dernier jour de gel). S’en suit une forte augmentation du nombre de jours de vagues de
chaleur pouvant amplifier le stress thermique des parisiens et les risques associés.
Notre projet cherche à illustrer de manière ludique et esthétique ce « futur urbain » à travers
l’évolution du climat. Nous nous questionnons également sur le devenir social du jardin urbain
et la place de celui-ci au sain de la ville. Nous proposons une réflexion sur ses vertus, son rôle
et son importance dans la vie des parisiens au cours de la seconde moitié du XXIe siècle.
1) Les plantes
La palette végétale est issue des jardins de simples associant plantes médicinales mais aussi
aromatiques et condimentaires possédant pour la plus-part des vertus thérapeutiques.
Nombre de plantes médicinales sont d’origine méditerranéenne, le but est aussi de montrer
que celles-ci arrivent et arriveront de mieux en mieux à se développer sous un microclimat
urbain (limitant fortement le gel) qui n’a de cesse de se réchauffer au fil des années.
Ce choix s’explique également par la volonté de créer un jardin sans arrosage, évitant ainsi
des contraintes techniques supplémentaire et s’inscrivant dans un résonnement durable, à la
fois économique et écologique). Tant que possible, nous tenterons de mettre en éveil
l’ensemble des sens afin de permettre à tous de profiter du jardin.
L’objectif est également de faire (re)découvrir des plantes tombées dans l’oubli grâce à
l’ethnobotanique. Autrefois, l’homme vivait de la cueillette, exploitant ainsi pour se nourrir et
se soigner environ 80 000 espèces soit un quart de la flore mondiale. Aujourd’hui, les cultures
ne représentent plus qu’une centaine d’espèces.
« La colonisation et la modernisation ont en effet porté un coup à ces connaissances souvent
transmises oralement. C’est donc tout un patrimoine de savoirs et de savoir- faire que
l’ethnobotanique entend conserver de l’oubli. Certains végétaux tombés en désuétude
recèlent, en effet, des propriétés représentant des trésors pour la sante humaine et c’est aussi
dans les plantes d’hier que nous pourrions (re)trouver de quoi nourrir et soigner l’humanité
demain » (Extrait de l’article ‘Les Plantes Médicinales Méditerranéennes’ – Un patrimoine à
conserver – Institut KLORANE)
D’un point de vue scénographique, les silhouettes végétales jailliront des espaces vides des
panneaux en bois ajoutant une dimension verticale structurante (symbolique de la diversité
architecturale urbaine).
Dans certains interstices seront installées des adventices ne présentant pas d’attrait
thérapeutique ou comestible remarquable, l’objectif est aussi de faire évoluer les mentalités
quand au désherbage systématique dans les espaces publics, nous devons apprendre à
regarder différemment celles que nous appelons ‘mauvaises herbes’, et après tout, « une
mauvaise herbe n’est-elle pas une plante dont on n’a pas encore découvert les vertus ? »
(Ralph Emerson)
2) Le revêtement
Les panneaux bois représentent dans leur découpe, la géométrie et l’enchevêtrent urbain.
Ceux-ci sont peint dans des rals de couleurs chaudes (jaune, orange, rouge) pour
représenter l’incessant ilot de chaleur urbain. Figurera également sur le pourtour du module
le nom botanique des végétaux découpés au laser dans les panneaux de revêtement. De
nuit, ceux si seront illuminés par le dessous du module à l’aide d’une diode. Chaque non
botanique sera accompagné d’un numéro faisant référence à une fiche explicative des
vertus de la plante en question et de ses utilisations.
Le projet se définit sur 3 caractères :