Stratégie de placement : Perspectives pour 2017
20 décembre 2016 | Page 2 de 15
Points saillants
Pendant la majeure partie de la reprise, la croissance économique a avancé à pas de tortue, mais nous voyons des signes que la croissance se
prépare à accélérer en 2017. Après huit années, les décisions de politique des banques centrales semblent créer les pressions inflationnistes
souhaitées, ce qui pourrait inciter les consommateurs et les sociétés à dépenser et à investir. Cela contraste grandement avec les craintes
déflationnistes qui ont tenu les marchés en otage pendant une bonne partie de la reprise. Malgré les nombreux risques menaçant les marchés,
nous croyons que les intervenants verront plutôt le « verre à moitié plein » et favoriseront davantage les gains des marchés boursiers. Cependant,
le parcours ne sera pas sans embûches, car l’imprévisibilité politique sera une source de volatilité. Toutefois, si les astres s’alignent et que le
gouvernement américain est en mesure de mettre en œuvre les nombreuses politiques favorables à la croissance proposées, l’économie
américaine pourrait s’élancer et entraîner avec elle l’activité économique mondiale.
Bon nombre de facteurs positifs, et presque autant de facteurs négatifs, peuvent influer sur l’économie canadienne en 2017. Parmi les
aspects positifs qui sont cruciaux pour le Canada, la reprise des produits de base, un modeste programme d’investissements dans les
infrastructures et l’allocation canadienne pour enfants aideront à soutenir l’économie.
Nous prévoyons que le secteur des produits de base connaîtra une autre bonne année en 2017. Nous croyons que le pétrole se négociera
autour de 50 $ à 60 $ US le baril pendant la première moitié de 2017, ce qui soutiendra la poursuite de la reprise des gains du secteur de
l’énergie. Les métaux industriels devraient profiter de la hausse de l’inflation attendue et de l’augmentation de la demande de la plus
importante économie du monde.
Nous ne prévoyons pas de hausse de taux de la part de la Banque du Canada en 2017, mais cela ne devrait pas freiner la hausse des
rendements à long terme. Les marchés des obligations canadiennes et américaines présentent une forte corrélation, et une augmentation
des rendements à long terme aux États-Unis devrait entraîner une hausse similaire des rendements au Canada.
Notre cours cible pour l’indice composé S&P/TSX en 2017 est de 15 975. S’il se concrétise, cela équivaudrait à un rendement des cours de
4,3 %, en plus d’un dividende de 2,8 %, totalisant un rendement de 7,1 %. Nous fondons notre cible de fin d’année sur le fait que nous
croyons que les gains du TSX connaîtront une reprise et que nous ne prévoyons pas d’expansion des multiples pour atteindre notre cible de
fin d’année. Le scénario de base de gains du S&P 500 pour 2017 établi par notre équipe responsable du volet américain est de 130 $ US par
action, et en appliquant son scénario de multiple cours/bénéfice de 18-19, on obtient pour le S&P 500 une fourchette de valeur de 2 340
à 2 470, ou un rendement potentiel des cours entre 3,3 % et 9,1 % (rendement global de 5,3 % à 11,1 %). En tenant compte de la devise pour
le calcul du rendement global, nous avons une légère préférence pour les actions américaines par rapport aux actions canadiennes.
Nous privilégions davantage les actions des sociétés à forte capitalisation par rapport aux sociétés à petite capitalisation, même si ces
dernières sont légèrement avantagées en fonction de la valorisation fondée sur le ratio cours/valeur comptable. Nous sommes conscients
des nombreux risques présents dans le marché, mais sommes convaincus que la décision devrait principalement dépendre de la tolérance au
risque de l’investisseur. Nos prévisions d’accélération de la croissance sont de bon augure pour les actions canadiennes, particulièrement en
ce qui concerne les sociétés canadiennes menant des activités aux États-Unis; nous recommandons aux investisseurs de rechercher
activement ces entreprises. Sur le plan des styles de placement, nous prévoyons que les investisseurs délaisseront les valeurs sûres pour
favoriser les secteurs cycliques, et qu’ils préféreront la valeur à la croissance et au dynamisme; à mesure que les rendements à long terme
des titres canadiens augmenteront en même temps que ceux de leurs homologues américains, nous croyons que les titres des entreprises
visant une croissance des dividendes obtiendront un meilleur rendement que les titres des sociétés versant des dividendes.
Les cinq dernières années ont été très difficiles pour les gestionnaires actifs, de nombreux titres soulignant un mauvais rendement par
rapport à leurs collègues passifs, ainsi que des coûts associés plus élevés. Cependant, nous croyons fermement aux cycles. Par moments, la
sélection de titres prospère, et à d’autres moments, elle ajoute peu de valeur en comparaison aux produits passifs à coût inférieur. Nous
croyons que l’environnement actuel commence à favoriser un marché de sélection de titres, ce qui est de bon augure pour les gestionnaires
actifs.
Nous pensons que la paire USD/CAD continuera d’être affectée par les mêmes éléments en 2017, à savoir les fluctuations du prix du pétrole
brut et les divergences sur le plan de la politique monétaire, en plus des dépenses fiscales prévues aux États-Unis. Nous croyons que compte
tenu des trois hausses prévues par la Fed pour l’an prochain et un prix du WTI se situant dans une fourchette étroite, nous pourrions voir la
paire USD/CAD se négocier à 1,39 pendant la première moitié de 2017, puis descendre à 1,36 à la deuxième moitié si le relâchement anticipé
se concrétise.