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ODE 
meux
 en mythologie, la
 Colocase
 ou Lotos des anciens, qu'il 
ne faut point confondre avec un
 autre
 Lotos (V.
 LOTOS),
 es-
pèce
 de Jujubier. Sa fleur, qui
 sort
 et
 rentre
 dans l'eau au 
lever
 et au coucher du soleil, passait pour
 être
 la favorite du 
dieu
 du jour. Les peuples du Nil en couronnaient leur Osiris 
et
 représentaient
 ce Nymphaea dans leurs hiéroglyphes et sur 
leurs monnaies. On mangeait autrefois ses racines sous le 
nom
 de
 Colocase.
 Elles
 sont encore usitées, ainsi que ses se-
mences nommées
 Fèves
 d'Egypte ou politiques.
 Elles
 donnent 
une bonne farine pour le pain. Le N.
 BLEU
 vient des mêmes 
régions.
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 est fort beau, mais encore assez
 rare. 
Tous
 les voyageurs ont pu admirer au jardin américain de 
Londres
 le célèbre
 Victoria
 regia,
 qui
 appartient
 aussi à la 
famille
 des Nymphœacées. Les fleurs de cette plante vrai-
ment royale ont de 4 à 5 décimètres de diamètre, et ses 
feuilles
 ne mesurent pas moins de
 G
 mètres de circonférence. 
Celles-ci
 sont munies sur leur page inférieure d'agrégations 
de cellules pleines
 d'air,
 et, quand elles sont chargées égale-
ment, elles peuvent
 supporter
 un poids de 50 à 60
 Kilo-
grammes. 
0 
OBËAU.
 V.
 PEUPLIER
 BLANC. 
ODEURS.
 Exhalation de molécules extrêmement ténues, 
s'imprimant sur la membrane olfactive et l'affectant diverse-
ment.
 Dans
 le règne végétal, qui de tous en est le plus agréa-
blement et le plus abondamment pourvu, elles sont une sé-
crétion invisible mais réelle des parties odoriférantes, fleurs, 
feuilles,
 racines, etc. Les odeurs sont parfumées, aromatiques 
ou
 fétides, et agissent de différentes manières sur le système 
nerveux. Les unes enivrent, empoisonnent,
 rendent
 stupide ; 
d'autres
 sont
 sternutatoires
 et spasmodiques; très-peu sont 
repoussantes, la plupart agréables et délicieuses. L'odeur 
bonne ou mauvaise des plantes est souvent une indication de 
leurs qualités salubres ou dangereuses. C'est ainsi que la 
puanteur de la Jusquiame, de la Belladone, de la
 Ciguë
 et 
d'autres
 plantes vénéneuses
 porte
 à les fuir, tandis que
 tout, 
dans nos fleurs odoriférantes et nos fruits parfumés, nous in-
vite
 à les cueillir. 
Les
 odeurs peuvent
 être
 affectées à différentes parties de la 
plante; elles émanent de la racine dans les
 Valérianées,
 de 
l'étui ligneux dans le Laurier et les bois de
 senteur,
 de l'écorce 
dans le Myrte, des feuilles dans les Labiées, des fleurs dans 
laRose,
 l'ÔEillet,
 la Jonquille, etc.; ce sont elles
 surtout
 qui