Triomphe
Le Sénat décernait cet honneur suprême au général victorieux qui devait avoir tué au moins 5 000 ennemis et
agrandi l’Empire. était ainsi élevé au rang des dieux. « Il n’y avait pas triomphe quand il
s’agissait d’un ennemi “humble”, quand il s’était soumis de lui-même, quand il y
avait moins de 5 000 hommes tués dans le combat » (Valère Maxime). « Ceux qui vont recevoir le triomphe, pour ce
motif, gardent plus longtemps en vie les chefs ennemis, afin que leur présence dans le cortège offre au peuple le
spectacle et le fruit le plus beau de victoire. Ils les font conduire en prison, lorsque les chars tournent du Forum vers le
Capitole, et le même jour voit finir le pouvoir des vainqueurs et l'existence des vaincus » (Ciceron,) Nom donné sous
la République romaine à l’association de trois hommes politiques exerçant le pouvoir. EXTRAIT DU
PARAGRAPHE DE CESAR César revenait d’Afrique et voulut émerveiller le peuple de Rome, par un
spectacle grandiose et des fêtes somptueuses. Il désirait montrer le butin qu’il avait amassé tout au long de
ses conquêtes et exhiber les princes qu’il avait faits prisonniers : Vercingétorix, roi des Arvernes ; Juba, fils de
Juba, roi de Numidie ; Arsinoé, rivale de Cléopâtre et d’autres princes et chefs de tribus. Il organisa un banquet
de 22 000 tables avec les vins les plus rares, 6 000 murènes à manger. Il promit aux légionnaires 5 000 deniers, aux
centurions 10 000 et en mémoire de sa fille Julie, un combat naval et un spectacle de gladiateurs. L’État paya les
loyers d’une année, 2 000 sesterces dans Rome et 500 à l’extérieur. Du 20 septembre au 1er octobre 46
av. J.-C., Rome célébra les triomphes avec une magnificence jamais atteinte. Le jour du triomphe, César apparut sur
son char, tiré par quatre chevaux blancs, suivi par le butin arraché aux sanctuaires, temples et palais : 65 000 talents
et 2 822 couronnes d’or. De grands boucliers, portant les noms des victoires remportées en Gaule, ouvrirent le
premier triomphe, puis Vercingétorix enchaîné apparut. La jeune princesse Arsinoé se trouvait dans le deuxième
triomphe, celui du Pont où étaient inscrits ces mots Veni, Vidi, Vinci ; enfin la victoire sur Juba Ier, dont le fils, âgé de
quatre ans, fut traîné dans le défilé. Pendant celui-ci, un essieu du char de César se brisa, il conjura le sort en
gravissant à genoux les marches du Capitole. Vercingétorix fut ramené dans son cachot, étranglé, et son corps, après
avoir été exposé à la population, fut jeté dans le Tibre. « Le premier et le plus beau de ses triomphes fut celui des
Gaules. Il monta au Capitole à la lueur des flambeaux que portaient dans des candélabres quarante éléphants »
(Suétone, Les Douze Césars, Vie de César, 36). « Ceux qui vont recevoir le triomphe, pour ce motif, gardent plus
longtemps en vie les chefs ennemis, afin que leur présence dans le cortège offre au peuple le spectacle et le fruit le
plus beau de la victoire. Ils les font conduire en prison, lorsque les chars tournent du Forum vers le Capitole, et le
même jour voit finir le pouvoir des vainqueurs et l'existence des vaincus » (Ciceron)
Alesia retrouvee
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