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Pour diffusion immédiate
Pas de diplôme avant 20 ans pour 42 % des jeunes
qui ont des difficultés d’apprentissage
Montréal, le 22 mars 2013 – Une étude de cohortes réalisée dans la région de la Mauricie par Nadia
Rousseau, titulaire de la Chaire de recherche Normand-Maurice, professeure et présidente du
38e congrès annuel de l’Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA), révèle que
42 % des jeunes qui ont des difficultés d’apprentissage n’obtiennent pas de premier diplôme avant
l’âge de 20 ans. Ces données ont été dévoilées dans le cadre d’un panel formé d’experts du milieu
de l'éducation qui ont abordé le sujet du décrochage scolaire sous le thème « Les jeunes à besoins
particuliers dans la réussite éducative : le chaînon manquant? ».
Décrocher un diplôme ou décrocher tout court?
« L’étude indique clairement que les deux tiers de ces jeunes finissent leur parcours scolaire sans
diplôme », constate Nadia Rousseau. Décrocheront-ils? Voilà la question posée aux panellistes
Claude Lessard du Conseil supérieur de l’éducation, Gaétan Neault de l’Association montréalaise
des directions d’établissement scolaire et Égide Royer, professeur titulaire à l’Université Laval et
psychologue, dans le but de cerner les éléments sur lesquels chacun peut agir pour favoriser la
réussite de ces jeunes.
Qui sont ces jeunes?
Compte tenu des divers troubles (lecture, écriture, calcul ou trouble associé comme le trouble
déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité), ces jeunes doivent répondre aux mêmes
attentes que tous les autres en situation d’apprentissage, mais avec des obstacles. « Ils ont les
capacités intellectuelles pour réussir, bien que l’obtention d’un premier diplôme de niveau
secondaire représente un défi de taille. Cette diplomation résulte d’une grande persévérance.
Connaissant les prédicteurs de diplomation, ils gagneraient à faire l’objet d’une réflexion sérieuse
pour soutenir la réussite de ces jeunes », soutient Nadia Rousseau.
Des pistes de réflexion… et des solutions
Intitulée La quête d'un diplôme en Mauricie : les variables prédictives, la particularité de l’étude est
le suivi de trois cohortes durant tout leur parcours scolaire et son caractère prédictif, lequel a permis
de dégager des données plus fines sur les jeunes en difficulté d’apprentissage. « Exemples : la
poursuite d'un programme de formation professionnelle est la variable prédictive la plus forte en
matière d’obtention d’un premier diplôme suivi de la classe ordinaire. Puis, la réussite de la
3e année du primaire sans redoublement », précise Nadia Rousseau.
Ensemble pour la réussite, l’invitation est lancée!
Au-delà de ce congrès, c’est une invitation, à l’image du panel, que Jean-Louis Tousignant, président
du conseil d’administration de l’AQETA, adresse à l’ensemble des acteurs en éducation à agir
rapidement, en continuité et en cohérence tout au long du parcours scolaire afin de favoriser