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SANS
SANG
INNE GORIS &
DOMINIQUE
PAUWELS
D’après le roman de
Alessandro Baricco
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‘Même si la vie est incompréhensible, nous la traversons probablement avec le seul désir
de revenir à l’enfer qui nous a engendré, et d’y habiter auprès de qui, un jour, de cet enfer,
nous a sauvé. () Dans un long enfer identique à celui d’où nous venons.
Mais clément tout à coup. Et sans sang.
| Sans sang, Alessandro Baricco |
SANS
SANG
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CRÉDITS
Concept & mise en scène Inne Goris
Texte Peter Verhelst
d’après Senza Sangue de Alessandro Baricco
Musique Dominique Pauwels
Lumière et décor Stef Stessel
Avec Lieve Meeussen, Johan Leysen et 2 enfants
Production LOD muziektheater
Coproduction Kaaitheater, LIFT Festival, SPECTRA Ensemble, House On Fire
Commissioné par LIFT, coprésenté par Crying Out Loud en collaboration avec
The Place (Londres)
Tournée 2016-2017
A House on Fire co-production; with the support of the Culture Programme
of the European Union
SANS
SANG
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TOURNÉE 2015-2016
SANS
SANG
2016
14 avril Kaaitheater Bruxelles (BE)
15 avril Kaaitheater Bruxelles (BE)
16 avril Kaaitheater Bruxelles (BE)
20 mai NTGent Gand (BE)
21 mai NTGent Gand (BE)
6-8 juin The Place LIFT Festival Londres (UK)
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La créatrice de théâtre Inne Goris s’intéresse au revers sombre de
la personnalité humaine. Son tâtre pose des questions ardues: à
partir de quel moment franchit-on une frontière, fait-on des choses
qu’on ne veut pas faire, perd-on son innocence? Et que se passe-t-il
quand on a franchi cette frontière? Qu’est-ce que cela vous fait d’ac-
céder à la face nocturne de votre moi? En même temps, elle révèle
l’étonnante résilience et la combativité de l’être humain confronté à
des situations difficiles, voire atroces.
Ses personnages sont souvent des enfants, encore plus souvent des
filles. Elles perdent leur innocence ou luttent pour la retrouver. Dans
l’installation théâtrale et musicale Hautes Herbes, Goris avait déjà abordé la guerre en
compagnie de Dominique Pauwels, et plus scialement la problématique des enfants sol-
dats, afin d’explorer la zone de tension entre la culpabilité et l’innocence, entre notre rêve
de l’enfance idyllique et la réalité d’une maturité imposée beaucoup trop tôt.
VENGEANCE ET RÉCONCILIATION
Invitée à travailler autour de la Première Guerre mondiale, Inne Goris s’est mise à la lec-
ture. Mais elle a rapidement compris que cette Grande Guerre était trop énorme pour elle,
qu’elle ne parviendrait pas à la transposer au théâtre. «Je ne peux rien en tirer», dit-elle.
«Je ne suis pas une documentariste au théâtre. Et la douleur de cette Grande Guerre est
tellement immense qu’elle risque de s’absorber dans le nombre inimaginable de victimes.
Je préfère distiller les grandes questions et les émotions cuisantes à partir d’un micro-
cosme, de noyaux familiaux, de familles. On dit parfois que mon théâtre n’est pas poli-
tique, mais je ne suis pas d’accord. Pour moi, la dynamique des rapports entre l’homme
et la femme, à l’intérieur d’un couple d’amoureux, entre des parents et leurs enfants est
politique, elle aussi. En tant que créatrice, je préfère observer au microscope un contexte
de petite envergure, afin de démontrer et de rendre perceptible l’influence des grandes
structures dans lesquelles se déroulent ces événements.
Lors de mes recherches d’un point de départ, je suis sans cesse revenue à Sans Sang, un
bref roman d’Alessandro Baricco (né en 1958), surtout connu pour un autre roman court,
Soie. J’ai immédiatement senti que je pourrais en tirer quelque chose. Et aussi qu’il fallait
de la musique pour l’accompagner. Sans Sang est l’histoire d’une action de vengeance en
temps de guerre et de la tentative, bien des années après, du coupable – un jeune homme
au moment des faits – et d’une victime – une jeune fille à l’époque – de se réconcilier, l’un
avec lautre et avec le traumatisme commun. La nature de cette guerre reste indéterminée,
ce qui, à mon sens, élève la thématique à un niveau plus abstrait et universel. La vengeance
et les tentatives de réconciliation sont de tous les temps – pensez à Sarajevo, pensez au
Rwanda. De plus, en ramenant la douleur de la guerre aux rapports étranges entre un
coupable et une victime – qui plus est, entre un homme et une femme – elle devient
horriblement tangible. Et également horriblement complexe et à multiples niveaux. C’est
justement cette ambiguïté qui me fascine.»
LABSURDE FIDÉLITÉ À LHORREUR
SANS
SANG
...
© Kurt Van der Elst
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