SOMMAIRE
Le gouvernement québécois s’est donné comme objectif d’avoir transformé un minimum
de 8 % de chacune des régions naturelles du Québec en aires protégées d’ici 2007, afin
d’assurer la conservation du patrimoine naturel de la province. Cet objectif constitue un
grand défi pour les régions au sud de la province, dont les terres sont principalement de
tenure privée. Heureusement, malgré la croissance du développement urbain et agricole,
la région de l’Estrie possède encore aujourd’hui une riche diversité biologique qui mérite
d’être protégée. Des premiers gestes pour la conservation des espèces fauniques et
floristiques d’intérêt en Estrie sont déjà posés, avant que le développement ne vienne à
bout des derniers grands espaces verts. Un grand nombre d’organismes de conservation
travaillent effectivement à la création de réseaux naturels pour la protection de la
biodiversité méridionale.
Le mouvement de la conservation en milieu privé, communément appelé la conservation
volontaire ou l’intendance privée, prend donc peu à peu une ampleur significative dans la
région. Toutefois, parce que l’action de ces organismes est très locale, une collaboration
plus efficace entre le gouvernement, les municipalités et les acteurs privés pourrait
permettre le développement d’une stratégie régionale pour cibler les sites les plus fragiles.
Une connaissance plus pointue des acteurs, des propriétés, des propriétaires et des
motifs qui incitent les donateurs à accomplir leur geste sont tous des éléments d’une
grande importance pour la réalisation d’un plan d’action réaliste.
Parce que les propriétaires sont les premiers acteurs de tout projet de conservation des
milieux privés, il s’avère crucial de connaître l’avenir qu’ils réservent à leur propriété. Les
analyses d’enquêtes menées au cours de ce travail démontrent que les propriétaires de
l’Estrie, sensibles à la préservation des éléments fauniques et floristiques, pourraient être
réceptifs à l’idée de participer à une démarche de conservation en milieu privé. Il est déjà
rassurant de constater qu’il se trouve dans la région un aussi vaste réseau d’associations
de riverains, d’organismes environnementaux, de citoyens et de propriétaires engagés. Il
est donc naturel de croire qu’une plus grande interaction entre les intervenants publics, les
organismes non gouvernementaux et les propriétaires de l’Estrie est chose possible.
Pour y arriver, l’orientation, le contenu et la diffusion d’un outil de référence, pour
permettre un transfert des connaissances entre les intervenants, sont précisés à partir des
i