DES RESSOURCES PLUS DIVERSIFIEES ET MIEUX REMUNEREES
Par là il faut entendre un quadruple mouvement.
Premièrement, la concurrence entre les banques et le marché financier a contraint les
banques à offrir à leurs clients des conditions proches de celles que ces derniers pouvaient
obtenir sur les marchés financiers pour des opérations voisines. Les encours 1 et 2 non
négociables se concluent de plus en plus à des conditions proches de celles des marchés
financiers
Deuxièmement, même pour des opérations relativement éloignées de celles des
marchés la concurrence entre les banques
s'est
accrue au point de rendre concurrentielle
la fixation des conditions des opérations traditionnelles.
Troisièmement, les banques ont cherché à rendre négociables leurs créances et dettes
vis-à-vis des agents non financiers. Se sont ainsi développés des encours 1 et 2 négo-
ciables, pour lesquels existe donc un marché.
Quatrièmement, les banques ont développé un marché interbancaire sur lequel elles se
prêtent ou s'empruntent (encours 7 et 8).
19.2.
DES RESSOURCES PLUS DIVERSIFIEES
ET MIEUX RÉMUNÉRÉES
Au-delà des ressources traditionnelles (dépôts de la clientèle peu ou mal rémunérés,
obligations émises et refinancement de la Banque centrale) les banques ont cherché à
accroître leur liquidité par l'organisation du marché interbancaire et à attirer de nouvelles
catégories de déposants. L'accroissement des risques liés aux nouvelles conditions de
l'activité bancaire (voir le chapitre 21) les a conduit récemment, en partie spontanément,
en partie sous la pression des pouvoirs publics, à renforcer leurs capitaux permanents et en
particulier leurs fonds propres.
19.2.1.
Les opérations interbancaires
Jusqu'au début des années 60, le marché de l'argent à court terme était dominé par les
Banques centrales qui escomptaient des effets classés par elles-mêmes comme
« éligibles », en particulier les bons du Trésor, dans des limites fixées par la politique
monétaire. Depuis lors
s'est
développée la pratique des dépôts interbancaires (générale-
ment à court terme). Les Banques centrales continuent d'assurer le bouclage du système
c'est-à-dire de fournir le complément de liquidités nécessaire pour satisfaire les demandes
de dépôts qui n'auraient pu trouver contrepartie sur le marché interbancaire.
Le marché interbancaire, essentiellement de court terme, et le marché des créances
négociables à court terme constituent le marché monétaire (voir l'encadré « Éléments de
vocabulaire » du chapitre 1).
Les comportements observés sur ce marché peuvent être considérés comme la combi-
naison de deux comportements extrêmes.
Le premier est celui de la banque pour qui les opérations interbancaires soldent
l'ensemble des autres opérations, c'est-à-dire les opérations avec la clientèle et les opéra-
237