UBF Info n°21 - Union Bouddhiste de France

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e-UBF Info n°21 - novembre 2016
EDITORIAL DU PRESIDENT
JOURNEE DU BOUDDHISME ET VESAK
LES AUMONERIES
Sagesses Bouddhistes-Le Mag
VASTE CHANTIER AUTOUR DE LA GRANDE PAGODE
L’UBF, OING AU CONSEIL DE L’EUROPE
L’UBF AU NIVEAU REGIONAL
ASSISES DU BOUDDHISME
RENCONTRE AVEC LES ETUDIANTS EN MEDECINE
RENCONTRES A LA CRCF
DIALOGUE BOUDDHISME-PROTESTANTISME
DEJEUNER INTERRELIGIEUX
REUNION DE TRAVAIL A LA MAIRIE DE PARIS
ATTENTATS TERRORISTES
RENCONTRE AU MINISTERE DE L’INTERIEUR
VISITE EN FRANCE DE SA SAINTETE LE DALAÏ LAMA
ENTRETIEN AVEC LA SECRETAIRE D’ETAT CHARGEE DE LA VILLE
ET REUNION AU MINISTERE DE L’INTERIEUR
LA MARCHE DE LA FRATERNITE
INTERVENTION DANS LE CADRE DE LA FORMATION EMOUNA
INSTALLATION DU CORA D’ÎLE-DE-FRANCE
éDITORIAL
Ce nouveau numéro d’UBF Info
vous présente les activités de
l’Union Bouddhiste de France
au cours des derniers mois.
Comme vous le constaterez,
elles auront été denses et
multiples. Outre son rôle
représentatif et consultatif
auprès des pouvoirs publics
et des administrations, l’Union
Bouddhiste de France est de
plus en plus sollicitée par les
autres religions pour intervenir
dans le dialogue interreligieux
où le bouddhisme a aujourd’hui
toute sa place dans notre pays.
Les attentats, qui ont
dramatiquement marqué ces
deux dernières années, ont
montré la réelle nécessité
d’une meilleure connaissance
mutuelle afin de mieux
comprendre l’autre et la foi
qui l’anime. Les nombreuses
sollicitations de ces derniers
mois, qui invitaient à marquer
de façon forte et solennelle
le refus des intégrismes et
des divisions, le rejet des
amalgames et des réactions
impulsives et simplistes, ont
permis dans ces circonstances
tragiques de créer des liens,
d’ouvrir des perspectives
partagées et fraternelles.
La rencontre interreligieuse
organisée au Collège des
Bernardins autour de Sa
Sainteté le Dalaï Lama en
septembre dernier aura été
une belle illustration de cette
complicité qui peut se créer
dans un dialogue détendu
et plein d’humour entre les
responsables des principales
religions présentes en France.
Nous pouvons tous constater
que ce qui se passe au niveau
national est tout aussi présent,
sinon plus encore, dans nos
régions, nos villes et même nos
quartiers.
Car au-delà de nos différences,
ce sont avant tout des êtres
humains qui représentent
leur religion. La qualité de ces
échanges et de ce partage
2
dépend en premier lieu des
qualités humaines de la
personne rencontrée et de la
façon qu’elle aura de vivre sa
foi, dont elle aura « digéré » les
enseignements reçus. Je suis
souvent surpris de voir à quel
point toutes ces différences
peuvent s’effacer en un instant
avec un simple sourire du
cœur, une parole bienveillante
et sincère ou une poignée de
main chaleureuse.
Force est de constater que le
dialogue interreligieux s’est
trop souvent installé, au cours
de ces dernières décennies,
dans une simple recherche
de tolérance ou d’acceptation
de l’autre, de ses différences
et de ses caractéristiques.
On cherche à comprendre
le sens de certaines de ses
pratiques ou de ses fêtes, de
ses coutumes alimentaires ou
vestimentaires, ses expressions
cultuelles ou rituelles.
Il semble qu’aujourd’hui
cette démarche ne soit plus
suffisante et qu’il nous faille
aller plus loin. Les connaissances
d’ordre culturel ne touchent
pas au cœur de l’« expérience
religieuse ». Or c’est bien cette
expérience et son partage qui
permettront un vrai dialogue
interreligieux digne de ce nom.
Ces observations faites au sujet
du dialogue interreligieux
sont tout aussi valables pour
le dialogue intra-religieux :
chaque religion est composée
de multiples expressions,
traditions et écoles. Pour les
bouddhistes, cette réalité est
particulièrement
complexe,
surtout en France aujourd’hui
où toutes les traditions
cohabitent dans une proximité
parfois étonnante.
Nous pouvons tous constater à
quel point notre ignorance des
autres traditions bouddhistes
est profonde. Nous constatons
aussi que, malheureusement,
les marques d’intérêt à mieux
nous connaître les uns et
les autres sont fragiles, voire
inexistantes…
La création et le développement
des aumôneries carcérales et
hospitalières au sein de l’UBF
montrent qu’une meilleure
connaissance mutuelle est
devenue centrale et nécessaire.
Pourquoi ne pas commencer
par là ?
C’est le rôle de l’UBF que
de permettre et d’organiser
ces rencontres. Aussi nous
a-t-il semblé opportun que
les prochaines Assises du
bouddhisme qui auront lieu
les 17 et 18 juin 2017 soient
consacrées à ce thème du
« dialogue intra-bouddhiste ».
Car, comment avoir une
démarche interreligieuse si
nous n’avons pas d’abord
clarifié ce dialogue en interne ?
Dans cette perspective et à
l’occasion de son trentième
anniversaire, l’UBF a décidé de
lancer une revue trimestrielle :
Sagesses Bouddhistes, Le Mag,
fidèle à l’esprit des émissions
« Sagesses Bouddhistes » de
France 2. Vous trouverez dans
ce numéro d’UBF Info plus de
détails sur le contenu éditorial
et l’esprit général de cette
revue. Mais je profite de cet
édito pour vous remercier de
lui réserver le meilleur accueil
possible et de nous aider à le
promouvoir dans vos sanghas
et centres de pratique. Le
premier numéro étant prévu
pour début décembre 2016, je
vous en souhaite une bonne
découverte et une bonne
lecture !
Olivier Reigen Wang-Genh
Président exécutif de l’UBF
JOURNEE DU BOUDDHISME ET VESAK
Rompant avec la formule des
précédentes éditions de la Fête
du bouddhisme qui se tenaient
sur un week-end à la Grande
Pagode du Bois de Vincennes,
l’UBF a ramené l’événement à une
seule journée, le 21 mai 2016.
La méditation ayant été le fil
conducteur de cette journée,
l’UBF a proposé trois séances
d’initiation
ainsi
qu’une
conférence sur les différentes
pratiques
méditatives
du
bouddhisme qui a été suivie
d’échanges avec l’assistance.
La célébration du Vesak a conclu la journée en présence de représentants des différents
cultes, de Mme la maire du XIIe arrondissement de Paris, de M. l’ambassadeur du Cambodge
et de M. Arnaud Schaumasse, chef du Bureau central des cultes, qui a prononcé le discours
que voici, fort apprécié par notre communauté :
3
“
Monsieur le Président
de l’Union bouddhiste de
France, Révérend Olivier
Wang-Genh,
Madame la maire du XIIe
arrondissement,
Monsieur l’ambassadeur,
Mesdames, Messieurs les
responsables
de
l’Union
bouddhiste
de
France,
Vénérable, Révérend,
Mesdames, Messieurs les
représentants des autorités
religieuses,
Mesdames, Messieurs,
C’est avec une grande joie
que j’ai répondu sans tarder à
votre invitation pour assister,
à vos côtés, à cette cérémonie.
4
D’abord parce que ce jour
de la quatrième pleine lune
est important pour tous les
bouddhistes
présents
en
France, qui célèbrent leur plus
grande fête, le Vesak.
Je crois que le symbolisme
et la portée sociale de cette
fête lui donnent cette année
un relief particulier après les
sombres jours que notre pays a
connus à l’automne. Cette fête
est en effet un jour qui incarne
cette valeur si essentielle de
l’altruisme. Quel message
plus noble pour l’ensemble de
notre société que réaffirmer
l’engagement en une vie où
l’on s’emploie à faire régner la
paix et l’harmonie ?
Car ce message, vous le
partagez bien au-delà de
vos fidèles : comme chaque
année, vous reliez cette
grande fête à la Journée du
bouddhisme et aux Assises de
votre fédération et vous avez
ouvert, à cette occasion, vos
portes tout l’après-midi à vos
sympathisants, à vos amis, aux
curieux et aux passants aussi,
tout simplement, pour une
rencontre voire un échange.
Et je repense à cet instant
aux mots de Michelet qui,
dans la Bible de l’humanité,
saluait « le parfait accord de
l’Asie et de l’Europe, celui des
temps reculés avec notre âge
moderne » après avoir poussé
ce cri : « Laissez-moi regarder
du côté de la haute Asie, vers le
profond Orient ! »
Pour le représentant du
ministre de l’Intérieur qui
est aussi le ministre chargé
des Cultes, les choses sont
simples : le bouddhisme est un
culte comme les autres. Cela
est bien sûr une affirmation
de nos principes les plus
fondamentaux mais c’est aussi
Après une vie de famille
comblée, il décida de quitter
l’avenir brillant qui était le sien,
celui d’un futur souverain, pour
se consacrer à la recherche de
l’Éveil et ensuite au partage
de son enseignement. Or il
ne s’adressa pas seulement à
des disciples spirituels mais
dialogua également avec
les rois de son temps, leur
donnant plusieurs préceptes
pour conduire au mieux leurs
pays.
le constat du succès de votre
développement et de votre
implantation en France.
S’il s’agit singulièrement d’un
fait récent à l’aune de l’histoire,
celle de notre pays comme
celle, plus encore, de votre
religion, cette existence est
désormais une réalité dont les
illustrations sont nombreuses.
Votre visibilité, tout à la fois
réelle et modeste, est le fruit
du
dévouement
d’autres
générations.
Je
voudrais
devant vous, avant de terminer
mon propos, rendre hommage
à deux figures historiques du
bouddhisme en France, au
lendemain du jour anniversaire
de leur décès. Je pense à
deux fondateurs éminents
de l’Union bouddhiste de
France, l’historien Jacques
Martin qui en fut le premier
président jusqu’en 2001 et le
juriste Bernard Lebeau. Deux
convertis, deux personnes
« touchées » selon le mot que
vous préférez employer, qui
ont forgé un bouddhisme
parfaitement inséré dans le
contexte national et de respect
des valeurs républicaines dont
la laïcité.
Enfin, cet anniversaire nous
renvoie naturellement à un
autre, celui des 30 ans de votre
Union, créée en juin 1986. Que
de chemin parcouru depuis !
Pour conclure, je voudrais
évoquer
une
facette
du bouddhisme qui est
méconnue par nombre de
nos compatriotes. Ceuxci entrevoient souvent le
bouddhisme comme une
spiritualité admirable mais
parfois insensible, aspirant
à se détacher du monde
et de ses souffrances. Et ce
faisant, ils ignorent que le
bouddhisme s’intéresse aussi
à la vie quotidienne et au
gouvernement de la Cité.
Rassurez-vous, loin de moi la
volonté de récupérer la figure
du Bouddha Shakyamuni
pour en faire un homme
politique. Car évidemment,
le message du bouddhisme
est essentiellement de portée
spirituelle. Mais réduire le
Bouddha historique à un
personnage désincarné serait
ignorer totalement ce que fut
son existence.
Comment ne pas trouver des
accents modernes voire une
préfiguration de l’affirmation
des droits de l’homme à
travers les paroles suivantes
du Bouddha : « Soyez votre
propre protecteur. Soyez votre
propre maître » ? Ou encore :
« Ne croyez jamais rien sous
prétexte que ce serait moi,
le Bouddha, qui l’aurait dit.
Réfléchissez par vous-même
et n’admettez que ce dont
vous aurez personnellement
constaté la justesse. »
Ce message d’accomplissement
personnel dans la société
qui recommande l’altruisme
constitue l’essence même du
bouddhisme. Il explique qu’une
pensée née en Inde il y a plus
de 2 500 ans suscite un intérêt
sincère dans notre nation
marquée par une civilisation
différente. Je conclurai ainsi
par quelques mots de Michelet
qui saluait dans cette rencontre
« l’immense concert de la
fraternité humaine. »
Je vous remercie. „
© photos Céline Bansart
5
LES
AUMONERIES
Le week-end du 1er et du 2
octobre 2016, l’UBF a organisé
et animé la cinquième formation
nationale des aumôneries
bouddhistes
en
milieux
hospitalier et carcéral à l’Institut
Linh Son de Vitry-sur-Seine (94).
Ces deux jours dont le fil rouge
était l’« accompagnement
spirituel » ont regroupé 41
personnes.
L’évaluation a montré que cette
session a été particulièrement
appréciée, tant au niveau de la
qualité des intervenants qu’au
niveau de l’accueil très attentif
et chaleureux de l’Institut Linh
Son : « le lieu choisi a favorisé les
conditions d’ouverture, d’accueil
et de travail. »
6
Le moine Charles de l’Institut
Vajra Yogini est intervenu le
samedi matin à propos de
l’accompagnement
spirituel
en face-à-face. Il a permis aux
participants d’explorer ce que
demandait l’ouverture à l’autre
pour accueillir sa souffrance. Il a
rappelé que se relier à l’essence
de l’être qui se trouve en face de
soi passe par vivre soi-même sa
propre essence, par sa pratique
dans la vie quotidienne : « Être
le véhicule de cette expérience
pour pouvoir la partager avec
l’autre… On n’est pas aumônier
seulement quand on ouvre la
porte de la chambre ou de la
cellule. C’est à chaque instant
de notre vie de tous les jours...
Processus d’intégration du
combien on veut, combien on
souhaite, combien on a ce désir
de mettre notre vie au service
des autres… La souffrance a
plutôt tendance à nous blinder.
Comment faire fondre tout ce
blindage, comment toucher ce
point sensible chez l’autre et
lui dire : Tu n’es pas seul, je suis
là avec toi, je suis là pour toi,
cela demande énormément
de patience, énormément
d’abandon de nous, de nos
attentes (du type être un bon
aumônier) ».
Trinley
Tulkou
Rinpoché,
de Dhagpo Kagyu Ling, est
intervenu le dimanche matin
sur l’accompagnement spirituel
collectif. Pour répondre à
la question de ce que l’on
doit transmettre, il a d’abord
interrogé l’assemblée sur ce qui
définit le bouddhisme et le met
à part des autres traditions. Il a
énoncé les quatre points que le
bouddhisme est seul à aborder.
D’abord en termes de vue,
accepter les quatre sceaux (à ce
sujet, les membres de tradition
zen ont fait remarquer que celleci n’en reconnaissait que trois).
En termes de vie contemplative,
la méditation bouddhiste amène
quiétude et discernement et
conduit de ce fait à transcender
l’existence conditionnée. En
termes de conduite, c’est celle de
la Voie du milieu : ni ascétisme ni
recherche des plaisirs sensoriels.
Enfin, en termes de finalité,
l’Éveil, non pas comme fruit
d’une volonté, d’un but auquel
on serait attaché, mais comme
actualisation de notre réalité
fondamentale, par sa nature libre
de mal-être. Il rappelle que les
personnes que l’on accompagne
ne sont pas désillusionnées
par rapport aux prétendues
jouissances
de
l’existence
conditionnée. Il convient de se
mettre en retrait, d’être à l’écoute,
d’adapter l’enseignement à la
capacité des personnes. Ne pas
s’attacher aux mots. Le meilleur
enseignement est celui qui
apporte un bien, un mieuxêtre. Présenter le bouddhisme
comme une pratique basée sur
l’expérience, évoquer la vie du
Bouddha, rappeler l’importance
de la vigilance de ce qui se passe
dans son esprit pour ne pas en
dépendre ni en être manipulé,
leur permettre de retrouver
l’estime de soi en se reliant à
ce qu’ils ont fait de bien pour
que cela prenne la place des
ruminations mentales, rappeler
que ce que l’on fait engage ce
que l’on va devenir
Le
commentaire
d’un
participant reflète l’intérêt
de ces interventions, quasi
unanimement
saluées.
« Interventions des deux
matinées complémentaires.
Avec le moine Charles, j’ai
touché la transformation de
la souffrance par l’amour et
avec Trinley Tulkou Rinpoché,
ma position au service des
autres s’est affinée vers une
compréhension. »
Ces deux enseignements et
l’intervention d’Olivier WangGenh sur le culte en milieu
contraint ont été des points
d’ancrage pour les aumôniers
et les personnes intéressées,
réunies dimanche après-midi en
deux ateliers afin d’élaborer les
grandes lignes d’un canevas de
base d’un culte bouddhiste en
milieu carcéral ou hospitalier.
Il ne s’agit pas de s’entendre sur
un culte édulcoré « valable »
pour toutes les traditions
bouddhistes mais de définir une
structure commune minimale
pour le culte, très importante
pour soutenir les aumôniers qui
débutent mais aussi par respect
pour les détenus et les patients ;
un aumônier d’une tradition peut
être remplacé par un aumônier
d’une autre tradition. Comme le
mentionnait Olivier Wang-Genh,
dans les rites, la répétition est
importante. D’autant plus pour
des personnes en détention, qui
ont besoin de repères et pour
lesquelles des changements
réguliers suivant les traditions de
tel ou tel aumônier ne sont pas
indiqués.
Une séance commune, le samedi
en fin d’après-midi, elle aussi
appréciée, a permis aux quinze
personnes intéressées de poser
toutes les questions qu’elles
souhaitaient aux aumôniers en
place.
Ajoutons que deux ateliers ont
été organisés le samedi aprèsmidi, l’un sur le domaine carcéral
et le second sur le domaine
hospitalier.
Le premier a accueilli deux
intervenants du milieu
pénitentiaire :
1. R adia
B enham o u d a ,
directrice adjointe du Centre
pénitentiaire de Riom, a relaté
son expérience professionnelle
dans la Maison d’arrêt « portes
7
ouvertes », un établissement
récent, et au régime « respecto »,
originaire d’Espagne, qui permet
à des détenus au comportement
exemplaire d’accéder à un
régime d’incarcération plus
souple. Elle nous a fait part des
actions menées dans le souci de
la communication et du respect
de l’autre (détenus comme
personnels), de ses interrogations
dans la lutte contre la violence
carcérale et l’«enfermement
intérieur » auxquels les détenus
sont souvent confrontés.
2.L’intervention
de
Bernard Bolze, cofondateur de
Prison Insider, fondateur de
l’Observatoire international des
prisons, ex-membre de l’équipe
du contrôleur général des lieux
de privation de liberté, a été
l’occasion de présenter des
données sur l’enfermement
dans le monde (10 millions de
prisonniers dans le monde, 2
500 détenus en France, soit 99
détenus pour 100 000 habitants).
Il a présenté Prison Insider, un
nouveau site d’informations, de
ressources et d’échanges sur les
prisons dans le monde (www.
prison-insider.com).
8
L’atelier en milieu hospitalier a
nourri un partage sur les pratiques
d’accompagnement individuel.
Les aumôniers déjà en poste
ont pu notamment évoquer
la nécessité de développer au
quotidien un « savoir-être », une
présence et une authenticité qui
vont permettre au malade de se
sentir écouté. L’accent a aussi été
mis sur l’importance de ne pas
venir avec un discours tout ficelé
et de ne surtout pas axer sur la
tradition ou la lignée dont nous
sommes issus mais de tenir un
langage universel transcendant
les différences entre les
diverses écoles bouddhistes.
L’importance de l’écoute a été
plusieurs fois soulignée, un
aumônier allant jusqu’à dire
qu’il vaut mieux ne pas parler
tant qu’on ne nous a pas posé
de questions. La nécessité de se
former aux techniques d’écoute
et à la façon de se comporter et
de se tenir près d’un malade a
également été abordée, certains
aumôniers expliquant que les
formations
antérieurement
suivies à l’accompagnement de
fin de vie leur avaient été très
utiles. Plusieurs idées d’actions
concrètes ont enfin été proposées
pour soutenir les aumôniers
dans leur mission au quotidien :
mise en place d’un forum réservé
aux aumôniers hospitaliers,
partage en ligne de documents
et ressources utiles ou inspirants
pour mutualiser les savoirs et les
connaissances… L’atelier a par
ailleurs été l’occasion pour les
aumôniers en poste de partager
leur expérience des défis liés à
l’installation d’une aumônerie en
milieu hospitalier, un processus
souvent long et qui demande
beaucoup de patience.
Comme en début et fin de
chaque journée, les travaux
se sont achevés par une
dédicace et un court temps
de
méditation
silencieuse,
unanimement appréciés et jugés
indispensables.
C’est dans la joie d’avoir partagé
ce moment et le sentiment de
s’être enrichis que les participants
se sont quittés en inscrivant les
dates de la prochaine session de
formation : 30 septembre et 1er
octobre 2017.
Sagesses Bouddhistes
Le Mag
L’Union Bouddhiste de France a le plaisir de
vous informer de la parution de Sagesses
Bouddhistes - Le Mag, magazine francophone
qui présente l’activité et la sagesse des maîtres
de lignée de pratique, des enseignants qualifiés,
des pratiquants ancrés dans la vie active.
L’équipe éditoriale souhaite que toutes les écoles du
Bouddhisme, toutes les traditions et l'ensemble de
leurs activités puissent être présentés.
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Le magazine donne la possibilité aux centres
de pratiques, d’informer les lecteurs de leur
existence (publication gratuite dans l’annuaire)
et de leurs évènements en quelques lignes
(publication gratuite dans l’agenda).
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affiliés de l’UBF (en cours de développement informatique)
•• la possibilité d’acheter le dernier ou un ancien numéro et de s'abonner
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Notre numéro # 1, consacré à la méditation
(80 pages - 7 euros) peut être commandé sur :
www.sagesses-bouddhistes-magazine.com
ou en appelant le 09 82 27 12 36
9
VASTE
CHANTIER
AUTOUR
DE LA GRANDE
PAGODE
DU BOIS
DE VINCENNES
Depuis fin juillet 2016,
de grands travaux de
modification des paysages
dans le Bois de Vincennes ont
été entrepris par la Ville de
Paris et ses Parcs et Jardins
dans le cadre de la charte
d’aménagement
durable
de cet espace vert, celle-ci
se donnant pour objectif
de diminuer « la pression
automobile qui morcelle le
bois ».
L’idée générale est de rendre
de l’espace aux piétons en
aménageant dans le bois 80
ha sans voitures. C’est ainsi
que la route de la ceinture
du Lac Daumesnil où est
implantée la Grande Pagode
va être transformée en voie
piétonne et cyclable. D’ores
et déjà, l’accès aux véhicules
est bloqué dans cette zone
et de nombreuses places de
parking ont été supprimées.
Les travaux avancent vite
autour de la Grande Pagode,
donnant actuellement la vision
d’un vaste chantier et le lac
Daumesnil, prévu pour être un
futur lieu de baignade, vient de
faire l’objet d’un curage destiné
10
à aspirer les vases du fond.
Cette transformation radicale
du paysage autour de la Grande
Pagode implique un gros effort
L’UNION
BOUDDHISTE
EUROPEENNE,
OING
AU CONSEIL
DE L’EUROPE
L’UBF est membre de l’Union
Bouddhiste
Européenne
(EBU).
Celle-ci
fédère
les
unions
bouddhistes
nationales ainsi que des
centres de pratique répartis
du cercle polaire aux rivages
méditerranéens
et
des
côtes atlantiques jusqu’en
Pologne, Hongrie et Grèce,
sans oublier les Balkans.
Travaillant ensemble depuis
2009, les présidents des
unions bouddhistes nationales
ont développé au fil des
ans des relations de qualité.
d’adaptation pour tous ceux
qui étaient implantés dans le
secteur car ils doivent prendre
en compte ces nouveaux
paramètres d’accès qui ne sont
pas sans conséquences sur la
fréquentation de la Grande
Pagode et l’organisation des
événements sur le site…
Aujourd’hui, quelques nouveaux
la rejoignent : C’est le cas de
la Suisse et de l’Italie qui sont
membres de l’EBU depuis
des années mais dont les
responsables ont récemment
changé et du Portugal qui vient
tout juste d’intégrer l’EBU.
depuis janvier 2009. Si la
réunion formelle du comité
des
présidents
d’unions
bouddhistes nationales est
fixée aux 28 et 29 janvier, ils
sont cependant tous invités à
rejoindre Strasbourg un jour
ou deux avant pour assister,
le 27 janvier, à la journée
de clôture de ladite session
d’hiver.
Traditionnellement,
cette journée est entièrement
consacrée à la réunion
de
l’assemblée
plénière
de
la
Conférence
des
organisations internationales
non
gouvernementales,
ce qui signifie que tous
les
représentants
des
organisations sont présents et
prennent part aux débats qui
se succèdent sur de nombreux
thèmes. Généralement, sont
aussi invitées à débattre avec
la société civile d’éminentes
personnalités du Conseil de
l’Europe
:
ambassadeurs,
parlementaires ayant des
fonctions notoires, autres…
Il est de coutume que les
présidents d’unions nationales
se réunissent à Francfort en
début d’année. Toutefois, la
réunion de janvier 2017 a été
programmée à Strasbourg
les 28 et 29 janvier. Pourquoi
ce changement de lieu ?
Du 23 au 27 janvier se tient
à Strasbourg la session
d’hiver de la Conférence des
organisation internationales
non
gouvernementales
(OING) du Conseil de l’Europe.
Cette Conférence des OING
est
l’instance
officielle
représentative de la société
civile au sein du Conseil de
l’Europe. Or, l’EBU est membre
de cette Conférence des OING
11
L’EBU se réjouit de cette
venue des présidents d’unions
bouddhistes nationales au
Conseil de l’Europe car ce
sera pour eux l’occasion de
découvrir un aspect de l’activité
qui y est développée par ses
représentants.
Mais avant cela, début
novembre 2016, le Comité
des ministres du Conseil de
l’Europe organise, comme
chaque année, les « Rencontres
de la dimension religieuse
du dialogue interculturel ».
À ces rencontres annuelles,
le Comité des ministres
invite les représentants des
religions, les représentants des
grands courants de pensée,
un représentant de la Cour
européenne des droits de
l’homme et quelques experts
et universitaires pour débattre
d’un sujet d’actualité en
rapport avec le fait religieux.
L’EBU est conviée à ces
rencontres depuis 2011. Cette
année, pour la première fois,
les bouddhistes bénéficieront
de trois sièges au lieu d’un seul.
Ainsi, trois membres en cours
de mandat au Bureau de l’EBU
participeront à ces rencontres
et pourront s’y exprimer ès
qualités.
Ajoutons à cela qu’en 2016
quelques représentants de
l’EBU ont épaulé à Strasbourg
la petite équipe qui représente
celle-ci au Conseil de l’Europe
et l’ont activement soutenue
en participant aux travaux des
deux dernières sessions au
Palais de l’Europe à Strasbourg.
Si les mois à venir confirment
la recomposition de l’équipe
qui représente l’EBU au Conseil
de l’Europe, on pourra dire
que l’année 2016 aura été
marquée par le renforcement
de la présence de l’Union
Bouddhiste Européenne au
Conseil de l’Europe après les
années pionnières.
L’UBF AU NIVEAU REGIONAL
Activité de la
Communauté
bouddhiste d’Alsace
(CBA)
La Communauté bouddhiste
d’Alsace est invitée à chaque
comité interreligieux organisé
par le conseil général. Deux
réunions ont eu lieu depuis mai
2016 : la première le 18 mai et
la seconde le 27 juin. Tous les
responsables des différents
cultes étaient présents, ainsi que
quelques conseillers régionaux.
Divers thèmes ont été abordés,
notamment le « Rendez-vous
avec les religions », événement
annuel strasbourgeois qui attire
un public important, des projets
comme la mise en place d’un
nouveau site interreligieux,
la préparation des Assises
interreligieuses régionales en
2017, etc.
12
Cette année, le Rendez-vous
avec les religions a eu lieu le
dimanche 29 mai. Bien entendu,
les bouddhistes étaient présents
et ont organisé différents ateliers
: calligraphie, chant de sutras,
offrande de fleurs, danses.
La Fête du Bouddha s’est tenue
le week-end des 4 et 5 juin. Le
public a encore une fois été
nombreux à l’appel et beaucoup
de
personnes
reviennent
chaque année. La conférence
sur le thème « la méditation
dans tous ses états » a captivé
les nombreux visiteurs présents.
Des ateliers (À la rencontre
du silence, découverte des
vêtements monastiques, aspects
historiques et géographiques et
contes) ont séduit les élèves et
enseignants des collèges.
Les 17 et 18 septembre, la
CBA a été invitée au Zénith de
Strasbourg à l’occasion de la
venue de sa sainteté le Dalaï
Lama qui expliquait, le samedi,
le Commentaire sur l’Esprit
d’éveil de Nagarjuna et donnait,
le dimanche, une initiation de
Chenrezig suivie en après-midi
d’une conférence sur le thème
« Pour une éthique au-delà des
religions ». Lors de ce week-end,
la CBA a tenu un stand qui a
connu une belle affluence.
Le 30 septembre, elle a
également été invitée par
l’Association
musulmane
Ahmadiyya de Strasbourg à la
pose de la première pierre de
leur mosquée.
Semaine de la
fraternité à Toulouse
Le dialogue interreligieux est
particulièrement riche dans
la région toulousaine où les
échanges et les initiatives se
multiplient depuis plusieurs
années pour renforcer les liens
entre les communautés et
désamorcer les bombes qui
naissent de l’intégrisme ou du
radicalisme religieux. Dans ce
cadre et à l’initiative du Collège
des signataires de la Charte de
la Fraternité1, qui regroupe les
représentants régionaux des
cultes anglican, bouddhiste,
catholique, israélite, musulman,
orthodoxe et protestant, les
différentes religions ont ouvert
leurs portes au public du 12 au
22 septembre 2016 pour des
« Soirées des Religions ».
Cette Semaine de la fraternité
a permis aux différents cultes
de répondre aux questions
relatives à leur histoire dans le
monde et en région toulousaine,
à leurs rites, à leur symbolique
religieuse, etc. Pour la « Soirée
bouddhisme », une dizaine de
centres toulousains membres
(ou antennes de membres)
de l’UBF se sont réunis pour
accueillir le grand public
toulousain. Une première très
réussie puisque près de 250
personnes ont participé à la
soirée dans une ambiance
très conviviale et chaleureuse.
Mgr Le Gall, archevêque de
Toulouse et grand connaisseur
du bouddhisme (il avait coécrit le livre Le Moine et le lama
avec Lama Jigmé Rinpoché il
y a une vingtaine d’années),
a participé aux échanges.
D’autres
responsables
des
différents cultes étaient présents
ainsi qu’un représentant de la
préfecture, partenaire avec la
mairie de Toulouse de la Semaine
de la fraternité.
Celle-ci s’est conclue par une
conférence du Pr Thévenot sur
le thème « Laïcité et spiritualité
au quotidien : l’exemple de la
santé », en présence du préfet
de région et de la rectrice
de l’Académie de HauteGaronne. Aux dires de tous, les
avancées réalisées en région
toulousaine dans le domaine de
la santé avec les fiches « Soins
et laïcité »2 ouvrent des pistes
intéressantes pour continuer la
promotion d’une laïcité ouverte
dans d’autres domaines, et en
particulier dans l’éducation…
1. http ://www.haute-garonne.gouv.fr/Actualites/Une-charte-de-la-Fraternite
2. http ://www.ordmed31.org/IMG/pdf/print_28001_om_fiches_x34.pdf
ASSISES DU BOUDDHISME
Placées sous le thème de « La méditation bouddhiste, où en sommes-nous ? », les cinquièmes
Assises se sont tenues le matin du samedi 21 mai 2016 à la Grande Pagode du bois de Vincennes,
en prélude à la journée du bouddhisme.
Devant
l’engouement
phénoménal du grand public
pour la « méditation », il avait
paru opportun de replacer
ce sujet si important pour
les bouddhistes dans son
contexte d’origine. En effet,
la « méditation » est devenue
aujourd’hui une sorte de
mode où plus personne ne
comprend le contenu de
ce mot et son lien avec les
pratiques bouddhiques. Entre
le « Mindfulness » et les diverses
formes de « méditation » (MBSR,
MBCT,
vipassana,
insight
meditation, pleine conscience,
méditation transcendantale,
relaxation) qui s’inspirent des
méditations
bouddhiques
sans vouloir y faire référence
ou en voulant les débarrasser
de toute spiritualité et de tout
rituel, on assiste à l’apparition
d’une forme de « méditation
laïque » où commence à régner
une certaine confusion.
Il était donc intéressant que
les bouddhistes se réunissent
pour parler de ce sujet sous
l’angle du Dharma et prennent
en compte cet engouement
actuel pour la méditation
en réfléchissant à la manière
juste de l’accompagner et de
l’encourager sans dénaturer ce
qui fait le caractère unique de
la vue bouddhiste.
Confirmant cet intérêt croissant
envers la méditation, de
nombreux centres ont constaté
un afflux de personnes
nouvelles intéressées par cette
pratique mais ont noté, dans le
même temps, que beaucoup
d’entre
elles
n’insistent
pas après une ou plusieurs
séances. L’attrait actuel pour
la méditation est davantage
motivé par la recherche de
bien-être que par l’exploration
de l’esprit et la Voie bouddhiste
authentique.
Cela
tient
notamment à la légitime
recherche de mieux-être dans
13
© photo Céline Bansart
une période où l’avenir est
difficilement discernable ainsi
qu‘à une certaine difficulté de
relation des populations avec
les institutions religieuses, à
l’exception des temps forts
émotionnels comme les JMJ,
la tendance contemporaine
allant dans le sens de « croire
sans adhérer ». D’autre part,
on perçoit de fortes attentes
chez des néophytes dans la
méditation avec l’espoir sousjacent d’améliorations rapides
et spectaculaires de leur vécu
quotidien mais peu d’entre eux
ont une motivation suffisante
pour s’engager dans une
pratique régulière sur la durée.
Prenant acte de cet état
de fait, certains centres
du
bouddhisme
tibétain
proposent,
parallèlement
à leurs pratiques et à leurs
enseignements traditionnels,
14
des initiations à la méditation
ou des ateliers tournés vers
la pleine conscience ou la
MBSR, sans vocabulaire ni
ornementation
bouddhiste.
D’autres préfèrent s’en tenir à
la tradition telle que transmise
par les maîtres tibétains
mais se sont ajustés aux
contraintes de notre époque
en développant, parallèlement
aux traditionnelles retraites
de trois ans, des cursus de
pratique basés sur le même
programme mais alternant les
retraites de très courte durée et
la méditation à la maison, sans
long retrait de la société.
Dans le zen vietnamien, une
palette diversifiée de formules
est offerte en s’adaptant au
public, notamment les jeunes
de 18-35 ans qui représentent
une forte proportion des
participants aux retraites.
Quant aux centres représentant
le zen japonais, Rinzai et Sôtô,
ils s’attachent à maintenir
l’approche méditative telle
qu’elle leur a été transmise par
la lignée des maîtres.
Au-delà de ce qui se fait dans
leurs centres, les participants
ont convenu que les nouvelles
pratiques
méditatives
en
vogue dans notre société ont
leur intérêt et ne sont, en tous
cas, pas de nature à dévoyer
la transmission du Dharma du
Bouddha car celle-ci continue
à se faire de manière juste
et authentique au sein de la
communauté bouddhiste, ce
qui représente un gage de
confiance pour l’avenir.
EN BREF
RENCONTRE AVEC LES ETUDIANTS EN MEDECINE
Le 12 mai 2016, Élisabeth Drukier, administratrice de l’UBF, a répondu à l’invitation de la faculté
de médecine Paris-Descartes et a rencontré les étudiants du professeur Philippe Charlier en master
éthique médiale et bioéthique, auxquels elle a présenté la notion de corps, de maladie et de fin de vie
chez les bouddhistes. En résumé : une rencontre enrichissante avec un public attentif.
RENCONTRES
A LA CRCF
Instance
informelle,
la
Conférence des responsables
de culte en France (CRCF) offre
un espace aux responsables
des six principales religions
ou confessions de France
pour échanger et apprendre
à mieux se connaître. C’est
avec cet état d’esprit qu’elle
se déplace dans les structures
membres pour approfondir les
liens et le partage fraternel.
Ainsi, le 31 mai 2016, le pôle
présidence de l’UBF (Olivier
Wang-Genh, Seng Veng Ly,
Liliane Lefait, Michelle Pillot
et Minh Tri Vo) a accueilli à la
Grande Pagode du Bois de
Vincennes le pasteur Clavairoly
et le pasteur Schlumberger de
la Fédération protestante, Mgr
Georges Pontier et Mgr Pascal
Delannoy de la Conférence
des évêques de France, le
grand rabbin Haïm Korsia et
M. Joël Mergui, président du
Consistoire israélite ainsi que
M. Anouar Kbibech, président
du Conseil français du culte
musulman.
DIALOGUE BOUDDHISME-PROTESTANTISME
Élisabeth Drukier et Katia Robel représentent régulièrement l’UBF dans le dialogue
bouddhisme-protestantisme. Depuis le printemps 2016, deux rencontres ont eu lieu :
Le 29 avril 2016, les protestants
et Katia Robel ont été invités
au centre Kalachakra à Paris
où ils se sont fait présenter
les symboles du temple.
Un échange a suivi en
confrontant la lecture d’un
extrait du Bodhicaryavatara de
Shantideva à celle d’un texte
de saint Luc extrait des quatre
Évangiles.
Le 5 juillet, Élisabeth Drukier
et Katia Robel ont été, à leur
tour, accueillies dans l’église
allemande protestante du IXe
arrondissement de Paris pour
un dialogue sur le thème de la
souffrance.
15
EN BREF
DEJEUNER INTERRELIGIEUX
Le 15 juin 2016, un déjeuner a été organisé par frère
dominicain Thierry-Marie Courau, membre du Conseil pour
les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de
France, autour de deux nouvelles publications catholiques de
l’épiscopat :
••
Un document co-écrit par le théologien Dennis Gira et
frère Courau qui traite la prise en compte par les catholiques
de la présence bouddhiste en France, sous le titre Impact du
bouddhisme sur la vie des chrétiens en France : vers une approche
pastorale adaptée (Documents Épiscopat, n° 1, 2016.).
•• Un travail de recherche de l’Observatoire des nouvelles croyances intitulé Les chercheurs
spirituels aujourd’hui : une réalité qui suscite de nouvelles questions pastorales, basé sur une
enquête menée auprès de 6 000 personnes par le GERPSE en collaboration avec l’université de
Strasbourg (Documents Épiscopat, n° 4, 2016).
Outre Olivier Wang-Genh, président exécutif de l’UBF, et Minh Tri Vo, vice-présidente, cette rencontre
a réuni une vingtaine de participants dont Mgr Dubosc, évêque d’Évry, Mgr Barbarin, évêque de Lyon
et Dennis Gira, membre lui aussi du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des
évêques de France.
REUNION DE TRAVAIL A LA MAIRIE
DE PARIS
Le 25
Genh,
Veng
l’UBF
juillet, Olivier WangMinh Tri Vo et Seng
Ly ont représenté
pour une rencontre
ATTENTATS
TERRORISTES
fédération d’exprimer ses
inquiétudes au sujet des
travaux engagés autour de
la Grande Pagode du bois
de Vincennes et de solliciter
des locaux dans Paris pour le
secrétariat et les réunions de
travail de l’UBF.
aux victimes, inviter les
communautés bouddhistes
de France à leur dédier
des cérémonies et appeler
chacun à la paix de l’esprit, la
tolérance et la fraternité.
du prêtre de Saint-Étiennedu-Rouvray perpétré le 26
juillet dernier, le chef de l’État
a reçu les représentants des
cultes à l’Élysée. En sa qualité
de président exécutif de
l’UBF, Olivier Wang-Genh a
représenté la communauté
bouddhiste.
Le lendemain de l’assassinat
© photo REUTERS
Les attentats terroristes qui
ont marqué la France cet été
ont amené l’UBF à réagir sous
la forme de communiqués
pour apporter son soutien
à l’Hôtel de Ville de Paris
avec M. Regnier, conseiller
des cultes à la mairie de
Paris, ainsi que M. Lamelot
de la direction des Parcs
et Jardins et son adjoint,
M. Deschamps. Elle a
été l’occasion pour notre
16
Le 31 août 2016, Olivier WangGenh, président exécutif
de l’UBF, a été invité au
ministère de l’Intérieur pour
un déjeuner de travail organisé
par Mme Julie Burguburu,
directrice adjointe du cabinet
RENCONTRES
AUTOUR DE LA
VISITE EN FRANCE
DE SA SAINTETE
LE DALAÏ LAMA
En sa qualité de président
exécutif de l’UBF, Olivier
Wang-Genh a participé, le
14 septembre 2016, à une
rencontre
interreligieuse
organisée au Collège des
Bernardins (Paris Ve) autour
de Sa Sainteté le Dalaï Lama,
à l’occasion de sa visite en
France. Elle réunissait également
le cardinal André Vingt-Trois,
le pasteur François Clavairoly,
le
métropolite
orthodoxe
Emmanuel, le grand rabbin Haïm
Korsia et le président du Conseil
français du culte musulman
Anouar Kbibech.
de M. Bernard Cazeneuve
et auquel ont participé M.
Thomas Campeaux, directeur
des libertés publiques et des
affaires juridiques, M. Éric
Tison,
sous-directeur
des
libertés publiques, M. Laurent
Burin des Roziers, chargé de la
prospective et des cultes auprès
du ministre de l’Intérieur et M.
Arnaud Schaumasse, chef du
bureau des cultes.
Si cette rencontre avait pour
objet premier la sécurité
des lieux de cultes, elle a été
l’occasion d’aborder différentes
questions
d’actualité
et
parmi elles, la difficulté pour
l’UBF d’obtenir des rescrits
fiscaux. Les représentants du
ministère ont proposé d’étudier
attentivement le dossier et d’en
rediscuter ensuite avec notre
fédération pour déterminer les
pistes possibles.
Ce moment privilégié de
fraternité entre les cultes sous la
bénédiction du guide spirituel
des Tibétains, reconnu à travers
le monde comme une autorité
morale et religieuse de premier
plan, a été l’occasion de réaffirmer
que les religions véhiculent un
même « message d’amour »,
pour reprendre les mots de Sa
Sainteté.
Dalaï Lama puis au Palais de la
Musique et des Congrès où elle
rencontrait la jeunesse.
Le jeudi 15, Olivier Wang-Genh a
été invité à la mairie de Strasbourg
qui y accueillait Sa Sainteté le
EN BREF
RENCONTRE
AU MINISTERE DE
L’INTERIEUR
Le vendredi 16, l’UBF a été
représentée en la personne
de son président exécutif aux
conversations
scientifiques
« Corps-esprit-sciences » qui
se sont tenues à l’université
de Strasbourg, en présence de
Sa Sainteté, autour de quatre
tables rondes : neurosciences,
aspects cliniques, empathie et
compassion, conscience.
© photo Olivier Adam
ENTRETIEN AVEC LA SECRETAIRE D’ETAT CHARGEE
DE LA VILLE ET REUNION AU MINISTERE DE L’INTERIEUR
Le 21 septembre 2016, Olivier Wang-Genh s’est entretenu avec Mme Hélène Geoffroy, secrétaire
d’État chargée de la Ville. La conversation a principalement porté sur le fait religieux et la question de
la laïcité.
Le même jour, il s’est rendu au ministère de l’Intérieur où Bernard Cazeneuve a réuni les responsables
de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) autour de la question des migrants.
17
EN BREF
LA MARCHE
DE LA FRATERNITE
Du 23 au 25 septembre 2016
a eu lieu la première marche
de la Fraternité, dont notre
fédération était partenaire.
Le vendredi 23, Katia Robel,
secrétaire générale de l’UBF,
a reçu des visiteurs de cette
marche à la Grande Pagode du
bois de Vincennes, elle leur a fait
visiter les lieux et les a invités à
un verre de la fraternité, une
boisson fraîche par cette douce
chaleur.
Ensuite, elle s’est rendue à
la synagogue libérale de
l’Ulif, rue Copernic dans le
XVIe
arrondissement
de
Paris, où Elisabeth Drukier,
administratrice, l’a rejointe. Elles
ont assisté à l’office, puis ont été
invitées au dîner chabbatique
qui regroupait quatre-vingts
personnes, dont deux prêtres
de l’église voisine, dans une
ambiance chaleureuse.
Le dimanche 25, Katia Robel
s’est rendue à la Grande
Mosquée de Paris, où se
poursuivait cette marche.
Les
personnes
présentes
ont pu visiter l’intérieur de
la mosquée, notamment les
salles dédiées au culte, et
assister à une table ronde
rassemblant
principalement
des personnalités juives et
musulmanes d’Afrique du Nord.
Ensuite a eu lieu le grand
débat de la Licra animé par
Philippe Val, ancien directeur
de Charlie-Hebdo, à la mairie
du 5e arrondissement (elle
aussi partenaire de cette
manifestation) devant un
18
INTERVENTION
DANS LE CADRE
DE LA FORMATION
EMOUNA
Olivier Wang-Genh est
membre du collège des
fondateurs
d’Emouna,
l’amphi des religions, un
programme de formation
dispensé par Sciences Po
à destination des futurs
ministres du culte des
différentes
communautés
religieuses. C’est à ce titre qu’il
a participé, le 26 septembre
2016, à une table ronde en
intervenant sur le rôle de
l’aumônier dans le cadre du
service public.
EN BREF
public d’environ quatrevingts personnes. Le thème
tournait autour de la laïcité et
de l’intégrisme en France. Les
intervenants étaient le grand
rabbin de France Haïm Korsia,
le président du CFCM Anouar
Kbibech, le pasteur François
Clavairoly, André Azoulay,
ainsi que Katia Robel pour
représenter l’UBF.
INSTALLATION DU CORA D’ÎLE-DE-FRANCE
Le 11 octobre 2016, Élisabeth Drukier,
administratrice de l’UBF, a représenté
notre fédération lors de l’installation du
Comité opérationnel de lutte contre le
racisme et l’antisémitisme (CORA) à la
préfecture de la région d’Île-de-France.
Entrant dans le cadre du plan interministériel
de lutte contre le racisme et l'antisémitisme
présenté par le Premier ministre le 17 avril
2015, le CORA d’Île-de-France constitue le
lieu d’élaboration, de mise en œuvre et de
suivi de ce plan au niveau régional. Outre les
représentants des services de l’État et des collectivités territoriales, ce comité rassemble également
des délégués des différents cultes.
UNION BOUDDHISTE DE FRANCE - U.B.F
Fédération nationale des associations bouddhistes de France
BULLETIN D’ADHÉSION 2016 - Membre sympathisant
à retourner à UBF Grande Pagode - Route de la Ceinture du Lac Daumesnil - 75012 PARIS
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Un grand merci à ceux qui ont aidé à la création de ce numéro
e-UBF Info n° 21 – novembre 2016 - ISSN 2266-3363
Président de l’UBF :
Liliane Lefait
Olivier Reigen Wang-Genh Michelle Pillot
Katia Robel
Comité de Rédaction Minh Tri Vo
Olivier Reigen Wang-Genh
et Photographies
(par ordre
Mise en page :
alphabétique) :
Stéphane Simonnet
Michel Aguilar
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Imprimé par :
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Hyper Copy Marseille
François Lecointre
Philippe Judenne
Michel Langlois
Grande Pagode de Vincennes
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Contact : [email protected]
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été tirés en format papier,
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de l’UBF.
À VOS AGENDAS
Jeudi 15 décembre 2016 :
Réunion du CA
Jeudi 26 janvier 2017 :
Réunion du Bureau
Jeudi 02 mars 2017 :
Réunion du CA
Jeudi 30 mars 2017 :
Assemblée Générale
Vendredi 31 mars 2017 :
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