Les courants polyphas´es et les champs tournants
Ch. Maurain
To cite this version:
Ch. Maurain. Les courants polyphas´es et les champs tournants. J. Phys. Theor. Appl., 1896,
5 (1), pp.204-216. <10.1051/jphystap:018960050020401>.<jpa-00239869>
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204
opaque
pour
la
lumière
employée ;
de
même,
on
rnettra
sur
l’autre
fenêtre
le
verre
violet
qui,
tout
en
laissant
passer
les
rayons
lumi-
neux
convenables,
arrêtera
les
rayons
X
détournés
de
ce
côté,
s’il
y
en
a.
La
paroi
horizontale
supérieure
AF
est
percée
d’un
trou
au-dessus
de
la
taclle
fluorescente :
sur
ce
trou
est
adapté
un
tube
au
bout
du-
quel
on
mettra
l’oeil
pour
voir
le
cercle
de
platinocyanure,
dont
l’une
des
moitiés
doit
rester
parfaitement obscure,
alternativement
à droite
et
à
gauche,
lorsqu’on
fait
agir
soit
le
tube
de
Crookes
soit
la
bougie
seulement :
en
les
mettant
simultanément
en
action
on
pourra
ame-
ner
les
deux
moitiés
à
l’égalité
en
déplaçant
la
bougie,
ou
mieux,
en
se
servant
d’une
lampe
à
essence
dont
il
est
commode
de
faire
varier
l’intensité.
Il
suflira
de
«
répérer
»
la
lampe
et
le
verre
violet
pour
exprimer
d’une
façon
précise,
par
exemple
en
carcels-rnètres,
la
valeur
de
l’éclairemen t
X
au
point
étudié.
A
titre
d’exemple,
j’indiquerai
que
j’ai
vérifié
la
loi
du
carré
des
,
distances
en
constatant
la
proportionnalité
directe
entre
les
distances,
à
l’écran,
de
la
bougie
et
de
la
partie
active
limitée
du
tube
de
Crookes :
Enfin,
on
pourra,
devant
le
carton
qui
obture
l’une
des
fenêtres,
intercaler
d’autres
substances,
soit
pour
étudier
l’absorption,
soit
pour
séparer
les
radiations
de
Rôntgen
et
analyser ce
qui
correspond
à
chacune
d’elles,
si
elles
sont
multiples.
LES
COURANTS
POLYPHASÉS
ET
LES
CHAMPS
TOURNANTS
(1)
Par
M.
CH.
MAURAIN.
Le
but
de
cet
article
est
d’exposer,
aussi
brièvement
que
possible,
les
modes
de
production,
les
principales
propriétés
et
les
applications
pratiques
des
courants
polyphasés.
,
Causes
de
1"emploi
des
courants
polyphasés.
--
Les
courants
conti-
nus
ont
d’abord
été
employés
dans
l’industrie,
bien
que
leur
produc-
tion
exige
des
redresseurs
plus
ou
moins
compliqués,
les
courants
(1)
Extrait
d’un
article
paru
dans
l’Éclairage
Électrique
du
i
janvier
1896.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018960050020401
205
alternatifs
étant
ceux
qui
sont
fournis
le
plus
naturellement
par
les
machines.
Ces
derniers
avaient
le
désavantage
de
ne
pouvoir
être
emmagasinés,
ni
appliqués
à
l’électrochimie,
mais
surtout
de
con-
duire
à
des
moteurs
fonctionnant
moins
bien
que
les
moteurs
à
cou-
rants
continus.
Par
contre,
ils
pouvaient
être
facilement
transformés,
au
moyen
d’appareils
très
simples
n’exigeant
presque
aucun
entre-
tien,
et
cette
propriété
permettait
de
transporter
la
puissance
élec-
trique
plus
commodément
et
à
bien
meilleur
compte
qu’avec
les
courants
continus.
Le
principal
problème
à
résoudre
pour
que
leur
emploi
devînt
véritablement
pratique
était
donc
de
trouver
un
bon
moteur
à
courants
alternatifs :
les
courants
polyphasés
ont
fourni
une
solution
de
ce
problème,
et
c’est
ce
qui
explique
leur
rapide
essor.
-Propriétés
des
courants
polyphasés.
Chanzps
tourrtants.
-
Suppo-
sons
deux
ohamps
magnétiques
dirigés
respectivement
suivant
les
1
droites
rectangulaires
0~
et
Oy
i)
et
dont
les
intensités
sont
représentées
en
fonction
du
temps
par :
Le
champ
résultant
OR
sera
représenté
par
un
vecteur
de
gran-
deur
constante,
tournant
autour
du
point
0
avec
une
vitesse
angu-
laire
w,
et
constituera
ce
qu’on
appelle
un
champ
tournant
circulaire.
On
peut
réaliser
ce
cas,
par
exemple,
avec
deux
bobines
identiques,
placées
à
angle
droit,
et
parcourues
par
des
courants
sinusoïdaux
de
même
période,
de
même
amplitude,
et
ayant
entre
eux
une
différence
de
phase
de
7,
c’est-à-dire
par
deux
courants
Si
on
imagine
trois
bobines
faisant
entre
elles
des
angles
de
7r
206
et
parcourues
par
des
courants
ayant
entre
eux
des
différences
de
9
phase
égales
à
9- 3 7C
c’est-à-dire
par
des
COU1’ants
triphasés,
on
aura
à
3
composer
trois
champs
d’intensités a
cos
cos
Les
composantes
du
champ
résultant
seront :
et
on
obtiendra
donc
encore
un
champ
tournant.
On
peut
arriver
au
même
résultat
d’une
infinité
de
manières,
en
composant
les
champs
produits
par
le
passage
de
courants
polypha-
sés
dans
des
bobines
équidistantes
faisant
entre
elles
des
angles
égaux
à
la
différence
de
phase
des
courants.
Remarquons
que
dans
chaque
cas
les
courants
employés
peuvent
être
produits
par
la
rota-
tion
dans
un
champ
uniforme
d’un
système
de
bobines
identique
à
celui
dans
lequel
on
veut
les
envoyer.
Dans
ce
qui
précède,
nous
avons
supposé
égaux
les
coefficients
d’amplitude
des
champs
composants ;
si
cette
condition
n’est
pas
réalisée,
on
obtiendra
encore
un
champ
tournant,
mais
dont
l’inten-
sité
ne
sera
plus
constante.
Un
aimant
placé
dans
un
champ
tournant
suivra
son
mouvement;
un
cadre
conducteur
fermé
sur
lui-même
tendra
à
se
placer
dans
une
position
telle
que
le
flux
qui
le
traverse
soit
minimum
à
chaque
ins-
tant,
et
sera
ainsi
également
mis
en
mouvement:
tel
est
le
principe
des
moteurs
à
champ
tournant.
Product£on
cles
cou°ants
polyphasés.
-
Le
problèrne
revient
en
somme
à
produire
un
champ
tournant
dans
une
machine
qui
doit
fonctionner
comme
moteur ;
il
peut
être
résolu
de
deux
façons :
10
Produire
directement
les
courants
polyphasés,
et
les
envoyer,
dans
les
organes
convenablement
disposés
de
la
machine;
Envoyer
simplement
un
courant
alternatif,
et,
au
moyen
d’un
dispositif
particulier,
l’utiliser
de
manière
à
produire
sur
place
les
207
courants
polyphasés
et,
par
suite,
le
champ’tournant
dont
on
a
besoin.
Nous
allons
passer
rapidement
en
revue
quelques
exemples
de
l’un
et
de
l’autre
cas.
J.
Product£on
directe
des
courants
polyphasés.
-
a.
Il
suffit
de
modifier
la
disposition
d’un
induit
fermé,
comme
celui
de
la
machine
Gramme,
pour
lui
faire
produire
des
courants
polyphasés.
Ainsi,
en
le
divisant
en n
parties
égales
qui
se
succèdent
dans
le
champ
de
l’inducteur,
on
obtient
des
courants
présentant
des
différences
de
27r
phase
de
;
on
peut
réunir
chacune
de
ces
parties
de
l’induit
avec
n
une
bague
placée
sur
l’axe,
et
recueillir
les
courants
au
moyen
de
balais
frottant
sur
les
bagues.
La
machine
Dobrowolski
à
courants
triphasés
est
fondée
sur
ce
principe.
Dans
la
machine
Schuckert,
on
produit
par
un
moyen
analogue
des
courants
biphasés.
b.
On
peut
encore
construire
des
alternateurs
dans
lesquels
à
un
pôle
correspondent
plusieurs
enroulements
de
l’induit :
le
pôle
agit
successivement
sur
chacun
d’eux
et
y
produit
des
courants
ayant
des
différences
de
phases
constantes.
On
réunit
les
enroulements
possé-
dant
le
même
rang
dans
chaque
ensemble.
C’est
le
cas
des
machines
Brown,
des
alternateurs
d’ Oerlikon,
et
de
certaines
dispositions
de
Tesla.
Remarquons
de
suite
que,
si
on
fait
arriver
les
courants
ainsi
pro-
duits
dans
des
réceptrices
construites
exactement
comme
les
géné-
ratrices,
elles
prendront
un
mouvement
inverse
de
celui
de
ces
dernières
et
fontionneront
comme
moteurs :
les
moteurs
sont
ainsi
semblables
aux
générateurs.
II.
Utilisation
d’un
coursant
alternatif.
-
a.
Le
courant
alternatif
arrive
dans
le
primaire
d’un
transformateur.
Dans
le
secondaire
se
produit
une
force
électromotrice
décalée
de 7c
sur
le
courant
induc-
2
teur,
et
un
courant
décalé
lui-même
sur
la
force
électromotrice
qui
lui
donne
naissance
d’un
angle
variant
de
0
à fi
suivant
la
self-induc-
tion
et
la
résistance
du
circuit.
En
choisissant
une
forte
résistance
et
une
faible
self-induction,
on
peut
rendre
très
petit
ce
deuxième
décalage ;
on
aura
donc
deux
courants
dont
la
différence
de
phase
diffère
peu
de ~ ;
on
pourra
les
employer
soit
en
les
envoyant
dans
deux
bobines
à
angle
droit
(Ferraris),
soit
en
utilisant
immédiate-
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