Les phénomènes électriques de l`oreille interne et leur rôle dans les

Les ph´enom`enes ´electriques de l’oreille interne et leur
ole dans les th´eories de l’audition
J.A. Reboul
To cite this version:
J.A. Reboul. Les ph´enom`enes ´electriques de l’oreille interne et leur rˆole dans les
th´eories de l’audition. J. Phys. Radium, 1938, 9 (10), pp.428-436. <10.1051/jphys-
rad:01938009010042800>.<jpa-00233611>
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LES
PHÉNOMÈNES
ÉLECTRIQUES
DE
L’OREILLE
INTERNE
ET
LEUR
ROLE
DANS
LES
THÉORIES
DE
L’AUDITION
Par
le
Docteur
J.
A.
REBOUL.
Facultés
des
Sciences
et
de
Médecine
de
Montpellier.
Sommaire.
2014
En
1930,
Wever
et
Bray
découvrirent
que
lorsqu’un
son
vient
frapper
l’oreille,
il
se
produit
dans
le
limaçon
des
courants
électriques
alternatifs
de
même
fréquence
que
le
son
excitateur.
Après
avoir
signalé
rapidement
comment
sont
disposées
les
expériences
et
les
résultats
qu’elles
donnent,
l’auteur
indique
quelles
sont
les
formations
de
l’oreille
interne
prennent
naissance
ces
courants
et
les
condi-
tions
nécessaires
à
leur
production ;
il
explique
ensuite
théoriquement
cette
production
ainsi
que
les
résultats
expérimentaux
obtenus.
Enfin,
dans
la
dernière
partie,
il
montre
les
conclusions
que
l’on
peut
en
tirer
au
point
de
vue
des
théories
de
l’audition.
I.
Le
phénomène
de
Wever
et
Bray.
1.
Appareils
et
méthode. -
Des
sons
de
fré-
quence
connue
sont
produits
par
un
oscillateur
et
convenablement
modifiés
par
un
système
amplifi-
cateur ;
un
oscillographe
à
rayons
cathodiques
couplé
avec
l’oscillateur
permet
d’enregistrer
la
forme
de
l’onde
sonore.
Les
sons
ainsi
analysés
sont
conduits
au
moyen
d’un
tube
acoustique
dans
le
pavillon
de
l’oreille
d’un
animal,
dont
une
opération
convenable
a
exposé
la
cavité
de
l’oreille
moyenne.
Une
électrode
indifférente,
reliée
au
sol,
est
placée
sur
les
muscles
de
la
nuque
de
l’animal ;
une
seconde
électrode
constituée
soit
par
un
fil
de
platine,
soit
par
une
fine
mèche
imbibée
de
solution
saline
phy-
siologique,
mise
en
contact
aveè
la
fenêtre
ovale
ou
ronde,
permet
de
recueillir
les
courants
électriques
engendrés
par
l’excitation
sonore;
ces
courants
sont
amplifiés,
mesurés
en
intensité
et
en
fréquence,
ana-
lysés
au
moyen
de
l’oscillographe.
On
constate
que
l’on
recueille
des
courants
alter-
natifs
dont
la
fréquence
correspond
exactement
à
celle
du
son
excitateur.
La
forme
de
ces
courants
reproduit
fidèlement
celle
de
l’onde
sonore,
si
bien
que,
si
on
transforme
ces
courants
électriques
en
sons
au
moyen
d’un
haut-parleur,
un
son
identique
à
celui
donné
par
l’oscillateur
se
trouve
reproduit ;
la
voix
d’un
opérateur
se
tenant
près
de
l’animal
est
aisément
reconnue,
en
un
mot
l’oreille
interne
se
comporte
exactement
comme
un
microphone.
2.
Résultats
généraux. -
Les
courants
ainsi
produits
furent
pris
par
les
auteurs
de
la
décou-
verte
pour
des
courants
d’action
du
nerf
auditif,
mais
du
fait
de
la
transmission
très
pure
et
sans
déformation
des
sons
de
fréquence
supérieure
à
8
000,
il
eut
fallu
admettre
que
les
fibres
du
nerf
auditif
possèdent
une
période
réfractaire
beaucoup
plus
courte
qu’aucune
fibre
nerveuse
connue,
hypo-
thèse
qu’aucune
expérience
n’est
venue
confirmer.
Adrian
(1)
le
premier
suggéra
qu’il
s’agissait
d’un
effet
microphonique
de
la
cochlée,
se
basant
pour
cela
sur
le
fait
que
ces
courants
diffusent
beau coup
plus
loin
que
ne
feraient
des
courants
d’action
et
sur
l’action
négative
de
l’application
de
novocaïne
sur
le
nerf.
En
réalité
le
phénomène
est
complexe
et
les
courants
recueillis
se
composent
des
courants
cochléaires
d’une
part
et
des
courants
d’action
du
nerf
auditif,
d’autre
part ;
Davis
(2)
éliminant
les
courants
coch-
léaires
par
l’emploi
d’électrodes
spéciales
constituées
par
une
aiguille
d’acier
placée
au
centre
d’un
cylindre
au
sol,
a
montré
qu’il
existe
des
différences
très
nettes
entre
les
deux
espèces
de
courant.
a)
Les
courants
alternatifs
cochléaires
reproduisent
avec
fidélité
les
ondes
de
toutes
fréquences ;
les
courants
du
nerf
auditif
reproduisent
correctement
l’onde
sonore
excitatrice
pour
des
fréquences
infé-
rieures
à
3
000 ;
pour
les
fréquences
supérieures
on
a
encore
des
impulsions
nerveuses
en
réponse
au
son,
mais
irrégulières
et
non
synchronisées
avec
les
ondes
sonores.
b)
Les
courants
cochléaires
résistent
davantage
à
certaines
actions
qui
réduisent
ou
suppriment
les
courants
d’action
du
nerf :
applications
d’anesthé-
siques,
manque
d’irrigation,
froid,
mort
du
sujet.
c)
La
réponse
électrique
cochléaire
à
une
excita-
tion
complexe
par
deux
ou
plusieurs
sons
simultanés
représente
une
sommation
des
effets
qui
seraient
dus
à
chacun
des
sons
séparément.
La
réponse
du
nerf
auditif
présente
au
contraire
le
phénomène
du
masquage
(diminution
de
la
réponse
à
un
son
déter-
miné
en
présence
d’un
autre
son) ;
d)
Si
on
renverse
la
polarité
de
l’onde
sonore
exci-
tatrice,
celle
de
la
réponse
cochléaire
se
trouve
aussitôt
renversée,
alors
que
le
courant
d’action
conserve
et
sa
polarité
et
sa
forme
caractéristiques ;
e)
Enfin
les
courants
cochléaires
diffusent
dans
les
tissus
voisins
beaucoup
plus
facilement
que
les
courants
d’action
du
nerf
et
peuvent
diffuser
dans
le
nerf
lui-même.
Quoiqu’il
en
soit
de
ces
différences,
entre
courants
cochléaires
et
courants
d’action,
on
voit
qu’il
est
possible
de
les
séparer
et
d’en
faire
l’étude ;
nous
indiquerons
plus
loin
les
résultats
quantitatifs
de
cette
étude
expérimentale
en
les
comparant
à
ceux
que
permet
de
prévoir
la
théorie.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01938009010042800
429
3.
Conditions
physiologiques
de
la
production
du
phénomène. -
Un
certain
nombre
d’expé-
riences
ou
d’observations
cliniques
ont
été
faites
sur
l’origine
physiologique
des
courants
électriques
cochléaires;
il
n’est
pas
question
d’exposer
ni
de
dis-
cuter
ici
ces
divers
travaux
dont
les
conclusions
sont
d’ailleurs
parfois
contradictoires
(3);
nous
voulons
simplement
les
signaler
de
manière
à
en
dégager
les
divers
faits
susceptibles
d’être
utilisés
pour
fixer
les
bases
physiques
sur
lesquelles
nous
établirons
l’explication
théorique
de
la
production
de
ces
courants.
Certains
auteurs
ont
cherché
quel
était
le
rôle
des
terminaisons
nerveuses
du
limaçon
et
conclu
à
une
origine
neurale
du
phénomène
de
Wever
et
Bray ;
d’autres
ont
étudié
l’influence
de
l’organe
de
Corti
et
la
majorité
d’entre
eux
concluent
à
la
nécessité
de
l’intégrité
de
cet
organe
pour
que
l’on
ait
une
bonne
réponse
cochléaire :
une
lésion
ou
une
atrophie
loca-
lisées
amoindrissant
l’effet
ou
le
faisant
disparaître.
L’étude
de
l’influence
des
fluides
labyrinthiques
a
montré
que
les
modifications
de
concentration,
de
nature
et
de
conductibilité
des
liquides
de
l’oreille
interne
jouent
un
rôle
essentiel
dans
la
production
des
courants.
Quoiqu’il
puisse
y
avoir
diminution
de
la
valeur
fonctionnelle
d’un
organe
sans
que
nos
appareils
nous
permettent
de
déceler
la
moindre
modification
anatomique,
il
semble
cependant
que,
de
l’ensemble
des
travaux
effectués
ou
des
observations
faites,
on
puisse
tirer
les
conclusions
suivantes :
l’intégrité
de
la
membrane
de
Reissner
et
de
la
membrane
basi-
laire
séparant
l’endolymphe
de
la
périlymphe,
ainsi
que
celle
des
propriétés
chimiques
de
ces
liquides,
sont
nécessaires
à
la
conservation
de
la
valeur
fonc-
tionnelle
de
l’audition.
II.
Théorie
du
phénomène.
1.
Hypothèses
fondamentales. -
a)
Si
on
se
reporte
aux
schémas
anatomiques
simplifiés
donnés
précédemment
(4)
on
voit
que
l’oreille
interne
est
formée
de
2
liquides
conducteurs
séparés
par
des
membranes
isolantes ;
elle
constitue
en
quelque
sorte
un
condensateur
dont
le
diélectrique
serait
la
membrane
basilaire
supportant
l’organe
de
Corti
et
les
deux
armatures
formées,
d’un
côté
par
la
périlymphe
et
de
l’autre
par
l’endolymphe.
Il
existe
entre
ces
2
armatures
une
différence
de
potentiel
due
à
ce
que
la
concentration
et
la
nature
des
liquides
sont
différentes ;
le
rôle
de
la
membrane
de
Reissner
serait
de
maintenir
séparés
ces
2
liquides
et
par
suite
de
maintenir
la
différence
de
potentiel
(*).
Nous
admettrons
que
les
variations
de
pression
sur
la
membrane
basilaire,
conséquences
du
passage
(*)
Il
est
possible
que
le
rôle
de
la
membrane
basilaire
soit
le
même
que
celui
de
la
membrane
de
Reissner,
le
diélectrique
ne
serait
constitué
que
par
l’organe
de
Corti ;
c’est
un
point
que
nous
ne
saurions
préciser.
des
ondes
sonores
dans
le
limaçon,
produisent
des
variations
de
capacité
de
ce
condensateur
et
par
suite
des
variations
de
potentiel
ou
des
formations
de
courants
électriques
quand
le
circuit
est
fermé.
Montrons
que
les
résultats
anatomiques
rappelés
précédemment
s’expliquent
très
simplement
dans
cette
hypothèse.
ex)
Une
lésion
de
la
membrane
de
Reissner
diminue
la
différence
de
potentiel
entre
les
armatures
du
condensateur
supposé
en
tendant
à
égaliser
les
compositions
des
liquides,
donc
diminue
la
réponse
électrique
qui,
verrons-nous,
est
propor-
tionnelle
à
cette
différence
de
potentiel.
~)
Les
lésions
de
la
membrane
basilaire
et
de
l’organe
de
Corti
agissent
soit
par
un
mécanisme
analogue,
soit
par
modification
du
diélectrique
du
condensateur.
y)
Les
injections
de
liquides,
quels
qu’ils
soient,
dans
le
labyrinthe
doivent
modifier
la
faculté
auditive.
Si
notre
hypothèse
est
correcte,
il
semble
qu’on
doit
pouvoir,
par
une
injection
convenable,
aug-
menter
la
sensibilité
de
l’oreille
au
lieu
de
la
diminuer;
il
serait
intéressant
de
tenter
des
expériences
dans
ce
sens.
Une
autre
série
d’expériences,
pouvant
aussi
donner
des
résultats
intéressants
consisterait
à
étudier
l’influence
de
courants
continus
modifiant
par
pola-
risation
ou
autrement
la
réponse
cochléaire.
Wever
et
Bray
(5)
ont
fait
des
expériences
dans
ce
sens
et
trouvé
qu’un
courant
polarisant
diminue
la
réponse,
mais
leurs
expériences
sont
incomplètes
et
mérite-
raient
d’être
reprises.
b)
En
somme
le
mécanisme
de
l’oreille
interne
se
rapprocherait
de
celui
d’une
ancienne
expérience
de
Duter
que
nous
rappellerons :
deux
récipients
de
verre
R
et
r
se
trouvent
à
l’intérieur
l’un
de
l’autre
(fig.
1)
ils
sont
remplis
d’un
liquide
conducteur
dont
Fig. 1.
les
manomètres
T
et
T’
indiquent
la
pression;
deux
électrodes
El
et
E2
permettent
d’établir
une
différence
de
potentiel
entre
les
liquides.
Dès
que
l’on
porte
El
et
E2
à
des
potentiels
différents,
on
constate
qu’il
s’établit
une
dillérence
de
pression,
cette
dernière
s’explique
très
simplement
parce
que
le
diélectrique
formé
par
le
verre
du
récipient
intérieur
augmente
de
volume
avec
la
charge,
d’où
baisse
de
niveau
en
T
et
hausse
en
T’.
Inversement,
si
l’on
produit
une
différence
de
pres-
sion
entre
les
deux
récipients,
elle
entraînera
une
variation
de
d.
d.
p.
entre
El
et
E2
et
par
suite,
si
le
circuit
est
fermé,
un
courant
dont
les
variations
suivront
celles
des
variations
de
pression.
Les
résultats
de
ces
expériences
s’expliquent
facile-
ment
en
admettant
qu’il
y
a
variation
de
la
constante
430
diélectrique
du
verre
sous
l’action
de
la
pression.
Le
phénomène
serait
le
même,
quoique
plus
diffi-
cilement
observable,
si
au
lieu
d’une
d.
d.
p.
auxi-
liaire
entre
El
et
E2
il
y
avait
simplement
une
diff é-
rence
de
nature
ou
de
concentration
des
liquides
contenus
dans
R
et
r ;
on
voit
que,
dans
ce
dernier
cas,
le
schéma
de
l’expérience
de
Duter
ressem-
blerait
singulièrement
à
celui
que
nous avons
donné
précédemment
pour
l’oreille
interne réduite
(4).
c)
Nous
avons
indiqué
antérieurement
comment
le
passage
des
ondes
sonores
dans
l’oreille
interne
se
traduit
par
des
oscillations
transversales
de
la
membrane
basilaire
et
des
variations
de
pression
sur
sa
surface.
Le
mécanisme
physique
de
la
production
des
courants
cochléaires
pourrait
donc
être
double :
10
Sous
l’influence
des
variations
périodiques
de
pression,
on
aura
des
variations
de
la
constante
diélectrique
ou
de
l’épaisseur
de
la
membrane,
et
par
suite,
variation
de
capacité ;
si
le
circuit
est
fermé,
il
se
produira
un
courant
alternatif
de
même
période
que
le
son
excitateur ;
20
Sous
l’influence
des
variations
d’élongation
de
la
membrane
qui
peut
être
considérée
comme
extensible,
il
y
aura
variation
de
surface
du
diélectrique
et
des
armatures,
par
suite
variation
de
capacité
et
apparition
de
f.
e.
m.
alter-
native.
Remarquons
que
si
l’on
cherche
à
résoudre
le
pro-
blème
en
considérant,
comme
dans
le
cas
de
l’expé-
rience
de
Duter,
que
l’on
a
affaire
à
un
condensateur
unique
formé
par
la
membrane
basilaire
et
les
liquides
de
l’oreille
interne,
les
variations
de
pression
et
d’élongation
n’étant
pas
les
mêmes
aux
divers
points
de
la
membrane
le
calcul
de
la
variation
de
poten-
tiel
résultante
sera
difficile
et
nécessitera
l’intro-
duction
d’hypothèses
compliquées ;
aussi
admettrons-
nous
que
tout
se
passe
comme
si
l’on
avait
une
série
de
condensateurs
élémentaires
juxtaposés,
pour
chacun
de
ceux-ci
on
pourra
admettre
que
les
varia-
tions
de
pression
ou
d’élongation
sont
bien
déter-
minées
et
calculer
ainsi
les
variations
correspon-
dantes
du
potentiel.
Cette
dernière
supposition
revient
à
dire
que
sur
la
membrane
basilaire
se
trouvent,
associés
en
pa-
rallèle,
une
série
de
condensateurs
élémentaires
auxquels
on
peut
d’ailleurs
donner
une
individualité
anatomique
en
admettant
que
l’une
des
armatures
de
chacun
d’eux
est
constituée
par
la
fibre
nerveuse
aboutissant
au
point
considéré
et
le
diélectrique
par
la
cellule
de
Corti
correspondante.
Une
telle
inter-
prétation
offre
ceci
d’intéressant
qu’elle
se
rapproche,
quoique
sur
une
base
toute
différente,
des
théories
de
localisation.
Le
problème
se
trouve
ainsi
ramené
au
calcul
fort
simple
des
variations
de
potentiel
en
chaque
point
de
la
membrane
basilaire ;
nous
ferons
ce
calcul
d’abord
pour
les
variations
de
pression
seules,
puis
pour
les
variations
d’élongation
et
nous
montrerons
que
l’effet
de
ces
dernières
est
négligeable
par
rapport
à
l’effet
des
premières.
2.
Influence
des
variations
de
pression.
-
Soit
C
la
capacité
d’un
des
condensateurs
élémen-
taires
précédents,
V
la
différence
de
potentiel
entre
ses
armatures
séparées
par
une
distance l,
on
veut
calculer
la
variation
de
potentiel
dV
qui
correspond
à
une
variation
de
pression
dp.
La
charge
du
condensateur
étant
q
et
dq
sa
varia-
tion,
si
l’on
prend
p
et
V
comme
variables
indépen-
dantes,
la
quantité
d’électricité
mise
en
jeu
dans
un
changement
infiniment
petit
sera
de
la
forme :
et
la
variation
de
l’épaisseur
Si
on
admet
que
pour
de
mêmes
valeurs
de
p
et
17
l’épaisseur 1
est
la
même
(principe
de
l’état
initial
et
de
l’état
final),
on
doit
avoir :
D’autre
part
le
principe
de
la
conservation
de
l’électricité
donne
rt
Il-
7
Enfin
la
variation
de
l’énergie
étant :
le
principe
de
sa
conservation
donnera
en
tenant
compte
de
(1)
et
(2)
à
1-1
A
1
rln
Ai
Or
les
expériences
de
Duter
ont
montré
que
l’on
a
pour
les
condensateurs
il
s’ensuit
que
d’où
Si
le
circuit
est
fermé
comme
dans
le
cas
des
expé-
riences
de
Wever
et
Bray,
une
variation
de
pression
dp
produit
une
variation
de
capacité
dC
qui
lui
est
proportionnelle ;
la
différence
de
potentiel
étant
invariable
Vo,
on
aura
donc
une
variation
de
charge
dq
=
V,
dC
=
KV,
dp.
Il
se
produira
dans
le
circuit
un
courant
alternatif,
sa
fréquence
sera
la
même
que
celle
des
variations
dp
et
son
intensité
n -
Si
le
circuit
n’est
pas
fermé
tout
se
passe
comme
si
on
opérait
à
charge
constante
d’où
finalement
431
Dans
cette
relation
C
représente
la
capacité
du
condensateur
élémentaire
à
pression
constante
(en
l’absence
de
son),
le
potentiel
à
chaque
instant
aura
pour
valeur
ou
en
développant
en
série
et
en
se
limitant
au
pre-
mier
terme
--
Notons
que
la
constante K
qui
intervient
dans
ces
formules
dépend
des
conditions
physiologiques,
elle
pourra
changer
si
les
variations
de
pression
sont
suffisantes
pour provoquer
des
modifications
physiologiques
et
par
suite
physiques
de
la
membrane.
On
a
vu
(4)
que
p
est
une
fonction
de t
et
de x
abscisse
du
point
de
la
membrane
basilaire
corres-
pondant
au
condensateur
élémentaire
considéré,
cette fonction
a
pour
expression
dans
le
cas
général
X
et z’
sont
des
fonctions
de
x.
On
aura
par
suite
pour
expression
du
coura’
t
cochléaire
élémentaire
correspondant
à
un
point x
et
pour
expression
de
la
différence
de
potentiel
élé-
mentaire
au
même
point
3.
Influence
des
variations
de
surface.
-
A
chaque
instant t
l’élongation
y
d’un
point
de
la
membrane
est :
y
=
Az
sin
(ijt.
Soient
y’,
et
y’,
les
dérivées
à
2
instants t1
et t2
l’élément
d’arc
ds =
1 +
y’2
dx
et
l’accroissement
relatif
de
l’aire
de
la
membrane
au, point x
du
temps
t1
au
temps t2
sera
La
variation
relative
de
capacité
u;; =
a s 0,
par
suite
si
l’on
admet
que
les
charges
se
conservent
par
exemple,
la
variation
de
potentiel
sera :
et
le
potentiel
à
l’instant t
La
fonction
V
n’a
donc
pas
la
même
forme
que
l’ébranlement
excitateur,
il
en
sera
de
même
de
la
réponse
électrique.
Comme
il
s’agit
d’ébranlements
très
petits
on
pourrait
développer
en
série
l’expression
de
V
et
ne
retenir
que
les
premiers
termes,
mais
cela
donnerait :
qui
montre
encore
que
V
n’est
pas
proportionnel
à
sin
6) t
et
n’aura
pas
la
forme
de
la
vibration
exci-
tatrice.
Si
donc
on
admet
une
relation
entre
la
réponse
électrique
et
les
phénomènes
de
l’audition,
on
arrive
à
l’importante
conclusion
que
les
oscillations
de
la
membrane
basilaire
ne
sont
pas
le
phénomène
essentiel,
conclusion
qui
infirme
les
hypothèses
émises
jusqu’ici.
4.
Conclusions.
-
Dans
le
cas
des
expériences
de
Wever
et
Bray,
le
circuit
de
chacun
des
conden-
sateurs
élémentaires
considérés
plus
haut
est
fermé
sur
les
appareils
de
mesure
par
l’intermédiaire
des
électrodes
sondes
suivant
un
chemin
anatomique
plus
ou
moins
compliqué,
la
réponse
électrique
R
qui
est
formée
par
la
somme
des
courants
élémen-
taires
Ix
exprimés
plus
haut
aura
pour
expression
L
étant
la
longueur
de
la
membrane
basilaire.
En
régime
de
fonctionnement
normal
de
l’oreille,
le
circuit
de
chacun
des
condensateurs
élémentaires
reste
ouvert,
il
se
produit
en
chaque
point
et
de
part
et
d’autre
de
la
membrane
une
d.
d.
p.
alternative
r
7~
1
Ces
d. d.
p.
produiront
sur
les
fibres
nerveuses
correspondantes
une
impulsion
qui
sera
transmise
au
cerveau,
la
résultante
des
impulsions
venant
de
l’ensemble
des
points
de
la
membrane
basilaire
donnera
la
sensation
de
son
avec
ses
divers
caractères.
La
discussion
du
premier
cas
doit
nous
permettre
de
retrouver
les
résultats
expérimentaux
obtenus
pour
la
réponse
cochléaire.
L’examen
du
deuxième,
nous
donnera
les
points
essentiels
pour
discuter
les
théories
de
l’audition
actuellement
proposées
et
indiquer
dans
quel
sens
doit
s’orienter
une
théorie
plus
satisfaisante.
Remarquons
que
dans
les
expressions
de R
et
de
I7z
qui
précèdent,
il
conviendra
(4)
de
remplacer
X
par
(co
+
el
x)
et z’
par
la
dérivée
d’une
fonction z
qui
a
pour
expression,
dans
le
cas
la
fréquence
du
son
est
inférieure
à
1000
ml
et
m2
étant
racines
de
l’équation
m2
+ rn
+
Il
=
0.
Si
au
contraire
la
fréquence
f
est
supérieure
à
1 000
avec
1 / 10 100%
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