e x p o s i t i o n 7 mars / 28 mai 2017 L’Architecture , E du XX siecle en Auvergne Tour de l’Horloge Issoire (63) © Cliché Léa Tartière DOSSIER PÉDAGOGIQUE , Tour de l’Horloge 4, rue du Ponteil - 63500 Issoire Tél. : 04 73 89 07 70 [email protected] Facebook : Tour de l’Horloge Issoire ENTREE LIBRE SOMMAIRE Communiqué e L’architecture du XX siècle : une très grande richesse e XX siècle, des techniques et des matériaux : inventions à tous les étages 1900-1930, le style Beaux-Arts : la contemporanéité du passé 1900-1930, le style Beaux-Arts : historicisme et éclectisme 1900-1930, le style Beaux-Arts : les fastes du thermalisme 1900-1925, l’Art nouveau : des formes organiques 1905-1925, le pittoresque rationaliste : des effets raisonnés 1910-1945, le régionalisme : des murs et des toits 1910-1945, le régionalisme : pour les pays de chez nous 1925-1940, l‘Art déco : un modernisme orné 1925-1940, l‘Art déco : un style à la mode 1925-1960, le Classicisme moderne : monumental et intemporel 1925-1960, le Classicisme moderne : architecture et pouvoir 1925-1960, l’Avant-Garde moderniste : vers une architecture nouvelle 1925-1960, l’Avant-Garde moderniste : un langage encore d’actualité Issoire : focus sur la SCAL Issoire : Jean-Prouvé, architecte visionnaire XXe siècle, l’évolution d’une profession : libre exercice, ordre, spécialisation 1925-1970, le logement de masses : des cités ouvrières...aux grands ensembles Issoire : focus sur les nouveaux quartiers d’Issoire suite à l’industrialisation de la ville 1950-1970, les grands équipements : une période de fort développement - des réalisations ambitieuses 1950-1970, les grands équipements : un bouleversement revendiqué Issoire : évolution de la Tour de l’Horloge 1985-2000, l’attrait du monumental : grands travaux et décentralisation 1985-2000, l’attrait du monumental : concours et normes - néo-monument et néo-éclectisme 1985-2000, construire pour durer ? : architecture et patrimoine 1985-2000, construire pour durer ? : architecture et environnement 1965-1990, structures, formes et couleurs : choc et mutations - brutalisme, formalisme - dépasser le modernisme Jeu « TOUR-ESCAPE » Partenaires La Tour de l’Horloge Infos visiteurs Contacts presse 2 e p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p. 7 p. 8 p. 9 p. 10 p. 11 p. 12 p. 13 p. 14 p. 15 p. 16 p. 17 p. 18 p. 19 p. 20 p. 21 p. 22 p. 23 p. 24 p. 25 p. 26 p. 27 p. 28 p. 29 p. 30 p. 31 p. 32 p. 33 p. 34 p. 35 p. 36 Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne Communiqué L’ARCHITECTURE DU XXe SIÈCLE EN AUVERGNE EXPOSITION DU 7 MARS AU 28 MAI 2017 TOUR DE L’HORLOGE - RUE DU PONTEIL 4 RUE DU PONTEIL - 63500 ISSOIRE Co-réalisée par l’Ordre Régional des Architectes d’Auvergne, la Maison de l’architecture en Auvergne, la Revue Auvergne Architectures et mise en scène par le pôle Arts & Patrimoine de la ville d’Issoire. À travers des textes illustrés de Christophe Laurent, Historien de l’architecture, des maquettes, dessins, photographies d’archives et même des jeux, cette exposition réhabilite une architecture auvergnate du XXe siècle encore trop souvent malmenée. Notre environnement urbain et périurbain date en grande partie de cette époque. Le passage en quelques décennies, d’une société rurale à une société urbaine a constitué un bouleversement majeur, exigeant une évolution profonde de la planification urbaine, des techniques et des styles de construction. e L’architecture du XX siècle en Auvergne est riche de nombreuses œuvres remarquables, témoignant de la diffusion des modèles stylistiques nationaux. Issoire n’échappe pas à la règle. Cette exposition est libre et gratuite. Vichy© R. Lacroix e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 3 3 e architecture du XX siècle en Auvergne ,L architecture du XX e siècle une très grande richesse e En France, l’architecture du XX siècle est, par rapport à celle des siècles antérieurs, la plus répandue. Un plus grand nombre de bâtiments a été construit au cours de cette période que lors de la totalité de la période antérieure. À l’aspect quantitatif, il convient d’ajouter un constat qualitatif : comme jamais auparavant en si peu d’années, l’architecture a connu au XXe siècle de fortes révolutions et de nombreux styles très caractérisés. Le Louvre, Musée-Paris Sous l’influence des bouleversements économiques, industriels, technologiques, démographiques, sociaux, l’architecture n’a cessé au cours du siècle de se complexifier. Nouvelles façons de vivre, d’habiter et de circuler, matériaux et modes de construction en constante diversification et amélioration, urbanisation, accroissement du nombre et de la spécialisation des bâtiments : autant d’éléments qui ont façonné l’architecture. Dans un processus de réciprocité sans cesse renouvelé, les nouveaux besoins ont généré de nouveaux programmes et de nouveaux moyens. Il a fallu construire des équipements, des infrastructures : usines, ponts, centrales électriques, châteaux d’eau, stades, bibliothèques, salles de spectacle, etc. Pour répondre à l’accroissement démographique, à la baisse du nombre de personnes par logement, aux besoins de salubrité et de confort, une multitude d’immeubles d’habitation et de maisons individuelles ont été bâtis. e Comme le reste de la France, l’Auvergne a subi une forte urbanisation au cours du XX siècle. Les principales cités de la région ont donc concentré les grandes opérations urbaines et architecturales. De 1900 à 2000, le rapport de proportion entre les ruraux et les urbains s’est inversé : plus de 60 % de la population auvergnate résident aujourd’hui en ville. Fruit d’une industrialisation tardive, l’accroissement de l’agglomération clermontoise fut remarquable. En 1901, la commune de Clermont-Ferrand encore isolée comptait 55 933 habitants. En 1999, l’aire urbaine de la capitale auvergnate regroupait 409 588 personnes. L’architecture du XXe siècle en Auvergne témoigne de la diffusion des modèles stylistiques nationaux. Comme souvent en province, cette propagation fut fréquemment tardive et prit une forme édulcorée. Les budgets disponibles et les programmes permettaient rarement d’employer toutes les ressources des langages architecturaux. Mais ce constat ne doit pas minorer la valeur de la majorité des édifices construits au cours de la période. Ainsi que vous pourrez le percevoir dans cette e exposition, l’architecture auvergnate du XX siècle est riche de nombreuses oeuvres remarquables. 4 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne XXe siècle des techniques et des matériaux inventions à tous les étages L’architecture du XXe siècle est le fruit de nombreuses innovations et répond également à un souci d’améliorer les logements pour une meilleure condition de vie des hommes : installation de l’eau courante sous pression, du tout-à-l’égout, du gaz, de l’électricité, et plus récemment de la climatisation, de l’informatisation. Avec l’industrialisation et les progrès technologiques, des matériaux ont été créés ou perfectionnés. De nouvelles et puissantes machines ont démultiplié la productivité sur les chantiers. Le béton armé s’affirma comme le principal matériau de ce processus. Son emploi commença à se généraliser après 1900. Mais, pour des raisons de coût, son triomphe ne date que des années1960. LE CINÉMA GERGOVIA, ACTUEL CAPITOLE Place de Jaude, Clermont-Ferrand, 1914-1920 Marcel Oudin (1882-1936), architecte parisien Ce cinéma possède une ossature en béton armé. Étant ininflammable, ce matériau fut rapidement adopté pour construire des salles de spectacles plus résistantes aux incendies. Le béton est constitué de ciment hydraulique et de granulats mélangés à de l’eau. Coulé dans des coffrages, il durcit en séchant. Le béton supporte très bien les compressions. Pour résister aux tractions, il est « armé » de tiges métalliques noyées dans sa masse. EUGÈNE FREYSSINET, ingénieur français, Père du béton précontraint dont le premier brevet est déposé le 2 octobre 1928, avec son ami l'ingénieur et inventeur Jean Charles Séailles. Son œuvre procède au départ d’une intuition et d’une conviction : le béton, malgré ses déficiences, peut et doit devenir le matériau de construction par excellence. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 5 e architecture du XX siècle en Auvergne 1900-1940 le style Beaux-Arts la contemporanéité du passé e Au début du XX siècle, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris jouissait d’une prestigieuse réputation mondiale. Son succès fut tel qu’il permet de parler de « style Beaux-Arts » pour caractériser une grande part de l’architecture occidentale des années 1850-1950. À partir de 1867, l’école délivra le titre d’Architecte diplômé par le gouvernement (DPLG). L’enseignement privilégiait la connaissance des oeuvres anciennes, le dessin, la composition. Les architectes ainsi instruits répondaient aux nouveaux programmes et employaient les techniques modernes. Mais pour donner une apparence aux bâtiments qu’ils concevaient, ils se servaient des styles du passé. L’HÔTEL DE VILLE DE VICHY 1913-1925 Cet imposant bâtiment multiplie les effets architecturaux et ornementaux. La façade principale du pavillon central est ainsi agrémentée de trois portes couvertes d’arcs pleincintre, d’un balcon sur consoles, de baies à croisillons encadrées par des colonnes ioniques, d’un édicule à horloge et demi-frontons cintrés, Antoine Chanet a puisé son inspiration essentiellement dans le style Renaissance, mais avec une grande liberté de composition. LES PRINCIPAUX CARACTÈRES PROPRES AU STYLE BEAUX-ARTS : w La symétrie ; w La hiérarchisation des espaces, certains considérés comme nobles, d’autres pas ; w La référence plus ou moins explicite aux styles passés et la tendance à l’éclectisme, c’est-à-dire au mélange des époques : néo-roman, néo-gothique, néo-renaissance, néo-byzantin, néo-classique… avec une tendance constante à rechercher un équilibre des volumes inspiré du style louis-quatorzien. Les architectes Beaux-Arts ont puisé à volonté dans les solutions constructives et les formes ornementales héritées directement ou non de l'Antiquité, mais sans se soucier de respecter la codification des ordres gréco-romains (c'est précisément ce qui fait la différence avec le néo-classicisme) ; w La précision et la profusion des détails architectoniques : balustrades, statues, colonnes, guirlandes, pilastres entre portes et fenêtres, grands escaliers ou emmarchements, grandes arches ; w La polychromie, dans certains cas ; w La conception monumentale et grandiose réservée aux grands bâtiments publics ou privés. 6 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne 1900-1940 le style Beaux-Arts historicisme et éclectisme Vers 1900, le style Beaux-Arts procédait encore principalement de deux doctrines, l’historicisme et l’éclectisme. L’éclectisme se voulait libéral : il se posait en défenseur de la libre créativité artistique. Plutôt que d’élaborer un langage nouveau, il souhaitait se servir au mieux de ce qui existait. Ainsi, sur le plan formel, l’éclectisme était historiciste car il faisait référence aux œuvres des époques antérieures. L’historicisme se fondait sur la connaissance des styles historiques savants et sur leur application aux programmes contemporains. Grâce à la variété infinie de ce répertoire, chaque édifice pouvait s’affirmer. L’ornement tenait une place essentielle dans ce courant. LA DEMEURE DU DOCTEUR MAIRE Vichy, rue du Golf, 1910-1912 SAMUEL HENRIQUET (1848- ?), architecte vichyssois Cet hôtel particulier présente une variation stylistique fondée sur l’architecture gothique civile et militaire. Comptant six niveaux, il s’élève sur un plan trapézoïdal. Les solutions adaptées pour les baies sont très variées et révèlent un refus de la symétrie : arcs pleincintre, en anse-de-panier, en ogive, fenêtres à croisillons, loggias sur consoles composées, etc. La tour d’angle possède un mâchicoulis couvert sur consoles. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 7 e architecture du XX siècle en Auvergne 1900-1940 le style Beaux-Arts Les fastes du thermalisme La période la plus prospère du thermalisme en Auvergne s’étendit du Second Empire au début des années 1960. Entre autres à Vichy, Néris-les-Bains, la Bourboule, le Mont-Dore, Châtel-Guyon, des plans d’urbanisme ambitieux organisèrent les sites. Des édifices monumentaux (bains, théâtres, casinos, hôtels, gares) furent bâtis. Il fallait satisfaire les besoins du public en installations fonctionnelles et confortables, mais aussi contribuer à l’atmosphère de villégiature pendant les saisons de cure. L’emploi des styles historiques permit d’obtenir des bâtiments richement ornés et des formes familières aux usagers. Ce langage voulait aussi exprimer un rang social supérieur. LES GRANDS THERMES DE VICHY 1899-1903 CHARLES LE CŒUR (1830-1906) et LUCIEN WOOG (1867-1937), architectes parisiens Cet établissement thermal de Première Classe était destiné à une clientèle fortunée. Il possédait un plan en grille. L’aile sud, longue de 170 m, est animée par deux pavillons d’angle et un pavillon central coiffé d’un dôme. Des éléments en grés, des tuiles et des briques émaillées de teintes jaunes, oranges et bleues revêtent à l’extérieur le dôme et son tambour, dont la forme et la polychromie évoquent des modèles romano-byzantin et orientaux. 8 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne 1900-1925 ,l art nouveau des formes organiques L’Art nouveau se développa des années 1870 à la Première guerre mondiale. Ce courant se voulait « nouveau » car il rejetait la copie des styles du passé. Il conjugua idéaux socialisants et novations esthétiques. Des variantes existèrent à Bruxelles, Paris, Nancy, Vienne, Prague, etc., avec notamment Hector Guimard, Victor Horta, Henry Van de Velde, Charles Rennie Mackintosh et Otto Wagner. L’Art nouveau utilisa un répertoire d’inspiration végétale et florale : courbes et contre-courbes, souplesse des volumes, liaisons d’une forme à l’autre comme s’il s’agissait d’organismes vivants. Ce style connut en Auvergne une diffusion limitée. Il fut surtout employé comme un vocabulaire supplémentaire apte à orner les façades de formes inédites ou renouvelées. UNE VILLA À VICHY 50 rue de Strasbourg,1905 Cette villa possède des éléments caractéristiques de l’Art nouveau : tiges ondoyantes des ferronneries, motifs ondulés sur les linteaux des baies, moulures souples du pignon. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 9 e architecture du XX siècle en Auvergne 1905-1925 le pittoresque rationaliste des effets raisonnés Le rationalisme se manifesta dans plusieurs courants architecturaux du début du XIXe siècle jusqu’aux années 1950. Selon cette doctrine, chaque bâtiment devait avoir une apparence qui exprimait sa fonction et la mettait en valeur. Il fallait justifier rationnellement tout élément architectural et lui donner une forme qui matérialisait sa raison d’être. En outre, les matériaux étaient employés selon leurs qualités mécaniques et leur aspect. « Le beau, le vrai, l’utile » : cette devise résuma le rationalisme. De 1900 à 1925, des architectes firent usage de cette théorie pour obtenir des effets pittoresques sans recourir aux styles du passé. Le « pittoresque rationaliste » se mêla souvent à l’Art nouveau. L’HÔPITAL-ORPHELINAT DE LA CHARITÉ Lavault-Sainte-Anne, 1910-1913 JEAN HARDION (1858-1932), architecte tourangeau Les édifices ne comportent aucun décor « injustifié » : par leur aspect et leur agencement soignés, les matériaux de construction laissés à nu créent l’ornementation. Les pierres et les briques, le bois et les métaux peints en vert, les petites tuiles des hauts toits génèrent une chaude polychromie. Des éléments en terre cuite vernissée et émaillée (enseigne, briques moulurées, cabochons, épis de faîtages) sont à la fois beaux, vrais et utiles. 1010 e e Pôle Pôlearts arts&&patrimoine patrimoine- -dossier dossierde depresse presse- -juin juin2017 2017« «L’architecture L’architectureau auxx xxsiecle siecleen enauvergne auvergne» » e architecture du XX siècle en Auvergne 1910-1935 le régionalisme des murs et des toits... Avant 1914, le régionalisme fut une doctrine qui se détourna des styles anciens savants tout en critiquant l’industrialisation et l’urbanisation à outrance. Il théorisa l’existence des architectures régionales sous la forme de grandes entités artificielles (le style « basque », le style « auvergnat », etc.). La diversité des matériaux locaux et des « styles régionaux » servit le goût pour le pittoresque. Conscient des valeurs du lieu (géographie, climat, sol, insertion dans le site, etc.), le régionalisme chercha à concilier tradition et progrès. Les bâtiments de ce courant, par leurs espaces ou leur confort moderne, s’inscrivirent dans une démarche contemporaine et non dans un retour en arrière. LE GROUPE SCOLAIRE D’EFFIAT Vers 1928 GEORGES GALINAT (1904-1976), architecte riomois Les deux bâtiments principaux de cette école sont reliés par un arc couvert de tuiles et portant un petit édicule à horloge. Plusieurs caractéristiques du style régionaliste apparaissent : les auvents, les toits couverts de tuiles « mécaniques », les extrémités des pannes et des chevrons laissées visibles, le crépi rugueux de couleur terre, la variété de la disposition et des formes des baies. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 11 e architecture du XX siècle en Auvergne 1910-1935 le régionalisme ...pour les pays de chez nous Après 1917, l’architecture régionaliste, expression des « richesses traditionnelles de la Nation », devint l’antithèse de « l’uniformité internationaliste » des courants architecturaux modernistes. L’architecte parisien Charles Letrosne publia un livre de référence au titre évocateur : Murs et toits pour les pays de chez nous (1923-1926). Il proposait des types d’édifices publics et privés adaptés selon lui aux « grands styles régionaux français ». Les idées régionalistes prirent après 1931et sous le régime de Vichy des accents ultra-nationalistes et racistes. Le critique d’architecture Léandre Vaillat et l’architecte Gustave Umbdenstock furent des acteurs importants de ce courant. LA GARE DE NÉRIS-LES-BAINS 1929-1931 LOUIS BRACHET (1877-1968), architecte parisien Brachet souhaitait rappeler les constructions traditionnelles du Bas-Berry et du Bourbonnais. Il dessina ainsi des volumes très découpés et couvrit le bâtiment de petites tuiles plates locales. Des éléments de décor ainsi que les frontons pentagonaux et trapézoïdaux relèvent de l’Art déco. 12 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne 1925-1930 ,l art déco un modernisme orné L’Auvergne ne subit pas les destructions de la guerre de 1914-1918, mais le conflit accéléra l’exode rural et l’urbanisation. Le secteur du bâtiment connut une forte activité. Une nouvelle génération d’architectes auvergnats employa les plus récents modèles stylistiques diffusés à partir de Paris et, dans une moindre mesure, de Lyon. L’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes organisée à Paris en 1925 remporta un immense succès. Elle donna son nom à un courant majeur : l’Art déco. Désireux de concevoir un style contemporain, les créateurs de l’Art déco élaborèrent un langage moderne où l’ornement joua encore pleinement son rôle sous une forme géométrisée. NOTRE-DAME DES MALADES Rue d’Allier, Vichy, 1925-1933 (clocher 1950-1956) ANTOINE CHANET et JEAN LIOGIER (1894-1969), architectes vichyssois Des piliers principaux et secondaires constituent l’ossature en béton armé de l’église. Les compositions très découpées qu’ils forment sont typiques de l’Art déco. À l’intérieur, peintures, mosaïques et vitraux (Ateliers Mauméjean) relèvent du même style. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 13 e architecture du XX siècle en Auvergne 1925-1930 ,l art déco un style à la mode L’art déco rejeta la copie des créations du passé mais aussi l’Art nouveau. Il fit souvent référence au classicisme, mais sans l’imiter. En géométrisant les lignes et les volumes, l’Art déco simplifia les éléments architecturaux traditionnels. Il privilégia des matériaux aux riches effets de couleurs et de textures. Il se servit des contrastes entre les aplats des enduits clairs et les éléments décoratifs en relief ou enchâssés dans les parois. Son répertoire formel puisa son inspiration essentiellement dans la nature. Perceptible en France dès 1912 dans les créations de Louis Süe, André Mare ou Robert MalletStevens, l’Art déco marqua les oeuvres d’architectes tels Roger-Henri Expert, Pierre Patout ou Albert Laprade. UN IMMEUBLE 33 rue Montlosier, Clermont-Ferrand, 1933 ERNEST PINCOT (1891-1941), architecte clermontois Dans les pleins-de-travées, des panneaux de carreaux de céramique bleu et or contrastent avec le crépi blanc. Des moulures plates en « U inversé » forment des saillies successives qui soulignent les angles et les arrondis des murs. 14 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne 1925-1960 le classicisme moderne monumental et intemporel Dès 1900 se manifesta un goût moderniste pour une esthétique dépouillée, sans superflu. Dans ce contexte, le Classicisme moderne émergea peu avant 1914. Cela passa par l’abandon des ordres architecturaux issus de l’Antiquité gréco-romaine et de la Renaissance, et par le rejet des ornements historicistes. Les formes principales du classicisme furent utilisées en les simplifiant et l’on conserva les règles de composition. La figure architecturale fondamentale formée par deux poteaux supportant une poutre horizontale devint un thème privilégié. Matériaux contemporains, plans, façades et décor durent se soumettre à la règle de l’unité. UN IMMEUBLE N°15 rue Bonnabaud, Clermont-Ferrand, 1935 VALENTIN VIGNERON (1908-1973), architecte clermontois Des nervures verticales et de minces canaux horizontaux quadrillent les façades. Au-dessus d’une corniche très saillante, les derniers niveaux sont successivement en retrait. Un dôme termine la composition. Une architecture singulière, stylisée, de caractère et esthétique : Valentin Vigneron a marqué Clermont-Ferrand de son empreinte en essaimant quelques bâtiments remarquables d’un « classicisme moderne » : environ trois cents bâtiments réalisés de 1930 à sa mort en 1973 portent sa signature. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 15 e architecture du XX siècle en Auvergne 1925-1960 le classicisme moderne architecture et pouvoir Après les « débauches ornementales » du style Beaux-Arts, après les « exubérances » de l’Art nouveau et les « expériences » du Cubisme, une volonté de soumission à des règles fondamentales toucha tous les arts à partir de 1920. En opposition également avec l’Art déco, ce « retour à l’ordre » influença fortement l’architecture française des années 1930. Le Classicisme moderne s’avéra ainsi bien adapté pour donner une sobre monumentalité aux édifices officiels. En France, les architectes Auguste Perret, Tony Garnier, Jean-Charles Moreux, Michel Roux-Spitz, les critiques Marie Dormoy, Waldemar George et Louis Hautecœur furent des acteurs importants de ce courant. L’HÔTEL DES POSTES DE VICHY Place De Gaulle, 1934-1935 LÉON AZÉMA (1888-1966), architecte parisien Une rotonde est placée entre deux pavillons et la partie principale du bâtiment. Cette disposition privilégie la symétrie. Structurées par le rythme vertical des colonnes et des piédroits des baies, par les horizontales du soubassement nervuré, des architraves et des corniches, les façades extérieures ont été exécutées entièrement en béton vibré décapé au jet de sable. Leur couleur beige clair bien uniforme est celle des gravillons mis à nu. 16 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne 1925-1960 l , avant-garde moderniste vers une architecture nouvelle La « modernité tempérée », caractérisée par des formes simplifiées et par la réduction de la place accordée à l’ornement, toucha tous les styles. Mais, dans le contexte des années 1920-1930, une avant-garde moderniste mena un combat allant bien au-delà de l’esthétique. Ce mouvement se définissait d’abord par son militantisme social. Il désirait répondre à l’ensemble des problèmes posés à l’architecture par la société, et notamment à celui du logement des classes populaires. Il fallait se servir sans réserve de l’urbanisme, de l’industrialisation, de la normalisation et de la préfabrication. Rencontrant de vives résistances, les créateurs de ce courant eurent conscience d’être une avant-garde. LA VILLA LISE 193 avenue de La Libération, Clermont-Ferrand, 1933-1934 VALENTIN VIGNERON, architecte clermontois Maison inachevée, construite en 1934 et composée de deux logements et d'un atelier d'artiste. Commandée à l'architecte Vigneron par les beaux-parents du sculpteur Raymond Coulon qui réalisa en façade un bas-relief représentant les âges de la vie. L'édifice se compose d'une structure en béton dont cinq poutres maîtresses dominent la façade principale. Décor de ferronneries martelées. La brique était appréciée par l’avant-garde moderniste pour sa régularité normalisée. Le revêtement en briques de la façade sur rue de la villa Lise crée une fine trame horizontale. La volumétrie parallélépipédique est accentuée par le toit-terrasse. Une sculpture de Raymond Coulon (1910-2007) orne la façade. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 17 e architecture du XX siècle en Auvergne 1925-1960 l , avant-garde moderniste , un langage encore d ’actualité Avec des architectes tels Le Corbusier, André Lurçat, Walter Gropius, Jacobus Oud, Ludwig Mies van der Rohe, l’avant-garde renouvela la méthodologie du projet, les codes esthétiques, les types de bâtiments, etc. Elle développa la doctrine fonctionnaliste selon laquelle la beauté de la forme dépend de son adaptation à sa fonction. Un langage inédit fut créé : plan libéré des murs porteurs grâce aux ossatures (en béton armé, en métal ou en bois), combinaison de volumes élémentaires, surfaces nues mises en valeur par des crépis lisses, toit-terrasse, mur-rideau, parois vitrées ou translucides, fenêtres en longueur ou sur l’angle, interpénétration des espaces, rejet des symétries. LA VILLA LEDUC 4 boulevard Claude-Bernard, Clermont-Ferrand, 1934-1935 ANDRÉ VERDIER, architecte clermontois Détruite en 2010, cette œuvre était un rarissime exemple de la diffusion en Auvergne des formules « avant-gardistes » dans l’architecture privée. Élevé selon un plan en croix irrégulière, le bâtiment proposait un « jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière ». Une avancée parallélépipédique et demi-cylindrique reposait sur deux « pilotis ». Ainsi surélevée, elle abritait un salon éclairé par deux baies dont une fenêtre en longueur de 60 cm sur 6,28 m ! 18 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne Issoire focus : Société Centrale des Alliages Légers (SCAL) , Conséquence directe de la déclaration de guerre de 1939 Depuis 1935 , une grand usine de laminage est en projet. Le 3 septembre 1939, la guerre est déclarée et Raoul Dautry, Ministre de l’Armement, relance le projet qui s’inscrit dans un effort de réarmement français au début du conflit, pour les besoins de l’aviation de guerre. Un accord entre la Défense Nationale et les industriels aboutit à la création de la Société Centrale des Alliages Légers, le 16 novembre 1939. La Société du Duralumin entreprendra donc ce projet extrêmement novateur qu'est le laminage à Issoire. Et ce sont les frères Perret qui seront désignés pour bâtir cette structure colossale. Le classicisme structurel Avec le projet de la SCAL, les frères Perret tentent de créer une usine monumentale, à la fois fonctionnelle et démonstrative. le projet de l’usine d’Issoire est pour eux l’occasion d’adapter leur souci de vérité de la construction à un bâtiment industriel de grande ampleur. Le projet est celui d’une architecture moderne associant pensée rationaliste et vocabulaire classique : unité de plan, symétrie, respect et économie du matériau béton, affichage de l’ossature et du système poteaupoutre, sont des clés de lecture essentielles de leur œuvre. L’implantation des bâtiments La ville d’Issoire a été choisie pour sa situation protégée : la ville était éloignée de toutes les frontières, à l'abri des bombardements aériens, en plein centre de la France. La main-d'œuvre y était importante et sa situation géographique, au bord de l'Allier et proche des ressources hydroélectriques auvergnates, constituait un atout énergétique majeur. Au total huit bâtiments sont prévus selon un plan d’implantation ouvert, inspiré de la dispersion imposée par la défense antiaérienne : tôlerie, fonderie-blooming, atelier des profilés, château d’eau, poste de transformation, décuvage, laboratoire-administration, atelier d’entretien. L’atelier de laminage des tôles et le décuvage seront réalisés selon les plans de Perret, les autres bâtiments en garderont l’esprit. Des architectes parisiens Auguste, Gustave et Claude Perret créent l’entreprise Perret frères en 1905. Leur œuvre est e déterminante pour le XX sicèle. Leur particularité était d'être également entrepreneurs. Ils ont fondé leur carrière sur une nouvelle architecture reposant sur le béton armé visible et revendiqué, alors qu'à l'époque, au début du XXe siècle, on cachait ce matériau car il n'était pas considéré comme assez noble. L’USINE SCAL (AUJOURD’HUI CONSTELLIUM) Rue Yves-Lamourdedieu, Issoire, 1939-1950 AUGUSTE ET GUSTAVE PERRET (1874-1954, 1876-1952), architectes parisiens Le projet avait été lancé au début de la guerre : des dalles de 150 cm d’épaisseur en béton armé devaient contrer les bombardements aériens. Rationalistes convaincus, les Perret laissaient toujours visible la structure en béton armé. Bien proportionnée, elle organisait le plan et les façades des bâtiments. Ainsi, architecture et moyens de construction ne faisaient plus qu’un. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 19 e architecture du XX siècle en Auvergne Issoire Jean Prouvé, architecte visionnaire Ingénieur visionnaire Jean Prouvé En 1940, sur les bords de l'Allier, la première pierre de la Société centrale des alliages légers (Scal), aujourd'hui Constellium, est posée. L'usine en construction a besoin de loger ouvriers et ingénieurs. La Scal demande alors aux ateliers Prouvé de Nancy de lui fournir des structures préfabriquées et équipées. Jusqu'en mai 1941, dix-neuf abris sont ainsi livrés et montés sur le site issoirien. Pas de simples cabanes de chantier. Mais des logements astucieux, beaux, peu coûteux, transportables et assemblables par deux hommes. Du jamais vu à l'époque. Les plus grands utilisent la technique du portique axial, sortes de chevalets en forme de « U » ou de « V » renversés, qui portent la poutre centrale et la toiture. L'innovation facilite le montage et confère une grande finesse à l'ensemble du bâtiment. À Issoire, tandis que partout en France le béton s'impose, Prouvé, en collaboration avec Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret, autres figures de l'architecture moderne, expérimente le léger qui dure. Aujourd'hui, la plupart, des pavillons de la Scal ont été détruits, découpés en sections ou rachetés par des galeristes. À Issoire subsiste, dissimulé mais intact, le dernier pavillon conçu par Jean Prouvé pour l’usine de la Scal. Un témoin rarissime de l’une des plus belles pages de l’architecture moderne. JEAN PROUVÉ (1901-1984), architecte visionnaire Jean-Prouvé est le fils du peintre et sculpteur Victor Prouvé, co-fondateur de l’École de Nancy. Il se passionne dès sa jeunesse pour l’étude des matériaux en général et le travail de métaux en particulier. Il ouvre son premier atelier de ferronnerie d’art à Nancy en 1924, où il mène des recherches formelles et techniques et débute la construction métallique : grilles, meubles, portes, tôles en acier plié, cloisons amovibles. En 1930, il rejoint l’Union des Artistes Modernes (UAM), qui défend un art social et fonctionnel dialoguant avec l’industrie, avec Robert Mallet-Stevens, Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Tony Garnier, Charlotte Perriand... Pendant les années 1930, les Ateliers Jean Prouvé sont à l’origine de réalisations qui prennent une nouvelle ampleur, développant une logique constructive ingénieuse, modulable, progressive. 20 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne XXe siècle ,l évolution d, une profession libre exercice, ordre, spécialisation Avant 1940, aucun diplôme n’était obligatoire pour exercer le métier d’architecte. Comme pour bien d’autres professions, il fallait simplement payer une taxe (la patente), et surtout avoir une clientèle ! La loi du 31 décembre 1940 créa l’Ordre des architectes. Elle réglementa l’exercice de la profession et le port du titre d’architecte par des conditions de diplôme ou de durée de paiement de la patente. Des décrets réorganisèrent l’enseignement de l’architecture, instituèrent un Conseil supérieur et des Conseils régionaux. Marcel Jarrier fut le premier président du Conseil régional de l’Ordre des architectes d’Auvergne. En 2000, l’Auvergne comptait 485 architectes. Ils travaillaient seuls ou dans des sociétés. Le métier a beaucoup évolué avec une spécialisation croissante et donc un fractionnement des compétences. De nombreuses autres professions interviennent aujourd’hui dans le domaine de l’architecture (« programmistes », bureaux « d’ingéniérie », acousticiens, sociologues, historiens, etc.). En 1945, 124 architectes auvergnats étaient autorisés à exercer. Trente-huit possédaient un diplôme reconnu par l’État. Ce nombre stagna longtemps (108 dénombrés en 1967). La première femme architecte fut inscrite en 1941. La création en décembre 1968 des Unités pédagogiques d’architecture (aujourd’hui nommées Écoles nationales supérieures d’architecture) et la fin du numerus clausus ouvrirent les portes de la profession. Le contenu de l’enseignement fut enfin mis en adéquation avec la réalité sociale. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 21 e architecture du XX siècle en Auvergne 1925-1970 le logement de masses des cités ouvrières... aux grands ensembles LA MURAILLE DE CHINE CLERMONTOISE 1958-1960 GEORGES BOVET (1903-1980), architecte parisien, GEORGES LESCHER (1913-1994) et ÉLIE MARQUET (1906-1982), architectes clermontois Le plateau Saint-Jacques accueillit le premier grand ensemble clermontois. Le projet prévoyait la création de 2 700 logements (2 131 furent réalisés). Le plus grand des immeubles, surnommé « la Muraille de Chine », mesure 320 m de longueur. Il abrite sur huit étages 354 logements desservis par 14 escaliers et autant d’ascenseurs. Sa construction ne dura que deux ans grâce à la planification du chantier. Des cités ouvrières... Des années 1920 jusqu’au milieu des années 1970, l’afflux de main d’œuvre fit croître la plupart des grandes villes d’Auvergne. Des crises immobilières en découlèrent. De nombreux logements étaient surpeuplés, insalubres ou sans confort. Par exemple, en 1954 à Clermont-Ferrand, 39,5 % seulement des résidences principales disposaient des W.-C. à l’intérieur. La population laborieuse souffrait de cette situation. La construction de cités ouvrières dans les années 1920 s’avéra insuffisante. Après la Seconde guerre mondiale, et surtout après la loi de juillet 1950 créant les HLM (habitations à loyer modéré), l’effort s’orienta vers la réalisation d’immeubles collectifs. 22 ...aux grands ensembles. Au cours des décennies 1950-1960, des quartiers neufs surgirent à la périphérie des agglomérations. Les cités-dortoirs furent rapidement critiquées et l’on s’orienta vers la création de villes nouvelles dotées de tous les équipements nécessaires. De vastes plans d’urbanisation furent adoptés, dans le cadre par exemple des ZUP (Zones à Urbaniser par Priorité, loi de 1958). Il fallait construire beaucoup, plus vite et moins cher. L’industrialisation et la préfabrication triomphèrent. Le courant avant-gardiste avait propagé ces solutions et une version appauvrie de son langage fut trop souvent employée. Mais l’emménagement dans des appartements sains et pratiques constitua pour leurs nouveaux occupants un véritable progrès social. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne Issoire focus, : les nouveaux quartiers suite à l industrialisation de la ville Les débuts de l’urbanisme et du logement social e À la fin du XIX siècle, la crise du logement sévit dans les villes et près des industries. De 1920 à 1939, le logement devient cause publique. Pour répondre à l'accroissement démographique, aux besoins de salubrité et de confort et ainsi améliorer les conditions de vie de la population, l'État va accélérer la construction et l'accès à la propriété ou au locatif en créant en 1950 les HLM (Habitations à Loyer Modéré). Après la Grande Guerre, la Reconstruction génère la première réglementation urbaine nationale : la loi Cornudet (1919). Celle-ci engage les villes de plus de 10 000 habitants ou en croissance, à se doter d'un plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension. Il faudra néanmoins attendre 1946 pour qu'Issoire en confie l'étude à l'architecte Bernard Minot. Son objectif est d'accompagner le développement industriel amorcé et de se préparer à accueillir de nouveaux habitants en préservant le caractère de la ville. Ce plan influencera largement le type et l'implantation des nouveaux habitats. Une part importante des premiers ouvriers de l'industrie dans notre région de tradition rurale est celle des paysans-ouvriers. Dès les années 1950, les entreprises recrutent des jeunes de la HauteLoire ou du Cantal qui s'installent à Issoire tout comme les ingénieurs et agents de maîtrise mutés vers d'autres horizons. Pour répondre à la demande, des appartements modernes dans des immeubles collectifs sont proposés dans de nouveaux quartiers urbains comme le Pailloux en 1949, les cités Ducellier et Cégédur, puis le quartier de la Safournière en 1958. Cette recomposition de la société locale suscite également une vague de création d'établissements scolaires avec Murat et le Faubourg en 1956 puis Bizaleix et Barrière en 1974-75. Le nombre d'enfants scolarisés progresse de 2 637 enfants à 5 118 sur cette période. 1975 est une étape importante pour la ville qui franchit la ligne de chemin de fer avec la mise en place de l'important quartier du Pré-rond, comprenant logements HLM, pavillons et nouveaux équipements publics, sportifs et scolaires, près de la zone de loisirs existante du Bout du Monde. En quittant Issoire, les trois principaux sites miniers du secteur (Charbonnier, La Combelle et Bayard) ont suscité la création de cités jardins. Ces aménagements s'efforçaient de combiner fonctionnalité et qualité de vie : espaces publics aérés, voies larges, maisons entourées de jardins afin de fidéliser la main d'œuvre ouvrière. De plus, les loisirs étant limités, les habitants pouvaient consacrer beaucoup de temps au jardin, à la fois nourricier et espace d'autonomie et de liberté. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 23 e architecture du XX siècle en Auvergne 1950-1970 les grands équipements une période de fort développement et des réalisations ambitieuses Une période de fort développement. De 1945 à 1975, la France connut une forte vitalité démographique, un développement et une modernisation de l’industrie, une augmentation de la consommation des ménages (électroménagers, automobiles, etc.). Le parc de logements passa de 14 millions en 1946 à 21 millions en 1975. L’État mit en place une politique de planification. Des équipements importants et des infrastructures lourdes furent construits : bâtiments administratifs, hôpitaux, barrages hydroélectriques, ouvrages d’art, autoroutes. L’Auvergne ne resta pas à l’écart avec des villes très industrialisées (ClermontFerrand, Montluçon), mais aussi des usines « à la campagne » (par exemple aux Ancizes ou à Vertolaye). Des réalisations ambitieuses. La période s’avéra prospère pour les architectes auvergnats, au nombre encore limité. Toutefois, comme partout en France, les grandes commandes de l’État furent confiées à des architectes parisiens qui, grâce à leurs titres, se trouvaient au sommet de la hiérarchie professionnelle. Les Auvergnats se consolèrent en étant associés comme architectes d’exécution. Avec la génération du « baby-boom », la construction scolaire et universitaire fut l’un des plus ambitieux programmes d’équipement de la période. Si les écoles et les collèges restèrent dans le domaine des architectes locaux, lycées et universités relevèrent de la compétence des sommités parisiennes. LA GARE ROUTIÈRE DE CLERMONT-FERRAND Boulevard Mitterrand, 1957-1961 VALENTIN VIGNERON, architecte clermontois Les lignes d’autocars desservant la métropole régionale généraient un trafic important (50 000 départs par an). Une gare routière moderne fut donc édifiée. Si la partie nord du bâtiment constituait une porte monumentale pour la ville, la partie sud présentait un aspect très fonctionnaliste. En effet, des auvents-passerelles servaient à charger et décharger les bagages placés sur les toits des autocars. Ce dispositif créait une architecture spécifique, qui malgré sa rareté a été inutilement détruite en 2006. 24 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne 1950-1970 les grands équipements un bouleversement revendiqué Une idéologie du progrès tous azimuts marqua la période. Les architectes la matérialisèrent en développant les formes et les thèses élaborées avant 1940 par l’avant-garde moderniste. La volumétrie générale des édifices gagna en simplicité et en force. Fréquemment, on utilisa des toits-terrasses ou des toits à faible pente couverts de plaques de fibrociment. Des matériaux innovants se répandirent : aluminium, matières plastiques, agglomérés, résines synthétiques, etc. Le décor se réfugia dans des accessoires utiles (poignées de portes, luminaires), dans des compositions plaquées (en mosaïques industrielles, en contreplaqués, etc.) ou dans des groupes sculptés soulignant une façade ou une entrée. LA ROTONDE DU LAC À VICHY 1963-1964 YERVANTE TOUMANIANTZ (1907-1969), architecte originaire de Marseille, LOUIS MAROL (1902-1969), architecte vichyssois L’époque vit aussi l’essor des loisirs et du tourisme de masse. Bâtiment de plan circulaire, la Rotonde abritait le yacht-club et un restaurant panoramique. Les menuiseries en inox s’inspirèrent des profils employés à la même époque pour l’aéroport d’Orly. De nouveau matériaux de construction voient le jour, résultats des progrès de la chimie et de la science des matériaux. À partir des années 1930, la plasturgie s'appuyant sur l'exploitation des produits dérivés du pétrole, crée de nouveaux matériaux par synthèse chimique, les matières plastiques, dont la grande adaptabilité (légèreté, solidité, déformabilité, facilité de nettoyage) fait le succès dans de nombreux domaines y compris la construction. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 25 e architecture du XX siècle en Auvergne Issoire : , évolution de la Tour de l Horloge HISTORIQUE DE LA TOUR DE L'HORLOGE 1480 : Construction du beffroi, symbole de liberté communale réservé aux « bonnes villes » du royaume (sous Louis XI : 1461-1483). Construction commandée par Austremoine Bohier, ancien chambellan sous Charles VII, puis intendant des finances sous Louis XI et consul de la ville d'Issoire. Beffroi équipé juste d'une cloche pour indiquer aux issoiriens les heures laïques et les événements publics, à l'opposé des cloches religieuses, comme l'ouverture et la fermeture des portes de remparts de la ville, l'ouverture du marché, les alarmes incendies, etc. La tour sert de tour de guet et de maison communale. 1540-1595 : Les Guerres de Religion sur Issoire ont créé de nombreux dégâts dans la ville. La Tour est fortement endommagée lors de la mise à sac d'Issoire par l'armée commandée par le Duc d'Anjou (frère du roi Henri III) en 1577. 1708 : Le dôme du beffroi est emporté par le vent. 1747 : La voûte de la grande salle s'effondre. 1763 : Le consulat est supprimé, un arrêt du Conseil du roi modifie l'administration de la ville, désormais composées de 12 personnes choisies dans des catégories d'habitants préalablement désignées. 26 1791 : La maison communale quitte la tour pour s'installer dans des locaux de l'ancienne abbaye avant d'intégrer définitivement l'Hôtel de ville construit en 1896. 1830 : (Sous Louis-Philippe, Monarchie de Juillet) Le conseil municipal décide de construire une horloge sur l'ancien beffroi et de refaire la façade selon le modèle de l'architecture publique du 19e siècle de la région clermontoise, en pierre de Volvic. 1839 : La tour va alors devenir un théâtre (d'où le nom d'un bar voisin : le bar du théâtre). L'accueil se trouvait au RDC, le théâtre au 1er étage. Les accès aux loges et balcon sont toujours visibles. 1949 : Fermeture du théâtre pour des raisons de sécurité. À partir des années 1950 : la tour vit grâce à la présence de quelques associations qui y pratiquent leurs activités (judo, orchestre). Ce n'est que dans les années 90 que la municipalité prend conscience de son déclin. 1999 : Réhabilitation de la Tour - Inauguration le 11 septembre – La Tour est désormais à vocation touristique et culturelle (intégration du pensionnat Sévigné en 2002). Gestion par l'Office du Tourisme d'Issoire. 2007 : La mairie reprend la gestion de la Tour de l'Horloge. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne 1985-2000 ,l attrait du monumental grands travaux et décentralisation La loi de « décentralisation » de 1982 accrut les pouvoirs des collectivités territoriales. Depuis, les Conseils régionaux, les Conseils généraux et les communes ont pris une importance croissante. Pour les travaux publics, l’urbanisme et l’architecture, ils cumulent désormais le rôle de commanditaires incontournables et d’instances décisionnaires. En 1982 furent annoncés les « grands travaux » voulus par François Mitterrand (opéra Bastille, Arche de la Défense, Grand Louvre, etc.) : ils donnèrent l’exemple d’une architecture publique « néomonumentale ». En province, des réalisations de l’État précédèrent de peu les commandes des Conseils régionaux et généraux. VULCANIA Saint-Ours-les-Roches, 1990-2002 HANS HOLLEIN, architecte autrichien, associé à l’Atelier 4 (JEAN-LOUIS POURREYRON, PHILIPPE TIXIER, JEAN-PIERRE ERRAGNE Issoire) Cette réalisation eut pour commanditaire le Conseil régional d’Auvergne (concours en 1994). Pour Valéry Giscard d’Estaing, l’objectif de Vulcania « était de créer un pôle de notoriété pour l’Auvergne ». Il fallait donc « un objet […] exemplaire » qui puisse « soutenir la comparaison avec les autres réalisations architecturales contemporaines ». Un cône visible de loin marque le centre de gravité des bâtiments qui sont aux trois-quarts enterrés. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 27 e architecture du XX siècle en Auvergne 1985-2000 ,l attrait du monumental concours et normes néo-monument et néo-éclectisme Concours et normes Depuis longtemps, une réforme des conditions d’attribution des commandes publiques était nécessaire. Les lois de 1985 et 1988 obligèrent les commanditaires à lancer un concours au-dessus d’un certain montant d’honoraires. Ils durent également établir un programme préalable à tout projet. Le déroulement des procédures fut encadré. L’importance croissante de la réglementation marqua aussi la période. Il fallut compter désormais avec les règles parasismiques, l’accessibilité des personnes handicapées, les isolations thermique et phonique, etc. Ainsi, la qualité technique des édifices tendit à s’améliorer, mais certains estimèrent que la créativité était trop gênée par le carcan normatif. Néo-monument et néo-éclectisme Le « néo-monument » réactualisa des formules bien connues. Certes, l’ampleur des édifices résultait de l’importance des projets, mais la réforme des concours ne contribuat-elle pas aussi à privilégier des architectures flatteuses ? Les commanditaires devaient justifier du bon emploi des fonds dépensés… Au-delà du caractère spectaculaire de certaines œuvres, les formes relevèrent d’un « néo-éclectisme » fondé sur les ressources du « post-modernisme » et la réapparition de tendances « historicistes ». Mais une fois encore, l’apport des matériaux innovants fut déterminant. Leurs capacités esthétiques et techniques restent une inépuisable source de renouvellement. LA TRIBUNE DU STADE MONTPIED Clermont-Ferrand, 1992-1995 JACQUES KALISZ (1926-2002), architecte parisien En s’inspirant du regard porté par les spectateurs sur le terrain, Jacques Kalisz imagina une forme de paupière. D’une portée de 140 mètres, l’arche en tubes d’acier cherche par ses lignes audacieuses à produire avant tout une émotion. 28 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne 1985-2000 construire pour durer ? architecture et patrimoine Comme jamais auparavant, au XXe siècle l’on a beaucoup construit et beaucoup détruit. Faute de reconnaissance, de multiples édifices remarquables furent anéantis. Le renouvellement des centres urbains – où les enjeux et les intérêts étaient nombreux – cristallisa la problématique. Se préoccuper du patrimoine architectural implique de l’étudier, de le protéger, de le restaurer, de le faire vivre. Souvent, il faut s’accommoder de nouvelles affectations qui risquent de nuire aux caractéristiques d’un bâtiment. Pour réussir l’insertion du contemporain dans l’ancien, il s’avère indispensable de bien connaître et de respecter les valeurs patrimoniales. LE COLLÈGE LAFAYETTE Le Puy-en-Velay, 1996-1997 AUGUSTE ET PHILIPPE BOUDIGNON, DIDIER ALLIBERT, ALEXANDRA ASSIMACOPOULOS ET BRUNO CHENU, architectes altiligériens Les espaces et les fonctions furent remodelés sans toucher profondément aux bâtiments du XVIIe siècle. Des passerelles, des halls vitrés et la réouverture d’arcades permirent de décloisonner les volumes. Valeur patrimoniale Connaître, Comprendre, intervenir e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 29 e architecture du XX siècle en Auvergne 1985-2000 construire pour durer ? architecture et environnement À partir de 1975, la crise pétrolière conduisit au réexamen des modes de production de l’architecture, de ses matériaux, de ses finalités sociales et de ses rapports à la nature. Les nouveaux bâtiments bénéficièrent d’une meilleure isolation thermique. En 1980, un concours pour « 5 000 maisons solaires » fut lancé. Le concept d’architecture « bioclimatique » émergea. En Auvergne, des architectes s’inspirèrent de l’habitat rural traditionnel qui, par obligation, était adapté au climat, aux ressources des terroirs, aux productions, aux mentalités. Après 1990, le « développement durable » incita à concevoir des bâtiments prenant soin de l’environnement pendant tout leur cycle de vie (construction, exploitation, rénovation, déconstruction). LA MAISON DU PARC LIVRADOIS-FOREZ Saint-Gervais-sous-Meymont, 1999-2001 ANTOINE BRUHAT, FRANÇOIS BOUCHAUDY LAURE DODEL, architectes vichyssois et chamalièrois Cette réalisation est le premier édifice public auvergnat labellisé « Haute qualité environnementale ». Il s’agit de maîtriser l’impact du bâtiment sur l’environnement et d’assurer la qualité de vie des habitants. Par exemple, la Maison du parc fut fractionnée en plusieurs parties pour suivre les courbes de niveaux et ainsi limiter les terrassements. 30 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » e architecture du XX siècle en Auvergne 1965-1990 structures formes et couleurs choc et mutations Brutalisme, formalisme Dépasser le modernisme Choc et mutations À la fin de 1973, le prix du pétrole quadrupla. La France entra en crise. Le secteur du bâtiment subit une forte dépression. Une concentration en faveur des grosses entreprises et d’importants gains de productivité en résultèrent. L’État délaissa peu à peu les programmes des grands ensembles pour encourager plutôt la construction de maisons individuelles. Les conditions d’obtention des commandes publiques s’ouvrirent. La loi de 1977 sur l’architecture réglementa plus strictement cet accès en faveur des architectes inscrits à l’Ordre. Elle autorisa également la constitution de sociétés d’architecture formées par des professionnels désirant exercer en commun. Dépasser le modernisme Au début des années 1970, sous l’impulsion de l’État, des techniques de construction et des matériaux innovants furent expérimentés (ossatures légères, structures tendues, matières synthétiques). En même temps, la protection contre les intempéries (infiltrations dans le béton, corrosion des charpentes métalliques) conduisit à un plus large emploi de matériaux de revêtement très colorés. Plastiquement, ces éléments contribuèrent au dépassement du modernisme. Le centre B e au bo u rg (P ari s , co n co u rs e n 1 9 7 1 , inauguration en 1977, Richard Rogers et Renzo Piano architectes) fut un jalon majeur de ce nouveau langage né du progrès technologique. Brutalisme, formalisme Dès les années 1930, les architectes de l’avantgarde moderniste avaient perçu que leur langage formel pouvait conduire à une certaine sécheresse. Ils tentèrent de l’enrichir par la couleur ou par l’aspect des matériaux industriels. Les œuvres de Le Corbusier construites aprèsguerre approfondirent cette voie et inspirèrent le « brutalisme » et le « formalisme ». Le « brutalisme » privilégia des effets créés par les matériaux laissés bruts après leur mise en œuvre. Le « formalisme » – souvent lié au précédent – créa des compositions architecturales assimilables à la sculpture abstraite. Des formes souples ou plus complexes s’ajoutèrent aux volumes élémentaires privilégiés durant la période précédente. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 31 JEU Un Escape game est proposé au public à la Tour de l’Horloge : jeu d'évasion grandeur nature ! Les participants font chacun partie de l’intrigue et doivent compter les uns sur les autres pour communiquer et résoudre les énigmes. Un compte à rebours est lancé, une seule mission, vous échapper ! T UR Vous êtes enfermés à l’intérieur Vous avez 20 minutes, et une seule mission : vous échapper ! Observez autour de vous Trouvez des indices et résolvez les énigmes pour établir des codes. Découvrez le mystère Découvrez la clé du mystère, et échappez-vous de la salle. « L'affaire a fait grand bruit ! Qu'est-il arrivé aux plans de la Tour de l'Horloge dérobés par l'ambitieux et malveillant architecte Eymard ? Ont-ils tous brûlé dans les flammes d'un vieux poêle à bois ? Pas si sûr... L'inspecteur le soupçonne de les avoir cachés par jalousie afin d'accuser son associé Monsieur Pesaro, architecte de renom. Partez sur les traces du voleur qui vous conduiront directement au sein de l'agence Archissoire. Réussirez-vous à percer l'énigme ? » Consignes : Ce jeu n'est pas conseillé aux personnes cardiaques ou sensibles à la claustrophobie. Il est accessible aux enfants à partir de 10 ans. Tout enfant ayant moins de 16 ans doit être obligatoirement accompagné par un adulte. Le jeu dure 20 min + 10 min de consignes. L'accès au jeu est payant : 6€/adulte, 4€/- 26 ans. L'accès est limité à 4 personnes par séance de jeu. Réservation obligatoire au 04 73 89 07 70 Le contenu du jeu et son déroulement doit être tenu secret. 32 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » les Partenaires n L’Ordre Régional des Architectes d’Auvergne, la Maison de l’architecture en Auvergne, la Revue Auvergne Architectures n Léa Tartière, vidéaste/photographe, Saint-Clément-de-Régnat (63), réalisation des photographies et des diaporamas n Martine Emo, Chef d’établissement et Michèle Bernard, gestionnaire du lycée Jean-Zay, Thiers (63) n Christian Desseux, Proviseur du lycée La Fayette, Clermont-Ferrand (63) n Claude Malhuret, Maire de la ville de Vichy et Fabienne Gelin, responsable des fonds patrimoniaux de la médiathèque Valéry-Larbaud, Vichy (03) n Tony Bernard, Président et Clémence Castelo, assistante de direction du Syndicat mixte du Parc naturel régional Livradois-Forez, Saint-Gervais- Sous-Meymont (63) n Philippe Dupont, chef de projet science et expositions de Vulcania, Saint-Ours-les Roches (63) n Jean-Jacques Erragne, architecte professionnel, ATELIER 4, Issoire (63) n Daniel Vaugrante, artisan : verrerie/vitraux/cristallerie/perles, Issoire (63) n Najib Chergui, calligraphe/graveur, Billom (63) n François Vernaudon, maquettiste, Cournon (63) n Myriam Bayol, animatrice de l'architecture et du patrimoine, responsable Service Patrimoine, Agglo Pays d'Issoire – Pôle Economie et Attractivité (63) n Madame Aliénor De Coligny, propriétaire du magasin « La Boîte à Bons-Points », Issoire (63), Le pôle Arts & Patrimoine de la ville d’Issoire les remercie chaleureusement pour leur précieuse collaboration. e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 33 , La Tour de l Horloge Un espace culturel à vocation scientifique et technique Bâtie vers 1480, la Tour de l’Horloge incarna l’essor de la cité et le développement du pouvoir civil face au pouvoir religieux. Son aménagement récent en fait un lieu surprenant. Son architecture, résolument contemporaine, incite à la découverte et l’étonnement. Tout au long de l’année, la Tour de l’Horloge de la ville d’Issoire propose une programmation riche en événements : expositions temporaires, conférences, projections, lectures, spectacles. Le service éducatif accueille les groupes scolaires et propose également des visites guidées et des ateliers. Un point de vue unique sur la ville et les paysages alentours, du Puy de Sancy aux monts du Livradois en passant par le val d’Allier, peut être apprécié depuis le belvédère. e e 34 Pôle Pôle arts arts && patrimoine patrimoine - dossier - dossier dede presse presse - juin - juin 2017 2017 « L’architecture « L’architecture auau xx xx siecle siecle enen auvergne auvergne » » 35 Infos visiteurs Horaires n Ouverture Mars, avril, mai, juin, septembre, octobre et novembre : du mardi au dimanche, de 14h à 18h samedi, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h Juillet et août : du mardi au dimanche, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h n Fermeture Tous les lundis, les mois de décembre, janvier, février et le 1er mai Fermeture à partir du 20 novembre 2017. Tarifs Plein tarif Tarif réduit Expositions temporaires Gratuit Gratuit Accès au belvédère 2,20 € 1,10 € Conférences Lectures Gratuit Gratuit 6,00 € 4,00 € Spectacles Projections Ateliers Tarifs réduits (sur présentation d’un justificatif) : groupe (à partir de 10 personnes minimum), enfants de plus de 6 ans, carte Free Pass, jeunes de moins de 27 ans, personnes âgées de plus de 65 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minimas sociaux, carte VIP et CEZAM, abonnement Saison culturelle et à la médiathèque René-Char de la ville d’Issoire, Passeport Perles vertes, Azuréva Murol, Centre des musées nationaux (aux porteurs d’un billet d’entrée au château de Villeneuve-Lembron), Guide du routard, Hôtel Gergovia et les résidences Eoles (Super-Besse) et autres bénéficiaires de conventions de partenariat. Gratuité pour les enfants de - de 6 ans.. Renseignements Groupes scolaires Tour de l’Horloge 4, rue du Ponteil 63500 Issoire Le service éducatif de la Tour de l'Horloge propose aux écoles des visites guidées de l'exposition. Tél. : 04 73 89 07 70 Courriel : [email protected] www.issoire.fr Tour de l’Horloge Issoire Accueil des classes : mardis, jeudis et vendredis matins (uniquement sur rendez-vous). Réservation : 04 73 89 25 57 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne » 35 Contacts Presse Madame Odile Pascail Responsable de la Direction de l’Action Culturelle Parvis Raoul-Ollier 63500 Issoire Tél. : 04 73 89 85 31 / 06 77 33 41 18 Courriel : [email protected] Monsieur Pierre Deneuve Responsable du pôle Arts & Patrimoine Parvis Raoul-Ollier 63500 Issoire Tél. : 04 73 89 25 57 Courriel : [email protected] Pôle Arts & Patrimoine Administration Parvis Raoul-Ollier 63500 Issoire Tél. : 04 73 89 25 57 36 e Pôle arts & patrimoine - dossier de presse - juin 2017 « L’architecture au xx siecle en auvergne »