Troubles de la personnalité : Comment s’en sortir avec tant d’émotions JOURNÉES MONTFORT 2016 ÉVENS VILLENEUVE, MÉDECIN PSYCHIATRE CIUSSS-CAPITALE-NATIONALE QUÉBEC Les troubles, les traitements Plan de présentation Ontogénèse du trouble À l’aire de la psychanalyse Du syndrome au trouble de la personnalité Gêne ou environnement Compréhension Dynamique relationnelle de ces patients difficiles Mieux gérer ses émotions Les ingrédients de changement Comment gérer l’intensité, en terrain houleux L’évolution Ontogénèse du trouble de la personnalité Avant 1970 Domination du paradigme de la psychanalyse Tendance de certains patients à régresser : schizophrénie borderline Stable instabilité (Melitta Schmideberg) Kernberg (1967) et Masterson (1972) Entre la psychose et la névrose Théorie des relations d’objet de M. Klein Organisation limite de la personnalité Dynamique d’abandon, d’agressivité primitive et de pauvre parentage Psychothérapie psychanalytique à long terme Ontogénèse du trouble de la personnalité De 1970- 1980 : de l’Organisation au Syndrome Syndrome borderline: critères plus définis DSM-III : Trouble de la personnalité limite ( on quitte définitivement la Schizophrénie ) Pts exigeants, demandant, très émotifs, difficiles et suicidaires. Traitement: exclusivement Psychothérapie psychanalytique Problèmes phare: « haine contre-transférentielle » et « réaction thérapeutique négative » et « le besoin de détruire le bon objet » par envie inconsciente. L’échec à la psychothérapie est expliqué par les motivations pernicieuses du patient Ontogénèse du trouble de la personnalité De 1980- 1990 : du Syndrome à « La prudence est de ne pas parler de patient borderline » Déclin de la psychanalyse et montée de la psychiatrie biologique TPL est un Dx plus cohérent et distinct, évolution différente de la Scz et DM Décennie de recherche sur la pharmacothérapie: réponse modeste et non consistante à multiples Rx Interface avec PTSD : 70- 80% rapporte des abus ou de la négligence Danger de la neutralité, passivité, pauvre maintien des limites Agirs du Contre-transfert deviennent de + en + clairs Guerre entre Kernberg et les psychanalystes ON SAIT MAINTENANT CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE Ontogénèse du trouble de la personnalité De 1990- 2000 : du rejet aux traitements spécifiques En 1992: l’arrivée du DSM-IV Paradigme biologique domine la psychiatrie : Pas de Rx spécifique et pas de substratum neurobiologique Dispositions psychobiologiques: Trouble de régulation affective et de contrôle comportemental Spectrum de l’impulsivité Trouble différent du PTSD: TPL traité comme victime se détériore Interface avec le Trouble bipolaire Début des études sur l’attachement Traitements se multiplient: DBT de Linehan, 1991 (comportementaliste radicale) MBT de Fonagy 1998 et début de la TFP à partir de psychothérapie expressive QUESTION No. 1 On entend parler souvent de trouble de la personnalité, il me semble que tout le monde a un trouble de la personnalité ! Est-ce que ça existe une personnalité normale ? Quelques caractéristiques de la personnalité Reflet du maintien d’un certain équilibre dans ce qui change sans cesse: Étapes de la vie, contingences, épreuves, le vieillissement, la maladie et la mort… Valeurs changeantes telles pratiques religieuses, le travail, l’honneur, le commerce, l’amour, la famille, la pensée, la gloire militaire, la sexualité, l’universalité des droits, le communisme/socialisme/nationalisme… Permet d’accéder à la vie ordinaire i.e.. AIMER ET TRAVAILLER De Aristote (vie bonne) à Taylor (vie ordinaire) Désigne les aspects de l’existence humaine qui se rattachent à la production et à la reproduction, c’est-à-dire le travail, la fabrication des biens nécessaires à la vie, notre vie en tant qu’êtres sexuels, y compris le mariage et la famille. Approche catégorielle Qu’est-ce qu’un trouble de la personnalité ? DSM 5 A. Mode durable d’expériences intérieures de soi et des comportements Dévie de la culture et manifesté dans 2 ou plus des domaines suivants 1. Cognitions (façon de percevoir ou d’interpréter soi, les autres ou les événements 2. Affectivité (étendue, variabilité, intensité et l’adéquacité des réponses émotives) 3. Fonctionnement interpersonnel 4. Contrôle de l’impulsivité B. Envahissant, rigide et mal adapté C. Source de souffrance ou de dégradation du fonctionnement D. Stable dans le temps et de longue durée Apparaît à l’enfance, adolescence ou au début de l’âge adulte TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ DSM-5 TP évitant TP Obsessionnel-compulsif TP Dépendant TP Histrionique TP Narcissique TP Limite TP Antisocial TP Schizoïde TP Schizotypique TP Paranoïde ANXIEUX Groupe C DRAMATIQUE Groupe BIZARRE Groupe B A Les modèles de trouble de la personnalité occidentaux semblent un modèle applicable à toutes les cultures Approche catégorielle Critères du TP Limite Mode durable d’instabilité dans les relations interpersonnelles, dans l’image de soi, ses émotions et une importante impulsivité, commençant au début de l’âge adulte et présent dans divers contextes et présentant au moins 5 de ces critères 1. Efforts importants pour éviter les abandons réels ou imaginés 2. Présente un modèle de relations intenses et instables (idéalisation / dévalorisation) 3. Trouble d’identité. Image de soi et sens des autres instables et marqués 4. Impulsivité dans deux zones qui sont potentiellement dommageables ( jeu, dépenses, sexe, conduite automobile, boulimie) 5. Comportement suicidaire récurrent (gestes, menaces ou automutilation) 6. Instabilité affective (grande variabilité, dysphorie, irritabilité, anxiété 7. Sentiment chronique de vide 8. Crise de colère intense, inappropriée ou difficile à contrôlée 9. Idées paranoïde stransitoire ou sévères symptômes de dissociation reliées au stress TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ DSM-5 Le rendez-vous manqué TP évitant TP Obsessionnel-compulsif TP Narcissique TP Limite TP Antisocial TP Schizotypique LES TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ Organisation Névrotique OBSESSIONNEL COMPULSIF ÉVITANT C HYSTÉRIQUE DÉPENDANT HISTRIONIQUE NARCISSIQUE HYPERVIGILANT Organisation Limite PARANOIDE SCHIZOIDE A SCHIZOTYPIQUE B NARCISSIQUE NARCISSIQUE MALIN LIMITE ANTISOCIAL PSYCHOPATHE Organisation Psychotique Inspiré de Kernberg Introversion Extraversion PRÉVALENCES DES TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ Baltimore USA (1989-1998) Trouble de personnalité DSM-III-R et DSM-IV Oslo NORVÈGE J.Samuels 2002 10 Études(1994-1997) S.Torgersen 2001 USA-Europe N=742 W:63% HM:37% 34-94 years IPDE+Tiers N=2053 W :55.6% HM:44.4% 18-65 year SIDP-R N :3787 229-799 Median Multi instruments+ Interviews Groupe -A O.7% 0.9% 0.6% 2.4% 1.7% 0.6% 2.1% 4.1% .9% 0.6% 0.7% ---- Histrionique Narcissistique Antisocial Sadique Paranoïde Schizoïde Schizotypique Limite 0.7% 1.35% 0.2% 0.03% 4.1% ---- 2.0% 0.8% 0.7% 0.2% 4.5% 3.1% 2.1% 0.2% 0.8% 0% ---- Obsessionnel-compulsif 0.9% 2.0% 2.1% Évitant Dépendant 1.8% 0.1% ------- 5.0% 1.5% 1.7% 0.8% 2.8% 9.4% 1.2% 1.25% 1.7% 0.4% ---- 9.0% 13.4% 14.5% Groupe -B Passif-agressif Self-defeating Groupe -C Tout trouble de personnalité 0.5% Prévalence à vie TPL ➠ aucune différence entre les hommes (5.6%) et les femmes (6.2%): Grant et al.,2008 QUESTION No. 2 Il semble que nous ne naissions pas avec un TPL mais que se passe-t-il pour que celui-ci se développe au cours de l'enfance. Y-a-t-il des prédispositions? PERSONNALITÉ Gènes Développement Capacités cognitives Famille Milieu social École Stresseurs Traumatismes Valeurs DEVELOPPEMENT • Honnêteté / mensonge • Respect de la justice • Respect des autres QUESTION No. 3 J'aimerais savoir quel en est l'élément déclencheur? Pourquoi est-ce qu'un évènement marquant peut-il déclencher un trouble chez l'un et ne rien causer chez l'autre qui a vécu la même chose? Développement de la personnalité La personnalité = un Processeur Le processeur, l’« Unité centrale de traitement », est le composant essentiel d'un ordinateur qui interprète les instructions et traite les données d'un programme, associé aux mémoires primaires ( premières années de vie) et aux dispositifs d'entrée/sortie (vie actuelle) Substance 20 Trauma 12 0 ÂGE DÉVELOPPEMENT OPTIMAL TROUBLE DE PERSONNALITÉ TP INDUIT TROUBLE DE PERSONNALITÉ Troubles de la personnalité Déclencheurs: Appels pour la vie ordinaire (philosophes) ‘’Liebe and Arbeit’’ ou Aimer et travailler (Freud) 20 Marché du travail Naissance d’un enfant Départ de la maison 12 Fin du secondaire Premières ruptures Premières relations Puberté 0 ÂGE DÉVELOPPEMENT OPTIMAL TROUBLE DE PERSONNALITÉ TP INDUIT TROUBLE DE PERSONNALITÉ Développement de la personnalité Traitement Distinguer, au mieux de nos capacités, notre réalité interne de la réalité du monde autour de nous. Traits vs État (s) 20 Trauma 12 0 ÂGE DÉVELOPPEMENT OPTIMAL TROUBLE DE PERSONNALITÉ TP INDUIT TROUBLE DE PERSONNALITÉ Développement de la personnalité Endosquelette affectif chez une personnalité mature Un exosquelette ou squelette externe, par opposition à endosquelette, est une caractéristique anatomique externe qui supporte et protège un animal. Beaucoup d'invertébrés, comme les insectes, les crustacés et les mollusques, possèdent un exosquelette. « carapace ». ou version moderne des armures des chevaliers du Moyen Âge 40 20 0 ÂGE Endosquelette vs Exosquelette DÉVELOPPEMENT OPTIMAL Trouble de la personnalité Exosquelette affectif chez une personnalité vulnérable CORDAGES 40 • Parents • Conjoint-conjointe • Travail • Enfants 20 • Autodiscipline sévère • Attitudes • Comportements 0 ÂGE TROUBLE DE PERSONNALITÉ Trouble de la personnalité Exosquelette d’un trouble de personnalité CORDAGES 40 • Parents • Conjoint-conjointe • Travail • Enfants 20 • Autodiscipline sévère • Attitudes • Comportements 0 ÂGE TROUBLE DE PERSONNALITÉ QUESTION No. 4 Georges Comment se fait-il que je puisse changer d’humeur dans le temps de le dire. Je passe de l’état d’être bien à celui d’être complètement enragé ou déprimé, vouloir en mourir même ? Marie: Tu souffres en plus de ton TPL, d'anxiété chronique, est-ce ce que c'est un symptôme direct, ou est-ce un problème distinct. QUESTION No. 5 Georges: Est-ce que le sentiment de vide chronique, d'absence de sens à la vie et de recherche de qui je suis, sont des symptômes du TPL qui peuvent disparaître avec le temps? Quelques fois, l’idée de mourir est tellement forte, je ne veux pas mourir, est-ce que cela va cesser un jour ? CLIVAGE INSENSIBILITÉ EXCITATION DÉTACHEMENT ISOLATION AFFECTIVE ATTACHEMENT INTENSE ENNUI IDÉALISATION EXALTATION MENTALISATION SYMBOLISATION PENSÉE INTÉGRÉE RAGE ANGOISSE ABANDON HAINE MANIPULATION !!! DÉSESPOIR IMPUISSANCE MORT / IDÉES SUICIDAIRES TRISTESSE Comorbidités (Gunderson, Links, 2008) Troubles de l’humeur : Dysthymie : 70% Dépression majeure : 50% MAB II : 11% MAB I : 9% Trouble lié aux substances : 35% Trouble anxieux : 50% PTSD : 30% Trouble alimentaire : 25% Boulimie : 20% Anorexie : 5% Suicide Comportements suicidaires 60-78% Suicide : 5-10% Mortalité précoce, toute cause : 18% Pas d’évidence que traitement et hospitalisation diminuent le taux de suicide… Peut aussi mener à régression. Exacerbation aigue du risque chez patients suicidaires chroniques : (Kolla 2008, Links & Kolla 2005) 1. Dépression majeure 2. Abus de substances 3. Congé de l’hôpital 4. Stresseur récent (habituellement relationnelle) 5. État régressif important Surveillance des troubles de la personnalité au Québec : prévalence, mortalité et profil d’utilisation des services DR. LIONEL CAILHOL PSYCHIATRE 28 Mai 2015 Secteur surveillance des troubles mentaux et des maladies neurologiques Nombre et prévalence ajustée à vie des TP groupe B selon la région sociosanitaire, Québec, 2011-2012 Prévalence à vie Nombre Prévalence (*1 000) Int.Conf à 95 % Bas-Saint-Laurent 6 005 30,0 29,2-30,8 Saguenay―Lac-St-Jean 7 230 26,6 25,9-27,2 Capitale-Nationale 22 280 31,4 31,0-31,8 Mauricie-Centre-du-Québec 14 200 29,0 28,5-29,5 Estrie 12 330 40,2 39,4-40,9 Montréal 46 125 24,5 24,3-24,7 Abitibi-Témiscamingue 3 225 22,5 21,7-23,3 Côte-Nord 2 455 26,2 25,2-27,3 Gaspésie―Îles-de-la-Madeleine 2 440 26,2 25,1-27,3 11 070 27,2 26,7-27,7 9 325 23,4 22,9-23,9 Lanaudière 10 550 22,0 21,5-22,4 Laurentides 13 865 25,6 25,2-26,0 Montérégie 37 750 26,1 25,9-26,4 207 369 26,0 25,9-26,1 Chaudière-Appalaches Laval Québec Espérance de vie à 20 ans selon l’atteinte de troubles mentaux et selon le sexe, basée sur les taux de mortalité de 2001-2002 à 20102011 Nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de l’âge de 20 ans pour les individus aux conditions de mortalité de cas traités et actifs Espérance de vie à 20 ans (années) Hommes Femmes Québec (population générale) 59 64 Troubles mentaux 51 59 Troubles anxio-dépressifs 55 65 Troubles schizophréniques 48 54 46 55 Troubles de la personnalité du groupe B Proportion (%) des causes de décès des personnes atteintes ou non de TP du groupe B, Québec, 2000-2009 Atteintes Non-atteintes 5,4 5,2 Cancer 5,3 18,6 4,7 Système digestif 4,5 Maladies infectieuses Maladies respiratoires 7,2 19,1 3,8 8,1 2,9 4,2 32,9 3,6 4,0 2,1 Suicide Trauma sauf suicide Démences 20,4 5,8 Système circulatoire Système endocrinien Système nerveux et oeil Autres 8,6 2,0 3,7 28,0 Rapport de taux (atteints de TP du groupe B vs non atteints) des causes de décès en fonction du sexe, Québec, 2000-2009 Trauma sauf suicide Suicide Système endocrinien Démences Système nerveux et oeil Maladies respiratoires Maladies infectieuses Système digestif Système circulatoire Cancer Autres 0,0 TM atteints / nonatteint 5,0 10,0 Femme 15,0 20,0 Homme Surmortalité: taux de mortalité anormalement élevé de la population atteinte vs non atteinte 25,0 Risque attribuable de suicide selon l’atteinte ou non de TP du groupe B en fonction du sexe, Québec, 2000-2009 Non Atteints Atteints Rapport de Taux Différence de taux (risque attribuable) Nombre de cas Taux (par 100 000) Nombre de cas Taux (par 100 000) Femmes 2508 6,5 254 137,9 21,1 131,4 Hommes 9191 24,7 346 255,9 10,3 231,2 Profil d'utilisation des services chez les personnes atteintes de TP du groupe B, troubles anxio-dépressifs et schizophrénie, Québec, 2011-2012 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Médecin de famille en cabinet Psychiatre en externe Groupe B Urgence Hospitalisation Troubles anxio-dépressifs Autre spécialiste Schizophrénie QUESTION No. 6 Marie: Est-ce qu'une thérapie à elle seule peut sauver une personne atteinte du TPL? Dans l'éventualité où une personne refuse d'accepter la réalité de son état, peut-elle simplement apprendre à vivre avec le trouble, sans être suivie? Est-ce que le TPL peut se dissiper seul? TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ LIMITE Est-ce que la psychothérapie est efficace ? La psychothérapie est un traitement efficace pour les troubles de la personnalité Un taux de rémission sept fois plus rapide en comparaison à l’évolution naturelle Meta-analysis by Perry, Banon and Ianni (1999) Continuum soutien/expressif (Gabbard, 1994) Conseils et compliments Affirmation Validation empathique Encouragement à élaborer Confrontation Clarification Soutien Interprétation Exploratoire • Thérapeute = Moi auxilliaire.(exosquelette) • Résistances = essentielles et adaptatives. • Transfert non-interprété. • «Sorties» de neutralité. • 1 fois /sem. ou moins. Activation • Neutralité technique. • Résistances = expression de la pathologie. • Transfert interprété. • Démarche vers davantage d’intériorité. • 2 à 3 fois / semaine. transférentielle Psychothérapie efficace ? DBT : Dialectical-Behavioral Therapy: 3 heures/semaine Thérapie cognitive-comportementale de Linehan (Linehan et al., 1991): MBT : Mentalization-Based Treatment: 4 heures/semaine Traitement psychodynamique de Bateman & Fonagy (1999 and 2006) SFT: Schema-Focused Therapy: 2 heures/semaine Thérapie cognitive intégrative de Jeffrey Young (2006) TFP : Transference-Focused Psychotherapy : 2 heures/semaine Psychothérapie psychodynamique de Kernberg, Clarkin & Yeomans (2002) GPM : Good Psychiatric Management Approche intégrée de John Gunderson (2014) Traitements avec échantillon aléatoire et groupe contrôle (RCT) Principes généraux Existence de mécanismes généraux communs à toute forme de thérapie (Beutler 1991, Livesley 2003, Paris 2005) Facteurs d’efficacité des changements (Castonguay et Beutler 2006) Bonne alliance de travail Approche empathique et flexible Attitudes générales des traitants: empathiques, chaleureux, positifs, congruents et authentiques Entente partagée traitant / patient sur les buts du traitement Bonne collaboration traitant / patient vers l’atteinte de ces buts Haut niveau d’activité du traitant PERSONNALITÉ Gènes Développement Capacités cognitives Famille Milieu social École Stresseurs Traumatismes Valeurs TRAITEMENT • Honnêteté / mensonge • Respect de la justice • Respect des autres Points communs aux traitements efficaces ? Éléments attitudinaux psychologiques des thérapeutes (CADRE) 1) Croyance profonde que le patient est intéressé à changer, en dépit de tout (rage, impuissance, arrogance, mépris, amour etc.), 2) Conviction que ces patients peuvent s’améliorer 3) Sentiment que ces patients sont sympathiques 4) Conviction qu’on peut aider ces patients 5) Capacité de travailler de concert avec une équipe traitante 6) Soutien émotionnel en cas de besoin 7) Supervision clinique continue Gunderson 2000 VICTIME IMPUISSANT Identification projective AGRESSEUR SAUVEUR TOUT-PUISSANT DOCILE DÉMUNI SUPER-PARENT SANS VALEUR MÉPRISANT SELF MATURE FRUSRÉ et ENRAGÉ IMPUISSANT PUNITIF SADIQUE MAUVAIS DESTRUCTEUR IDENTITÉ INTÉGRÉE ABANDONNÉ NÉGLIGENT VICTIME IMPUISSANT Identification projective AGRESSEUR SAUVEUR TOUT-PUISSANT DOCILE DÉMUNI SUPER-PARENT SANS VALEUR MÉPRISANT Ébauche du SELF FRUSRÉ et ENRAGÉ IMPUISSANT PUNITIF SADIQUE MAUVAIS DESTRUCTEUR IDENTITÉ MORCELÉE ABANDONNÉ NÉGLIGENT DOCILE VICTIME Ébauche du SELF SUPER PARENTENT AGRESSEUR LE MALIN IDENTITÉ MORCELÉE PUNITIF SADIQUE IMPUISSANT Ébauche du SELF MAUVAIS DESTRUCTEUR SAUVEUR IDENTITÉ MORCELÉE RESPONSABLE HIÉRARCHIQUE VICTIME IMPUISSANT AGRESSEUR TOUT-PUISSANT DÉMUNI SUPER-PARENT SANS VALEUR MÉPRISANT PSYCHIATRE SOIRÉE SAUVEUR DOCILE MÉDECIN DE FAMILLE INFIRMIÈRE DE Ébauche d’un travail d’équipe FRUSRÉ et ENRAGÉ IMPUISSANT PUNITIF SADIQUE MAUVAIS DESTRUCTEUR INFIRMIÈRE DE JOUR ÉQUIPE MORCELÉE ABANDONNÉ NÉGLIGENT L’ÉTAT COLÈRE URGENCE IMPUISSANT AGRESSEUR SAUVEUR VICTIME DOCILE BONHEUR SUPER-PARENT SELF MATURE MÉPRIS DÉMUNI FROIDEUR SANS VALEUR ABANDONNÉ RIGIDITÉ MÉPRISANT TOUT-PUISSANT FRUSRÉ et ENRAGÉ DÉMISSION IMPUISSANT REJET PUNITIF SADIQUE MAUVAIS DESTRUCTEUR CONTRE-TRANSFERT NÉGLIGENT Thèmes de contre-transfert Peur d’être agressé ou blessé Haine Mépris Envie Ennui Sentiment d’impuissance ou de culpabilité Perte du sentiment de sa valeur comme thérapeute Déni du danger Rejet du patient Le désir furieux de détruire La difficulté/nécessité d’être en empathie avec les narcissiques, surtout les malins et les antisociaux Quels sont les ingrédients actifs de ces traitements ? Cadre clair et constant: 1. Coordination des diverses interventions: COHÉRENCE (Gunderson) PRÉVISIBILITÉ (Paris) LIMITES CLAIRES ET OBJECTIFS PRÉCISÉS (Stone) DIRE CE QUE L’ON FAIT ET FAIRE CE QUE L’ON DIT 2. Être contenu, soutenu, compris Facteurs déterminants dans le traitement Établissement d’un cadre de traitement Changer c’est trop dur Donner un sens à la démarche de changement Permettre d’adhérer aux exigences et contraintes Démarche de changement Ref: traits égosyntones Précipite une crise d’identité Développement d’une alliance thérapeutique Relation inégale Relation de dépendance Comment gérer l’intensité ? Méthode CARP pour désamorcer la colère du plaignant Gérer la colère du plaignant et de recentrer son attention sur la résolution de son problème. L'acronyme CARP signifie : Contrôler – contrôler votre interaction avec le plaignant ainsi que votre propre colère. Accepter – accepter que le plaignant soit en colère et lui donner la possibilité de « relâcher la pression ». Recentrer – recentrer la conversation sur les questions de fond. Procécer à la résolution de problème: trouver des solutions aux questions et aux problèmes que vous avez définis Qu’est-ce qu’un cas difficile ? Aspects liés à l’intervenant Personnalité de l’intervenant, Connaissances suffisantes Ex.: Identification projective Supervision Contexte organisationnel Aspects liés à l’organisation Aspects liés aux patients Les différentes évolutions 3 types d’évolution, Réponse au traitement Continuum de traitabilité : Tableau de Stone Continuum de traitabilité pour les troubles de personnalité Michael Stone, Treatable and untreatable, 2005 Région A • Groupe principal de trouble de personnalité • Dimensions négatives contrebalancées par dimensions positives • Thérapeutes expérimentés de toutes écoles Région B = l’importance du cadre (prison) • Rétablissement plus problématique et incertain • groupe 1 : Rx par un certain thérapeute • • • • groupe 2 : Rx par une certaine approche groupe 3 : Rx par thérapeute plus âgé et expérimenté groupe 4 : Rx par traitement hautement non conventionnel groupe 5 : Rx avec un certain thérapeute après plusieurs essais Région C • Troubles de personnalité intraitables Période de questions