SALLE DE CONCERT
CONSERVATOIRE D’ORLÉANS
SAISON 2012 - 2013
Les Matinées du piano
DUO IVOIRES
21 OCTOBRE 2012- 10H45
PROGRAMME
SERGE RACHMANINOV
FANTAISIE-TABLEAUX (OP.5)
EMMANUEL CHABRIER
TROIS VALSES ROMANTIQUES
ANDRE JOLIVET
HOPI SNAKE DANCE
MANUEL INFANTE
DANSES ANDALOUSES
SERGE RACHMANINOV (ONEG 1873 BEVERLEY HILLS 1943)
FANTAISIE-TABLEAUX (OP.5)
Après avoir étudié au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, Serge
Rachmaninov passa par celui de Moscou il fut l’élève de Zverev,
puis de Siloti dont il était le neveu. Il étudia l’écriture musicale avec
Arensky et Tanéiev, et ses débuts en tant que compositeur furent
encouragés par Tchaïkovski. Il s’affirma rapidement comme le
pianiste-compositeur le plus brillant de sa génération, dernier
représentant de la grande tradition romantique de Liszt et d’Anton
Rubinstein. Son style pianistique s’affirme s les Pièces op.3
(1892), se développe dans les Moments musicaux op.16 (1896), et
accède à la maturité dans les Préludes et les Etudes-Tableaux (1902-
1910 et 1911-1916). Il peut paraître paradoxal qu’en dépit de son
envergure pianistique, Rachmaninov soit plus à l’aise dans les
œuvres de petite et de moyenne dimension que dans les grandes
formes traditionnelles. De fait (si l’on met à part les concertos), ses
œuvres pour piano de dimensions importantes ne sont qu’au nombre
de quatre : deux sonates, et deux cycles de variations (Sur un thème
de Chopin, et Sur un thème de Corelli). Excepce dernier cycle,
pratiquement toute l’œuvre pour piano de Rachmaninov a été écrite
dans la première moitié de sa vie, avant la Révolution. Une fois
émigré, il se consacra principalement à sa carrière de virtuose et ne
composa plus que par intermittences, ce qui n’amoindrit nullement
la valeur de ses dernières œuvres. Bien qu’évidemment « décalé »
par son rapport à son époque, Rachmaninov n’est en rien un
épigone : sa musique porte un cachet personnel bien reconnaissable,
qui tient à l’union constante de la virtuosité, de l’harmonie et de la
spatialité sonore, avec, en particulier, un art de faire résonner le
clavier comme un ensemble de cloches, ce qui constitue sa véritable
signature.
Fantaisie-Tableaux Op.5 (suite n°1 pour deux pianos) composée en
1893 sur des poèmes de Mikhail Lermontov, Lord Byron, Fyodor
Tyutchev, Aleksei Khomiakov, elle fut créée le 30 novembre la
même année, avec Rachmaninov et Pavel Pabst aux claviers, à
Moscou. Elle est dédiée à Piotr Ilyitch Tchaïkovski.
1. Barcarolle (Allegretto, en sol mineur) : dans la même tonalité que
la Barcarolle de l’op.10. Pièce d’un effet sûr, très pianistique, en une
osmose intime de la mélodie et des clapotis et ruissellements dans
lesquels Rachmaninov se complaît avec quelques excès.
2. La Nuit… L’Amour… (Adagio sostenuto, en majeur) : pièce
très romantique, partagée entre les épanchements, les effusions et les
angoisses, atteignant par moments une réelle intensité
émotionnelle, avec en arrière-fond les trilles du rossignol.
3. Les Larmes (Largo di molto, en sol mineur) : toute la pièce est
traversée par un ostinato de quatre notes descendantes, dérivé des
sons de cloches de la cathédrale Sainte-Sophie de Novgorod.
Rachmaninov a eu l’idée curieuse d’assimiler l’égrènement
obsessionnel de ces notes à l’image, évoquée par Tioutchev, de
larmes qui tombent.
4. Pâques (Allegro maestoso, en sol mineur) : c’est la « Sainte Fête »,
décrite par l’un des plus éminents poètes du courant slavophile. A
nouveau ce sont les cloches qui fournissent ici le matériau sonore,
transcrites par un compositeur qui excelle à faire carillonner son
clavier, et rappelant assez celles du Couronnement de Boris
Godounov.
EMMANUEL CHABRIER (AMBERT 1841 PARIS 1894)
TROIS VALSES ROMANTIQUES
à Ambert (Puy-de-Dôme), le 18 janvier 1841 ; mort à Paris, le 13
septembre 1894. Il manifesta très jeune des dons pour le piano et
devint à Paris, ses parents s’installèrent, l’élève d’Edouard Wolff,
tout en étudiant la composition, … ainsi que le droit pour respecter la
tradition familiale. En 1861 il entre au ministère de l’Intérieur, dont
il ne démissionnera qu’en 1880, pour se consacrer dès lors à la
musique. Déjà lié avec Verlaine, puis avec les Impressionnistes (son
ami Manet exécuta plusieurs portraits de lui, il fut un grand
collectionneur de leurs toiles), Chabrier est devenu dès 1876 membre
de la Société Nationale de Musique, qui devait accueillir nombre de
compositions. Il écrit d’abord des œuvres lyriques légères l’Etoile,
Une éducation manquée ; puis bouleversé par une audition à Munich
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