Typhons et réchauffement climatique

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Typhons et réchauffement climatique
La route de la COPS 21 commence à Manille principalement à cause de
l’augmentation de la fréquence des cyclones (appelés typhons en Asie du sud-est)
et surtout du typhon Haiyan qui a dévasté les Philippines en novembre 2013 avec
environ 8.000 morts avec des rafales ayant une vitesse de 380 km/h sous une
pression de 870 hPa, ce qui est une forte dépression. Un réchauffement de 1
degré multiplierait par un facteur de 2 à 7 le risque d’avoir ces énormes cyclones
comme Katrina aux USA.
«Plus encore que le nombre de typhons, on peut craindre que leur violence, et
donc leur impact en terme de destructions et de coûts associés, augmente avec le
réchauffement», confirme Jean Jouzel, climatologue responsable du GIEC
(groupe d’experts intergouvernementaux sur le climat.
La formation d'un cyclone tropical requiert cinq facteurs :
- la température de la mer doit dépasser 26,5 °C jusqu'à une profondeur d'au
moins 60 m, avec une température des eaux de surface atteignant ou dépassant
28 à 29 °C. L'eau chaude est la source d'énergie des cyclones tropicaux.
- les conditions doivent être favorables à la formation d'orages. La température
atmosphérique doit diminuer rapidement avec l'altitude, et la troposphère, la
couche la plus basse de l’atmosphère doit être relativement humide ;
- une zone dépression qui va permettre un mouvement de convection de l’air
chaud humide qui monte et qui va amorcer le typhon et de l’air froid qui
redescend sur les bords. La vapeur d’eau va condenser et fournir beaucoup
d’énergie de changement de phase (vapeur → liquide) qui va alimenter la
puissance du typhon.
- Sa latitude doit être supérieure à 10 degrés pour permettre à la force de Coriolis
(due au mouvement de rotation de la Terre sur elle-même) d’agir et de faire
tourner de plus en plus vite vers la droite cette immense colonne (due au
mouvement de convection de l’air chaud et froid). Les Philippines se trouvant à
15 degrés de latitude nord se trouvent dans une bonne position.
- Finalement l’absence de cisaillement vertical du vent (un changement de force
ou de direction du vent en altitude) pour ne pas détruire cette colonne verticale.
Par conséquent le réchauffement climatique de 2 à 5 degrés mettrait l’eau de
l’océan dans des conditions idéales pour déclencher un cyclone. Il y a donc de
fortes présomptions de supposer le réchauffement climatique comme
responsable de l’augmentation de fréquence et de puissance de ses énormes
cyclones.
De toute façon, l es cyclones sont des événements naturels qui permettent de
transporter la chaleur des zones tropicales vers les zones de plus hautes latitudes.
En effet, vu l'incidence solaire, les zones équatoriales reçoivent plus d’énergie
lumineuse, donc de chaleur que les régions de plus hautes latitudes et pourtant
ces zones équatoriales ne s’échauffent pas et les zones tempérées ne se
refroidissent pas à cause de ces échanges de chaleur qui sont effectuées aussi par
les courants marins comme le Gulf Stream. Mais l'intervention de l'homme avec
l’énergie fossile (pétrole, charbon,..) exacerbent ces échanges et les rendent ainsi
plus violents.
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