Variations d’abondance entre 2006 et 2007 telles que révélées par le STERF.
Répartition et abondance
Pour 14 espèces, des cartes de répartition précises tirées des données de l’OPJ ont été
produites : elles sont visibles sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel
(http://inpn.mnhn.fr, voir par exemple le paon du jour ou le pacha à deux queues).
Néanmoins, ces cartes donnent une idée biaisée de la réalité, puisqu’elles ne prennent en
compte que des données de présence/absence, sans tenir compte de l’abondance locale des
espèces. Une observation unique de vulcain dans un jardin de la côte méditerranéenne aura le
même poids que des observations répétées dans un jardin du nord de la France où il est
observé en abondance pendant plusieurs mois de l’année. Afin de montrer de façon plus
exacte ce que représentent les données de l’OPJ, nous proposons ci-dessous des cartes de
répartition pondérées, tirées des données 2006-2007 de l’OPJ. Pour chaque commune, nous
avons calculé un indice en divisant le nombre de fois où une espèce a été signalée par le
nombre de relevés fournis en 2006-2007. Un indice de 1 signifie que l’espèce a été signalée à
chaque relevé, un indice de 0 qu’elle n’a jamais été signalée.
Le brun du pélargonium, présent partout, abondant au sud
En particulier, la carte du brun du pélargonium présentée sur le site de l’INPN mérite une
explication : on constate que cette espèce originaire d’Afrique du Sud a été observée par les
OPJistes sur la majeure partie de la France. On peut être surpris de cette répartition pour un
papillon réputé méditerranéen en Europe. Mais il ne faut pas oublier que les données de l’OPJ
proviennent de jardins, habitats peu visités par les lépidoptéristes et constituant pourtant le
principal biotope de cette espèce inféodée en Europe aux géraniums cultivés. Ces données
sont en accord avec ce qui est connu de l’espèce, déjà signalée de Seine-Maritime (Mace,
2005), du Loiret (Binon, 2005), de l’Yonne (Gallet, 2003) et même des Pays-Bas (Poot et al.,
2003) ou de Suède (Ryrholm, 2007). La carte d’abondance que nous présentons ci-dessous
montre cependant que si le brun des pélargoniums peut être observé partout en France, il est