du Plan de développement rural
breton. Le renouvellement des générations reste une priorité de la politique régionale.
La région a fait preuve de réactivité pour répondre aux besoins spécifiques des filières fragilisées. Elle
maintiendra sa vigilance et sa capacité à réagir à temps en fonction des besoins.
Ainsi les secteurs du porc et des bovins lait et viande ont pu bénéficier de plans spécifiques dotés de moyens
additionnels et de nouveaux outils. La mise en place d'un dispositif de prêt d'honneur qui permet d'apporter
une nouvelle forme de réponse aux besoins financiers de plus en plus conséquents des jeunes qui désirent
s'installer fait ainsi l'objet d'un satisfecit partagé de la profession et des acteurs mobilisés sur ce sujet.
Des enjeux spécifiques ont été identifiés dans la filière volaille liés à un parc bâtiment vieillissant, à de
nouvelles attentes sociétales et à des outils industriels encore trop peu automatisés pour être au standard de
l'indispensable compétitivité, nécessaire pour reconquérir des parts de marchés domestiques. Des réponses
dédiées pourront être mises en place dans le cadre d'un process collaboratif avec l'ensemble des acteurs de
l'amont et de l'aval.
Dans le domaine maritime, l’année 2017 verra une très forte accélération des actions financées pour la
modernisation des secteurs des pêches, de l’aquaculture ou le développement des territoires maritimes dans
le cadre du DLAL, en lien avec la mise en œuvre du FEAMP.
Cette dynamique sera confortée par la finalisation des travaux d’élaboration de la stratégie régionale mer et
littoral.
Elle le sera aussi par laccélération de l’action régionale en faveur du réseau des ports bretons, aclération
permise par les prises de compétences nouvelles de la Région dès le 1er janvier sur 19 ports de plus.
Pour le projet de développement du port de Brest, les travaux de terrassement et de consolidation du polder
existant seront engagés ainsi que les travaux de voiries et réseaux sur ce même polder. Cette étape sera suivie
par la construction du quai de 380 m de long et de la digue d'enclôture de 890 m.
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