L'association des mutations et du brassage génétique au cours de la méiose et de la fécondation ne suffit pas
à expliquer la totalité de la diversification génétique des êtres vivants : il existe d’autres mécanismes
permettant de créer une grande diversité d’espèces et d’augmenter leur variabilité.
Ces mécanismes peuvent être accompagnés ou non d’une diversification des génomes.
1. Certains mécanismes font intervenir une modification du génome par apport complet ou partiel du
génome d’une espèce différente ou non.
La polyploïdie ( apport complet de génome) correspond à la possession de plus de 2 jeux complets de
chromosomes. Le génome modifié, s’il est conservé, est alors à l’origine de caractères nouveaux et donc
d’une diversification du vivant.
S’ils proviennent d’espèces différentes, l’appariement des chromosomes à la méiose ne peut se
faire et l’hybride obtenu est stérile.
Exemples : le croisement cheval/ânesse donne le bardot, jument/âne donne le mulet.
Si un doublement accidentel des chromosomes suit l’hybridation, chaque chromosome possède
un homologue, la méiose peut alors se dérouler normalement et la polyploïdie est
transmissible. Chez les végétaux, l’autofécondation permet aussi de transmettre la polyploïdie.
Si de telles variations du génome sont rares chez l’animal qui les tolère peu ou pas, elles sont
courantes dans l’histoire évolutive des végétaux.
Les transferts horizontaux de gènes (apport partiel de génome) d’un organisme à un autre, d’espèce
différente, sans intervention de la reproduction sexuée responsable des transferts verticaux de gènes,
enrichisse les génomes et sont à l’origine de caractères nouveaux.
Ces transferts horizontaux de gènes sont très fréquents chez les bactéries et peuvent expliquer
la propagation de leurs résistances aux antibiotiques.
Ces transferts peuvent faire intervenir des vecteurs comme les virus. Le transfert de gènes peut
avoir lieu lors de l’infection d’une cellule à l’autre.
L’importance de ces transferts est difficile à évaluer chez les Eucaryotes pluricellulaires. On
peut les déceler lors de l’étude d’arbres phylogénétiques contradictoires.