Actions sur les struct. - Deh 2007 25
4. Charges d’exploitation des bâtiments
Les charges d’exploitation des bâtiments (appelées aussi parfois « surcharges ») sont modélisées sous forme de charges
uniformément réparties, linéiques ou concentrées. Ces charges tiennent compte des personnes, meubles, objets mobiles,
machines, véhicules, articles, matières, … etc, présents ou stockés dans les locaux et dépendent d’un classement des
planchers en catégories en fonction de leur utilisation.
Les locaux à équipements lourds (cuisine industrielle, salle de radiographie, chaufferie, … etc) ne sont pas pris en compte
dans ce classement. Ils doivent faire l’objet d’une étude spécifique en accord avec le client.
Pour le calcul d'un plancher à l'intérieur d'un bâtiment ou en toiture, la charge d’exploitation doit être considérée comme une
action libre appliquée sur la partie la plus défavorable de la surface d'influence des effets de l'action considérés. Lorsque les
charges des autres niveaux jouent un rôle, elles peuvent être considérées comme uniformément réparties (actions fixes).
Pour s’assurer que le plancher présente une résistance locale minimale, une vérification séparée doit être effectuée avec une
charge concentrée qui, sauf indication contraire, ne doit pas être combinée avec des charges uniformément réparties ou avec
d'autres actions variables.
Pour le calcul des poutres, les charges d'exploitation correspondant à une catégorie unique peuvent être réduites au moyen
d'un coefficient de réduction aA, en fonction des aires portées par l'élément considéré, comme indiqué par la suite.
Pour le calcul des poteaux ou des murs recevant les charges de plusieurs étages, il convient de considérer que les charges
d'exploitation totales sur le plancher de chacun des étages sont uniformément réparties.
Lorsque les charges d'exploitation de plusieurs étages agissent sur les poteaux et les murs, les charges d'exploitation totales
peuvent être réduites par l'application d'un coefficient an comme indiqué par la suite.
Les valeurs caractéristiques des charges d’exploitation sont composées de parties à long terme, et à court terme. En
pratique, il est souvent inutile d'opérer une distinction entre ces catégories sauf lorsque les matériaux sont sensibles aux
actions dépendant du temps. Par exemple, le béton est susceptible de fluage, et il est nécessaire de prendre en compte la
durée de la charge dans certains aspects du calcul de ces structures, de même que des structures mixtes.
Pour rappel, les poids propres des cloisons mobiles déplaçables ainsi que ceux des équipements qui peuvent être
repositionnés pendant la durée d’exploitation de l’ouvrage, sont traités comme des charges variables.
4.1 Bâtiments résidentiels, sociaux, commerciaux ou administratifs
On distingue, en fonction de leur usage spécifique, les cinq catégories de surfaces suivantes :
Catégories d’usages
Catégorie
s
Usage spécifique Exemples
A Habitation, résidentiel Pièces des bâtiments et maisons d’habitation ; chambres et salles
d’hôpitaux ; chambres d’hôtels et de foyers ; cuisines et sanitaires
B Bureaux
C Lieux de réunion, de
rassemblement de personnes (à
l’exception des surfaces des
catégories A, B, et D)
C1 : espaces avec tables (écoles, restaurants, cafés, salles de
réception et de banquet, salles de lecture, …)
C2 : espaces avec sièges fixes (églises, théâtres, cinémas, salles de
conférence, amphithéâtres, salles de réunion, salles d’attente, …)
C3 : espaces sans obstacles à la circulation des personnes (musées,
salles d’exposition, …) et locaux d’accès des bâtiments publics et
administratifs, hôtels, hôpitaux, gares, …
C4 : espaces permettant des activités physiques (dancings, salles
de gymnastique, scènes, …)
C5 : espaces susceptibles d’accueillir des foules importantes, lieux
d’événements publics (salles de concerts, salles de sports y compris
tribunes, terrasses et aires d’accès, quais de gares, …)
D Commerces D1 : surfaces de magasins pour vente au détail
D2 : surfaces de grands magasins
- par précaution, les surfaces classées, à priori, C2, C3, ou C4, peuvent être classées C5.
- indépendamment de la classification, les effets dynamiques doivent être pris en compte s’ils sont significatifs, notamment
pour les catégories de surfaces C4 et C5.