D = (Patm - Palv) / R
Normalement, lors de la contraction des
muscles inspiratoires, la paroi de la cage
thoracique s'élève et le volume des poumons
augmente. La différence de pression, (Patm -
Palv), est plus grande et le dédit respiratoire est
important.
Quant à la résistance à l'écoulement d'air,
elle est surtout contrôlée par le rayon des voies
respiratoires. Comme dans les conduits
circulatoires, plus ces voies sont rétrécies, plus
l'air circule difficilement. La résistance à
l'écoulement d'air est alors grande et le débit d'air
est faible. La viscosité de l'air et la longueur des
voies respiratoires interviennent d'une façon très
négligeable.
Lors des respirations normales, la
résistance totale à l'écoulement est si petite qu'il
suffit que de très faibles variations du gradient de
pression (Patm - Palv), (inférieur à 1 mmHg) pour
déplacer un volume d'air d'environ 500 ml.
Cependant, le calibre des voies
respiratoires peut varier sous l'effet de certaines
conditions pathologiques. Par exemple, les crises
d'asthme sont caractérisées par une accumulation
exagérée du mucus et par des contractions du
muscle lisse des voies respiratoires, aboutissant à
une réduction, fort gênante pour la respiration, de
leur diamètre. D'autres facteurs peuvent être à
l'origine de telles modifications du diamètre. On
cite l'histamine, lors des manifestations
allergiques, ou le facteur nerveux par le biais des
nerfs parasympathiques qui contractent
violemment le muscle lisse des voies respiratoires
et renforcent la sécrétion du mucus.
Volumes respiratoires
Un certain nombre de volumes
respiratoires sont distingués selon l’état de la
respiration. Lors d’une seule respiration normale
passive, la quantité d’air qui peut être inspirée ou
expirée voisine les 500 ml : c’est le volume
courant (VC). Tout effort respiratoire forcé
s’accompagne d’entrée d’air importante dans les
poumons, environ 2500 à 3000 ml : c’est le
volume de réserve inspiratoire (VRI). A
l’inverse, le volume de réserve expiratoire
(VRE) constitue la quantité d’air expirée lors
d’une contraction forcée des muscles expiratoires
(environ 1000 ml). Cependant, les poumons
contiennent toujours une certaine quantité d’air,
environ 1000 ml, qui s’appelle le volume
résiduel (VR).
Comme déjà vu, les voies aériennes se
composent de voies conductrices (trachée,
bronches et bronchioles) et des alvéoles. C’est au
niveau de ces dernières uniquement qu’ont lieu
les échanges de gaz entre l’air et le sang. Sur les
500 ml d’air entrant ou sortant des poumons,
seulement 350 ml atteignent ou quittent les
alvéoles. Alors les 150 ml restant n’ont jamais
accès aux alvéoles, et restent dans les voies
aériennes. Du fait que ce volume d’air ne subit
aucun transfert de gaz avec le sang, on lui donne
le nom d’espace mort anatomique (EMA). En