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Résumé
Les dinoflagellés sont des eucaryotes unicellulaires qui composent une grande partie
du phytoplancton et qui jouent un rôle important au niveau de la photosynthèse, de la
production primaire et de la conservation des écosystèmes marins. Les dinoflagellés se
distinguent des autres eucaryotes par leur biologie et leur organisation nucléaire unique.
Lors de la mitose, leur membrane nucléaire demeure intacte et la ségrégation des
chromosomes se fait à partir de fuseaux mitotiques formés dans le cytoplasme et qui
traversent le noyau au travers de canaux spécialisés Aussi, leurs chromosomes sont
condensés en permanence et le processus utilisé pour y arriver est encore très mal compris
puisque les dinoflagellés ne possèdent aucunes histones détectables.
Lingulodinium polyedrum est un dinoflagellé photosynthétique marin utilisé comme
organisme modèle en ce qui concerne l’étude des rythmes circadiens (bioluminescence,
migration verticale, mitose et photosynthèse). La découverte et l’étude des éléments
régulateurs du cycle cellulaire peuvent nous amener à comprendre le mécanisme,
l’influence et la portée du contrôle circadien sur le cycle cellulaire. De plus, l’étude du
cycle cellulaire pourrait permettre de révéler des indices quant aux caractéristiques
singulières des dinoflagellés qui sont pour le moment énigmatiques.
Par le passé, une étude chez Lingulodinium polyedrum a permis d’identifier la
cycline impliquée dans la mitose, LpCyc1, le premier régulateur du cycle cellulaire a être
découvert chez les dinoflagellés. La présente étude s’attarde sur la caractérisation de la
LpCyc1, soit son expression, sa localisation, sa phosphorylation. Ces trois éléments
concordent de façon à synchroniser l’activité de la LpCyc1 (et ainsi la mitose) de façon
circadienne.
Cette étude présente aussi la création et le développement d’un outil majeur pour
l’étude future de Lingulodinium polyedrum, le transcriptome des ARNm à partir d’un