L
L
Philo-Synthèse
Pages 4- 7
Résumé de cours sur
:
-
Du mythe à la philosophie : les présocratiques.
(Classes de 2nde)
-
Tableau synthétique sur la problématique de l’être et
le devenir dans l’Antiquité et au Moyen Age.
(Classes de 1ère )
-
Conscience et Inconscient
(C
lasses d
e
Tle)
-
Le commentaire de texte :
la grille de lec-
ture et la grille de discussion
Classes de 2nde)
Tableau synthétique sur la problématique de l’être et
la grille de lec- la grille de lec-
40%, 16% et 30% ! Tels sont les taux
nationaux de réussite obtenus au
CEP, au BEPC et au BAC 2016. Contrai-
rement aux résultats politiquement arran-
gés par le passé, notamment au CEP et au
BEPC, le Nouveau Départ vient de mettre
à nu les lacunes des Nouveaux Program-
mes d’Etude appelés APC (Approche Par
Compétence). Le président Talon a donné
un coup de talon au système éducatif de
l’ex quartier latin d’Afrique. Ces résultats
épouvantables n’ont fait que refléter le
vrai visage du système éducatif béninois
qui est au bord du gouffre. En effet, l’éco-
le béninoise est malade, et telle qu’elle
est actuellement, elle risque, si cela n’est
pas encore fait, de nous conduire au cha-
os social, culturel, économique, politique
et même moral. Car elle est basée sur un
système qui fait des inadaptés sociaux. La
plupart des jeunes, même bacheliers, ne
savent pas ce qu’ils veulent. Quand vous
leur demandez « Que feras-tu après tes
études ? » la réponse qui est à la mode est
: «Je ne sais pas encore» Et quand vous
croyez vous faire plus clair en insistant:
« Quel travail voudras-tu faire après tes
diplômes ? », le refrain est «Celui que je
trouverai». Alors, n’osez plus demander: «
Qu’est-ce qui t’intéresse vraiment dans la
vie ? » Sinon, ils vous répondront «Tout».
La situation est grave, et la responsabilité
est partagée. Le gouvernement est coupa-
ble ; les éducateurs sont complices ; les
parents ont démissionné; et les jeunes sont
désorientés. Déboussolés, ils n’ont plus
de repères ; ils ne savent même plus dis-
tinguer leur gauche de leur droite. Ils sont
aveuglés et saoulés par les publicités, les
portables, les smart phones, l’internet,
les images de violences, les feuilletons, la
pornographie, les mensonges et illusions
de ce monde à travers les divers réseaux
sociaux. Face à cette crise socio-éducati-
ve, le gouvernement de la Rupture doit vé-
ritablement travailler à faire prendre à la
jeunesse une Nouvelle Conscience, gage
d’un Nouveau Départ. En donnant les
vrais résultats des examens et concours,
l’actuel régime a fait un pas. Mais il n’est
pas assez de révéler les carences d’un sys-
tème entretenu pendant des années avec
médiocrité; le principal est d’apporter des
solutions adéquates pour y remédier. Le
président Talon doit donc décoller ses ta-
lons sur un chantier aussi important que
l’éducation. C’est ce que je crois !
Jonce Riqiuier AHIMIHOUE
LA CHRONIQUE DE J.R
Talon doit décol-
ler ses talons.
Le Lycéen, nous informons pour former
.
T
él: (229) 97 69 21 97
E-mail: lelyceen@yahoo.fr
Nous informons pour former.
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o.fr
Bulletin pédagogique d’informations, d’analyses et d’éducation
. 010 d’Octobre 2016
200F cfa
Carton
Rouge
La tricherie
est
un péché qui déplait à
Dieu. C’est aussi une
infraction punie par
la loi. Toi jeune élève
contente-toi de tes ef-
forts personnels et dis
NON à la facilité.
Abonnez-vous et soyez les premiers à recevoir votre journal
LE LYCEEN
MDR....!
Pa
ge 8
Je suis mort de rire
.
L’éducation à l’entreprenariat
Jeunesse et éducation:
.
L’ADOLESCENCE, UNE PE-
RIODE DIFFICILE A GERER
Page. 9
Une solution au chô-
mage des jeunes.
Page. 9
COLLEGE-ACTU
.
Zoom sur le C.S Catholique Père Planque
-Au CSCPP les cours se font en journée continue
-
La discipline rime avec le succès
.
Bac 2016, Liste des dix premiers du Bénin par série
N°982/MISPCL/DC/SG/DAI/SCC
L
e
L
y
céen
L
L
Page - 2
Rentrée scolaire 2016-2017:
- Les élèves souhaitent
une année paisible.
- L’année scolaire se-
ra-t-elle menacée ?
- Le leadership du ministre
KOKOU mis à l’épreuve
Education:
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Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
COLLEGE-ACTU
P. 02
«L’école est sanctuaire autant que la chapelle» Victor HUGO
Vie des écoles
Zoom sur le Complexe scolaire catholique Père Planque
Refondé en octobre 2010, le Complexe scolaire catholique Père Planque est
l’une des premières écoles de filles créées par les Sœurs Missionnaires de Notre
Dame des Apôtres arrivées au Dahomey (actuel Bénin) en 1877. Situé à Cotonou
au quartier Tokpa-xoxo ce complexe scolaire attire l’attention par ses résultats.
La rigueur, la discipline et l’éducation religieuse concourent aux résultats élo-
gieux de cette jeune école catholique. A en croire la Révérende Sœur Nicole
HOUINATO, Directrice du Collège, « l’ambition de l’équipe dirigeante est de
donner aux apprenants une éducation intégrale qui puisse leur permettre de fai-
re valoir leurs compétences en s’ouvrant au monde avec la crainte de Dieu »
Le CSCPP, une école historique
A
sa création par les Sœurs Missionnai-
res de Notre Dame des Apôtres ve-
nues au Dahomey en 1877 le CSCPP était
dénommé « Ecole Notre Dame-Filles »
et comportait trois groupes scolaires en
plus de la maternelle. Pendant la période
révolutionnaire, à l’instar de la plupart
des écoles confessionnelles, l’ « Ecole No-
tre Dame-Filles » a été nationalisée par
l’ordonnance N°74-77 du 20 décembre
1974. Mais à l’ère démocratique les écoles
catholiques ont été retournées à l’Eglise
en 1992 par la Loi N°92-028 du 06 août
1992. Cependant, l’«Ecole Notre Dame-
Filles » n’a pas pu rouvrir ses portes pour
des raisons de ressources humaines. Une
partie du bâtiment abritant ledit comple-
xe fut alors mis en bail au promoteur du
« Collège la Flèche » de 1995 à 2010. En
octobre 2010, grâce à madame Claire LE-
BEAU, une volontaire canadienne, spé-
cialiste en développement de l’éducation
les Sœurs de Notre Dame des Apôtres
ont rouvert les portes de leur complexe
scolaire qui change de dénomination et
devient le « Complexe scolaire catholique
Père Planque » en mémoire du vénéré
Père Augustin Planque, fondateur de la
congrégation des Sœurs de Notre Dame.
Un système de journée continue pour
une bonne gestion du temps scolaire
Au CSCPP, les cours se font en jour-
née continue de 7h 00 à 15h 30. Cet
emploi du temps se justifie par le
désir d’expérimenter le système des
pays anglophones. Ce système favo-
rise une bonne gestion du temps, et
permet aux apprenants de disposer
de l’après-midi pour faire des recher-
ches, des exercices ou pour se distraire
un peu. Cela permet aussi aux ensei-
gnants de vaquer à d’autres activités
leur permettant de s’épanouir davan-
tage. On peut donc dire que la bonne
gestion du temps scolaire est l’un des
avantages essentiels pour lesquels le
CSCPP est aujourd’hui convoité par
plusieurs parents d’élèves.
Une discipline qui fait
des résultats élogieux
.
Au CSCPP, la discipline et l’assi-
duité se conjuguent au quotidien. En ef-
fet, sans verser dans le rigorisme, l’équipe
dirigeante tient les apprenants au respect
et à la ponctualité. Un suivi régulier se
fait également par rapport aux évalua-
tions. La Sœur Directrice ne ménage
non plus aucun effort pour accompa-
gner et encourager les apprenants dans
leur travail. Même en dehors des cours
d’éducation civique et morale ou de Re-
ligion, les professeurs et les membres de
l’administration ne cessent pas de donner
des conseils aux apprenants afin de faire
d’eux des hommes et des femmes accom-
plis. Tous ces efforts conjugués font du
CSCPP l’un des meilleurs établissements
scolaires au regard de ses résultats. En
effet, de 2011 à 2015 cette jeune école re-
fondée a toujours connu un taux de réus-
site de 100% au CEP et au BEPC. Malg
les résultats catastrophiques des derniers
examens (16% au BEPC et 40% au CEP
au plan national) le CSCPP a pu faire
83,58% au BEPC et 83,05% au CEP. La
première promotion de Terminale sera
présentée au BAC 2017 et à en croire
les professeurs du collège, les résultats
s’annoncent très bons pour le CSCPP.
La Rédaction
La philosophie: la « mère des sciences » ou la science qui emmerde !
« La philosophie est la mère des sciences », tel est l’attri-
but majestueux de la philosophie. Cependant elle est souvent
perçue comme la discipline qui emmerde les apprenants no-
tamment les candidats au baccalauréat. Pour plus d’un, la
philosophie reste la bête noire et personne n’ose pronosti-
quer en sa faveur. On pense qu’elle n’offre aucune certitude,
qu’elle est aléatoire et d’office, on ne peut rien espérer d’elle,
autre que la chance. Et pourtant, des candidats ont de très
bonnes moyennes en philosophie au BAC, et cela ne relève
point d’un prétendu «hasard». Il n’est pas rare que des can-
didats aient 18 sur 20 au BAC en philosophie. Cette excel-
lence n’est en fait que le résultat d’un travail quotidien et mé-
thodique. Personne ne naît bon en philosophie, on le devient.
Il en est de même pour les mathématiques et tous les domai-
nes du savoir. Car c’est en forgeant qu’on devient forgeron,
dit l’adage. Les bons résultats sont donc le fruit d’un travail
habituel. Pourquoi avoir donc peur de la philosophie ? C’est
pour démystifier cette discipline et faire prendre aux appre-
nants l’habitude de s’exercer en philosophie que le journal
LE LYCEEN s’investit chaque année à aider les candidats au
Baccalauréat, et toute personne éprise de savoir à vaincre
l’ignorance et la peur d’affronter les épreuves de philosophie.
Cette revue est le fruit de plusieurs années d’expériences
dans l’enseignement de la philosophie, le produit d’une lon-
gue réflexion et la somme de plusieurs efforts conjugués pour
que la philosophie cesse d’être la discipline qui emmerde.
A votre avis
!
Le télephone portable en période scolaire:
Un mal nécessaire ou un bien contingent?
Juvenale GOMIDO
Cérémonie de distinction des
meilleurs apprenants du 1er cycle
Sr. Nicole HOUINATO,
Directrice sortante
Sr. Reine SETTON,
Directrice entrante
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
COLLEGE-ACTU
P. 03
«L’école est sanctuaire autant que la chapelle» Victor HUGO
Bac 2016, Liste des dix premiers du Bénin dans les séries A,B,C et D
Rang
Etablissement
Moyenne
Série A1
1
er
CP JM Faucon / Calavi
16,90
2
ème
Séminaire N.D Fatima / Parakou
15,77
3
ème
Séminaire N.D Fatima / Parakou
15,18
4
ème
CEG Bembèrèkè
15,13
5
ème
Séminaire N.D Fatima / Parakou
15,09
5
ème
ex
CEG Tindji (Zakpota)
15,09
7
ème
Séminaire N.D Fatima / Parakou
14,95
8
ème
Séminaire N.D Fatima / Parakou
14,81
9
ème
Séminaire N.D Fatima / Parakou
14,72
9
ème
ex
Séminaire N.D Fatima / Parakou
14,72
Série A2
1
er
Collège Catholique de Lokossa
16,40
2
ème
C.S Notre Dame des Apôtres/Cotonou
16,36
3
ème
Collège Catholique Chaminade / Natitingou
16,14
4
ème
CEG Tanguiéta
16,13
5
ème
Collège Catholique Laura Vicuna / Cotonou
16,048
6
ème
CEG Ouèdèmè-Pédah / Comé
16,045
7
ème
CEG Tanguiéta
15,77
8
ème
C.S Notre Dame des Apôtres/Cotonou
15,72
9
ème
CEG Paouignan / Dassa
15,59
10
ème
CEG Gbéto / Zè
15,40
Série B
1
er
Collège Catholique Laura Vicuna / Cotonou
16,54
2
ème
CP Ste Bakhita / Calavi
16,13
3
ème
C.P Notre Dame de Laurette / Cotonou
15,45
4
ème
Collège Catholique Laura Vicuna / Cotonou
15,27
5
ème
Collège Cath. St Jean-Baptiste / Cotonou
15,09
6
ème
CP Ste Bakhita / Calavi
15,04
7
ème
CEG 1 Djakotomey
14,95
8
ème
C.S Notre Dame des Apôtres/Cotonou
14,77
9
ème
CP El-Béthèl / Calavi
14,72
10
ème
CP Ste Félicité / Godomey
14,63
Série C
1
er
CP St Fabien / Akassato
17,45
2
ème
Col. Cath. Notre Dame de Lourdes/ Porto Novo
17,13
3
ème
Col. Cath. Ste Thérèse de l’Enfant Jésus/Calavi
17,04
4
ème
CP Jean Piaget 1 / Tankpè
16,90
5
ème
CP Ste Félicité / Godomey
16,773
6
ème
CP Martin Luther King / Cotonou
16,772
7
ème
Collège Catholique Père Aupiais / Cotonou
16,54
7
ème
ex
Collège Cath. St Jean-Baptiste / Cotonou
16,54
9
ème
Collège Cath. St Jean-Baptiste / Cotonou
16,50
10
ème
Collège Cath. St Jean-Baptiste / Cotonou
16,42
Série D
1
er
Collège Catholique de Lokossa
17,77
2
ème
CP Carrefour de la Réussite / Lokossa
17,54
3
ème
CP La Marjolaine / Cotonou
17,13
4
ème
CP Ste Bakhita / Calavi
16,95
5
ème
CEG 1 Madjrè / Dogbo
16,45
6
ème
Collège Catholique de Lokossa
16,36
7
ème
CP. Fils le Père / Calavi
16,31
8
ème
CP. Les Pyramides / Cotonou
16,27
9
ème
CP d’Excellence J.J Rousseau / Bohicon
16,228
10
ème
CP Ste Félicité / Calavi
16,227
Certaines personnes ont une grande facilité à se découra-
ger quand elles échouent ou quand des situations diffici-
les se présentent à elles. Mais quand on en arrive à douter de
ses propres capacités à se relever, le réultat devient nécessai-
rement hypothéqué. Le manque de confiance en soi est donc
un véritable facteur d’échec dans tous les domaines d’activi-
tés, et surtout dans le milieu scolaire. Pour éviter cet état de
choses, il urge de se vider de toutes idées pessimistes et du
complexe d’infériorité. Pour y arriver, il faut d’abord déceler
ses propres capacités (car personne n’en manque). Ensuite, il
faut prendre les reproches comme une invite au perfection-
nement et enfin se sentir capable de tout ce qui est possible.
Le manque de confiance en
soi
:
Un véritable facteur d’échec
Ilénia AGLOBOE, élève en Terminale AB au CSNDA
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
PHILO - SYNTHESE
P. 04
«
On ne peut apprendre la philosophie; on ne peut qu’apprendre à philosopher.
» Emmanuel KANT
B
-
Du mythe à la philosophie : Les présocratiques
Le mythe, une forme pri-
mitive de philosophie.
Activité 1 :
Introduction à l’histoire de la philosophie
C
est l’étonnement qui est à l’origine de la réflexion philosophique. Au
départ, l’étonnement des premiers penseurs portait sur les phéno-
mènes de la nature tels que la succession du jour et de la nuit, le phéno-
mène de la pluie, des étoiles, et la genèse de l’univers. Pour élucider leurs
inquiétudes ces penseurs, ont inventé les mythes. Le mythe, est donc un
récit qui explique l’origine d’un phénomène naturel. Mais à partir du VIè-
me avant Jésus-Christ les philosophes grecs vont trouver un autre moyen
d’explication du monde: c’est l’avènement de la philosophie présocratique.
Qu’est-ce que le myt
he ?
Le mot « mythe » vient du grec
muthos
qui signifie « récit » et désigne un ré-
cit imaginaire ou fabuleux qui met en scène
des êtres surnaturels pour expliquer l’ori-
gine d’un phénomène naturel. C’est une
construction de l’esprit qui ne repose pas
sur un fond de réalité, mais qui, imaginaire,
base ses explications sur la manifestation
des dieux. Il est un récit fabuleux (imagi-
naire, fictif, irréel), dogmatique (une vérité
toute faite) et symbolique, (procède par ima-
ges). Le mythe se distingue des autres for-
mes de récits imaginaires tels que le conte
et la légende. Même si ces trois types de
récits relèvent tous de l’imagination, ils se
distinguent par leur fonction respective. En
effet le mythe a pour fonction d’expliquer
l’origine d’un phénomène. Le conte, comme
le mythe est purement imaginaire, mais sa
fonction est de distraire et de donner des en-
seignements. La légende quant à elle, est un
fait en partie réel, transformé ou embelli par
l’imagination pour donner un enseignement.
A-
Le mythe, première forme d’explication du monde
La fonction du mythe chez
les premiers penseurs
Qu’est-ce que le mythe ?
La fonction essentielle du mythe est d’ex-
pliquer l’origine des phénomènes dont
on ignore le mécanisme. Il sert à donner
des approches de réponses sur l’origine
du monde et les phénomènes naturels.
Le mythe a donc une fonction essentiel-
Le miracle grec
Par miracle grec, il faut entendre la muta-
tion de l’esprit humain qui cherche à expli-
quer l’origine de l’univers et les phénomènes
naturels de façon rationnelle, par réaction
contre la pensée mythique. De manière plus
simple, c’est le passage de l’ère mythique à
la réflexion philosophique. En effet les phi-
losophes présocratiques ont remis en cause
l’explication mythique de l’univers car selon
eux les phénomènes de la nature doivent
pouvoir s’expliquer par des lois naturel-
les et non par la manifestation des dieux,
ce êtres aussi fantastiques que frivoles.
Au VIème siècle avant J.C un mouvement philosophique se développe en Grèce : c’est
la philosophie présocratique. Les présocratiques sont les philosophes qui ont précédé
Socrate. Ils ont vécu entre le VIème et le Vème siècle jusqu’au début du IVème siècle avant
Jésus-Christ. Les plus connus parmi eux sont Thalès, Anaximandre, Anaximène, Héraclite,
Parménide, Zénon, Pythagore, Empédocle, Démocrite, Leucippe et Anaxagore. Ce sont eux
qui ont essad’expliquer l’origine de l’univers de façon rationnelle et par un principe uni-
que. Ils sont encore appelés les « philosophes de la nature » parce qu’ils s’attachaient à
expliquer les phénomènes de la nature et la genèse du monde. Pour les présocratiques, l’uni-
vers est régi par des lois universelles, par un élément ou principe fondamental. Mais dans
leurs explications, les présocratiques ont développé des théories diverses voire contraires.
Le mythe et la philosophie ont la même
fonction, même s’ils se distinguent par
leurs caractéristiques et leurs moyens
d’explication. En effet la philosophie pré-
socratique, à l’instar de la pensée mythi-
que, a pour but de répondre aux questions
de l’homme sur lui-même et de compren-
dre le fonctionnement de l’univers. C’est
pourquoi Aristote affirme qu’ «aimer les
mythes c’est, en quelque façon, se montrer
philosophe». Le mythe est donc une forme
primitive de philosophie. Georges Gusdorf
s’inscrit dans la même logique et déclare
que « la fonction de la philosophie n’est pas
différente de la fonction du mythe ». Seu-
lement, le mythe et la philosophie n’expli-
quent pas les phénomènes de la même ma-
nière.
C’est ce qui justifie le miracle grec.
le
ment explicative. Il explique ce qui
s’est passé avant, pendant, et se qui se
passera après. Sa fonction première est
d’expliquer l’origine du monde et des
phénomènes naturels. Mais il a aussi
une fonction sociale, culturelle et re-
ligieuse. En effet, les récits mythiques
servent à fonder et à justifier des prati-
ques sociales, culturelles ou religieuses.
Ce type de récit a été le plus utilisé vers
le huitième et septième siècle avant J.C
par les premiers penseurs grecs dont
notamment Homère et Hésiode. Ho-
mère était un poète épique. La tradition
le représentait vieux et aveugle, errant
de ville en ville et déclamant ses vers. Il
est l’auteur de
L’Iliade
et de
L’Odys-
sée
. Hésiode aussi était un poète grec
souvent tenu comme l’égal d’Homère
et père de la poésie didactique. Il a écrit
Théogonie
et
Les travaux et les jours.
Dans l’Antiquité, les Romains vénéraient les mêmes dieux que les
Grecs mais ils ne les appelaient pas de la même manière.
Nom grec
Nom latin
Nom grec
Nom latin
Aphrodite
Vénus
Hadès
Pluton
Apollon
Apollon
Héphaïstos
Vulcain
Arès
Mars
Héra
Junon
Artémis
Diane
Hermès
Mercure
Athéna
Minerve
Hestia
Vesta
Déméter
Cérès
Poséidon
Neptune
Dionysos
Bacchus
Zeus
Jupiter
Quelques dieux de la mythologie béninoise
Divinités
Fonctions
Hêviosso
dieu du tonnerre et de la foudre
Mamiwata
déesse de la mer
Lègba
dieu gardien de la concession
Sakpata
dieu de la terre
Abikou
dieu bienfaiteur pour les enfants mort-nés
Ninssouhoué
dieu représentant des ancêtres
Tohossou
dieu de la richesse matérielle
Philosophes
Elément 1
er
de l’univers
Justification
Thalès
L’eau
L’eau est la source 1
ère
de toutes choses, elle est indispensable
à la vie.
Anaximandre
L’infini
L’univers provient d’un élément indéterminé ou Infini
(l’apeiron).
Anaximène
L’air
L’air est l’élément 1
er
de toutes choses. c’est de l’air que
provient l’eau par condensation.
Héraclite
Le mouvement (qui a pour
symbole le feu)
L’univers est en perpétuel mouvement. Et cette instabilité
permanente s’explique par la loi des contraires.
Parménide
La stabilité
Le mouvement n’existe pas. Les choses du monde sont créées
une fois pour toute, sans changement.
Zénon
La stabilité
S’inscrit dans la même logique que son maître Parménide Zénon
rejette toute théorie du mouvement et évoque deux arguments
(Celui de la flèche et celui de la course entre Achille et la tortue.)
Pythagore
Le nombre
Le nombre a une importance capitale dans le développement et
l’harmonie de l’univers.
Empédocle
L’eau, la terre, le feu et l’air
L’eau, la terre, le feu et l’air sont les éléments qui pondent aux
apparences et aux états de la matière.
Leucippe
L’atome
L’univers est composé d’un ensemble d’atomes et ces éléments
se déplacent de manière tourbillonnaire.
Démocrite
Anaxagore
L’«intellect» ou «intelligence»
Il y a une force qui donne vie à tout ce qui existe. C’est l’esprit,
l’intellect ou le « Noũs »
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
PHILO - SYNTHESE
P. 05
«
On ne peut apprendre la philosophie; on ne peut qu’apprendre à philosopher.
» Emmanuel KANT
Tableau synthétique sur la problématique de l’être et du devenir
(A suivre).
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PHILO - SYNTHESE
P. 04
«
On ne peut apprendre la philosophie; on ne peut qu’apprendre à philosopher.
» Emmanuel KANT
B
-
Du mythe à la philosophie : Les présocratiques
Le mythe, une forme pri-
mitive de philosophie.
Activité 1 :
Introduction à l’histoire de la philosophie
C
est l’étonnement qui est à l’origine de la réflexion philosophique. Au
départ, l’étonnement des premiers penseurs portait sur les phéno-
mènes de la nature tels que la succession du jour et de la nuit, le phéno-
mène de la pluie, des étoiles, et la genèse de l’univers. Pour élucider leurs
inquiétudes ces penseurs, ont inventé les mythes. Le mythe, est donc un
récit qui explique l’origine d’un phénomène naturel. Mais à partir du VIè-
me avant Jésus-Christ les philosophes grecs vont trouver un autre moyen
d’explication du monde: c’est l’avènement de la philosophie présocratique.
Qu’est-ce que le myt
he ?
Le mot « mythe » vient du grec
muthos
qui signifie « récit » et désigne un ré-
cit imaginaire ou fabuleux qui met en scène
des êtres surnaturels pour expliquer l’ori-
gine d’un phénomène naturel. C’est une
construction de l’esprit qui ne repose pas
sur un fond de réalité, mais qui, imaginaire,
base ses explications sur la manifestation
des dieux. Il est un récit fabuleux (imagi-
naire, fictif, irréel), dogmatique (une vérité
toute faite) et symbolique, (procède par ima-
ges). Le mythe se distingue des autres for-
mes de récits imaginaires tels que le conte
et la légende. Même si ces trois types de
récits relèvent tous de l’imagination, ils se
distinguent par leur fonction respective. En
effet le mythe a pour fonction d’expliquer
l’origine d’un phénomène. Le conte, comme
le mythe est purement imaginaire, mais sa
fonction est de distraire et de donner des en-
seignements. La légende quant à elle, est un
fait en partie réel, transformé ou embelli par
l’imagination pour donner un enseignement.
A-
Le mythe, première forme d’explication du monde
La fonction du mythe chez
les premiers penseurs
Qu’est-ce que le mythe ?
La fonction essentielle du mythe est d’ex-
pliquer l’origine des phénomènes dont
on ignore le mécanisme. Il sert à donner
des approches de réponses sur l’origine
du monde et les phénomènes naturels.
Le mythe a donc une fonction essentiel-
Le miracle grec
Par miracle grec, il faut entendre la muta-
tion de l’esprit humain qui cherche à expli-
quer l’origine de l’univers et les phénomènes
naturels de façon rationnelle, par réaction
contre la pensée mythique. De manière plus
simple, c’est le passage de l’ère mythique à
la réflexion philosophique. En effet les phi-
losophes présocratiques ont remis en cause
l’explication mythique de l’univers car selon
eux les phénomènes de la nature doivent
pouvoir s’expliquer par des lois naturel-
les et non par la manifestation des dieux,
ce êtres aussi fantastiques que frivoles.
Au VIème siècle avant J.C un mouvement philosophique se développe en Grèce : c’est
la philosophie présocratique. Les présocratiques sont les philosophes qui ont précédé
Socrate. Ils ont vécu entre le VIème et le Vème siècle jusqu’au début du IVème siècle avant
Jésus-Christ. Les plus connus parmi eux sont Thalès, Anaximandre, Anaximène, Héraclite,
Parménide, Zénon, Pythagore, Empédocle, Démocrite, Leucippe et Anaxagore. Ce sont eux
qui ont essad’expliquer l’origine de l’univers de façon rationnelle et par un principe uni-
que. Ils sont encore appelés les « philosophes de la nature » parce qu’ils s’attachaient à
expliquer les phénomènes de la nature et la genèse du monde. Pour les présocratiques, l’uni-
vers est régi par des lois universelles, par un élément ou principe fondamental. Mais dans
leurs explications, les présocratiques ont développé des théories diverses voire contraires.
Le mythe et la philosophie ont la même
fonction, même s’ils se distinguent par
leurs caractéristiques et leurs moyens
d’explication. En effet la philosophie pré-
socratique, à l’instar de la pensée mythi-
que, a pour but de répondre aux questions
de l’homme sur lui-même et de compren-
dre le fonctionnement de l’univers. C’est
pourquoi Aristote affirme qu’ «aimer les
mythes c’est, en quelque façon, se montrer
philosophe». Le mythe est donc une forme
primitive de philosophie. Georges Gusdorf
s’inscrit dans la même logique et déclare
que « la fonction de la philosophie n’est pas
différente de la fonction du mythe ». Seu-
lement, le mythe et la philosophie n’expli-
quent pas les phénomènes de la même ma-
nière.
C’est ce qui justifie le miracle grec.
le
ment explicative. Il explique ce qui
s’est passé avant, pendant, et se qui se
passera après. Sa fonction première est
d’expliquer l’origine du monde et des
phénomènes naturels. Mais il a aussi
une fonction sociale, culturelle et re-
ligieuse. En effet, les récits mythiques
servent à fonder et à justifier des prati-
ques sociales, culturelles ou religieuses.
Ce type de récit a été le plus utilisé vers
le huitième et septième siècle avant J.C
par les premiers penseurs grecs dont
notamment Homère et Hésiode. Ho-
mère était un poète épique. La tradition
le représentait vieux et aveugle, errant
de ville en ville et déclamant ses vers. Il
est l’auteur de
L’Iliade
et de
L’Odys-
sée
. Hésiode aussi était un poète grec
souvent tenu comme l’égal d’Homère
et père de la poésie didactique. Il a écrit
Théogonie
et
Les travaux et les jours.
Dans l’Antiquité, les Romains vénéraient les mêmes dieux que les
Grecs mais ils ne les appelaient pas de la même manière.
Nom grec
Nom latin
Nom grec
Nom latin
Aphrodite
Vénus
Hadès
Pluton
Apollon
Apollon
Héphaïstos
Vulcain
Arès
Mars
Héra
Junon
Artémis
Diane
Hermès
Mercure
Athéna
Minerve
Hestia
Vesta
Déméter
Cérès
Poséidon
Neptune
Dionysos
Bacchus
Zeus
Jupiter
Quelques dieux de la mythologie béninoise
Divinités
Fonctions
Hêviosso
dieu du tonnerre et de la foudre
Mamiwata
déesse de la mer
Lègba
dieu gardien de la concession
Sakpata
dieu de la terre
Abikou
dieu bienfaiteur pour les enfants mort-nés
Ninssouhoué
dieu représentant des ancêtres
Tohossou
dieu de la richesse matérielle
Philosophes
Elément 1
er
de l’univers
Justification
Thalès
L’eau
L’eau est la source 1
ère
de toutes choses, elle est indispensable
à la vie.
Anaximandre
L’infini
L’univers provient d’un élément indéterminé ou Infini
(l’apeiron).
Anaximène
L’air
L’air est l’élément 1
er
de toutes choses. c’est de l’air que
provient l’eau par condensation.
Héraclite
Le mouvement (qui a pour
symbole le feu)
L’univers est en perpétuel mouvement. Et cette instabilité
permanente s’explique par la loi des contraires.
Parménide
La stabilité
Le mouvement n’existe pas. Les choses du monde sont créées
une fois pour toute, sans changement.
Zénon
La stabilité
S’inscrit dans la même logique que son maître Parménide Zénon
rejette toute théorie du mouvement et évoque deux arguments
(Celui de la flèche et celui de la course entre Achille et la tortue.)
Pythagore
Le nombre
Le nombre a une importance capitale dans le développement et
l’harmonie de l’univers.
Empédocle
L’eau, la terre, le feu et l’air
L’eau, la terre, le feu et l’air sont les éléments qui pondent aux
apparences et aux états de la matière.
Leucippe
L’atome
L’univers est composé d’un ensemble d’atomes et ces éléments
se déplacent de manière tourbillonnaire.
Démocrite
Anaxagore
L’«intellect» ou «intelligence»
Il y a une force qui donne vie à tout ce qui existe. C’est l’esprit,
l’intellect ou le « Noũs »
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
PHILO - SYNTHESE
P. 05
«
On ne peut apprendre la philosophie; on ne peut qu’apprendre à philosopher.
» Emmanuel KANT
Tableau synthétique sur la problématique de l’être et du devenir
(A suivre).
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