« Ilot de Verdeur »
A la découverte de l’existence du concours, nous avons rapidement été enthousiasmé à
l’idée de pouvoir exprimer notre créativité sur un projet de grande visibilité comme celui-ci.
Le cahier des charges et la thématique proposée ‘le jardin urbain de demain’ font appel à
des préoccupations qui nous concernent tous et particulièrement notre génération de futur
professionnels du paysage. C’est des aujourd’hui que nous devons penser les infrastructures
et les aménagements verts de demain qui façonneront notre environnement et améliorerons
notre cadre de vie citadin.
La possibilité de réfléchir à un projet comme celui-ci est pour nous, étudiants en paysage,
une expérience enrichissante qui nous invite à nous questionner sur le devenir et l’évolution
des milieux urbains à l’aire du développement durable et des prises de consciences des
enjeux écologiques. Nos villes sont des milieux peu propices au développement du végétal :
peu de surfaces perméables, couloirs exposés au vents forts, ilot de chaleur… Mais peut être
pouvons nous composer avec ces facteurs et rêver d’une ville de demain plus verte ?
Le projet évoque notre vision du jardin urbain de demain en s’inscrivant dans une
problématique environnementale d’actualité, aujourd’hui très médiatisée : les changements
climatiques. Les bouleversements environnementaux engendrés nous concernent tous et
impactent directement notre cadre de vie. Aujourd’hui, le sujet est abordé à l’échelle
internationale comme en témoigne la dernière conférence sur les changements climatiques
de Paris (COP21).
Les grandes métropoles urbaines sont les plus impactées par ces changements climatiques,
du fait, notamment de l’ilot de chaleur urbain. Prenons pour appui un document publié par
Météo-France et l’Agence Parisienne du Climat intitulé « Le changement climatique à Paris ».
La brochure traite de l'évolution du climat de la capitale depuis 1900 et des tendances
futures à l'horizon 2100.
http://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-25361-climat-paris.pdf
C’est à partir des données climatiques actuelles et de l’évolution du climat (caractérisé sur
30 ans) jusqu'à aujourd’hui que les chercheurs ont déterminer l’évolution future du climat
parisien. Les projections climatiques sur Paris pour la fin du XXIe siècle montrèrent une hausse
des températures moyennes (été comme hiver) allant de 0,9°C à 5,3°C. Nous remarquons
également une augmentation significative du nombre de journées estivales par an
(température supérieure à 25°C) et une diminution des périodes hivernales (entre premier et
dernier jour de gel). S’en suit une forte augmentation du nombre de jours de vagues de
chaleur pouvant amplifier le stress thermique des parisiens et les risques associés.
Notre projet cherche à illustrer de manière ludique et esthétique ce « futur urbain » à travers
l’évolution du climat. Nous nous questionnons également sur le devenir social du jardin urbain
et la place de celui-ci au sain de la ville. Nous proposons une réflexion sur ses vertus, son rôle
et son importance dans la vie des parisiens au cours de la seconde moitié du XXIe siècle.
1) Les plantes
La palette végétale est issue des jardins de simples associant plantes médicinales mais aussi
aromatiques et condimentaires possédant pour la plus-part des vertus thérapeutiques.
Nombre de plantes médicinales sont d’origine méditerranéenne, le but est aussi de montrer
que celles-ci arrivent et arriveront de mieux en mieux à se développer sous un microclimat
urbain (limitant fortement le gel) qui n’a de cesse de se réchauffer au fil des années.
Ce choix s’explique également par la volonté de créer un jardin sans arrosage, évitant ainsi
des contraintes techniques supplémentaire et s’inscrivant dans un résonnement durable, à la
fois économique et écologique). Tant que possible, nous tenterons de mettre en éveil
l’ensemble des sens afin de permettre à tous de profiter du jardin.
L’objectif est également de faire (re)découvrir des plantes tombées dans l’oubli grâce à
l’ethnobotanique. Autrefois, l’homme vivait de la cueillette, exploitant ainsi pour se nourrir et
se soigner environ 80 000 espèces soit un quart de la flore mondiale. Aujourd’hui, les cultures
ne représentent plus qu’une centaine d’espèces.
« La colonisation et la modernisation ont en effet porté un coup à ces connaissances souvent
transmises oralement. C’est donc tout un patrimoine de savoirs et de savoir- faire que
l’ethnobotanique entend conserver de l’oubli. Certains végétaux tombés en désuétude
recèlent, en effet, des propriétés représentant des trésors pour la sante humaine et c’est aussi
dans les plantes d’hier que nous pourrions (re)trouver de quoi nourrir et soigner l’humani
demain » (Extrait de l’article ‘Les Plantes Médicinales Méditerranéennes’ Un patrimoine à
conserver Institut KLORANE)
D’un point de vue scénographique, les silhouettes végétales jailliront des espaces vides des
panneaux en bois ajoutant une dimension verticale structurante (symbolique de la diversité
architecturale urbaine).
Dans certains interstices seront installées des adventices ne présentant pas d’attrait
thérapeutique ou comestible remarquable, l’objectif est aussi de faire évoluer les mentalités
quand au désherbage systématique dans les espaces publics, nous devons apprendre à
regarder différemment celles que nous appelons ‘mauvaises herbes’, et après tout, « une
mauvaise herbe n’est-elle pas une plante dont on n’a pas encore découvert les vertus ? »
(Ralph Emerson)
2) Le revêtement
Les panneaux bois représentent dans leur découpe, la géométrie et l’enchevêtrent urbain.
Ceux-ci sont peint dans des rals de couleurs chaudes (jaune, orange, rouge) pour
représenter l’incessant ilot de chaleur urbain. Figurera également sur le pourtour du module
le nom botanique des végétaux découpés au laser dans les panneaux de revêtement. De
nuit, ceux si seront illuminés par le dessous du module à l’aide d’une diode. Chaque non
botanique sera accompagné d’un numéro faisant référence à une fiche explicative des
vertus de la plante en question et de ses utilisations.
Le projet se définit sur 3 caractères :
- symbolique : ilot de chaleur urbain, géométrie, enchevêtrement et densité du bâti.
- esthétique : formes attrayantes, travail du graphisme, couleurs vives, architecture du
végétal, détail des noms botaniques.
- social : nouvelle vison du jardin urbain comme ‘pharmacie naturelle’ ou ‘garde-manger’
permettant l’autosuffisance (de plus en plus rechercher dans une société victime des
scandales de l’industrie pharmaceutique et de l’agro-alimentaire. Cherche à montrer et
promouvoir l’intérêt des plantes comme motif à leur culture.
Mathilde Baranez
Tangui Martin
Maxime Renaud
Vincent Prevost
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