LA CONSERVATION DES MILIEUX NATURELS EN ESTRIE
par
Jacinthe Caron
Essai présenté au Centre Universitaire de Formation en Environnement en vue de
l’obtention du grade de maître en environnement (M.Env.)
CENTRE UNIVERSITAIRE DE FORMATION EN ENVIRONNEMENT
UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE
Sherbrooke, Québec, Canada, février 2006
IDENTIFICATION SIGNALÉTIQUE
LA CONSERVATION DES MILIEUX NATURELS EN ESTRIE
Jacinthe Caron
Essai effectué en vue de l’obtention du grade de maître en environnement (M.Env.)
Université de Sherbrooke
Février 2006
Mots-clés : aires protégées, biodiversité, communication, conservation, don écologique,
Estrie, intendance privée, nature, propriété, réserve naturelle, servitude.
Le gouvernement québécois s’est donné comme objectif d’avoir transfor un minimum
de 8 % de chacune des régions naturelles du Québec en aires protégées d’ici 2007, afin
d’assurer la conservation du patrimoine naturel de la province. Cet objectif constitue un
grand fi pour les régions au sud de la province, les terres sont principalement de
tenure privée. Malgré la croissance du veloppement urbain et agricole, la région de
l’Estrie possède encore de grandes superficies d’espaces verts non perturbés. Par crainte
de voir ces espaces disparaître, des propriétaires de grands terrains se sont regroupés
afin de créer des organismes de conservation qui acquièrent et aménagent des sites
privés. Le travail de ces propriétaires est toutefois souvent limité à la protection d’une zone
spécifique. Afin de créer un véritable réseau d’aires protégées susceptibles d’assurer la
protection adéquate de toutes les espèces méridionales, il est nécessaire de réunir les
compétences des différents intervenants dans l’aménagement et le développement du
territoire de l’Estrie. Une compréhension des enjeux, une réponse aux besoins des
acteurs, un transfert des connaissances et une volonté commune de ralentir le
développement sont nécessaires à la protection de la riche, mais menacée, biodiversité du
sud du Québec.
SOMMAIRE
Le gouvernement québécois s’est donné comme objectif d’avoir transfor un minimum
de 8 % de chacune des régions naturelles du Québec en aires protégées d’ici 2007, afin
d’assurer la conservation du patrimoine naturel de la province. Cet objectif constitue un
grand défi pour les régions au sud de la province, dont les terres sont principalement de
tenure privée. Heureusement, malgré la croissance du développement urbain et agricole,
la région de l’Estrie possède encore aujourd’hui une riche diversité biologique qui mérite
d’être protégée. Des premiers gestes pour la conservation des espèces fauniques et
floristiques d’intérêt en Estrie sont déjà posés, avant que le développement ne vienne à
bout des derniers grands espaces verts. Un grand nombre d’organismes de conservation
travaillent effectivement à la création de réseaux naturels pour la protection de la
biodiversité méridionale.
Le mouvement de la conservation en milieu privé, communément appelé la conservation
volontaire ou l’intendance privée, prend donc peu à peu une ampleur significative dans la
région. Toutefois, parce que l’action de ces organismes est très locale, une collaboration
plus efficace entre le gouvernement, les municipalités et les acteurs privés pourrait
permettre le développement d’une stratégie régionale pour cibler les sites les plus fragiles.
Une connaissance plus pointue des acteurs, des propriétés, des propriétaires et des
motifs qui incitent les donateurs à accomplir leur geste sont tous des éléments d’une
grande importance pour la réalisation d’un plan d’action réaliste.
Parce que les propriétaires sont les premiers acteurs de tout projet de conservation des
milieux privés, il s’avère crucial de connaître l’avenir qu’ils réservent à leur propriété. Les
analyses d’enquêtes menées au cours de ce travail démontrent que les propriétaires de
l’Estrie, sensibles à la préservation des éléments fauniques et floristiques, pourraient être
réceptifs à l’idée de participer à une démarche de conservation en milieu privé. Il est déjà
rassurant de constater qu’il se trouve dans la région un aussi vaste réseau d’associations
de riverains, d’organismes environnementaux, de citoyens et de propriétaires engagés. Il
est donc naturel de croire qu’une plus grande interaction entre les intervenants publics, les
organismes non gouvernementaux et les propriétaires de l’Estrie est chose possible.
Pour y arriver, l’orientation, le contenu et la diffusion d’un outil de référence, pour
permettre un transfert des connaissances entre les intervenants, sont précisés à partir des
i
1 / 98 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !