Poumon
Auteurs : F. Molinié, P. Delafosse
Incidence Mortalité
Topographie Morphologie 1975-1978 1979-1999 2000-2004
Site (CIMO3) (CIMO3) (CIM8) (CIM9) (CIM10)
Poumon C33; C34 Toutes 162 162 C33; C34
Incidence et mortalité en France en 2005
Avec 30 651 nouveaux cas estimés en 2005 dont 78% survenant chez l’homme, le cancer du
poumon se situe au 4ème rang des 25 localisations examinées dans cet ouvrage. Il représente
9,6% de l’ensemble des cancers incidents, et se situe, par sa fréquence, au 2e rang chez
l’homme et au 3e rang chez la femme. Les taux d’incidence standardisés sont de 50,5 chez
l’homme et de 12,6 chez la femme. Le sex-ratio est de 3,6.
Avec 26 624 décès, dont 79 % chez l’homme, ce cancer se situe au 1er rang des décès par
cancer : il représente 18,3 % de l’ensemble des décès par cancer. Les taux de mortalité
standardisés sont de 42,0 chez l’homme et de 9,4 chez la femme.
Commentaires
Chez l’homme, l’évolution de l’incidence observée à la hausse jusqu’à la fin des années 1990
s’est inversée en 2000. Les estimations montrent en effet une amorce de décroissance
moyenne annuelle de 0,5 % du taux d’incidence standardisé qui passe de 51,9 à 50,5 entre
2000 et 2005. Cependant, le risque de découverte d’un cancer pulmonaire avant 75 ans est
relativement stable pour les cohortes nées après 1930 (5,9 % pour les hommes nés en 1950).
Cette évolution de l’incidence s’inscrit dans un contexte de diminution de la consommation
tabagique. Une tendance similaire a déjà été observée dans d’autres pays développés, comme
en Grande-Bretagne et aux États-Unis, où après une forte augmentation, l’incidence du cancer
broncho-pulmonaire s’est stabilisée à partir des années 1950 et a commencé à décroître dans
les années 1980. Cette amorce de décroissance s’observe également pour la mortalité, avec
une variation annuelle du taux de mortalité de -1,7 % entre 2000 et 2005.
Chez la femme, l’augmentation de l’incidence du cancer pulmonaire observée lors des
estimations précédentes se confirme, avec un taux de variation annuelle de +5,1 % pour
l’ensemble de la période étudiée de 1980 à 2005 et une augmentation plus importante sur la
dernière période (+5,8 % par an entre 2000 et 2005). Le taux d’incidence passe ainsi de 3,6 en