Guide pratique pour les communes, protéger l'air et le climat – www.ge.ch/air
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Annexe 2
Principaux polluants de l’air et gaz à effet de serre
Les substances décrites dans les tableaux ci-dessous sont présentes naturellement dans l’air en concentrations
limitées. Elles sont considérées comme des polluants ou des gaz ayant un impact sur le climat lorsque leurs
concentrations dépassent le niveau naturel et entraînent des perturbations de la santé et de l’environnement.
Par exemple, en acidifiant les précipitations et les sols, nuisent aux parties visibles comme aux racines des
plantes.
Les atteintes à la santé sont souvent dues non pas à un seul polluant, mais au mélange de concentrations
élevées de différentes substances (CO, NO2, SO2, PM10, O3). Ces gaz sont essentiellement émis par le trafic,
l’industrie, l’artisanat, l’agriculture et les ménages. Ils pénètrent dans l’organisme par les voies respiratoires et
les poumons. Ils peuvent alors accroître les troubles et maladies respiratoires, voire augmenter le nombre de
consultations et d’hospitalisations pendant les périodes de forte pollution de l’air
. Chez les personnes déjà
malades, la pollution atmosphérique constitue une charge supplémentaire. Plus l’air est pollué, plus les phases
de rémission sont brèves, ce qui provoque une aggravation des affections.
Les conséquences sur l'environnement peuvent par exemple concerner une acidification des précipitations et
des sols, nuisant ainsi aux parties visibles comme aux racines des plantes.
Les «polluants primaires» (CO, NO2, SO2, PM10) émis dans l’air ambiant sont diffusés par les courants
atmosphériques; sous l’action du soleil, de l’humidité et des particules en suspension, ils subissent des
transformations chimiques donnant naissance à des polluants dits secondaires (par exemple l’ozone O3).
On distingue les polluants atmosphériques des gaz à effet de serre – notamment le dioxyde de carbone (CO2),
le protoxyde d’azote (N2O) et le méthane (CH4). Les gaz à effet de serre ne sont pas directement dangereux
pour l’être humain, mais leurs émissions sont à l’origine du réchauffement climatique, un phénomène qui a, lui,
de nombreuses conséquences néfastes pour l’homme et son environnement.
Le dioxyde d’azote (NO2) est un gaz qui provient surtout de la transformation dans l’atmosphère
d’un gaz appelé monoxyde d’azote (NO). L’appellation «oxydes d’azote» (NOX) est utilisée pour
désigner ces deux molécules.
Les NOX proviennent essentiellement de la combustion des carburants et des combustibles
(chauffages) ainsi que des installations d’incinération.
Conséquences sur
la santé
Le NO2 est un gaz irritant qui pénètre dans les voies respiratoires. Ainsi, il peut provoquer certains
effets sur la santé, particulièrement chez les enfants et les personnes souffrant de maladies
respiratoires: crises d’asthme, diminution des capacités à l’effort, maux de tête, diminution de la
résistance aux infections, endommagement des tissus pulmonaires.
Conséquences sur
l’environnement
Le NO2 se transforme dans l’atmosphère en acide nitrique (HNO3), qui retombe au sol et sur la
végétation, contribuant ainsi avec d’autres polluants à l’acidification des milieux naturels. Les
effets négatifs sur les végétaux sont la réduction de la croissance, du rendement et de la
résistance aux pesticides.
La pollution au NO2 est problématique, notamment au centre des agglomérations, là où la majorité
de la population habite et/ou travaille. Après avoir fortement baissé dans les années 1990, le
niveau de la pollution au NO2 à Genève est stable depuis les années 2000.
Rapport ROPAG, Qualité de l’air 2010, Canton de Genève