Expériences sur l`engagement d`atomes dans un faisceau

Exp´eriences sur l’engagement d’atomes dans un faisceau
magn´eto-cathodique ou cathodique
E. Henriot, O. Goche, F. Dony-H´enault
To cite this version:
E. Henriot, O. Goche, F. Dony-H´enault. Exp´eriences sur l’engagement d’atomes dans
un faisceau magn´eto-cathodique ou cathodique. J. Phys. Radium, 1931, 2 (1), pp.1-11.
<10.1051/jphysrad:01931002010100>.<jpa-00233047>
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LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE
RADIUM
EXPÉRIENCES
SUR
L’ENGAGEMENT
D’ATOMES
DANS
UN
FAISCEAU
MAGNÉTO-CATHODIQUE
OU
CATHODIQUE
par
E.
HENRIOT,
O.
GOCHE
et
Mlle
F.
DONY-HÉNAULT.
(Université
de
Bruxelles).
Sommaire. 2014
Des
atomes
de
substances
diverses
(W,
C,
Pt,
Na,
S)
peuvent
être
engagés
dans
un
faisceau
magnéto-cathodique
ou
cathodique.
Une
fois
engagés,
ils
semblent
solidaires
du
flux
d’électrons
dans
ses
déformations
par
des
champs
électriques
et
magnétiques.
Ils
peuvent
être
dégagés
du
faisceau
électronique
aux
points
de
forte
courbure
de
celui-ci.
SÉRIE
VII.
-
TOMME
II.
JANV[ER
1931.
N8
1.
Ces
recherches
viennent
à
la
suite
d’expériences
faites,
il
y
a
quelques
années,
par
l’un
de
nous,,
sur
les
rayons
magnéto-cathodiques
à
faible
vitesse
(i ).
Dans
ces
expériences
anté-
rieures,
les
électrons
utilisés
étaient
émis
dans
le
vide
par
un
filament
de
tungstène
et
étudiés
dans
un
champ
magnétique
de
quelques
milliers
de
gauss.
Ils
étaient
habituellement
accélérés
par
une
tension
comprise
entre
15
et ~ 000
volts.
Ils
se
comportent
sous
l’actÈom
d’un
champ
électrique
transversal
comme
le
prévoit
la
théorie
de
Fortin
(2).
En
oubre,
lorsque
l’on
fait
varier
le
champ
magnétique
depuis
une
valeur
nulle
jusqu’à
sa
valeur
maxima,
le
faisceau
primitivement
cathodique
se
transforme
progressivement
en
faisceau
magnéto-cathodique
sans
qu’aucune
discontinuité
d’aspect
se
manifeste,
comme
c’est
le
cas
lorsque
l’expérience
est
faite
dans
des
tubes
à
gaz.
Il
y
a
donc
continuité
de
propriétés
entre
les
rayons
cathodiques
et
les
rayons
magnéto-cathodiques
lorsqu’on
élimine
l’action
parasite
d’une
atmosphère
gazeuse.
Ces
rayons
magnéto-cathodiques
produits
par
un
fila-
ment
forment
une
nappe
cylindrique
dont
les
génératrices
sont
parallèles
au
champ
magné-
tique
et
dont
la
directrice
est
le
filament.
On
peut
en
isoler
un
faisceau
filiforme
en
le
faisant
tomber
sur
une
fente
fine
disposée
à
90°
du
filament.
Ces
faisceaux
ont
une
extrême
finesse :
on
peut
observer
leur
marche
par
l’impact
lumineux
qu’ils
produisent
sur
un
écran
à
sulfure
de
zinc.
Dans
le
vide
ordinaire
d’une
pompe
à
diffusion
leur
trajectoire
est
rendue
visible
par
une
trace
lumineuse
bleue
due
à
un
gaz
résiduel.
Si
on
refroidit
dans
l’air
liquide
ou
dans
un
mélange
d’anhydrique
carbonique
et
d’acétone
une
partie
de
la
canalisation,
on
fait
disparaître
cette
trace
bleue :
elle
est
donc
probablement
produite
par
le
choc
du
faisceau
sur
des
éléments
qui
sont
condensables
dans
ces
conditions.
Les
trajectoires
se
sont
montrées
indépendantes
de
la
présence
de
ce
résidu
gazeux
ou
de
son
absence.
Lorsqu’un
tel
faisceau
magnéto-cathodique
tombe
sur
une
paroi
de
verre,
par
exemple,
il
y
produit
une
cathode
secondaire
et
l’émission
d’un
faisceau
cathodique
de
retour :
les
apparences
complexes
qui
en
résultent
sont
complètement
explicables
par
le
passage
de
ce
faisceau
de
retour
dans
le
champ
électrique
qui
entoure
le
filament
(3).
(1)
E.
HENRIOT
et
R.
Moins.
C.
R.lAc.
Sc.,
Belgique
(1927),
p.
328-333.
(2)
CH.
FORTIN.
C.
R.,
t.
i38
(1904),
p.
1~94.
(3)
Cf.
E.
HENRIOT
et
R.
MOENS,
loc.
cit.
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
I;T
LE
RADIUM.
--- SBRiE
YII.
--
T.
Il.
-
N* 1 .
-
JANVIER
i931.
i.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01931002010100
2
En
outre,
une ; telle
paroi
due
verre
est
rapidement
percée
d’un
trou
très
fin.
Cette
action
très
corrosive
des
rayons
magnéto-cathodiques
pourrait
peut-être
être
utilisée
pour
percer
les
matières
dures
telles
que
le
diamant
et
le
rubis
que
l’on
utilise
parfois
pour
faire
des
filières
à
tréfiler.
Il
est
vraisemblable
que
le
faisceau
agit
un
peu
à
la
manière
d’un
chalumeau
à
découper
par
élévation
de
température
et
arrachement
de
matière
entraînée
par
le
faisceau
de
retour.
En
insistant
suffisamment
avec
un
faisceau
intense,
nous
avons
percé
une
paroi
d’aluminium;
mais
alors
l’effet
parait
purement
thermique.
Il
est
certain
que,
dans
un
faisceau
filiforme,
la
densité
des
électrons
doit
être
extrê-
mement
grande
étant
donné
les
faibles
vitesses.
Un
tel
faisceau
filiforme
peut
transporter
plusieurs
milliampères,
la
section
du
faisceau
n’étant
plus
qu’une
fraction
de
millimètre
carré
1
de
mm2
tout
au
lus .
carré -
de
mm’
tout
au
plus
°
Lorsqu’un
tel
faisceau
filiforme
pénètre
dans
un
champ
électrique
de
même
direction
que
le
champ
accélérateur
mais
de
sens
inverse,
c’est-à-dire
antagoniste
pour
les
électrons,
il
s’arrête
en
un
point
de
son
parcours,
puis
rétrograde
suivant
sa
[propre
direction.
La
densité
en
électrons
au
point
de
rétrogradation
doit
être
plus
grande
que
partout
ailleurs,
puisque
la
vitesseF
y
est
nulle,
et
se
prêter
ainsi
à
des
expériences
sur
les
électrons
libres
qui
ne
géraient
réalisables
par
aucun
[autre
procédé.
Des
expériences
sont
en
cours
pour
l’utilisation
de
cette
grande
densité
d’électrons
au
point
de
rétrogradation.
I.
-
RENGAGEMENT
1)’ATONES
DANS
UN
FAISCEAU
MAGNÉTO-CATHODIQUE.
La
possibilité
d’engager
des
atomes
dans
un
faisceau
magnéto-cathodique
est
apparue
fortuitement
à
l’un
de
nous
au
cours
d’une
expérience
disposée
comme
l’indique
le
schéma
de
la
figure
i.
Un
filament
F
de
tungstène
placé
dans
une
anode
cylindrique
A
p,roduit
une
nappe
mince
rayons
magnéto -cathodiques
qui
vient
tomber
sur
un
écran E
en
traversant
une
large
fente
pratiquée
dans
l’anode.
Le
champ
élec-
trique
est
nul
entre
A
et
E.
Au
cours
d’une
expé-
rience
le
filament
avait
été
assez
poussé
pour
provoquer
une
vaporisation
rapide
de
ce
filament,
il
s’est
formé
sur
l’écran
E
une
ligne
brun
foncé
très
fine,
projection
cylindrique
du
filament
sur
E
effectuée
parallèlement
au
champ
magnétique
H,
La
première
idée
qui
nous
vint à
l’esprit
était
Fig.
L
que
le
métal
de
l’écran
E
avait
été
mécaniquement
.
corrodé
par
l’impact
des
électrons
(dont
le
pouvoir
corrosif
sur
le
verre
avait
été
constaté)
et
que
cette
corrosion
superficielle
donnait
au
métal
l’aspect
noir
des
métaux
pulvérisés.
Mais
ayant
fait
le
même
dépôt
sur
différents
écrans
métalliques
et
sur
le
verre
(avant
que
la
corrosion
soit
sensible),
le
fait
que
ce
dépôt
avait
dans
chaque
cas
le
même
éclat
(rappelant
l’aspect
du
tungstène)
nous
a
donné
une
première
indication
qu’il
s’agissait
d’atomes
(ou
d’ions)
de
tungstène
engagés
dans
le
faisceau
magnéto-cathodique.
Nous
avons
été
confirmés
dans
cette
manière
de
voir :
le
dépôt
(effectué
avec
d’autres
substances)
possède
les
propriétés
caractéristiques
essentielles,
chimiques
notamment,
de
la
substance
que
l’on
a
vaporisée
pour
l’engager
dans
le
faisceau.
Technique
utilisée.
-
Au
cours
des
expériences
que
nous
avons
faites
pour
trouver
les
caractères
généraux
de
ce
phénomène,
nous
avons
utilisé
deux
techniques
pour
engager
des
atomes
dans
un
faisceau
magnéto-cathodique
(ou
simplement
cathodique
comme
naus
lé errons
plus
loin).
..
----
a)
I1n
filament
F
(voir
figure
2)
de
tungstène
ou
de
platine
horizontal
donne,
dans
un
champ
magnétique
H,
une
nappe
magnéto-cathodique
plane,
cette
dernière
rencontre
une
anode
A
dans
laquelle
on
a
pratiqué
une
fente
verticale
fine
p.
A
droite
de
la
fente/le
fais-
ceau
magnéto-cathodique
est
filiforme
et
pénètre
dans
l’intervalle
des
deux
plaques
AE,
PLANCHE
I.
1.
Dépôts
ponctuels.
Pt
C
S
’,,"0
2.
Dépôt
ponctuel
de
~a.
3.
Projections
de
filaments.
1Vo
C
Pt
L
4.
1)épût
de
1a
entraîné
par
un
faisceau
cathodique.
’i.
Dépôt
non
ponctuel
d’atomes
de
,y 0
dégagés
d’un
faisceau
magnéto-c3thodique.
1 / 14 100%

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