le reflexe myotatique, un exemple de commande reflexe du muscle

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LE REFLEXE MYOTATIQUE,
UN EXEMPLE DE
COMMANDE REFLEXE DU
MUSCLE
TH3B_Chapitre 1
Neurones de l’ hippocampe e souris .
Inserm.fr
intro
• En frappant certains tendons, les
médecins testent des réflexes
appelés réflexes myotatiques, afin
d’avoir des renseignements sur le
fonctionnement neuromusculaire.
Problèmes : En quoi les réflexes myotatiques sont-ils des éléments de diagnostic médical ?
 Quels sont les supports anatomiques et cellulaires du réflexe myotatique ?
 Quel est le circuit nerveux du réflexe myotatique ?
 Qu’est-ce que le message nerveux et comment est-il transmis ?
 Comment certaines substances chimiques peuvent-elles perturber le fonctionnement nerveux ?
I- rappels et définitions
La commande du mouvement est assurée par le système nerveux qui met en relation les organes sensoriels et les muscles. Un mouvement peut répondre à une stimulation extérieure, reçue par un organe sensoriel : le récepteur. Le message nerveux sensitif correspondant est transmis aux centres nerveux
(cerveau et moelle épinière) par un nerf sensitif. Les messages nerveux moteurs
sont élaborés et transmis par les centres nerveux et les nerfs moteurs jusqu’aux muscles : les effecteurs du mouvement. L’ encéphale qui
comprend le
cerveau, le
cervelet, le tronc
cérébral et la
moelle épinière
constituent les
centres nerveux
auxquels sont
reliés différents
organes par des
nerfs.
Compléter le
schéma à l’aide
du texte de
rappels
II. Etude expérimentale du réflexe myotatique
•
TP 1 Activité 1 Caractéristiques du reflexe myotatique
http://www.biologieenflash.net/animation.php?ref=bio-0027-3
1)Un exemple de réponse réflexe
La percussion du tendon d’Achille
au marteau provoque l'étirement des muscles du mollet (muscles jumeaux). Cet étirement provoque une contraction réflexe du même muscle: c’est un réflexe
myotatique.
Au cours d’un examen médical, le médecin contrôle couramment plusieurs réflexes ostéo-tendineux. Le test consiste à percuter le tendon du muscle : ce stimulus étire le muscle qui répond de façon réflexe par une contraction : le réflexe myotatique.
Nom du réflexe
Muscle stimulé
Réponse
rotulien
quadriceps
extension de la jambe
achilléen
soléaire
extension du pied
bicipital
biceps
flexion de l’avant bras
tricipital
triceps
extension de l’avant bras
Document 1 : Le réflexe myotatique, un outil diagnostique couramment utilisé
Les résultats de ces examens sont des indices permettant de diagnostiquer certaines
pathologies.
•L’abolition ou la diminution d’un réflexe est parfois l’indice d’une lésion nerveuse (sclérose en plaque, lésion d’un nerf entraînant une sciatique…). •L’exagération de la réponse réflexe, ou spasticité, traduit en général une levée de l’inhibition de la réponse réflexe, normalement exercée par les centres nerveux supérieurs.
Conclusion :
• Un réflexe est une réaction motrice
involontaire et stéréotypée (toujours la
même) en réponse à une stimulation.
• Le réflexe myotatique permet la
contraction involontaire d'un muscle en
réponse à son étirement. C’est un réflexe
d’étirement, inné, involontaire, automatique
et stéréotypé.
• De tels réflexes ont pour but de maintenir un tonus
musculaire permanent afin de résister à la gravité qui
étire les muscles, pour maintenir la posture debout. Ils
permettent également de protéger les muscles d’une
déchirure en cas d’étirement important
2) Enregistrement de l’activité musculaire
Activité mécanique du muscle
Activité électrique dans le
muscle
♦Avant la stimulation, on enregistre une faible tension musculaire qui correspond au tonus musculaire
♦La stimulation efficace, déclenche après un certain temps de latence (1) un tracé appelé une secousse musculaire Le potentiel d'action musculaire (PAM) représente l'activité électrique du muscle.
Le PAM est toujours enregistré pendant le temps de latence de la secousse musculaire. Le PAM précède donc la secousse musculaire: l'activité électrique précède l'activité mécanique
Une phase de contraction (2): tension
ascendante
Donc l'activité électrique (PAM)
déclenche l'activité mécanique
(contraction musculaire)
Une phase de relâchement (3): la phase descendante
2) Détermination à l’ExAO du trajet du réflexe
myotatique
Hypothèses : -1) Le réflexe myotatique va du tendon au muscle -2) Le réflexe myotatique va jusqu’à la moelle épinière et revient au muscle Le temps mesuré correspond à l’aller-retour du tendon d’Achille aux électrodes, pour les hypothèses 2 et 3.
- 3) Le réflexe myotatique va jusqu’au cerveau et revient au muscle, en passant par la moelle épinière.
Résultats calculés:
Si l'on pose comme postulat que la vitesse du message
nerveux est constante au cours de ce réflexe et égale
environ
à 50m/s, il est alors possible de calculer la distance
parcourue
par le message pour effectuer un aller et retour lors du
temps
qui sépare la stimulation de la réception pour le réflexe
achilléen. (v=d/t)
• Hypothèse 1 : Trajet 10 cm
→ Délai : 2 ms à 50 m/s
• Hypothèse 2 : Trajet aller-retour : 180 cm environ
→ Délai : 36 ms à 50 m/s
• Hypothèse 3 : Trajet aller-retour : 300 cm environ
→ Délai : 60 ms à 50 m/s
Délai autour de
40 ms
Résultats : hypothèse 1 et 3 réfutées ( délais ne
correspondent pas)
l’hypothèse 2 est validée :
le message nerveux est uniquement transmis
à la moelle épinière.
3) Calcul de la vitesse du message
nerveux
 Pour estimer la
vitesse du message
nerveux, il suffit de Temps de
latence
considérer la
=40ms
distance aller retour
entre le talon
d'Achille, la moelle
épinière et le
muscle;
 distance est
d'environ de 2 m
chez un individu de
1,82 m et de 1,80 m
chez un individu de
1,71 m.
Temps de
latence =
48ms
Résultats obtenus:
• Le temps de latence du réflexe de
l'individu de 1,71 m est de 40 ms:
La vitesse de propagation estimée sera
donc de 1800/40 = 45 mm/ms soit 45 m/s.
Chez l'individu de 1,82 mètre,
on aura une vitesse de
2000/48 = 42 mm/s. soit 42 m/s.
• A peu de chose près, la vitesse de
propagation est la même mais la taille
étant plus réduite les individus de plus
petite taille ont des réflexes plus
rapides !...
Conclusion:
• La mesure à l’EXAO de l’activité électrique du
muscle lors de sa contraction permet de
déterminer les caractéristiques du réflexe
myotatique :
la réponse est rapide (moins de 50 ms),
involontaire et d’intensité proportionnelle à
l’étirement et à l’état du sujet.
• Le réflexe peut être exacerbé (contraction
importante même avec un stimulus de faible
intensité) ou amoindri, voire absent en cas de
problème neuromusculaire : c’est un outil
diagnostique médical.
• Il existe un temps de latence entre étirement et
contraction du muscle : il correspond au trajet
aller-retour du message nerveux du muscle à la
moelle épinière.
III- les supports du reflexe
myotatique
1) Dissection du nerf sciatique
l'existence d'un nerf entre le mollet et la moelle épinière
permet de supposer l'existence d'une chaîne de neurones
captant l'information d'étirement du muscle (neurone
sensitif) puis envoyant un message moteur (neurone
moteur)
Dilacération et observation du nerf. - Un nerf est composé de fibres nerveuses -Un neurone est composé d’un corps cellulaire, qui contient le noyau, et de prolongements plus ou moins longs (axone = grand prolongement, dendrites = prolongements fins) :
-Lorsqu’on coupe un neurone, seule la partie contenant le noyau survit.
- Une synapse est une jonction entre 2 neurones ou entre un neurone et une cellule musculaire.
Un nerf est un ensemble de fibres
nerveuses (axone + gaine de myéline
autour), regroupées en faisceaux,
emballés dans du tissu conjonctif.
2) la moelle épinière , centre du réflexe myotatique.
Coupe transversale de moelle épinière
humaine observée au microscope
après coloration
La moelle épinière est située dans le canal vertébral, protégée par les vertèbres et des membranes, les méninges. Elle est constituée :
- de la substance grise au centre, qui présente 2 cornes postérieures (= dorsales) et 2 cornes antérieures (= ventrales). Elle contient les corps cellulaires de neurones multipolaires : les motoneurones, ainsi que des cellules gliales.
- de la substance blanche à l’extérieur, ensemble de fibres nerveuses myélinisées (axone + gaine de myéline autour).
- 31 paires de nerfs rachidiens viennent s’attacher à la moelle épinière par leur racine dorsale et ventrale.
3) Le ganglion spinal, riche en neurones en T
Au niveau de la racine dorsale des nerfs rachidiens se trouve le ganglion spinal, renflement où se situent les corps cellulaires de neurones en T, à une seule dendrite (neurones unipolaires).
4) Le fuseau neuromusculaire,
récepteur de l’étirement
Dans les muscles se trouvent des centaines de structures particulières, parallèles aux fibres musculaires : les fuseaux neuromusculaires (5 à 80 fuseaux/g de muscle).
Le fuseau neuromusculaire est le récepteur sensoriel à
l’étirement : lorsqu’il est étiré, il envoie des messages nerveux vers la moelle épinière par les dendrites des fibres nerveuses de neurones sensitifs. 5) La plaque motrice, connexion entre
neurone et fibre musculaire
Le muscle est l’organe effecteur du réflexe. Lorsque les fibres
musculaires reçoivent des messages nerveux par les fibres
nerveuses motrices, elles se contractent.
Une fibre musculaire ne reçoit le message que d’un seul neurone
moteur.
IV-le circuit du réflexe
myotatique.
François Magendie (1784-1855), l'un des pionniers de la physiologie expérimentale en France, fut le premier à
mettre en évidence le rôle des racines rachidiennes. Un extrait de son journal, publié en 1822, relate ses
premières expérimentations chez le Chien.
« Depuis longtemps, je désirais faire une expérience dans laquelle je couperais sur un
animal les racines postérieures des nerfs qui naissent de la moelle épinière (...) J'eus
alors sous les yeux les racines postérieures des paires lombaires et sacrées et, en les
soulevant successivement avec les lames de petits ciseaux, je pus les couper d'un
côté, la moelle restant intacte. J'ignorais quel serait le résultat de cette tentative (...)
et j'observais l'animal ; je crus d'abord le membre correspondant aux nerfs coupés
entièrement paralysé ; il était insensible aux piqûres et aux pressions les plus fortes ;
il me paraissait immobile, mais bientôt, à ma grande surprise, je le vis se mouvoir
d'une manière très apparente, bien que la sensibilité y fut toujours tout à fait éteinte.
Une seconde, une troisième expérience me donnèrent exactement le même résultat
(...) Il se présentait naturellement à l'esprit de couper les racines antérieures en
laissant intactes les postérieures (...) Comme dans les expériences précédentes, je
ne fis la section que d'un seul côté, afin d'avoir un terme de comparaison. On conçoit
avec quelle surprise je suivis les effets de cette section. Ils ne furent point douteux :
le membre était complètement immobile et flasque tandis qu'il conservait une
sensibilité sans équivoque. Enfin, pour ne rien négliger, j'ai coupé à la fois les racines
antérieures et postérieures : il y eut perte absolue de sentiment et de mouvement. »
• Doc.3 : Texte des expériences de Magendie - La communication nerveuse est basée sur des réseaux de neurones interconnectés. Chaque neurone est composé d’un corps cellulaire et de prolongements cytoplasmiques : dendrites et axone. Les dendrites collectent les informations jusqu’au corps cellulaire. L’axone conduit le message nerveux du corps cellulaire vers d’autres cellules (nerveuses ou musculaires).
- Les neurones sensitifs du réflexe myotatique partent des fuseaux neuromusculaires et passent par la racine dorsale des nerfs rachidiens. Leur corps cellulaire est situé dans le ganglion spinal. Ces neurones unipolaires (neurones en T) possèdent une seule dendrite très longue (= fibre nerveuse entre le fuseau neuromusculaire et le ganglion spinal) et un court axone qui gagne la substance grise de la moelle épinière par la racine dorsale du nerf rachidien.
- Les neurones moteurs du réflexe myotatique (= motoneurones) ont leur corps cellulaire dans la partie antérieure (= ventrale) de la substance grise de la moelle épinière. Leur axone, très long, passe par la racine ventrale du nerf rachidien et constitue la fibre nerveuse efférente ou motrice, qui se termine au niveau de la plaque motrice, où elle innerve une fibre musculaire.
- Le circuit du réflexe myotatique est appelé arc réflexe.
Il existe donc une connexion et une seule entre neurone sensitif et moteur dans la substance grise de la moelle épinière. Il n’y a donc qu’une seule synapse : le réflexe est monosynaptique.
Synapse Comment le message nerveux est-il transmis le long des fibres
nerveuses ?
V- nature et propagation du
message nerveux
1) Le potentiel d’action, signal nerveux élémentaire
Potentiel de repos
•
Au départ, les 2 électrodes sont dans le même milieu (l'eau de mer ou le liquide physiologique) :
l'oscilloscope montre le zéro électrique (c'est la portion avant T1).
•
A l'instant T1, l'électrode E1 est enfoncée dans le cytoplasme de la cellule nerveuse (le neurone).
Le signal dévie brutalement jusqu'à environ - 70 mV (millivolts) et reste
constant.
À l’aide de microélectrodes, on peut étudier l’activité électrique d’une fibre nerveuse. En absence de toute stimulation, la membrane du neurone est polarisée : il existe une différence de potentiel au repos de 70 mV entre les deux faces de la membrane.
L’intérieur est électronégatif par rapport à l’extérieur. Cette différence de potentiel (ou DDP) transmembranaire est le potentiel de repos.
Le potentiel d’action de la fibre
nerveuse
AB: stimulation électrique
BC: dépolarisation
CDE: inversion du potentiel membranaire
FG: hyperpolarisation
EF: repolarisation
La perméabilité de la membrane aux ions Na+ et K+ est modifiée au cours d'un potentiel d'action
la phase de
dépolarisation
La perméabilité aux ions Na+ augmente brutalement
lorsque la ddp atteint la valeur seuil de -50 mv par
contre la perméabilité aux ions K+ reste constante;
On a une entrée brutale et massive des ions Na+ à
travers des canaux protéines qui dépendent de la ddp:
Canaux voltage-dépendants de Na+. L'entrée des ions
Na+ provoque une diminution de la négativité interne.
la phase de
repolarisation
Lorsque la ddp atteint une valeur de +30 mv, la perméabilité aux ions Na+ diminue et la perméabilité aux ions K+ augmente lentement: On a la fermeture des CVD des ions Na+ et une sortie lente et progressive des ions K+ à travers des canaux protéines voltage-dépendants (CVD des ions K+). La sortie des ions K+ provoque une augmentation de la négativité interne et le rétablissement de la ddp initiale de -70 mv.
la phase
d'hyperpolarisation
Les CVD des ions K+ restent ouverts d'ou la poursuite de la sortie des ions K+ provoquant l'augmentation de la négativité interne: La ddp dépasse la valeur de -70 mv. Les CVD des ions K+ se ferment par la suite et la pompe Na+/ K+ rétablit l'inégalité de la répartition ionique de part et d'autre de la membrane axonique.
depolarisation
Repolarisati
on
La naissance du potentiel
d’action
Une fibre nerveuse répond à la loi du tout ou rien :
si l’intensité est supérieure à une valeur seuil on observe d’emblée la naissance d’un potentiel d’action, en dessous de cette valeur seuil, le PA n’apparait pas. Le codage du PA
L’intensité de la stimulation est transmise le long de la fibre nerveuse grâce au codage électrique en fréquence de potentiels d’action. Plus l’intensité de stimulation sera élevée, plus la fréquence sera grande
Lorsque l’on stimule la fibre, on peut enregistrer un message nerveux à distance, en tout point de la fibre nerveuse : le message nerveux se propage de proche en proche, avec une vitesse variable selon le type de fibre.
La vitesse varie entre 1 et 100 m/s. Elle est très élevée pour les neurones moteurs (40 à 100 m/s). La vitesse dépend du diamètre des fibres et de la présence ou non de la gaine de myéline autour.
- Fibre myélinisée de gros diamètre : V = 40 à 100 m/s
-Fibre non myélinisée de petit diamètre : V = 1 à 3 m/s
-Dans les fibres myélinisées, le message nerveux est transmis d’un nœud de Ranvier au suivant car la gaine de myéline est isolante : les courants locaux ne se créent pas de proche en proche mais d’un nœud de Ranvier au suivant. Le message nerveux fait des sauts et va beaucoup plus vite.
Les nerfs sont constitués de fibres nerveuses qui sont des prolongement cytoplasmiques (axones et dendrites) des neurones, cellules constituants le système nerveux.
Le long d'une fibre nerveuse, le message nerveux se traduit par la propagation d'une modification de la différence de potentiel existant entre l'intérieur et l'extérieur de la fibre. On parle de potentiel d’action (nature électrique) et iI se propage le long des fibres de 1 à 100 ms -1 suivant le type de fibres. (La plupart des fibres nerveuses sont recouvert de façon discontinue par un manchon de myéline. Cette substance permet une propagation plus rapide d’un message)
Chaque fibre nerveuse réagit à la stimulation selon la loi du tout ou rien En dessous d'une intensité de stimulation seuil, il n'y a pas de modification de la ddp de la membrane. Au delà de l'intensité seuil, il y a génése d'un
potentiel d'action. Le caractère invariant du potentiel d'action se traduit par un codage de l'intensité du message par modulation de la fréquence.
À l'échelle d'un nerf, la réponse à la stimulation sera progressive car un nerf est formé de nombreuses fibres nerveuses, chacune répondant à la loi du tout ou rien :
- En dessous de l’intensité seuil, aucune fibre nerveuse ne réagit
- L’augmentation de l’intensité de stimulation va entraîner le recrutement d’un nombre de plus en plus important de fibres.
- A l’intensité maximum de stimulation, toutes les fibres nerveuses ont été recrutées
Entre deux neurones, l’interruption du continuum cytoplasmique (synapse) empêche la transmission du message nerveux sous forme électrique d’une cellule à l’autre. Le message doit alors prendre une nature chimique : Ce sont les neurotransmetteurs qui transmettent l'information d’un neurone à l’autre. L'arrivée du message nerveux (potentiels d’action) dans la terminaison pré synaptique entraîne la libération de neurotransmetteurs dans la fente synaptique. La fixation des neurotransmetteurs sur des récepteurs de la membrane postsynaptique modifie l’état électrique de cette dernière et peut créer un nouveau potentiel d’action. Le passage d’une synapse est donc unidirectionnel et relativement lent.
2) Le fonctionnement synaptique
Les potentiels d’action se propagent le long
de chaînes de neurones. La connexion
entre deux neurones ou entre un neurone
et une cellule musculaire est une
synapse.
Synapse Bilan Lors de l’arrivée de P.A pré-synaptiques, les nombreuses vésicules contenues dans le bouton synaptique viennent fusionner avec la membrane au niveau de la fente synaptique, ce qui libère le neurotransmetteur (= neuromédiateur) qu’elles contiennent (environ 10000 par vésicule). C’est l’acétylcholine pour le réflexe myotatique. On parle d’exocytose des vésicules. La quantité de neurotransmetteurs libérés est proportionnelle à la fréquence des P.A qui arrivent dans le neurone pré-synaptique. Le neurotransmetteur traverse l’espace synaptique (délai 0.6 à 0.8 ms) et se fixe sur son récepteur, situé sur la membrane post-synaptique. Si la quantité de neurotransmetteur fixé sur des récepteurs est suffisante, il y a naissance de potentiels d’action post-synaptiques nerveux ou musculaires.
Le message nerveux est donc codé chimiquement, en quantité de neurotransmetteur libéré.
Toutes les synapses fonctionnent de la même façon. La seule différence réside dans les effets que peuvent avoir les neurotransmetteurs sur l’élément postsynaptique. On distingue 2 cas, la synapse excitatrice et la synapse inhibitrice. Tout dépendra du type de neuromédiateur libéré. Un neurone ne peut libérer qu’un seul type de neurotransmetteur. Si le NT est de l’Acth, la synapse sera excitatrice, le message sera transféré à l’élément connecté.
 Si le NT est du GABA, la synapse est inhibitrice et le message sera stoppé. 3) Les effets de substances
pharmacologiques
• Certaines substances sont capables de modifier le
fonctionnement de la synapse en se fixant sur les récepteurs
de la membrane du neurone post-synaptique.
• Ex :p 363 + 368
- le curare (utilisé dans les myorelaxants) se fixe à la place de
l’acétylcholine et bloque les synapses musculaire en prenant
la place de l’acétylcholine qui ne peut plus agir. Il provoque
un relâchement durable des muscles qui est mortel par
paralysie des muscles respiratoires. C’est un antagoniste car
son action est inverse à celle de l’acétylcholine.
Il existe aussi des substances qui empêchent l’élimination de
l’acétylcholine dans la fente synaptique : elles prolongent la
durée d’action du neurotransmetteur.( gaz moutarde…)
- La nicotine est quant à elle un agoniste de l’acétylcholine et a
donc la même action qu’elle mais pas au niveau des muscles
conclusion
Le réflexe myotatique est un réflexe
monosynaptique. Il met en jeu
différents éléments qui constituent
l'arc-réflexe. Le neurone moteur
conduit un message nerveux codé en
fréquence de potentiels d'actions. La
commande de la contraction met en
jeu le fonctionnement de la synapse
neuromusculaire.
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