Chapitre 2 : le phénotype immunitaire au cours de la vie
A la naissance, un individu possède des lymphocytes B et T qui lui sont propres, c’est son phénotype immunitaire.
Ce phénotype immunitaire évolue au cours de la vie au gré des expositions avec les antigènes.
I. Comment fonctionne la mémoire immunitaire ? vidéo
1- La réponse primaire
Lors de la première rencontre avec un antigène, le système immunitaire produit des anticorps et les LT
spécifiques de l’agent infectieux. Cette réponse est appelée réponse immunitaire primaire. Lors de cette étape,
les LB et LT spécifiques sont sélectionnés, prolifèrent et se différencient en cellules à courte durée de vie, le
temps de l’infection. Cependant une partie est mise en réserve sous la forme de lymphocytes mémoire. Cette
réaction est longue à se mettre en place (6 jours) et peu intense.
2- La réponse secondaire.
Lors de la deuxième rencontre avec l’antigène, la réponse est beaucoup plus efficace et plus rapide : c’est la
réponse immunitaire secondaire. Ceci traduit l’existence d’une mémoire immunitaire. Le système immunitaire est
capable de produire, lors de la réponse, des lymphocytes B, des lymphocytes T CD4 et des lymphocytes T CD8
mémoire. Ces cellules mémoires partagent des propriétés communes :
Un délai d’activation très réduit.
Une capacité de prolifération supérieure aux lymphocytes naïfs.
Une très longue durée de vie (plusieurs années à dizaines d’années). Cette longue durée de vie s’explique
par leur capacité d’auto- renouvellement au cours du temps ainsi que par la reformation d’un nouveau pool
de cellules lors de chaque nouvelle rencontre avec un même antigène.
Ceci explique que certaines maladies ne sont contractées qu’une fois comme les maladies infantiles comme la
varicelle, la rougeole, les oreillons.
Une fois formés, certains effecteurs de l’immunité adaptative sont conservés grâce à des cellules mémoires
à longue durée de vie. Cette mémoire immunitaire permet une réponse secondaire à l’antigène plus rapide et
quantitativement plus importante qui assure une protection de l’organisme vis-à-vis de l’antigène.
II. Quels sont les principes et intérêts d’une vaccination contre une maladie infectieuse ? TP n°3
1- Le principe de la vaccination
La vaccination consiste à inoculer à un individu des antigènes d’un agent infectieux sous une forme immunogène
mais non virulente (elle ne provoque pas la maladie). La réaction primaire (1ère injection du vaccin) permet de
produire des lymphocytes mémoires spécifiques de l’agent infectieux. Ainsi, quand l’individu vacciné rencontre
l’agent infectieux virulent (maladie infectieuse), c’est la réponse secondaire qui se met en place. La vaccination
repose en fait sur une série d’injections ayant pour objectif de produire une quantité suffisante d’anticorps pour
être immunisé (réactions secondaires injections de rappel). La vaccination déclenche une telle mémorisation.
L’injection de produits immunogènes mais non pathogènes (particules virales, virus atténués…) provoque la
formation d’un pool de cellules mémoires dirigées contre l’agent d’une maladie.
2- Les types de vaccins
Il existe plusieurs types de vaccins :
o Les vaccins « vivants » qui contiennent une forme vivante mais peu ou pas virulente de l’agent
infectieux. (BCG, ROR, Varicelle)
o Les vaccins inactivés contiennent soit l’agent infectieux tués soit des antigènes purifiés
(Poliomyélite, Choléra)
o Les anatoxines (Diphtérie, Tétanos)
o Les antigènes (Hépatite B, Grippe)