fragments (peptides) de l’antigène (issus digestion) se complexent aux marqueurs du CMH. Ce peptide étranger
ou antigène est ainsi exposé en surface de la cellule dendritique qui est une cellule présentatrice d’antigène ou
CPA. Ces cellules dendritiques activées migrent vers les ganglions lymphatiques, réservoirs de lymphocytes
T. Ces cellules dendritiques sont les CPA capables d’activer les lymphocytes T CD4.
Une lésion mineure cause donc une inflammation localisée. Toutefois, le corps peut aussi déclencher une réaction
systémique (généralisée) dans le cas d’une lésion importante ou d’une infection. Les cellules endommagées lancent
un appel à l’aide : elles sécrètent des molécules stimulant la libération d’un surplus de granulocytes issus de la
moelle osseuse rouge. Dans le cas d’une infection grave comme la méningite (méninges), le nombre de leucocytes
dans le sang peut être multiplié en quelques heures après le début de la réaction inflammatoire. La fièvre constitue
une autre réaction systémique à l’infection (déclenchée par des substances libérées par des macrophages activés :
réglage du thermostat de l’organisme à une température plus élevée). Une fièvre très forte est dangereuse mais
une fièvre modérée peut faciliter la phagocytose et augmenter la vitesse de réparation tissulaire en accélérant
les réactions de l’organisme).
Certaines infections bactériennes risquent de provoquer une réaction inflammatoire systémique, entraînant une
septicémie : celle-ci se produit lorsque des bactéries pénètrent dans le sang de façon régulière et massive à partir
d’un foyer quelconque. La septicémie se caractérise par une fièvre très élevée et une pression artérielle très
basse et peut entraîner un choc septique (vasodilatation associée à une forte perméabilité des vaisseaux sanguins
va entraîner une fuite de plasma vers les tissus donc une diminution du volume sanguin circulant à l’origine d’une
insuffisance circulatoire entraînant des malaises mais aussi une accélération de la fréquence cardiaque et une
dépression respiratoire pouvant être fatales) : cause principale des décès. Bref, l’inflammation localisée constitue
une étape essentielle de la guérison. Par contre, une réaction inflammatoire systémique peut avoir des effets
dangereux.
Le venin injecté sous la peau et certains médicaments peuvent produire une très forte réponse allergique appelée
choc anaphylactique, réaction allergique extrême, brutale pouvant conduire à la mort. Le mastocyte est une
cellule granuleuse présente essentiellement dans les tissus conjonctifs telle la peau. Il se caractérise par la
présence dans son cytoplasme de très nombreuses granulations contenant des médiateurs chimiques l’histamine.
Lorsqu’il est en contact avec un allergène et qu’il le reconnaît, le mastocyte libère ces médiateurs de façon très
rapide, par un mécanisme d’exocytose déclenchant ainsi des réactions allergiques immédiates. En effet,
l’histamine favorise la vasodilatation ce qui entraîne une baisse de tension à l’origine de malaise et la formation
d’œdèmes. En parallèle, l’histamine provoque une contraction des muscles situés au niveau des bronches provoquant
des difficultés respiratoires voire de l’asthme. Les muscles du système digestif sont aussi touchés causant des
troubles digestifs : diarrhées et vomissements. Si la crise d’allergie trop aiguë n’est pas traitée rapidement, elle
peut entraîner la mort de l’individu.
Dans d’autres cas comme dans le cas de maladies auto-immunes (p 330) les leucocytes se retournent contre le soi
et déclenchent en permanence des réactions inflammatoires attaquant les organes et pouvant entraîner des
déficits fonctionnels de ces derniers. On dit que les réactions inflammatoires sont chroniques.
Pour limiter les réactions inflammatoires chroniques ou généralisées, les médecins ont recours à des anti-
inflammatoires.
3. Comment combattre la réaction inflammatoire
Les enzymes impliquées dans la production des médiateurs chimiques de l’inflammation.
Les médiateurs chimiques de l’inflammation sont produits par des voies du métabolisme dépendant d’enzymes clés.
Par exemple, la cyclo-oxygénase (COX) est une enzyme qui transforme l’acide arachidonique (substrat) en
prostaglandines H et G (produits). Cette transformation a lieu au niveau du site actif de l’enzyme.