VIH L e virus de l’immunodéficience humaine provoque une infection chronique de l’organisme humain. Cette infection altère progressivement la réponse immunitaire, aboutissant au stade ultime à un déficit profond de l’immunité cellulaire : SIDA( syndrome d’immunodéficience acquise).40 millions de personnes vivent avec le sida dans le monde, 95% dans les PVD, 130000 personnes en France. 1. VIROLOGIE Le VIH est un rétrovirus car son matériel génétique est fait d’ARN et il dispose d’une enzyme : la transcriptase reverse qui lui permet de transcrire son ARN en ADN . 2. CYCLE DE REPLICATION DU VIRUS Fixation sur la membrane des LT4, des macrophages, des cellules folliculaires dendritiques des ganglions lymphatiques, des cellules du cerveau ( sur les récepteurs CD4) grâce au GP 120 Fusion => pénétration du virus ( capside, ARN et transcriptase reverse) dans le cytoplasme L’enzyme permet de transformer l’ARN en ADN pro-viral L’ADN s’intègre à l’intérieur du noyau grâce à l’intégrase=> il prend la commande la commande de la cellule et de la fabrication de nouveaux virus Assemblage des nouveaux virus grâce à la protéase Une nouvelle copie du virus du sida est libérée dans le système immunitaire 3. MECANISMES D’ACTION DES ANTI-RETROVIRAUX Inhibiteur de la fusion = ils empêchent la pénétration du VIH à l’intérieur de la cellule. FUZEON (enfuvirtine) Inhibiteurs de la transcriptase reverse = ils empêchent l(action de la transcriptase reverse. Ce sont les analogues nucléosidiques ( RETOVIR, VIDEX…) et les analogues non nucléosidiques ( VIRAMUNE, SUSTIVA) inhibiteurs de protéase= ils empêchent l’assemblage de nouveaux virus. INVIRASE ( saquinavir), NORVIR ( ritonavir). 4. BIOLOGIE Sérologie ELISA : permet de détecter dans le sérum du patient les Ac dirigés contre des protéines constitutives du VIH. Se fait 4-6 semaine puis à 3 mois. Western-Blot : utilisée pour confirmer ou infirmer une sérologie Elisa. Il met en évidence des AC dirigés contre des protéines virales du noyau du VIH Quantification de la charge virale : mise en évidence de l’ARN du VIH en utilisant la PCR ( polymérase chain réaction).Elle permet de mesurer la quantité d’ARN en copies/ml de sang. Objectif thérapeutique : CV<40-50 copies/ml. Numération des lymphocytes CD4 et CD8 : Norme CD4= 500 à 1400/mm3 CD4 inférieur à 350-400 : immunité suffisante CD4<300 -250 :TTT et CD4<200 : risque d’infections opportunistes = SIDA Tests génotypiques : pour déceler des mutations => déduire la sensibilité à tel ou tel anti-rétroviral. Dosages d’anti-rétroviraux : dosage au pic plasmatique ( 2-3 h après la prise) et au creux ( avant la prise suivante) adapter le TTT 5. PHYSIOPATHOLOGIE La primo-infection : 20j en moyenne après la containation vont apparaitre : Fièvre, angine, éruption sur le tronc, arthralgies, signes digestifs, méningite, adénopathies ↘Lymphocytes T4 , ↗CV , ↗LT8 ,Ac au bout de 6-8 semaines Phase asymptomatique : la réaction immunitaire freine la multiplication virale pendant 8-10 ans. adénopathies + ↘ CV mais le virus continue de se développer dans les ganglions lymphatiques ; ↘lente et progressive des LT4 Apparition des manifestations cliniques quand LT4<250-200 = candidose buccale = indication au TTT LT4<200/mm3 risque d’infection opportunistes soit de cancer La restauration immunitaire sous TTT se fait en 1 ou 2 ans 6. LES INFECTIONS OPPORTUNISTES Parasitaires La pneumocystose = pneumocystis carinii. Se déclenche chez une pers immunodéprimée. Se traduit par une toux sèche, une fièvre ( 39-40), une dyspnée. Risque de détresse respiratoire. RX thoracique= syndrome interstitiel. Fibro peut mettre en évidence le parasite. TTT = Bactrim en curatif ou prophylactique. Bactrim en prophylactique Toxoplasmose cérébrale : lésions cérébrales sous forme d’abcès, LT4<150mm3. Se traduit par de la fièvre, crise comitiale, troubles de la conscience, hyper tension intra-cranienne Fongiques Candidose = signes de l’immunité déficience. Elle peut être buccale, œsophagiennes ( dlr lors de la déglutition ) ou pulmonaire. TRIFLUCAN = fluconazole Cryptococcose quand LT4<50/mm3. Tableau clinique du syndrome méningé Bactériennes Tuberculose : TTT pdt 9 mois Mycobactérie atypique se traduit par dlr abdo, tr digestifs, diarrhée, anémie Salmonelloses et pneumopathies récidivantes : exposition ++ Sinusites sont fréquentes quand LT4<100 Virales CMV : atteintes viscérales, pulm, digestives et de la rétine++ ( LT4<50) Herpes récidivant , zona Encéphalites qd LT4<100mm3. Se traduit par des troubles de mémoires, de concentrations Hépatites B et C : souvent co-infection 7. LES CANCERS SECONDAIRES Le sarcome de kaposi : est induit par l’herpes 8 et l’immunodépression et se traduit par des tumeurs sur la peau et les muqueuses, notamment ORL Lymphome malin non hodgkinien : disparition dès ↗ immunité Lymphome cérébral primitif : pronostic négatif Cancer de l’anus Cancer du col utérin 8. MANIFESTATIONS DIVERSES Purpura thrombopénique : se voit en début de maladie car production d’AC anti- plaquettes Dermite séborrhéique due à un champignon Anomalies des ongles : couleur jaune et peuvent développer des stries provenant du RETROVIR 9. TRAITEMENTS LT4<300-250 CV>100000 Trithérapie : 2 inhibiteurs nucléosidiques et 1 inhibiteur non nucléosidique Suivi : bilans immunitaires tous les 3-4 mois