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Résumé
Faire lʼinventaire des savoirs et connaissances des Pekuakamiulnuatsh permet de découvrir la
valeur des espèces végétales de notre forêt et leurs utilisations par les populations autochtones, mais
aussi dʼélaborer des principes directeurs pour lʼutilisation, la protection des savoirs tout en considérant
une exploitation des ressources forestières non ligneuses dans une perspective de gestion durable et
intégrée des ressources, et en vue de favoriser le développement des communautés autochtones dans le
respect de leurs traditions.
LʼAssociation du Parc Sacré de Mashteuiatsh, en activité depuis 11 ans, travaille à rassembler et
à transmettre les savoirs et connaissances traditionnels sur les plantes médicinales détenus par les
membres de la communauté ilnue de Mashteuiatsh par lʼentremise dʼactivités éducatives de transmission
du savoir et de formation. Lʼassociation documente ces savoirs à lʼaide dʼentrevues et de sorties
dʼidentification en forêt quʼelle réalise grâce à la participation des porteurs de traditions et aînés de la
communauté.
Une documentation systématique a débuté en 2008, alors que Géraldine Laurendeau a collaboré
avec lʼAssociation du Parc sacré afin de réaliser et analyser des entrevues faites auprès dʼaînés et
porteurs de tradition pour rassembler les savoirs et connaissances des Pekuakamiulnuatsh sur les plantes
médicinales dans une base de données prévue à cet effet. Ce travail se poursuit depuis lʼété 2010 dans le
cadre de lʼInventaire des savoirs et connaissances des Pekuakamiulnuatsh sur les plantes médicinales
(ISCPPM), projet de recherche réalisé par lʼAssociation du Parc sacré de Mashteuiatsh et financé par la
Forêt modèle du Lac-Saint-Jean. Depuis sa deuxième phase, lʼAssociation du Parc sacré sʼest aussi
adjoint les services de M. Paul Vézina, ingénieur forestier qui, pour sa part, a le mandat de réaliser un
portrait de végétation des espèces ciblées présentes sur le Nitassinan.
Les informations colligées dans une base de données virtuelle disponible pour consultation à la
communauté et aux gens qui en font la demande, pourra aussi servir la transmission, la protection et à la
conservation du patrimoine naturel, de la biodiversité et du patrimoine culturel immatériel (les
connaissances traditionnelles autochtones).
La diversité des informations rassemblées dans la base de données permettent de mieux
connaître la pharmacologie, la phytochimie des plantes et leur potentiel de reproduction et de culture dans
une perspective de développement de nouveaux produits de santé naturels basés sur les connaissances
traditionnelles. Cʼest une source dʼinformation inestimable pour comprendre la forêt et les éléments qui la
constituent.