plus sur l’Islam, mais il importe de faire cette mise au point
afin d’éviter de nombreux malentendus et d’engager une
discussion constructive, dans un esprit d’objectivité totale.
Je tiens maintenant à rappeler, qu’effectivement, avant d’être
une somme de lois (obligations et interdictions), l’Islam est
surtout une spiritualité, c’est à dire qu’il représente une
façon pour l’homme de se rapprocher de Dieu, de vivre avec Sa
pensée, de sentir Sa proximité afin de mieux être envers soi-
même et ses semblables. Dieu le rappelle dans le Coran : « Je
n’ai crée les hommes et les djinns que pour qu’ils fassent Mon
adoration. » Cet aspect de l’Islam est fondamental, et on a
tendance à l’oublier : l’Islam est avant tout une foi. Mais,
il est tout à fait logique que cette foi doit s’exprimer par
des actes et gestes extérieurs, et pour cela Dieu a institué,
comme Il l’a fait pour les autres religions révélées, un
certain nombre de pratiques rituelles, mais aussi un ensemble
d’obligations et d’interdictions. Ces obligations et
interdictions ne représentent nullement une sorte de
« carcan », limitant la liberté de l’être humain, homme ou
femme (je tiens à préciser que ce n’est pas seulement la femme
qui a des obligations et des devoirs en Islam, l’homme en a
tout autant, pour ne pas dire plus…). A vrai dire,
l’organisation sociale entière repose sur l’équation « droits
et devoirs », car à partir du moment où des êtres humains
s’associent pour mener une vie en collectivité, il devient
nécessaire de fixer pour chaque individu des droits qu’il
pourra revendiquer et des devoirs dont il devra s’acquitter.
L’Islam considère l’être humain comme un individu responsable
devant Dieu et devant ses semblables ; à partir de là, une
musulmane et un musulman a aussi des droits et des devoirs,
aussi bien envers Son Créateur qu’envers toutes les créatures
(humaines, animales etc…). Ce qui, vous vous imaginez bien
représente une somme considérable de règles à respecter, et
c’est la raison pour laquelle vous trouverez souvent que les
musulmans abordent cet aspect de leur religion. Cela ne
signifie pas pour autant que l’aspect de la foi et du