Bilan TP6 : Le climat au Crétacé (- 135 à – 65 Ma)
1- Les indices du climat régnant au Crétacé :
- les indices sédimentologiques : (Docs pages 138-139)
Les roches sédimentaires datées du Crétacé sont des bauxites et latérites, des charbons et des
évaporites. L'application du principe d'actualisme permet d'indiquer d'utiliser ces roches sédimentaires pour
préciser le climat régnant au Crétacé.
Les bauxites et latérites se forment actuellement sous un climat tropical, avec alternances de saisons
sèches et de saisons très humides. Les évaporites (gypse par exemple) sont des roches se formant suite à une
évaporation intense dans des lagunes côtières peu profondes, ce mécanisme est observé sous un climat chaud et
aride (Moyen orient, Sud tunisien). La formation de charbons nécessite une importante biomasse végétale, c'est la
cas sous des climats tropicaux dont l'humidité et le fort ensoleillement annuel permet le développement de forêts
denses.
On observe sur le planisphère une répartition de ces roches sédimentaires à des basses latitudes mais aussi
près des pôles. Globalement, ces indicateurs sédimentologiques indiquent un climat chaud au Crétacé.
De plus, on observe une absence totale de calottes glaciaires au Crétacé, ce qui confirme un climat global
chaud, beaucoup plus chaud qu'actuellement (trois degrés de plus).
Site pour observer les changements climatiques au cours du temps : http://www.scotese.com/climate.htm
- les indices paléontologiques : (Docs pages 140-141)
Le doc.1 page 138 montre au Crétacé une faune et une flore très différente de la faune et flore actuelles.
Les dinosaures dominent le monde dans tous les milieux, la flore est dominée par les plantes luxuriantes.
Les données paléontologiques confirment les conclusions tirées de l'analyse des roches sédimentaires : les
espèces fossiles du Crétacé vivent aujourd'hui sous des climats chauds équatoriaux ou tropicaux (Crocodiles, arbre
à pain, localisation de coraux à 60°N de latitude au Crétacé).
En appliquant le principe d'actualisme, on peut affirmer que le climat du Crétacé était globalement plus
chaud qu'aujourd'hui.
Les fossiles du Crétacé : http://www.normalesup.org/~clanglois/Fossiles-epoques/Cretace.html
2- Le taux de CO2 au Crétacé :
Le doc.1 page 138 indique un taux atmosphérique de CO2 quatre fois plus élevé qu'actuellement (1700 ppm
au Crétacé pour 390 ppm actuel).
Le doc.3 page 141 indique que l'indice stomatique (rapport entre le nombre de stomates sur la face
inférieure d'une feuille par rapport au nombre total de cellules épidermiques) est en relation avec le taux de CO2
atmosphérique (graphique doc.3). D'après ce graphique, cet indice au Crétacé est d'environ 6,5, ce qui donne une
concentration de CO2 atmosphérique supérieure à 800 ppm.
La concentration en CO2 est bien plus élevée au Crétacé qu'actuellement, l'effet de serre devait y être plus
fort et a accompagné une élévation globale de la température de la planète.
3- Les mécanismes expliquant ce taux élevé de CO2 et le climat : (Doc pages 142 à 145)
Le doc.1 page 142 montre qu'au Crétacé la mer envahit les plateformes continentales : cette
transgression marine est à relier à l'absence de calottes glaciaires à la surface du globe. Globalement le niveau des
océans était 200 à 300 mètres plus haut qu'actuellement. L'augmentation de ce niveau moyen est due à un
ensemble de mécanismes dont la fonte de l'ensemble des calottes glaciaires.
La « mer de la craie » recouvrait une bonne partie de l'Europe occidentale. Son nom vient de la craie,
sédiment calcaire obtenue par accumulation de particules calcaires produites par les algues unicellulaires : les
coccolithophoridés. Cette accumulation s'est déroulée pendant plusieurs millions d'années expliquant la présence
actuelle de falaises (Pays de Caux, falaise d'Etretat). Les conditions climatiques et la transgression marine au
Crétacé ont favorisé la formation de dépôts carbonatées dont la craie.