LEFRANC Hélène L3 SVT INULA HELENIUM LA GRANDE AUNÉE I / CLASSIFICATION D’après la classification classique, la grande aunée ou inule aunée fait partie du règne des Plantaes et du sous règne des Tracheobiontas. Cette plante vivace se classe parmi les Magnoliophytas, de sous classe magnoliopsida et d’ordre des Asterales. Classification classique Elle appartient au genre Inula et à la famille des Asteraceaes, anciennement la famille des composées, Règne c’est-à-dire des plantes dans lesquelles ce qu’on appelle Sous règne couramment fleur, est en fait un capitule formé de Division Magnoliophyta nombreux fleurons entourés d’un involucre de bractées. Classe Magnoliopsida Dans cette vaste famille, les inules se rapprochent Sous classe Asteridae des marguerites. Ordre Asterales Plantae Tracheobionta Famille Son nom scientifique Inula helenium, vient du fait qu’Hélène aurait eu une branche d’aunée Asteraceae Genre Inula Nom binomial Inula helenium dans la main lorsqu’elle fût enlevée par Pâris. La famille des Astéraceaes est une importante famille de plantes dicotylédones qui comprend près de 13000 espèces réparties en 1500 genres. Classification phylogénétique D’après la classification phylogénétique, Inula Helenium fait partie du clade des angiospermes, c’est à dire des plantes à fleurs, mais appartient également au clade des dicotylédones vraies, c’est-à-dire avec présence d’un embryon à deux cotylédons. Clade Angiospermes Clade Dicotylédones vraies II / DESCRIPTION a) Appareil végétatif • Taille : Inula helenium est une grande plante avec des tiges pouvant facilement atteindre 2 mètres. Les capitules jaunes dépassent généralement 4 cm et ont un diamètre de 5 à 10 cm. Les feuilles ont une longueur allant parfois jusque 80 cm sur plus de 6 cm de largeur. • Racines : Elles sont très aromatiques, à cause d’ un camphre spécial, et très amères. • Les racines contiennent une substance nommée inuline qui est un féculent soluble dans l’eau et insoluble dans l’alcool. Elles sont noires, profondes et volumineuses. Des racines adventives viennent s’adjoindre à la racine principale, puis la remplacer. Ces racines adventives sont épaisses, en forme de navet, sauf qu’elles sont, comme la racine principale, brusquement atténuées à leur extrémité. • Tiges : Elles sont fortes, duveteuses et tachetées de brun. Les tiges sont dressées, robustes, rameuses avec leur partie supérieure. La tige souterraine est volumineuse. • Feuilles : Ce sont de grandes feuilles simples, ovales, alternes, régulièrement et finement dentées. Les feuilles inférieures sont pétiolées alors que les feuilles supérieures sont sessiles et engainantes. Les bractées extérieures de l’involucre, ovales à extrémité pointue, ont tendance à se recourber. Les feuilles sont velues et rugueuses sur le dessus. Elle sont de couleur grisâtre en-dessous. Fleur jaune Bractée Pédoncule Limbe simple Tige duveteuse b) Appareil reproducteur • Fleur : Les fleurs des Astéracées, appelées aussi fleurons, se présentent sous 2 formes : à la périphérie des fleurons ligulés et au centre des fleurons tubulés. Les fleurons périphériques sont femelles et se présentent sous la forme de longues et fines languettes, tandis que les fleurons du disque sont hermaphrodites. Les fleurs sont jaunes et rarement blanches. Les étamines sont soudées par des anthères déhiscentes vers l’intérieur. Sous les stigmates sont situées des « brosses à pollen ». • Inflorescence : L’inflorescence est un corymbe de capitules jaunes assez grands, mais certains capitules peuvent aussi être solitaires. Les capitules sont très odorants et vernis par un enduit résineux. • Fruits : Les fruits sont des akènes bruns ou d’un blond assez foncé, à aigrettes soyeuses disposées sur un seul rang, appelée pappus qui favorise la dispersion des graines par le vent. Ils sont à 4 angles plus ou moins nets et surmontés de l’aigrette. c) Autres caractères • Mode de dissémination : Anémochore qui qualifie un mode de dispersion des graines par le vent. Les espèces végétales utilisant ce mode de dispersion ont doté leurs semences de soies en forme de parachute léger offrant une prise au vent idéale pour le transport des graines. • Phénologie : La floraison à lieu l’été. Elle est récoltée au printemps et en automne, au stade de plantes ayant au moins 3 ans. • Habitat : L’habitat est de type mégaphorbiais planitiaires, collinéennes et eutrophiles. • Aire de répartition, pays d’origine : L’Inule est originaire des parties centrale et nordique de l’Europe ainsi que du nord de l’Asie, elle a une origine asiatique et est naturalisée depuis longtemps en Europe. Elle se rencontre au bord des fossés, dans les haies et dans les près humides. II / USAGE EN PHARMACOPÉE La grande aunée fait partie des plantes comestibles. On apprécie en particulier sa racine très aromatique, utilisée fraîche ou séchée pour parfumer certains desserts. Ces propriétés curatives étaient très réputées, même dans les temps anciens. Les racines sont vulnéraires, stomachiques, résolutives et anticatarrhales. Ces racines sont connues sous le nom de « quinquina français », remède administré en poudre, en décoction ou en extrait ; à dose élevée, ce remède produit des nausées et des vomissements. En Alsace, la plante sert à fabriquer un vin aromatique appelé « reps », qui se prépare en mélangeant les parties souterraines desséchées de la plante à du moût de raisin rouge ; on laisse fermenter et on soutire en hiver. Les abeilles récoltent du nectar sur les fleurs. Cultivée comme plante ornementale, et, surtout, autrefois, très fréquemment cultivée dans les jardins comme plante médicinale. Dans la symbolique chrétienne, elle est associée, en raison de ses pouvoirs médicinaux, à la guérison des pêchés. « L’Inula résiste au poison , éclaire la poitrine malade, et donne au cœur joie et plaisir. Celui qui aime la parole de Dieu et son Eglise, qu’il traverse sans peine la vallée des soupirs de la vie… » (Hohberg 1675). Cette racine, à la fois amère et tonique, possède également divers vertus médicinales : elle est notamment recommandée pour son action sur les bronches. En effet, les racines sont employées pour combattre les infections respiratoires telles les bronchites, les tuberculoses, les rhumes des foins et l’asthme. Les racines contiennent une substance nommée inuline qui est un féculent soluble dans l’eau et insoluble dans l’alcool. L’inuline est un isomère de l’amidon, un polysaccharide de fructose d’origine végétale. Ce polymère de fructose se trouve essentiellement dans les végétaux appartenant à la famille des Asteraceaes. L’inuline n’est pas digestible par les enzymes de l’intestin humain et est considérée comme une fibre alimentaire soluble. L’inuline peut être employée dans certains protocoles de recherche afin d’apprécier très précisément la fonction rénale chez l’homme ou l’animal. Inuline Général Formule brute C6nH10n+2O5n+1 Les racines se composent également du camphre d’aunée qui est un composé aromatique solide, de formule C10H16O, blanc, volatil et d’odeur vive. C’est une cétone quasi insoluble dans l’eau et soluble dans les solvants organiques. On y trouve aussi 1 à 2% d’une huile essentielle nommée essence d’aunée, de l’hélénine de formule brute C15H20O2, de l’acide hélénique,…