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A la Rencontre des Animaux à
Poche !
Informations
Terminologie :
Le terme “Kangourous” s’applique aux espèces de grande taille alors que les plus
petites espèces sont appelées “Wallabies”. Au CERZA nous avons des Kangourous
roux et des Wallabies de Bennett. Les Kangourous roux sont les plus grands des
kangourous. Dressé sur ses pattes arrières, un vieux mâle atteint facilement les 2m.
L’origine du mot “Kangourou” :
Au XVIII siècle lelèbre navigateur James Cook est arrivé en
Australie. Son équipage et lui ont été très étonnés de voir ces
étranges animaux aux longues pattes qui se déplacent en sautant. Il
ont alors demandé aux aborigènes comment ils les appelaient. Les
aborigènes auraient alors répondu “cangaroo” ce que le capitaine
Cook prit pour une réponse à sa question, alors que cela signifiait
dans le dialecte local “je ne comprends pas”… C’est de ce quiproquo
que vient le nom des kangourous.
La reproduction :
Les Kangourous et les Wallabies sont des marsupiaux et sont donc remarquables
au niveau de leur reproduction.
Les femelles ont une poche ventrale appelée marsupium. Elle contient quatre
tétines, mais seulement deux donnent du lait. La gestation dure 30 à 40 jours et la
femelle met bas un petit, très rarement 2. Deux heures environ avant la naissance, la
mère va d’abord nettoyer consciencieusement l’intérieur de sa poche. Ensuite elle va se
placer dans une position plutôt inhabituelle c’est à dire assise la queue entre les pattes
postérieures, le dos appu sur quelque chose. Une fois sorti de l’utérus, le petit qui
ressemble alors plus à une larve avec des griffes, va grimper le long des poils en
suivant la trace de salive laissée par sa Maman jusqu’à la poche. Une fois dans la
poche, le petit se fixe à une tétine et va continuer à se développer. Contrairement aux
James Cook
Kangourou Roux (Macropus Rufus) © CERZA Wallabies de Bennett (Macropus rufogriseus)
© CERZA
mammifères placentaires (comme l’Homme), le fœtus ne se développe pas dans
l’utérus, mais dans la poche. Pourquoi ? Simplement parce que le cordon ombilical
n’existe pas chez les marsupiaux et que le seul moyen de nourrir le fœtus, c’est de le
faire allaiter très tôt. Les petits restent environ 8 mois dans la poche marsupiale. Au bout
d’un certain stade de développement, vers 5 mois, les petits kangourous peuvent sortir
de la poche et se déplacer tout seuls. Ils vont alors faire des allers-retours entre
l’extérieur et la poche jusqu’à être trop grands pour y rentrer. Le petit va alors juste
rentrer sa tête dans la poche pour téter. 2 jours après la sortie de l’embryon, la femelle
peut être de nouveau fécondée et le développement du nouvel oeuf est très vite stoppé.
Quand le premier petit quittera définitivement la poche, l’autre petit embryon reprendra
son développement et atteindra à son tour la poche. La femelle produit alors deux laits
aux compositions différentes : un pour l’embryon de quelques jours et un autre pour le
petit de plusieurs mois. Ce phénomène remarquable permet une reproduction rapide.
(maturité sexuelle vers 14-16 mois selon mes espèces)
Mode de vie :
Selon les espèces, les kangourous sont plus ou moins solitaires. Les Kangourous
roux vivent plutôt en groupes qui se forment et se désagrègent au fil des circonstances,
et les Wallabies de Bennett et de Parma sont solitaires, les mâles et les femelles ne se
rencontrent que pour la reproduction.
Régime alimentaire :
Les kangourous et les wallabies sont herbivores c'est-à-dire qu’ils ne vont
manger que des végétaux. Dans la nature, ils vont se nourrir plutôt d’herbe et de feuilles
d’eucalyptus. Au zoo, on va leur donner des carottes, des pommes, de la salade, des
granulés pour lapin… et ils vont aussi se nourrir de l’herbe qu’ils trouvent au sol.
Locomotion :
Pour la locomotion chez les kangourous, il faut savoir une chose, c’est que
leurs pattes arrières ne peuvent pas se déplacer séparément, ils ne marcheront
donc jamais comme nous. Lorsqu’ils se déplacent lentement, comme c’est le
cas pour brouter par exemple, ils prennent appui sur leurs pattes avant
puis déplacent simultanément leur deux pattes arrières. Quand ils
accélèrent, ils prennent uniquement appui sur leurs pattes arrières et
se servent de leur queue comme balancier. Leurs pattes arrières
sont fines et taillées pour le saut. Ils possèdent un tendon qui agit
comme un ressort et qui leur permet d’atteindre en vitesse de pointe 50 à
60 km/h. Cependant, leur vitesse de croisière est plutôt de 20 km/h. En
pleine course, ils peuvent faire des sauts de plus de 12m de long.
Ils utilisent leur grande queue robuste comme un troisième pied, notamment
lorsque des mâles se battent entre eux. Ils utilisent leurs antérieurs pour se mettre des
coups (d’où l’image que nous avons tous des kangourous qui boxent) mais lorsqu’ils
© CERZA
désirent vraiment faire mal à leur adversaires, ils prennent appui sur leur queue et
balancent de grands coups avec leurs puissantes pattes arrières.
Conservation :
Sur les 25 espèces de kangourous qui existent encore aujourd’hui, seulement 9
sont abondantes. Les Kangourous roux sont les plus répandus à travers l’Australie et
sont intensément chassés, accusés à tort de se nourrir de l’herbe du bétail, ce qui est
totalement faux puisqu’ils préfèrent les herbes beaucoup plus coriaces que celles que
les moutons mangent. Ces troupeaux amenés par les européens sont une grande
menace pour certaines espèces de kangourous et de wallabies mais aussi pour toute la
faune et la flore australienne : ils sont en compétition pour la nourriture ; la création de
leurs pâturages a nécessité la destruction de nombreux habitats et causé ainsi la
disparition de certains wallabies ; mais surtout le piétinement du bétail est responsable
de l’avancée du désert, ce qu’on estime être la plus grande menace qui pèse
actuellement sur l’Australie. Il faut aussi noter que tous les animaux introduits par les
européens tels que les lapins, ou encore les renards et les chats menacent aux aussi la
survie de certaines espèce soit par compétition pour la nourriture, soit par prédation. La
chasse des kangourous est également rentable pour les industries de la fourrure et du
cuir.
© CERZA
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