e-UBF Info n°21 - novembre 2016 EDITORIAL DU PRESIDENT JOURNEE DU BOUDDHISME ET VESAK LES AUMONERIES Sagesses Bouddhistes-Le Mag VASTE CHANTIER AUTOUR DE LA GRANDE PAGODE L’UBF, OING AU CONSEIL DE L’EUROPE L’UBF AU NIVEAU REGIONAL ASSISES DU BOUDDHISME RENCONTRE AVEC LES ETUDIANTS EN MEDECINE RENCONTRES A LA CRCF DIALOGUE BOUDDHISME-PROTESTANTISME DEJEUNER INTERRELIGIEUX REUNION DE TRAVAIL A LA MAIRIE DE PARIS ATTENTATS TERRORISTES RENCONTRE AU MINISTERE DE L’INTERIEUR VISITE EN FRANCE DE SA SAINTETE LE DALAÏ LAMA ENTRETIEN AVEC LA SECRETAIRE D’ETAT CHARGEE DE LA VILLE ET REUNION AU MINISTERE DE L’INTERIEUR LA MARCHE DE LA FRATERNITE INTERVENTION DANS LE CADRE DE LA FORMATION EMOUNA INSTALLATION DU CORA D’ÎLE-DE-FRANCE éDITORIAL Ce nouveau numéro d’UBF Info vous présente les activités de l’Union Bouddhiste de France au cours des derniers mois. Comme vous le constaterez, elles auront été denses et multiples. Outre son rôle représentatif et consultatif auprès des pouvoirs publics et des administrations, l’Union Bouddhiste de France est de plus en plus sollicitée par les autres religions pour intervenir dans le dialogue interreligieux où le bouddhisme a aujourd’hui toute sa place dans notre pays. Les attentats, qui ont dramatiquement marqué ces deux dernières années, ont montré la réelle nécessité d’une meilleure connaissance mutuelle afin de mieux comprendre l’autre et la foi qui l’anime. Les nombreuses sollicitations de ces derniers mois, qui invitaient à marquer de façon forte et solennelle le refus des intégrismes et des divisions, le rejet des amalgames et des réactions impulsives et simplistes, ont permis dans ces circonstances tragiques de créer des liens, d’ouvrir des perspectives partagées et fraternelles. La rencontre interreligieuse organisée au Collège des Bernardins autour de Sa Sainteté le Dalaï Lama en septembre dernier aura été une belle illustration de cette complicité qui peut se créer dans un dialogue détendu et plein d’humour entre les responsables des principales religions présentes en France. Nous pouvons tous constater que ce qui se passe au niveau national est tout aussi présent, sinon plus encore, dans nos régions, nos villes et même nos quartiers. Car au-delà de nos différences, ce sont avant tout des êtres humains qui représentent leur religion. La qualité de ces échanges et de ce partage 2 dépend en premier lieu des qualités humaines de la personne rencontrée et de la façon qu’elle aura de vivre sa foi, dont elle aura « digéré » les enseignements reçus. Je suis souvent surpris de voir à quel point toutes ces différences peuvent s’effacer en un instant avec un simple sourire du cœur, une parole bienveillante et sincère ou une poignée de main chaleureuse. Force est de constater que le dialogue interreligieux s’est trop souvent installé, au cours de ces dernières décennies, dans une simple recherche de tolérance ou d’acceptation de l’autre, de ses différences et de ses caractéristiques. On cherche à comprendre le sens de certaines de ses pratiques ou de ses fêtes, de ses coutumes alimentaires ou vestimentaires, ses expressions cultuelles ou rituelles. Il semble qu’aujourd’hui cette démarche ne soit plus suffisante et qu’il nous faille aller plus loin. Les connaissances d’ordre culturel ne touchent pas au cœur de l’« expérience religieuse ». Or c’est bien cette expérience et son partage qui permettront un vrai dialogue interreligieux digne de ce nom. Ces observations faites au sujet du dialogue interreligieux sont tout aussi valables pour le dialogue intra-religieux : chaque religion est composée de multiples expressions, traditions et écoles. Pour les bouddhistes, cette réalité est particulièrement complexe, surtout en France aujourd’hui où toutes les traditions cohabitent dans une proximité parfois étonnante. Nous pouvons tous constater à quel point notre ignorance des autres traditions bouddhistes est profonde. Nous constatons aussi que, malheureusement, les marques d’intérêt à mieux nous connaître les uns et les autres sont fragiles, voire inexistantes… La création et le développement des aumôneries carcérales et hospitalières au sein de l’UBF montrent qu’une meilleure connaissance mutuelle est devenue centrale et nécessaire. Pourquoi ne pas commencer par là ? C’est le rôle de l’UBF que de permettre et d’organiser ces rencontres. Aussi nous a-t-il semblé opportun que les prochaines Assises du bouddhisme qui auront lieu les 17 et 18 juin 2017 soient consacrées à ce thème du « dialogue intra-bouddhiste ». Car, comment avoir une démarche interreligieuse si nous n’avons pas d’abord clarifié ce dialogue en interne ? Dans cette perspective et à l’occasion de son trentième anniversaire, l’UBF a décidé de lancer une revue trimestrielle : Sagesses Bouddhistes, Le Mag, fidèle à l’esprit des émissions « Sagesses Bouddhistes » de France 2. Vous trouverez dans ce numéro d’UBF Info plus de détails sur le contenu éditorial et l’esprit général de cette revue. Mais je profite de cet édito pour vous remercier de lui réserver le meilleur accueil possible et de nous aider à le promouvoir dans vos sanghas et centres de pratique. Le premier numéro étant prévu pour début décembre 2016, je vous en souhaite une bonne découverte et une bonne lecture ! Olivier Reigen Wang-Genh Président exécutif de l’UBF JOURNEE DU BOUDDHISME ET VESAK Rompant avec la formule des précédentes éditions de la Fête du bouddhisme qui se tenaient sur un week-end à la Grande Pagode du Bois de Vincennes, l’UBF a ramené l’événement à une seule journée, le 21 mai 2016. La méditation ayant été le fil conducteur de cette journée, l’UBF a proposé trois séances d’initiation ainsi qu’une conférence sur les différentes pratiques méditatives du bouddhisme qui a été suivie d’échanges avec l’assistance. La célébration du Vesak a conclu la journée en présence de représentants des différents cultes, de Mme la maire du XIIe arrondissement de Paris, de M. l’ambassadeur du Cambodge et de M. Arnaud Schaumasse, chef du Bureau central des cultes, qui a prononcé le discours que voici, fort apprécié par notre communauté : 3 “ Monsieur le Président de l’Union bouddhiste de France, Révérend Olivier Wang-Genh, Madame la maire du XIIe arrondissement, Monsieur l’ambassadeur, Mesdames, Messieurs les responsables de l’Union bouddhiste de France, Vénérable, Révérend, Mesdames, Messieurs les représentants des autorités religieuses, Mesdames, Messieurs, C’est avec une grande joie que j’ai répondu sans tarder à votre invitation pour assister, à vos côtés, à cette cérémonie. 4 D’abord parce que ce jour de la quatrième pleine lune est important pour tous les bouddhistes présents en France, qui célèbrent leur plus grande fête, le Vesak. Je crois que le symbolisme et la portée sociale de cette fête lui donnent cette année un relief particulier après les sombres jours que notre pays a connus à l’automne. Cette fête est en effet un jour qui incarne cette valeur si essentielle de l’altruisme. Quel message plus noble pour l’ensemble de notre société que réaffirmer l’engagement en une vie où l’on s’emploie à faire régner la paix et l’harmonie ? Car ce message, vous le partagez bien au-delà de vos fidèles : comme chaque année, vous reliez cette grande fête à la Journée du bouddhisme et aux Assises de votre fédération et vous avez ouvert, à cette occasion, vos portes tout l’après-midi à vos sympathisants, à vos amis, aux curieux et aux passants aussi, tout simplement, pour une rencontre voire un échange. Et je repense à cet instant aux mots de Michelet qui, dans la Bible de l’humanité, saluait « le parfait accord de l’Asie et de l’Europe, celui des temps reculés avec notre âge moderne » après avoir poussé ce cri : « Laissez-moi regarder du côté de la haute Asie, vers le profond Orient ! » Pour le représentant du ministre de l’Intérieur qui est aussi le ministre chargé des Cultes, les choses sont simples : le bouddhisme est un culte comme les autres. Cela est bien sûr une affirmation de nos principes les plus fondamentaux mais c’est aussi Après une vie de famille comblée, il décida de quitter l’avenir brillant qui était le sien, celui d’un futur souverain, pour se consacrer à la recherche de l’Éveil et ensuite au partage de son enseignement. Or il ne s’adressa pas seulement à des disciples spirituels mais dialogua également avec les rois de son temps, leur donnant plusieurs préceptes pour conduire au mieux leurs pays. le constat du succès de votre développement et de votre implantation en France. S’il s’agit singulièrement d’un fait récent à l’aune de l’histoire, celle de notre pays comme celle, plus encore, de votre religion, cette existence est désormais une réalité dont les illustrations sont nombreuses. Votre visibilité, tout à la fois réelle et modeste, est le fruit du dévouement d’autres générations. Je voudrais devant vous, avant de terminer mon propos, rendre hommage à deux figures historiques du bouddhisme en France, au lendemain du jour anniversaire de leur décès. Je pense à deux fondateurs éminents de l’Union bouddhiste de France, l’historien Jacques Martin qui en fut le premier président jusqu’en 2001 et le juriste Bernard Lebeau. Deux convertis, deux personnes « touchées » selon le mot que vous préférez employer, qui ont forgé un bouddhisme parfaitement inséré dans le contexte national et de respect des valeurs républicaines dont la laïcité. Enfin, cet anniversaire nous renvoie naturellement à un autre, celui des 30 ans de votre Union, créée en juin 1986. Que de chemin parcouru depuis ! Pour conclure, je voudrais évoquer une facette du bouddhisme qui est méconnue par nombre de nos compatriotes. Ceuxci entrevoient souvent le bouddhisme comme une spiritualité admirable mais parfois insensible, aspirant à se détacher du monde et de ses souffrances. Et ce faisant, ils ignorent que le bouddhisme s’intéresse aussi à la vie quotidienne et au gouvernement de la Cité. Rassurez-vous, loin de moi la volonté de récupérer la figure du Bouddha Shakyamuni pour en faire un homme politique. Car évidemment, le message du bouddhisme est essentiellement de portée spirituelle. Mais réduire le Bouddha historique à un personnage désincarné serait ignorer totalement ce que fut son existence. Comment ne pas trouver des accents modernes voire une préfiguration de l’affirmation des droits de l’homme à travers les paroles suivantes du Bouddha : « Soyez votre propre protecteur. Soyez votre propre maître » ? Ou encore : « Ne croyez jamais rien sous prétexte que ce serait moi, le Bouddha, qui l’aurait dit. Réfléchissez par vous-même et n’admettez que ce dont vous aurez personnellement constaté la justesse. » Ce message d’accomplissement personnel dans la société qui recommande l’altruisme constitue l’essence même du bouddhisme. Il explique qu’une pensée née en Inde il y a plus de 2 500 ans suscite un intérêt sincère dans notre nation marquée par une civilisation différente. Je conclurai ainsi par quelques mots de Michelet qui saluait dans cette rencontre « l’immense concert de la fraternité humaine. » Je vous remercie. „ © photos Céline Bansart 5 LES AUMONERIES Le week-end du 1er et du 2 octobre 2016, l’UBF a organisé et animé la cinquième formation nationale des aumôneries bouddhistes en milieux hospitalier et carcéral à l’Institut Linh Son de Vitry-sur-Seine (94). Ces deux jours dont le fil rouge était l’« accompagnement spirituel » ont regroupé 41 personnes. L’évaluation a montré que cette session a été particulièrement appréciée, tant au niveau de la qualité des intervenants qu’au niveau de l’accueil très attentif et chaleureux de l’Institut Linh Son : « le lieu choisi a favorisé les conditions d’ouverture, d’accueil et de travail. » 6 Le moine Charles de l’Institut Vajra Yogini est intervenu le samedi matin à propos de l’accompagnement spirituel en face-à-face. Il a permis aux participants d’explorer ce que demandait l’ouverture à l’autre pour accueillir sa souffrance. Il a rappelé que se relier à l’essence de l’être qui se trouve en face de soi passe par vivre soi-même sa propre essence, par sa pratique dans la vie quotidienne : « Être le véhicule de cette expérience pour pouvoir la partager avec l’autre… On n’est pas aumônier seulement quand on ouvre la porte de la chambre ou de la cellule. C’est à chaque instant de notre vie de tous les jours... Processus d’intégration du combien on veut, combien on souhaite, combien on a ce désir de mettre notre vie au service des autres… La souffrance a plutôt tendance à nous blinder. Comment faire fondre tout ce blindage, comment toucher ce point sensible chez l’autre et lui dire : Tu n’es pas seul, je suis là avec toi, je suis là pour toi, cela demande énormément de patience, énormément d’abandon de nous, de nos attentes (du type être un bon aumônier) ». Trinley Tulkou Rinpoché, de Dhagpo Kagyu Ling, est intervenu le dimanche matin sur l’accompagnement spirituel collectif. Pour répondre à la question de ce que l’on doit transmettre, il a d’abord interrogé l’assemblée sur ce qui définit le bouddhisme et le met à part des autres traditions. Il a énoncé les quatre points que le bouddhisme est seul à aborder. D’abord en termes de vue, accepter les quatre sceaux (à ce sujet, les membres de tradition zen ont fait remarquer que celleci n’en reconnaissait que trois). En termes de vie contemplative, la méditation bouddhiste amène quiétude et discernement et conduit de ce fait à transcender l’existence conditionnée. En termes de conduite, c’est celle de la Voie du milieu : ni ascétisme ni recherche des plaisirs sensoriels. Enfin, en termes de finalité, l’Éveil, non pas comme fruit d’une volonté, d’un but auquel on serait attaché, mais comme actualisation de notre réalité fondamentale, par sa nature libre de mal-être. Il rappelle que les personnes que l’on accompagne ne sont pas désillusionnées par rapport aux prétendues jouissances de l’existence conditionnée. Il convient de se mettre en retrait, d’être à l’écoute, d’adapter l’enseignement à la capacité des personnes. Ne pas s’attacher aux mots. Le meilleur enseignement est celui qui apporte un bien, un mieuxêtre. Présenter le bouddhisme comme une pratique basée sur l’expérience, évoquer la vie du Bouddha, rappeler l’importance de la vigilance de ce qui se passe dans son esprit pour ne pas en dépendre ni en être manipulé, leur permettre de retrouver l’estime de soi en se reliant à ce qu’ils ont fait de bien pour que cela prenne la place des ruminations mentales, rappeler que ce que l’on fait engage ce que l’on va devenir Le commentaire d’un participant reflète l’intérêt de ces interventions, quasi unanimement saluées. « Interventions des deux matinées complémentaires. Avec le moine Charles, j’ai touché la transformation de la souffrance par l’amour et avec Trinley Tulkou Rinpoché, ma position au service des autres s’est affinée vers une compréhension. » Ces deux enseignements et l’intervention d’Olivier WangGenh sur le culte en milieu contraint ont été des points d’ancrage pour les aumôniers et les personnes intéressées, réunies dimanche après-midi en deux ateliers afin d’élaborer les grandes lignes d’un canevas de base d’un culte bouddhiste en milieu carcéral ou hospitalier. Il ne s’agit pas de s’entendre sur un culte édulcoré « valable » pour toutes les traditions bouddhistes mais de définir une structure commune minimale pour le culte, très importante pour soutenir les aumôniers qui débutent mais aussi par respect pour les détenus et les patients ; un aumônier d’une tradition peut être remplacé par un aumônier d’une autre tradition. Comme le mentionnait Olivier Wang-Genh, dans les rites, la répétition est importante. D’autant plus pour des personnes en détention, qui ont besoin de repères et pour lesquelles des changements réguliers suivant les traditions de tel ou tel aumônier ne sont pas indiqués. Une séance commune, le samedi en fin d’après-midi, elle aussi appréciée, a permis aux quinze personnes intéressées de poser toutes les questions qu’elles souhaitaient aux aumôniers en place. Ajoutons que deux ateliers ont été organisés le samedi aprèsmidi, l’un sur le domaine carcéral et le second sur le domaine hospitalier. Le premier a accueilli deux intervenants du milieu pénitentiaire : 1. R adia B enham o u d a , directrice adjointe du Centre pénitentiaire de Riom, a relaté son expérience professionnelle dans la Maison d’arrêt « portes 7 ouvertes », un établissement récent, et au régime « respecto », originaire d’Espagne, qui permet à des détenus au comportement exemplaire d’accéder à un régime d’incarcération plus souple. Elle nous a fait part des actions menées dans le souci de la communication et du respect de l’autre (détenus comme personnels), de ses interrogations dans la lutte contre la violence carcérale et l’«enfermement intérieur » auxquels les détenus sont souvent confrontés. 2.L’intervention de Bernard Bolze, cofondateur de Prison Insider, fondateur de l’Observatoire international des prisons, ex-membre de l’équipe du contrôleur général des lieux de privation de liberté, a été l’occasion de présenter des données sur l’enfermement dans le monde (10 millions de prisonniers dans le monde, 2 500 détenus en France, soit 99 détenus pour 100 000 habitants). Il a présenté Prison Insider, un nouveau site d’informations, de ressources et d’échanges sur les prisons dans le monde (www. prison-insider.com). 8 L’atelier en milieu hospitalier a nourri un partage sur les pratiques d’accompagnement individuel. Les aumôniers déjà en poste ont pu notamment évoquer la nécessité de développer au quotidien un « savoir-être », une présence et une authenticité qui vont permettre au malade de se sentir écouté. L’accent a aussi été mis sur l’importance de ne pas venir avec un discours tout ficelé et de ne surtout pas axer sur la tradition ou la lignée dont nous sommes issus mais de tenir un langage universel transcendant les différences entre les diverses écoles bouddhistes. L’importance de l’écoute a été plusieurs fois soulignée, un aumônier allant jusqu’à dire qu’il vaut mieux ne pas parler tant qu’on ne nous a pas posé de questions. La nécessité de se former aux techniques d’écoute et à la façon de se comporter et de se tenir près d’un malade a également été abordée, certains aumôniers expliquant que les formations antérieurement suivies à l’accompagnement de fin de vie leur avaient été très utiles. Plusieurs idées d’actions concrètes ont enfin été proposées pour soutenir les aumôniers dans leur mission au quotidien : mise en place d’un forum réservé aux aumôniers hospitaliers, partage en ligne de documents et ressources utiles ou inspirants pour mutualiser les savoirs et les connaissances… L’atelier a par ailleurs été l’occasion pour les aumôniers en poste de partager leur expérience des défis liés à l’installation d’une aumônerie en milieu hospitalier, un processus souvent long et qui demande beaucoup de patience. Comme en début et fin de chaque journée, les travaux se sont achevés par une dédicace et un court temps de méditation silencieuse, unanimement appréciés et jugés indispensables. C’est dans la joie d’avoir partagé ce moment et le sentiment de s’être enrichis que les participants se sont quittés en inscrivant les dates de la prochaine session de formation : 30 septembre et 1er octobre 2017. Sagesses Bouddhistes Le Mag L’Union Bouddhiste de France a le plaisir de vous informer de la parution de Sagesses Bouddhistes - Le Mag, magazine francophone qui présente l’activité et la sagesse des maîtres de lignée de pratique, des enseignants qualifiés, des pratiquants ancrés dans la vie active. L’équipe éditoriale souhaite que toutes les écoles du Bouddhisme, toutes les traditions et l'ensemble de leurs activités puissent être présentés. Communiquer : Le magazine donne la possibilité aux centres de pratiques, d’informer les lecteurs de leur existence (publication gratuite dans l’annuaire) et de leurs évènements en quelques lignes (publication gratuite dans l’agenda). Des annonces sous forme de flyer constituent aussi un soutien important au projet du magazine. Le site internet proposera également un agenda en ligne permettant de publier très rapidement votre annonce. Comment nous soutenir : S’abonner à Sagesses Bouddhistes - Le Mag: Parce que votre abonnement constitue un soutien essentiel pour la parution de ce magazine, reflet large de la communauté bouddhiste francophone, nous vous invitons à vous abonner afin de ne rater aucun de nos prochains numéros ! Vos idées sont les bienvenues ! Ecrivez-nous à : [email protected] Le site Internet du magazine propose : •• un agenda en ligne pour annoncer et connaître les évènements des centres membres actifs et affiliés de l’UBF (en cours de développement informatique) •• la possibilité d’acheter le dernier ou un ancien numéro et de s'abonner •• des articles ne figurant pas dans la version papier. Notre numéro # 1, consacré à la méditation (80 pages - 7 euros) peut être commandé sur : www.sagesses-bouddhistes-magazine.com ou en appelant le 09 82 27 12 36 9 VASTE CHANTIER AUTOUR DE LA GRANDE PAGODE DU BOIS DE VINCENNES Depuis fin juillet 2016, de grands travaux de modification des paysages dans le Bois de Vincennes ont été entrepris par la Ville de Paris et ses Parcs et Jardins dans le cadre de la charte d’aménagement durable de cet espace vert, celle-ci se donnant pour objectif de diminuer « la pression automobile qui morcelle le bois ». L’idée générale est de rendre de l’espace aux piétons en aménageant dans le bois 80 ha sans voitures. C’est ainsi que la route de la ceinture du Lac Daumesnil où est implantée la Grande Pagode va être transformée en voie piétonne et cyclable. D’ores et déjà, l’accès aux véhicules est bloqué dans cette zone et de nombreuses places de parking ont été supprimées. Les travaux avancent vite autour de la Grande Pagode, donnant actuellement la vision d’un vaste chantier et le lac Daumesnil, prévu pour être un futur lieu de baignade, vient de faire l’objet d’un curage destiné 10 à aspirer les vases du fond. Cette transformation radicale du paysage autour de la Grande Pagode implique un gros effort L’UNION BOUDDHISTE EUROPEENNE, OING AU CONSEIL DE L’EUROPE L’UBF est membre de l’Union Bouddhiste Européenne (EBU). Celle-ci fédère les unions bouddhistes nationales ainsi que des centres de pratique répartis du cercle polaire aux rivages méditerranéens et des côtes atlantiques jusqu’en Pologne, Hongrie et Grèce, sans oublier les Balkans. Travaillant ensemble depuis 2009, les présidents des unions bouddhistes nationales ont développé au fil des ans des relations de qualité. d’adaptation pour tous ceux qui étaient implantés dans le secteur car ils doivent prendre en compte ces nouveaux paramètres d’accès qui ne sont pas sans conséquences sur la fréquentation de la Grande Pagode et l’organisation des événements sur le site… Aujourd’hui, quelques nouveaux la rejoignent : C’est le cas de la Suisse et de l’Italie qui sont membres de l’EBU depuis des années mais dont les responsables ont récemment changé et du Portugal qui vient tout juste d’intégrer l’EBU. depuis janvier 2009. Si la réunion formelle du comité des présidents d’unions bouddhistes nationales est fixée aux 28 et 29 janvier, ils sont cependant tous invités à rejoindre Strasbourg un jour ou deux avant pour assister, le 27 janvier, à la journée de clôture de ladite session d’hiver. Traditionnellement, cette journée est entièrement consacrée à la réunion de l’assemblée plénière de la Conférence des organisations internationales non gouvernementales, ce qui signifie que tous les représentants des organisations sont présents et prennent part aux débats qui se succèdent sur de nombreux thèmes. Généralement, sont aussi invitées à débattre avec la société civile d’éminentes personnalités du Conseil de l’Europe : ambassadeurs, parlementaires ayant des fonctions notoires, autres… Il est de coutume que les présidents d’unions nationales se réunissent à Francfort en début d’année. Toutefois, la réunion de janvier 2017 a été programmée à Strasbourg les 28 et 29 janvier. Pourquoi ce changement de lieu ? Du 23 au 27 janvier se tient à Strasbourg la session d’hiver de la Conférence des organisation internationales non gouvernementales (OING) du Conseil de l’Europe. Cette Conférence des OING est l’instance officielle représentative de la société civile au sein du Conseil de l’Europe. Or, l’EBU est membre de cette Conférence des OING 11 L’EBU se réjouit de cette venue des présidents d’unions bouddhistes nationales au Conseil de l’Europe car ce sera pour eux l’occasion de découvrir un aspect de l’activité qui y est développée par ses représentants. Mais avant cela, début novembre 2016, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe organise, comme chaque année, les « Rencontres de la dimension religieuse du dialogue interculturel ». À ces rencontres annuelles, le Comité des ministres invite les représentants des religions, les représentants des grands courants de pensée, un représentant de la Cour européenne des droits de l’homme et quelques experts et universitaires pour débattre d’un sujet d’actualité en rapport avec le fait religieux. L’EBU est conviée à ces rencontres depuis 2011. Cette année, pour la première fois, les bouddhistes bénéficieront de trois sièges au lieu d’un seul. Ainsi, trois membres en cours de mandat au Bureau de l’EBU participeront à ces rencontres et pourront s’y exprimer ès qualités. Ajoutons à cela qu’en 2016 quelques représentants de l’EBU ont épaulé à Strasbourg la petite équipe qui représente celle-ci au Conseil de l’Europe et l’ont activement soutenue en participant aux travaux des deux dernières sessions au Palais de l’Europe à Strasbourg. Si les mois à venir confirment la recomposition de l’équipe qui représente l’EBU au Conseil de l’Europe, on pourra dire que l’année 2016 aura été marquée par le renforcement de la présence de l’Union Bouddhiste Européenne au Conseil de l’Europe après les années pionnières. L’UBF AU NIVEAU REGIONAL Activité de la Communauté bouddhiste d’Alsace (CBA) La Communauté bouddhiste d’Alsace est invitée à chaque comité interreligieux organisé par le conseil général. Deux réunions ont eu lieu depuis mai 2016 : la première le 18 mai et la seconde le 27 juin. Tous les responsables des différents cultes étaient présents, ainsi que quelques conseillers régionaux. Divers thèmes ont été abordés, notamment le « Rendez-vous avec les religions », événement annuel strasbourgeois qui attire un public important, des projets comme la mise en place d’un nouveau site interreligieux, la préparation des Assises interreligieuses régionales en 2017, etc. 12 Cette année, le Rendez-vous avec les religions a eu lieu le dimanche 29 mai. Bien entendu, les bouddhistes étaient présents et ont organisé différents ateliers : calligraphie, chant de sutras, offrande de fleurs, danses. La Fête du Bouddha s’est tenue le week-end des 4 et 5 juin. Le public a encore une fois été nombreux à l’appel et beaucoup de personnes reviennent chaque année. La conférence sur le thème « la méditation dans tous ses états » a captivé les nombreux visiteurs présents. Des ateliers (À la rencontre du silence, découverte des vêtements monastiques, aspects historiques et géographiques et contes) ont séduit les élèves et enseignants des collèges. Les 17 et 18 septembre, la CBA a été invitée au Zénith de Strasbourg à l’occasion de la venue de sa sainteté le Dalaï Lama qui expliquait, le samedi, le Commentaire sur l’Esprit d’éveil de Nagarjuna et donnait, le dimanche, une initiation de Chenrezig suivie en après-midi d’une conférence sur le thème « Pour une éthique au-delà des religions ». Lors de ce week-end, la CBA a tenu un stand qui a connu une belle affluence. Le 30 septembre, elle a également été invitée par l’Association musulmane Ahmadiyya de Strasbourg à la pose de la première pierre de leur mosquée. Semaine de la fraternité à Toulouse Le dialogue interreligieux est particulièrement riche dans la région toulousaine où les échanges et les initiatives se multiplient depuis plusieurs années pour renforcer les liens entre les communautés et désamorcer les bombes qui naissent de l’intégrisme ou du radicalisme religieux. Dans ce cadre et à l’initiative du Collège des signataires de la Charte de la Fraternité1, qui regroupe les représentants régionaux des cultes anglican, bouddhiste, catholique, israélite, musulman, orthodoxe et protestant, les différentes religions ont ouvert leurs portes au public du 12 au 22 septembre 2016 pour des « Soirées des Religions ». Cette Semaine de la fraternité a permis aux différents cultes de répondre aux questions relatives à leur histoire dans le monde et en région toulousaine, à leurs rites, à leur symbolique religieuse, etc. Pour la « Soirée bouddhisme », une dizaine de centres toulousains membres (ou antennes de membres) de l’UBF se sont réunis pour accueillir le grand public toulousain. Une première très réussie puisque près de 250 personnes ont participé à la soirée dans une ambiance très conviviale et chaleureuse. Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse et grand connaisseur du bouddhisme (il avait coécrit le livre Le Moine et le lama avec Lama Jigmé Rinpoché il y a une vingtaine d’années), a participé aux échanges. D’autres responsables des différents cultes étaient présents ainsi qu’un représentant de la préfecture, partenaire avec la mairie de Toulouse de la Semaine de la fraternité. Celle-ci s’est conclue par une conférence du Pr Thévenot sur le thème « Laïcité et spiritualité au quotidien : l’exemple de la santé », en présence du préfet de région et de la rectrice de l’Académie de HauteGaronne. Aux dires de tous, les avancées réalisées en région toulousaine dans le domaine de la santé avec les fiches « Soins et laïcité »2 ouvrent des pistes intéressantes pour continuer la promotion d’une laïcité ouverte dans d’autres domaines, et en particulier dans l’éducation… 1. http ://www.haute-garonne.gouv.fr/Actualites/Une-charte-de-la-Fraternite 2. http ://www.ordmed31.org/IMG/pdf/print_28001_om_fiches_x34.pdf ASSISES DU BOUDDHISME Placées sous le thème de « La méditation bouddhiste, où en sommes-nous ? », les cinquièmes Assises se sont tenues le matin du samedi 21 mai 2016 à la Grande Pagode du bois de Vincennes, en prélude à la journée du bouddhisme. Devant l’engouement phénoménal du grand public pour la « méditation », il avait paru opportun de replacer ce sujet si important pour les bouddhistes dans son contexte d’origine. En effet, la « méditation » est devenue aujourd’hui une sorte de mode où plus personne ne comprend le contenu de ce mot et son lien avec les pratiques bouddhiques. Entre le « Mindfulness » et les diverses formes de « méditation » (MBSR, MBCT, vipassana, insight meditation, pleine conscience, méditation transcendantale, relaxation) qui s’inspirent des méditations bouddhiques sans vouloir y faire référence ou en voulant les débarrasser de toute spiritualité et de tout rituel, on assiste à l’apparition d’une forme de « méditation laïque » où commence à régner une certaine confusion. Il était donc intéressant que les bouddhistes se réunissent pour parler de ce sujet sous l’angle du Dharma et prennent en compte cet engouement actuel pour la méditation en réfléchissant à la manière juste de l’accompagner et de l’encourager sans dénaturer ce qui fait le caractère unique de la vue bouddhiste. Confirmant cet intérêt croissant envers la méditation, de nombreux centres ont constaté un afflux de personnes nouvelles intéressées par cette pratique mais ont noté, dans le même temps, que beaucoup d’entre elles n’insistent pas après une ou plusieurs séances. L’attrait actuel pour la méditation est davantage motivé par la recherche de bien-être que par l’exploration de l’esprit et la Voie bouddhiste authentique. Cela tient notamment à la légitime recherche de mieux-être dans 13 © photo Céline Bansart une période où l’avenir est difficilement discernable ainsi qu‘à une certaine difficulté de relation des populations avec les institutions religieuses, à l’exception des temps forts émotionnels comme les JMJ, la tendance contemporaine allant dans le sens de « croire sans adhérer ». D’autre part, on perçoit de fortes attentes chez des néophytes dans la méditation avec l’espoir sousjacent d’améliorations rapides et spectaculaires de leur vécu quotidien mais peu d’entre eux ont une motivation suffisante pour s’engager dans une pratique régulière sur la durée. Prenant acte de cet état de fait, certains centres du bouddhisme tibétain proposent, parallèlement à leurs pratiques et à leurs enseignements traditionnels, 14 des initiations à la méditation ou des ateliers tournés vers la pleine conscience ou la MBSR, sans vocabulaire ni ornementation bouddhiste. D’autres préfèrent s’en tenir à la tradition telle que transmise par les maîtres tibétains mais se sont ajustés aux contraintes de notre époque en développant, parallèlement aux traditionnelles retraites de trois ans, des cursus de pratique basés sur le même programme mais alternant les retraites de très courte durée et la méditation à la maison, sans long retrait de la société. Dans le zen vietnamien, une palette diversifiée de formules est offerte en s’adaptant au public, notamment les jeunes de 18-35 ans qui représentent une forte proportion des participants aux retraites. Quant aux centres représentant le zen japonais, Rinzai et Sôtô, ils s’attachent à maintenir l’approche méditative telle qu’elle leur a été transmise par la lignée des maîtres. Au-delà de ce qui se fait dans leurs centres, les participants ont convenu que les nouvelles pratiques méditatives en vogue dans notre société ont leur intérêt et ne sont, en tous cas, pas de nature à dévoyer la transmission du Dharma du Bouddha car celle-ci continue à se faire de manière juste et authentique au sein de la communauté bouddhiste, ce qui représente un gage de confiance pour l’avenir. EN BREF RENCONTRE AVEC LES ETUDIANTS EN MEDECINE Le 12 mai 2016, Élisabeth Drukier, administratrice de l’UBF, a répondu à l’invitation de la faculté de médecine Paris-Descartes et a rencontré les étudiants du professeur Philippe Charlier en master éthique médiale et bioéthique, auxquels elle a présenté la notion de corps, de maladie et de fin de vie chez les bouddhistes. En résumé : une rencontre enrichissante avec un public attentif. RENCONTRES A LA CRCF Instance informelle, la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) offre un espace aux responsables des six principales religions ou confessions de France pour échanger et apprendre à mieux se connaître. C’est avec cet état d’esprit qu’elle se déplace dans les structures membres pour approfondir les liens et le partage fraternel. Ainsi, le 31 mai 2016, le pôle présidence de l’UBF (Olivier Wang-Genh, Seng Veng Ly, Liliane Lefait, Michelle Pillot et Minh Tri Vo) a accueilli à la Grande Pagode du Bois de Vincennes le pasteur Clavairoly et le pasteur Schlumberger de la Fédération protestante, Mgr Georges Pontier et Mgr Pascal Delannoy de la Conférence des évêques de France, le grand rabbin Haïm Korsia et M. Joël Mergui, président du Consistoire israélite ainsi que M. Anouar Kbibech, président du Conseil français du culte musulman. DIALOGUE BOUDDHISME-PROTESTANTISME Élisabeth Drukier et Katia Robel représentent régulièrement l’UBF dans le dialogue bouddhisme-protestantisme. Depuis le printemps 2016, deux rencontres ont eu lieu : Le 29 avril 2016, les protestants et Katia Robel ont été invités au centre Kalachakra à Paris où ils se sont fait présenter les symboles du temple. Un échange a suivi en confrontant la lecture d’un extrait du Bodhicaryavatara de Shantideva à celle d’un texte de saint Luc extrait des quatre Évangiles. Le 5 juillet, Élisabeth Drukier et Katia Robel ont été, à leur tour, accueillies dans l’église allemande protestante du IXe arrondissement de Paris pour un dialogue sur le thème de la souffrance. 15 EN BREF DEJEUNER INTERRELIGIEUX Le 15 juin 2016, un déjeuner a été organisé par frère dominicain Thierry-Marie Courau, membre du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France, autour de deux nouvelles publications catholiques de l’épiscopat : •• Un document co-écrit par le théologien Dennis Gira et frère Courau qui traite la prise en compte par les catholiques de la présence bouddhiste en France, sous le titre Impact du bouddhisme sur la vie des chrétiens en France : vers une approche pastorale adaptée (Documents Épiscopat, n° 1, 2016.). •• Un travail de recherche de l’Observatoire des nouvelles croyances intitulé Les chercheurs spirituels aujourd’hui : une réalité qui suscite de nouvelles questions pastorales, basé sur une enquête menée auprès de 6 000 personnes par le GERPSE en collaboration avec l’université de Strasbourg (Documents Épiscopat, n° 4, 2016). Outre Olivier Wang-Genh, président exécutif de l’UBF, et Minh Tri Vo, vice-présidente, cette rencontre a réuni une vingtaine de participants dont Mgr Dubosc, évêque d’Évry, Mgr Barbarin, évêque de Lyon et Dennis Gira, membre lui aussi du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France. REUNION DE TRAVAIL A LA MAIRIE DE PARIS Le 25 Genh, Veng l’UBF juillet, Olivier WangMinh Tri Vo et Seng Ly ont représenté pour une rencontre ATTENTATS TERRORISTES fédération d’exprimer ses inquiétudes au sujet des travaux engagés autour de la Grande Pagode du bois de Vincennes et de solliciter des locaux dans Paris pour le secrétariat et les réunions de travail de l’UBF. aux victimes, inviter les communautés bouddhistes de France à leur dédier des cérémonies et appeler chacun à la paix de l’esprit, la tolérance et la fraternité. du prêtre de Saint-Étiennedu-Rouvray perpétré le 26 juillet dernier, le chef de l’État a reçu les représentants des cultes à l’Élysée. En sa qualité de président exécutif de l’UBF, Olivier Wang-Genh a représenté la communauté bouddhiste. Le lendemain de l’assassinat © photo REUTERS Les attentats terroristes qui ont marqué la France cet été ont amené l’UBF à réagir sous la forme de communiqués pour apporter son soutien à l’Hôtel de Ville de Paris avec M. Regnier, conseiller des cultes à la mairie de Paris, ainsi que M. Lamelot de la direction des Parcs et Jardins et son adjoint, M. Deschamps. Elle a été l’occasion pour notre 16 Le 31 août 2016, Olivier WangGenh, président exécutif de l’UBF, a été invité au ministère de l’Intérieur pour un déjeuner de travail organisé par Mme Julie Burguburu, directrice adjointe du cabinet RENCONTRES AUTOUR DE LA VISITE EN FRANCE DE SA SAINTETE LE DALAÏ LAMA En sa qualité de président exécutif de l’UBF, Olivier Wang-Genh a participé, le 14 septembre 2016, à une rencontre interreligieuse organisée au Collège des Bernardins (Paris Ve) autour de Sa Sainteté le Dalaï Lama, à l’occasion de sa visite en France. Elle réunissait également le cardinal André Vingt-Trois, le pasteur François Clavairoly, le métropolite orthodoxe Emmanuel, le grand rabbin Haïm Korsia et le président du Conseil français du culte musulman Anouar Kbibech. de M. Bernard Cazeneuve et auquel ont participé M. Thomas Campeaux, directeur des libertés publiques et des affaires juridiques, M. Éric Tison, sous-directeur des libertés publiques, M. Laurent Burin des Roziers, chargé de la prospective et des cultes auprès du ministre de l’Intérieur et M. Arnaud Schaumasse, chef du bureau des cultes. Si cette rencontre avait pour objet premier la sécurité des lieux de cultes, elle a été l’occasion d’aborder différentes questions d’actualité et parmi elles, la difficulté pour l’UBF d’obtenir des rescrits fiscaux. Les représentants du ministère ont proposé d’étudier attentivement le dossier et d’en rediscuter ensuite avec notre fédération pour déterminer les pistes possibles. Ce moment privilégié de fraternité entre les cultes sous la bénédiction du guide spirituel des Tibétains, reconnu à travers le monde comme une autorité morale et religieuse de premier plan, a été l’occasion de réaffirmer que les religions véhiculent un même « message d’amour », pour reprendre les mots de Sa Sainteté. Dalaï Lama puis au Palais de la Musique et des Congrès où elle rencontrait la jeunesse. Le jeudi 15, Olivier Wang-Genh a été invité à la mairie de Strasbourg qui y accueillait Sa Sainteté le EN BREF RENCONTRE AU MINISTERE DE L’INTERIEUR Le vendredi 16, l’UBF a été représentée en la personne de son président exécutif aux conversations scientifiques « Corps-esprit-sciences » qui se sont tenues à l’université de Strasbourg, en présence de Sa Sainteté, autour de quatre tables rondes : neurosciences, aspects cliniques, empathie et compassion, conscience. © photo Olivier Adam ENTRETIEN AVEC LA SECRETAIRE D’ETAT CHARGEE DE LA VILLE ET REUNION AU MINISTERE DE L’INTERIEUR Le 21 septembre 2016, Olivier Wang-Genh s’est entretenu avec Mme Hélène Geoffroy, secrétaire d’État chargée de la Ville. La conversation a principalement porté sur le fait religieux et la question de la laïcité. Le même jour, il s’est rendu au ministère de l’Intérieur où Bernard Cazeneuve a réuni les responsables de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) autour de la question des migrants. 17 EN BREF LA MARCHE DE LA FRATERNITE Du 23 au 25 septembre 2016 a eu lieu la première marche de la Fraternité, dont notre fédération était partenaire. Le vendredi 23, Katia Robel, secrétaire générale de l’UBF, a reçu des visiteurs de cette marche à la Grande Pagode du bois de Vincennes, elle leur a fait visiter les lieux et les a invités à un verre de la fraternité, une boisson fraîche par cette douce chaleur. Ensuite, elle s’est rendue à la synagogue libérale de l’Ulif, rue Copernic dans le XVIe arrondissement de Paris, où Elisabeth Drukier, administratrice, l’a rejointe. Elles ont assisté à l’office, puis ont été invitées au dîner chabbatique qui regroupait quatre-vingts personnes, dont deux prêtres de l’église voisine, dans une ambiance chaleureuse. Le dimanche 25, Katia Robel s’est rendue à la Grande Mosquée de Paris, où se poursuivait cette marche. Les personnes présentes ont pu visiter l’intérieur de la mosquée, notamment les salles dédiées au culte, et assister à une table ronde rassemblant principalement des personnalités juives et musulmanes d’Afrique du Nord. Ensuite a eu lieu le grand débat de la Licra animé par Philippe Val, ancien directeur de Charlie-Hebdo, à la mairie du 5e arrondissement (elle aussi partenaire de cette manifestation) devant un 18 INTERVENTION DANS LE CADRE DE LA FORMATION EMOUNA Olivier Wang-Genh est membre du collège des fondateurs d’Emouna, l’amphi des religions, un programme de formation dispensé par Sciences Po à destination des futurs ministres du culte des différentes communautés religieuses. C’est à ce titre qu’il a participé, le 26 septembre 2016, à une table ronde en intervenant sur le rôle de l’aumônier dans le cadre du service public. EN BREF public d’environ quatrevingts personnes. Le thème tournait autour de la laïcité et de l’intégrisme en France. Les intervenants étaient le grand rabbin de France Haïm Korsia, le président du CFCM Anouar Kbibech, le pasteur François Clavairoly, André Azoulay, ainsi que Katia Robel pour représenter l’UBF. INSTALLATION DU CORA D’ÎLE-DE-FRANCE Le 11 octobre 2016, Élisabeth Drukier, administratrice de l’UBF, a représenté notre fédération lors de l’installation du Comité opérationnel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (CORA) à la préfecture de la région d’Île-de-France. Entrant dans le cadre du plan interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme présenté par le Premier ministre le 17 avril 2015, le CORA d’Île-de-France constitue le lieu d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi de ce plan au niveau régional. Outre les représentants des services de l’État et des collectivités territoriales, ce comité rassemble également des délégués des différents cultes. UNION BOUDDHISTE DE FRANCE - U.B.F Fédération nationale des associations bouddhistes de France BULLETIN D’ADHÉSION 2016 - Membre sympathisant à retourner à UBF Grande Pagode - Route de la Ceinture du Lac Daumesnil - 75012 PARIS Cotisation : 38,00 € - Soutien : 75,00 € - Bienfaiteur : 500,00 € NOM, Prénom : ____________________________________________________________________ Adresse : _________________________________________________________________________ __________________________________________________________________________________ Code postal : ________________ Ville : ________________________________________________ Téléphone : _______________________ courriel : _______________________________________ Ci-joint, la somme de ____________________ € par chèque à l’ordre de UBF en espèces Date : ________________________________ Signature : ________________ 19 RETROUVER L’UBF sur les réseaux sociaux : Sa Page Facebook : www.facebook.com/pages/Union-Bouddhiste-de-France/ Son Compte Twitter : https://twitter.com/UBF_Actu RETROUVER L’UBF à la télévision : Sagesses bouddhistes, le dimanche matin à 8h30 sur France 2 Et pendant une semaine en ligne : www.pluzz.fr Un grand merci à ceux qui ont aidé à la création de ce numéro e-UBF Info n° 21 – novembre 2016 - ISSN 2266-3363 Président de l’UBF : Liliane Lefait Olivier Reigen Wang-Genh Michelle Pillot Katia Robel Comité de Rédaction Minh Tri Vo Olivier Reigen Wang-Genh et Photographies (par ordre Mise en page : alphabétique) : Stéphane Simonnet Michel Aguilar Anne Bouloc Imprimé par : Jean-François Buliard Hyper Copy Marseille François Lecointre Philippe Judenne Michel Langlois Grande Pagode de Vincennes Route de ceinture du Lac Daumesnil 75012 Paris - Tel 06.19.14.25.52 Contact : [email protected] Site de l’UBF : www.bouddhisme-France.org RETROUVER L’UBF sur papier : UBF Info les n°13 au n°21 ont été tirés en format papier, demandez-les au secrétariat de l’UBF. À VOS AGENDAS Jeudi 15 décembre 2016 : Réunion du CA Jeudi 26 janvier 2017 : Réunion du Bureau Jeudi 02 mars 2017 : Réunion du CA Jeudi 30 mars 2017 : Assemblée Générale Vendredi 31 mars 2017 : Réunion du CA UNION BOUDDHISTE DE FRANCE - U.B.F Fédération nationale des associations bouddhistes de France BULLETIN DE DON à retourner à UBF Grande Pagode - Route de la Ceinture du Lac Daumesnil - 75012 PARIS NOM, Prénom : ____________________________________________________________________ Adresse : _________________________________________________________________________ __________________________________________________________________________________ Code postal : ________________ Ville : ________________________________________________ Téléphone : _______________________ courriel : _______________________________________ par chèque à l’ordre de UBF Ci-joint, la somme de ____________________ € Projets : Aumôneries Grande Pagode Frais divers Date : _____________________ Signature : ________________ en espèces