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Sur son site internet6, voici comment le GIEC se présente :
• « Conscients du problème que pourrait poser le changement climatique à l’échelle du globe, l’Organisation météorologique
mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ont créé, en 1988, le Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dont peuvent faire partie tous les membres de l’ONU et de l’OMM.
• Le GIEC a pour mission d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique,
technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés
au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et
envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche
ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement
fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue.
• L’une des principales activités du GIEC consiste à procéder, à intervalles réguliers, à une évaluation de l’état des connaissances
relatives au changement climatique... »
Les rapports du GIEC (parus en 1990, 1995, 2001 et 2007) se composent de 3 parties. En février 2007, un résumé de
la première partie portant sur les bases physiques des changements climatiques et destiné aux décideurs a été publié
à Paris7. Le résumé de la partie portant sur les impacts a été publié en avril 2007 à Bruxelles, celui sur les moyens
d’atténuation à Bangkok au début du mois de mai et finalement celui sur les moyens d’adaptation en novembre 2007
à Valence.
Dans ce contexte, il a paru opportun à l’IRM d’informer le grand public et les décideurs belges de l’apport scientifique
et opérationnel de l’IRM aux efforts collectifs internationaux de veille climatique, ainsi qu’aux progrès dans la
compréhension des bases physiques de « notre » climat.
Le lecteur trouvera dans «Vigilance climatique» :
1. La description des principales évolutions climatiques décelables en Belgique par l’analyse des séries de données de
température, précipitations, neige, vent, durée d’insolation, objet du chapitre 1.
2. Les apports des recherches scientifiques que poursuit l’IRM à l’échelle internationale dans le domaine du climat
(activité solaire, aérosols, ozone, climatologie dynamique, impacts hydrologiques des changements climatiques…),
objets des chapitres 2 et 3.
3. Une présentation de certaines de nos activités opérationnelles pertinentes dans le cadre de la prévention des
phénomènes extrêmes ou de l’aide aux décisions visant à l’adaptation de notre société à sa vulnérabilité face à un
climat changeant, objet du chapitre 4.
Actuellement, comme on le verra au chapitre 2, certains satellites (européens et autres) sont équipés d’instruments
conçus par les chercheurs de l’IRM. Ces instruments récoltent une moisson de nouvelles données et certains programmes
de recherches financés notamment par la Belgique permettent à l’IRM de contribuer à une approche rigoureuse,
prudente et de plus en plus fine du système climatique. De nouvelles approches de nos rapports aux « caprices de
la météorologie » ont vu le jour à l’IRM ces dernières années. Cette contribution de l’IRM devrait se poursuivre et
s’étendre à l’avenir pour le bien commun.
A l’heure actuelle, les modèles climatiques globaux les plus développés ont tous souligné la très grande probabilité
que le réchauffement planétaire entamé dès le début du 20e siècle se poursuive dans le futur. Encore relativement
grossièrement esquissée dès les années 1980, cette hypothèse semble confirmée par les modèles les plus récents,
ainsi que par les observations instrumentales ou autres8 de par le monde.
Il ne faudrait pas pour autant croire achevée la compréhension des mécanismes à l’œuvre dans le système climatique,
ni négliger la poursuite des recherches et la surveillance des différents paramètres climatiques. Soulignons à ce propos
le caractère incontournable de la confrontation des modèles climatiques avec la réalité de l’évolution des climats
terrestres.
6 http://www.ipcc.ch
7 Le 4e rapport complet du GIEC sur les bases physiques comporte plus de 1300 pages. Notons que son résumé à l’intention des décideurs n’en compte qu’une
dizaine.
8 Citons l’exemple des observations phénologiques qui relèvent une évolution de la distribution géographique ou du cycle annuel du développement de
certaines plantes.