EXTRAITS ET CITATIONS
Tout le mystère de l’Eglise gît dans l’équation et la convertibilité de ces deux termes :
le Christ et l’Eglise. [...] Ce principe éclaire ou plutôt il appelle et exige les grands attributs de
la vraie Eglise : pourquoi l’unité, si ce n’est parce que la Vérité est dans l’Eglise, et l’Eglise
dans la Vérité ? Pourquoi la sainteté, si ce n’est parce que la Grâce est dans l’Eglise et l’Eglise
dans la Grâce ? Pourquoi la catholicité, si ce n’est parce que l’universelle Rédemption se fait
par l’Eglise, et que l’Eglise se fait par l’universelle Rédemption ? Pourquoi l’apostolicité,
sinon parce que le Christ est dans les Apôtres, et les Apôtres dans le Christ ?
PÈRE HUMBERT CLÉRISSAC
LE MYSTÈRE DE L’EGLISE, 1918
Il est remarquable que des quatre notes, ce soit celle de catholicité qui ait prévalu pour
caractériser la vraie Eglise. C’est qu’elle comprend les autres et leur donne, mises ensemble,
une singulière force d’attestation. La catholicité implique essentiellement l’unité : elle n’est
que l’unité diffuse. Or, l’unité appelle une hiérarchie et une tradition apostoliques, elle
entraîne aussi la sainteté, qui n’est que l’unité de la morale avec la doctrine.
PÈRE HUMBERT CLÉRISSAC
LE MYSTÈRE DE L’EGLISE, 1918
Si les quatre notes de l’Eglise suggèrent sa personnalité, c’est qu’elles s’animent
pleinement, et n’ont toute leur force et leur portée, qu’entendues dans un sens personnel.
Donnez à l’Eglise une conscience et une mémoire : vous entendez aussitôt cette conscience
crier son unité, vous la voyez élaborer, et exiger sa sainteté. La mémoire de ses origines
apostoliques l’empêchera d’y forfaire ; et puisque le dépôt reçu des apôtres est définitif, ne
doit céder la place à aucune économie nouvelle, il est donc aussi universel : l’Eglise se
proclame catholique et elle se sait indéfectible.
PÈRE HUMBERT CLÉRISSAC
LE MYSTÈRE DE L’EGLISE, 1918
- 149 -
Une, Sainte, Catholique et Apostolique
Association Notre Dame de Chrétienté
EXTRAITS ET CITATIONS
Personne ne peut infirmer et mettre en doute que Jésus-Christ, afin d’appliquer à
toutes les générations humaines les fruits de sa Rédemption, a édifié ici, sur la terre, sur
Pierre, une Église unique qui est une, sainte, catholique et apostolique.
PIE IX
LETTRE «JAM VOS OMNES» À TOUS LES PROTESTANTS ET NON CATHOLIQUES, 1868
On appelle encore la véritable Eglise, Eglise Romaine, parce que les autres caractères
de l’unité, de la sainteté, de la catholicité et de l’apostolicité ne se rencontrent que dans
l’Eglise qui reconnaît pour chef l’Evêque de Rome, successeur de saint Pierre.
CATÉCHISME SAINT PIE X, 1905
L’EGLISE EST UNE
Cette unité dans la profession d’une même foi, dans la participation aux mêmes
sacrements et dans la soumission aux mêmes pasteurs, s’impose indubitablement à tout
homme loyal, comme marque de la véritable Eglise.
ABBÉ GUILLAUME FERBERCK
JÉSUS-CHRIST ET SON EGLISE, 1913
L’Eglise n’a pas cessé d’être une. Les hérésies et les schismes ont, hélas ! divisé la
société des chrétiens ; l’Eglise, elle, n’a jamais été divisée, d’aucune manière, et ne le sera
jamais, même par de nouveaux schismes ou de nouvelles hérésies.
ABBÉ VICTOR-ALAIN BERTO
INTERVENTION AU CONCILE VATICAN II, 1963
Aucune déchirure ne doit briser l’harmonie entre la foi et la vie : l’unité de l’Eglise est
blessée non seulement par les chrétiens qui refusent ou déforment la vérité de la foi, mais
encore par ceux qui méconnaissent les obligations morales auxquelles l’Evangile les appelle.
JEAN-PAUL II
VERITATIS SPLENDOR (§ 26), 1993
- 150 -
Association Notre Dame de Chrétienté
EXTRAITS ET CITATIONS
Car comme le corps est un et a plusieurs membre, et comme tous les membres d’un
corps ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il du Christ. Nous avons tous été baptisés dans
un seul Esprit pour former un seul corps, soit juifs, soit Grecs, esclaves ou libres, et nous
avons tous été abreuvés du même Esprit.
SAINT PAUL
2ÈME EPITRE AUX CORINTHIENS (XII, 12-13), IER SIÈCLE
Bien que 1’Eglise soit répandue par toute la terre, elle conserve avec un soin extrême
la foi qui a été prêchée par les apôtres. Elle la prend pour régie de sa foi, qu’elle professe
partout de la même manière, comme si tous ceux qui lui appartiennent n’avaient qu’un même
esprit, qu’un même cœur, qu’une même parole. Bien que les langues du monde soient
différentes, la foi est la même partout. Les Eglises de la Germanie ne croient pas et
n’enseignent pas autrement que les Eglises d’Espagne, des Gaules.
SAINT IRÉNÉE, ÉVÊQUE DE LYON
177
Le Pontife romain, comme successeur de Pierre, est le principe perpétuel et visible et
le fondement de l’unité qui lie entre eux soit les évêques, soit la multitude des fidèles.
CONCILE VATICAN II, 1964
LUMEN GENTIUM, (§ 23)
Quel étonnant mystère ! Il y a un seul Père de l’univers, un seul Logos de l’univers et
aussi un seul Esprit Saint, partout identique ; il y a aussi une seule vierge devenue mère, et
j’aime l’appeler l’Église
SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE
LE PÉDAGOGUE (1, 6), IIE SIÈCLE
Ces diverses parties de l’Eglise [Eglise militante, Eglise souffrante, Eglise
triomphante] constituent une seule Eglise et un seul corps, parce qu’elles ont le même chef
qui est Jésus-Christ, le même esprit qui les anime et les unit, et la même fin qui est la félicité
éternelle dont les uns jouissent déjà et que les autres attendent. (...)
La véritable Eglise est une, parce que ses fils, à quelque temps et à quelque lieu qu’ils
appartiennent, sont unis entre eux dans la même foi, le même culte, la même loi et la
participation aux mêmes sacrements, sous un même chef visible, le Pontife Romain.
CATÉCHISME DE SAINT PIE X, 1905
- 151 -
Association Notre Dame de Chrétienté
EXTRAITS ET CITATIONS
La comparaison de l’Église avec le corps jette une lumière sur le lien intime entre
l’Église et le Christ. Elle n’est pas seulement rassemblée autour de lui ; elle est unifiée en lui,
dans son Corps. Trois aspects de l’Église – Corps du Christ sont plus spécifiquement à relever
: l’unité de tous les membres entre eux par leur union au Christ ; le Christ Tête du Corps ;
l’Église, Épouse du Christ
CATÉCHISME DE L’EGLISE CATHOLIQUE, § 789, 1992
L’Église est Une de par sa source : « De ce mystère, le modèle suprême et le principe
est dans la trinité des personnes l’unité d’un seul Dieu Père, et Fils, en «l’Esprit Saint « (UR
2). L’Église est une de par son Fondateur : « Car le Fils incarné en personne a réconcilié tous
les hommes avec Dieu par sa Croix, rétablissant l’unité de tous en un seul Peuple et un seul
Corps » (GS 78, §3). L’Église est une de par son « âme « : « L’Esprit Saint qui habite dans
les croyants, qui remplit et régit toute l’Église, réalise cette admirable communion des fidèles
et les unit tous si intimement dans le Christ, qu’il est le principe de l’Unité de l’Église » (UR
2). Il est donc de l’essence même de l’Église d’être une.
Dès l’origine, cette Église une se présente cependant avec une grande diversité qui
provient à la fois de la variété des dons de Dieu et de la multiplicité des personnes qui les
reçoivent. Dans l’unité du Peuple de Dieu se rassemblent les diversités des peuples et des
cultures. Entre les membres de l’Église existe une diversité de dons, de charges, de conditions
et de modes de vie ; « au sein de la communion de l’Église il existe légitimement des Églises
particulières, jouissant de leurs traditions propres » (LG 13). « La grande richesse de cette
diversité ne s’oppose pas à l’unité de l’Église. Cependant, le péché et le poids de ses
conséquences menacent sans cesse le don de l’unité. Aussi l’apôtre doit-il exhorter à « garder
l’unité de l’Esprit par le lien de la paix » (Ep 4, 3).
CATÉCHISME DE L’EGLISE CATHOLIQUE, § 813 & 814, 1992
se trouve le péché, aussi la multiplicité, le schisme, l’hérésie, là le conflit ;
mais où se trouve la vertu, là aussi l’unité, là l’union qui faisait que tous les croyants n’avaient
qu’un corps et une âme.
ORIGÈNE
HOMÉLIES SUR EZÉCHIEL (9, 1), IIIE SIÈCLE
Dès la descente vers nous du Verbe incarné, toutes les Églises chrétiennes de partout
ont tenu et tiennent la grande Église qui est ici [à Rome] pour unique base et fondement parce
que, selon les promesses mêmes du Sauveur, les portes de l’enfer n’ont jamais prévalu sur
elle.
SAINT MAXIME LE CONFESSEUR
OPUSCULES THÉOLOGIQUES ET POLÉMIQUES, VIIE SIÈCLE
- 152 -
Association Notre Dame de Chrétienté
EXTRAITS ET CITATIONS
Aujourd’hui, amène-moi les âmes des hérétiques et des apostats et immerge-les dans
l’océan de ma miséricorde ; dans mon amère passion, elles me déchiraient le corps et le cœur,
c’est-à-dire mon Eglise. Lorsqu’elles reviennent à l’unité de l’Eglise, mes plaies se cicatrisent,
et de cette façon elles me soulageront dans ma passion.
JÉSUS-CHRIST À SAINTE FAUSTINE
NEUVAINE À LA MISÉRICORDE DIVINE (5ÈME JOUR), XXE SIÈCLE
De la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de cette tunique sans couture, déchirée,
lacérée, mise en lambeaux, que serait-il advenu si l’Eglise n’avait défendu et solennellement
affirmé au milieu de tant de voix discordantes, l’intégrité surnaturelle qu’elle avait reçue de
son Epoux : la Révélation et la Foi ?
DOM DELATTE
CONTEMPLER L’INVISIBLE, 1889
Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un
en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.»
EVANGILE DE SAINT JEAN (XVII, 21), IER SIÈCLE
Rien n’est plus scandaleux, en effet, que la division entre les chrétiens; tandis que
l’union parfaite entre ceux qui ont une même foi, est un sujet d’édification, et un motif de foi
pour ceux qui ne croient point. C’est ce que le Sauveur avait dit dès le commencement :
« Tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de la charité les uns pour les
autres » si la division règne parmi eux, on ne les reconnaîtra plus pour les disciples d’un
Maître pacifique ; et si je ne suis point moi-même ami de la paix, ils ne reconnaîtront point
que vous m’avez envoyé.
SAINT JEAN CHRYSOSTOME
Malgré les divisions entre chrétiens, l’Eglise du Christ continue d’exister en plénitude
dans la seule Eglise catholique.
CARDINAL JOSEPH RATZINGER
DÉCLARATION « DOMINUS IESUS » SEPTEMBRE 2000
L’Eglise est un peuple uni de par l’unité du Père, du Fils et de l’Esprit Saint.
SAINT CYPRIEN
LA PRIÈRE DU SEIGNEUR, 23
- 153 -
Association Notre Dame de Chrétienté
1 / 11 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !