Alimentation durable

publicité
Alimentation durable
Ce que nous mangeons n’influence pas seulement notre santé et bien-être personnel. En effet, par notre choix lors
des achats et de la restauration à l’extérieur de la maison (restaurant, cantine, Take Away) nous influençons consciemment ou inconsciemment l’environnement, la société, l’économie, les hommes et les animaux. Avec une alimentation
qui tient compte du développement durable, chacun d’entre nous peut apporter une contribution positive. Mais, que
cela signifie-t-il concrètement ?
En août dernier lors d’un congrès national à Berne, la Société Suisse de Nutrition a effectué une analyse de situation et
sensibilisé un grand public de spécialistes aux relations complexes entre l’alimentation et le développement durable.
Karl Von Koerber, éminent nutritionniste allemand, a défini selon la ligne directrice de l’ONU le développement durable comme un développement économique et social, dans lequel les besoins des générations d’aujourd’hui sont
satisfaits sans mettre en danger la satisfaction des besoins des générations futures et dans lequel une région du
monde ne vit pas aux dépens d’autres régions du monde.
Le développement durable comprend toutes les étapes de l’approvisionnement alimentaire :
- La production des prestations préliminaires (machines, engrais, pesticides, bâtiments, etc.)
- La production de denrées alimentaires dans l’agriculture
- La transformation des matières premières dans l’industrie alimentaire et l’artisanat
- La commercialisation et l’achat des produits finaux (transports compris)
- La préparation et la consommation des aliments dans le ménage ou la gastronomie
- L’élimination des emballages et des restes organiques
M. Von Koeber a relevé tout une série de facteurs qui compliquent plus ou moins l’action durable :
- Les prix élevés ou le manque de coopération pour payer des prix cohérents
- Un système de prix qui ne reflète pas ou peu les vrais coûts
- Le confort, la contrainte lors de l’achat ou de la préparation
- Les anciennes habitudes
- Le manque de disponibilité de produits durables
- Le manque d’information et de transparence
- Les conditions politiques
- Les intérêts économiques et l’orientation sur la croissance
FOODprints
La Société suisse de nutrition a élaboré – en s’appuyant sur l’art. 2 de la Constitution (développement durable du
pays), la stratégie alimentaire fédérale (une alimentation saine et durable de la population) ainsi que la politique
agricole (production et approvisionnement d’aliments durables) – de simples astuces de comportement, les �������
« �����
FOODprints », à appliquer au quotidien. Les six « FOODprints » s’adressent en premier lieu au consommateur final qui peut
ainsi acheter, manger et boire de manière durable.
1. Je fais mes courses à pied ou à vélo
Lorsque vous faites vos courses, profitez des trajets pour avoir plus de mouvement au quotidien. Cela sera
bénéfique pour votre santé tout en préservant l’environnement. En comparaison : faire un trajet d’1 kilomètre
en voiture jusqu’au supermarché pour acheter 1 kilo d’oranges cause un impact sur l’environnement trois fois
plus important que le transport d’1 kilo d’oranges d’Espagne en Suisse par camion.
Remarque de VELEDES : le magasin du village ou du quartier est le lieu idéal pour faire ses courses pour ce
« FOODprint ».
2. Je n’achète que ce dont j’ai besoin
En Suisse, un tiers environ des denrées alimentaires produites n’est pas consommé. Cela correspond à quelque
300 kilos de nourriture comestible par personne et par année. Les ménages privés sont responsables de près
de la moitié de ce gaspillage. En moyenne, chaque personne jette tous les jours 320 grammes d’aliments. Les
aliments sont jetés car on en achète trop, puis ils s’altèrent ou leur date de conservation est dépassée.
Avant de faire vos courses, réfléchissez à ce qu’il vous faut effectivement.
Ne vous laissez pas inciter à des achats supplémentaires inutiles par des actions attrayantes.
Chez vous, veillez à conserver correctement les aliments.
Faites la différence entre la date limite de conservation, signalée par «à consommer jusqu’au...», (les denrées
ne doivent plus être consommées après l’arrivée à échéance de cette date) et la date de durée de conservation
minimale, signalée par «à consommer de préférence avant le ...» (la plupart du temps, les aliments peuvent
encore être consommés même après cette date.
Accommodez les restes de nourriture de manière créative.
3. Je consomme essentiellement des aliments d’origine végétale
Une alimentation équilibrée selon la pyramide alimentaire suisse fournit à l’organisme toutes les substances
nutritives et protectrices indispensables.
Ne mangez de la viande que 2 à 3 fois par semaine. Appréciez le poisson comme quelque chose de spécial.
Soyez attentif à la qualité et la provenance de la viande et du poisson. Privilégiez la viande provenant d’une
production compatible avec l’environnement et adaptée aux espèces et du poisson issu de la pêche durable.
4. Je fais attention à la provenance des aliments
Il vaut la peine d’opter pour des denrées alimentaires régionales et de saison. Cela permet d’éviter les longs
trajets de transports qui ont un fort impact négatif sur l’environnement, et de soutenir les producteurs et les
transformateurs locaux. Il faut prêter attention au fait que des légumes régionaux peuvent également être
produits dans des serres, ce qui a des conséquences négatives pour l’écobilan. C’est pourquoi il est conseillé
de considérer la saisonnalité lors de l’achat de produits régionaux.
Remarque de VELEDES : la majorité des magasins du village et de quartier propose plus ou moins régulièrement des produits régionaux. Le personnel de vente peut conseiller les clientes et les clients en conséquence.
5. Je fais attention aux conditions de production
En faisant vos courses de manière responsable, vous pouvez apporter votre soutien de manière ciblée aux
conditions de production durables. Faites attention aux labels (Fairtrade, Bio, MSC, etc.) et aux informations
complémentaires.
6. Je bois de l’eau du robinet
En Suisse, l’eau du robinet est d’excellente qualité, disponible presque partout, avantageuse et égologique car
elle ne nécessite pas de transport supplémentaire et ne produit pas de déchets d’emballage.
Conclusion
Pour encourager le développement durable, il faut des acteurs à tous les niveaux. Si seul le producteur ou le commerçant ou le consommateur agit de manière durable, cela ne suffit pas. Cependant, les consommatrices et les consommateurs ont une influence très importante. C’est pourquoi l’information et la sensibilisation du consommateur final
est essentielle. Si tous les acteurs contribuent dans une certaine mesure ���������������������������������������������
la������������������������������������������
sensibilisation, cela engendre des situations win-win pour tous les participants et a en fin de compte un effet positif sur l’environnement.
Rédaction Hans Liechti
Téléchargement