179
Partie 4. Corps humain et santé
Notons qu’à plusieurs reprises, il est possible d’adopter une démarche historique ou bien
de compléter les activités pratiques par des aperçus complémentaires sur l’histoire des
sciences (voir, en particulier, les pages 304, 331 et 337 « Des clés pour… mieux comprendre
l’histoire des sciences »).
Chaque chapitre peut se prêter à des approfondissements (suggérés dans le programme sous l’ap-
pellation de « pistes ») : on trouvera dans le manuel, à la fin de chaque chapitre, des documents
« Des clés pour… aller plus loin » pouvant servir de support pour de tels approfondissements.
Cette partie du programme permet de développer un certain nombre de compétences :
• Des connaissances : La réaction immunitaire innée n’a pas été identifiée comme telle
au collège. On montre, en Terminale, qu’elle est la première à intervenir dans des situa-
tions variées qui n’impliquent pas nécessairement un pathogène, qu’elle repose sur des
mécanismes de reconnaissance qui lui sont propres, qu’elle fait intervenir des cellules et
des médiateurs chimiques et qu’elle prépare la réponse adaptative. La mise en perspec-
tive évolutive du système immunitaire permet de rattacher la réflexion sur la santé à cette
thématique de sciences fondamentales. L’étude des mécanismes d’action et des effets de
médicaments antalgiques et anti-inflammatoires constitue la composante d’éducation à
la santé.
L’immunité adaptive est présentée comme un prolongement de l’immunité innée en assu-
rant une action plus spécifique. Dans le prolongement du collège, on montre la néces-
sité d’une rencontre et d’une identification de l’antigène pour sélectionner, différencier
et amplifier les clones cellulaires compétents. On montre également que ces cellules sont
produites aléatoirement par des mécanismes génétiques complexes et que l’efficacité du
système immunitaire est le produit d’un équilibre entre production et élimination de cel-
lules. Le maintien de l’intégrité de l’organisme est présenté comme le résultat d’une mise
en mémoire naturelle au gré des expositions aux antigènes ou déclenchée (vaccination).
Les éléments constitutifs de l’arc réflexe myotatique sont identifiés et le rôle de chacun
d’entre eux est expliqué. Les caractéristiques structurales du neurone sont précisées. La
nature du message nerveux est expliquée, ainsi que sa propagation et son codage. Une
étude précise du fonctionnement synaptique permet de comprendre le mode d’action de
substances pharmacologiques.
On découvre ensuite l’existence des aires motrices du cortex cérébral. L’existence d’une
plasticité cérébrale permet de comprendre les étonnantes facultés de récupération consé-
cutives à une lésion.
• Des capacités : Cette partie du programme est propice à la mise en œuvre de nom-
breuses capacités expérimentales. L’observation du réel se fera à différentes échelles, néces-
sitant le recours au microscope optique mais aussi l’observation d’électronographies et
l’utilisation de logiciels de visualisation de modèles moléculaires ou de logiciels de trai-
tement de séquences. Différentes manipulations sont proposées, nécessitant le respect
de protocoles précis (test d’Ouchterlony par exemple). L’exploitation et la communication
des observations et des résultats expérimentaux nécessitent de s’approprier progressive-
ment le vocabulaire scientifique et les outils de communication comme le dessin d’obser-
vation, le schéma, la numérisation d’images notamment.
Dans les chapitres consacrés à la communication nerveuse, l’élève est amené à utiliser un
dispositif ExAO pour faire une étude expérimentale du réflexe myotatique. L’organisation
cellulaire du système nerveux est basée sur l’observation de préparations microscopiques.
L’étude du fonctionnement synaptique s’appuie notamment sur l’utilisation de logiciel de
visualisation moléculaire. Des expériences non réalisables en classe pourront être appré-
hendées scientifiquement grâce à des logiciels de simulation.