Né à Fontainebléau, le 5 mai 1946. Etudes et titres universitaires Elève de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (IVe et Ve Section) de 1960 à 1971. Agrégé de Lettres classiques 1969. Docteur de IIIe cycle en Etudes orientales, Paris IV, 1971. Docteur d'état (ancien régime) Paris IV, 1986. Distinctions Lauréat du prix Maspero, décerné par l'Académie des Inscriptions et des Belles-Lettres (1982). Chevalier (Juillet 1993), puis officier (Juillet 1998) dans l’ordre des palmes académiques Fonctions exercées Assistant à l'UER d'Histoire de la Sorbonne, de 1969 à 1971. Professeur à l'Université d'Aïn-Shams (Le Caire), de 1971 à 1973. Membre scientifique de l'Institut Français d'Archéologie Orientale (Le Caire), de 1973 à 1976. Directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (IVe Section), direction d'études "Égyptien", depuis septembre 1976. Enseignements et jurys de thèses sur invitation d'institutions étrangères Membre de la Mission Archéologique Espagnole d'Ehnasiya (Moyenne Égypte), et chargé de l'édition du matériel épigraphique (depuis 1985). Enseignement donné à l'Université Yale, Department of Égyptology (Automne 1986). Leçon donnée à l'Université de Liège (février 1984). Leçon donnée à l'Université de Genève (mai 1986). Leçon donnée à l'Université de Cologne (juin 1986). Leçon donnée à l'Université Johns Hopkins, Baltimore, Department of Oriental Studies (octobre 1986). Leçon donnée à l'Université de Philadelphie, Department of Oriental Studies (octobre 1986). Enseignement donné à l’Universitade Nova de Lisbonne, Hiver 1991, Printemps 1992, Printemps 1999. Séminaires de Master donné à l’Université Autonome de Barcelone (2004, 2006, 2008) Séminaire donné à l’Université de Genève (octobre 2009) Rapporteur de la dissertation de Rita Freed, présentée pour l'obtention du titre de Doctor of Philosophy devant l'Université de New York (juin 1984).[Rita Freed est devenue Conservatrice de la collection égyptienne du Museum of Fine Arts de Boston] Participation au jury constitué pour le doctorat de Jean Winand devant l'Université de Liège (décembre 1989).[Jean Winand est devenu chercheur du FNRS] Participation au jury de la thèse de Maria Carmen Perez Die présentée devant l'Universitad Complutense de Madrid (juin 1990).[Maria Carmen Perez Die est devenue Directrice du Museo Archeologico Nacional] Rapporteur de l'"Habilitationschrift"de Karl Jansen-Winkeln présentée devant la Freie Universität, Berlin (septembre 1990). [Karl Jansen-Winkeln est devenu Maître de Conférences à la Freie Universität, Berlin] Participation au jury constitué pour le doctorat de Maria Elena Lopez devant l'Universidade Nova de Lisbonne(avril 1995). [Maria Elena Lopez est devenue Professeur à l'Universidade Nova de Lisbonne] Participation au jury constitué pour le doctorat de Eric van Essche devant l'Université Libre de Bruxelles (mars 1995). Expert chargé d'évaluer la thèse de Harco Willems sur la demande de l'Université de Croningue, Pays-Bas (juin 1994). [Harco Willems est devenu Professeur à l'Université de Louvain] Rapporteur de la thèse de Thomas Schneider présentée devant l'Université de Bâle (octobre 1996). Co-direction et participation au jury constitué pour le doctorat de Youri Volokhine devant l'Université de Genève (juin1998). Participation au jury constitué pour le doctorat de de Lucas Baque Manzano devant l'Université autonome de Barcelone (novembre 1998). Participation au jury constitué pour le doctorat de Julie Stauder-Porchet (Université de Bâle 17-5-2006) Participation au jury constitué pour juger la thèse d’Annik Méry Wüttrich (Genève 2007) Participation au jury constitué pour le doctorat de Andreas Stauder, La détransitivité, voix et aspect. Le passif dans la diachronie égyptienne (Université de Bâle Janvier 2007) Participation au jury constitué pour juger le doctorat de A. Quevedo (Université de Barcelone, 23-10-2008) Expert pour l’Habiliation de Hanna Jenni (Université de Bâle 2007) Participation au jury constitué pour juger le doctorat de Stéphane Polis (Université de Liège 2009) Conférences à l'étranger Genève (Société d'Égyptologie de Genève, mai 1986; décembre 1993 ; octobre 2009); Bruxelles et Anvers (Fondation Égyptologique Reine Elizabeth, décembre 1987); Bruxelles (Institut des Hautes Etudes de Belgique, avril 1995); Madrid (Museo Arqueologico Nacional, février 1986, juin 1990); New York (Egyptological Seminar, octobre 1986); Philadelphie (octobre 1986); Académie de France à Rome (mars 1992); Milan (Università degli Studi, mai 1995) ; Barcelone (mai 2004) Responsabilités diverses Membre du Conseil National de la Recherche (section 32) depuis 1995. Membre du conseil scientifique et membre du conseil d'administration de l'Institut Français d'Archéologie Orientale (1989-1995). Membre du conseil scientifique et membre du conseil d'administration de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (1990-1998). Responsable de la formation de DEA “Grammaire comparée” (depuis 1991). Responsable de l'équipe d'accueil "Langues et littératures de l'Égypte ancienne" (EPHE IVe section). Membre du Comité de paléographie hébraïque. Membre du Comité de la Société Française d'Égyptologie. Membre du Comité d'édition de la Revue d'Égyptologie. Membre du Comité d'édition de Lingua Aegyptia. Directeur de la section "Textes égyptiens" de la collection Littératures anciennes du Proche-Orient. Membre du Comité d'édition des Athlone Publications in Egyptology and Ancient Near East. Chargé du secteur « Égypte pharaonique » du Dictionnaire Universel des dieux et des déesses (Seuil) Président de la Société de linguistique de Paris en 1995. Vice Président du Comité d'organisation du XVIe Congrès International des linguistes (Paris, juillet 1997) Activités de terrain Participation aux fouilles de Tanis (1985). Participation aux fouilles de Douch (1975 et 1979). Participation aux fouilles d'Ehnasiya (Moyenne Égypte), depuis 1985. PUBLICATIONS (Selon l'usage de la bibliographie égyptologique, les titres précédés du signe sont des titres de livre. Les recensions ne sont pas prises en compte) Pour les publications récentes, voir Additions ETABLISSEMENTS DE CORPUS ET EDITIONS DE TEXTES Edfou, du début de la XIIe dynastie au début de la XVIIIe dynastie, 1191 p. et 85 pl. (thèse d'état). Corpus de 130 documents privés et royaux provenant d'Edfou, une ville de moyenne importance du sud de l'Égypte, et s'étageant entre 1191 et 1441 avant J.-C. Les délimitations chronologiques adoptées correspondent à une période dont le découpage traditionnel occulte l'homogénéité culturelle. Une fois classé, traduit et commenté, et après étude des données archéologiques et phraséologiques, le corpus, systématiquement exploîté du point de vue prosopographique, sociologique, et historique, permet de brosser le portrait de la classe dirigeante provinciale aussi bien pendant la prospérité des époques glorieuses que face aux vicissitudes de la domination Hyksos. A la demande d'historiens de l'antiquité, un exposé des résultats acquis a été donné dans L'information historique 50, 1988, 14-19. Athribis. Textes et documents relatifs à la géographie, aux cultes, et à l'histoire d'une ville du Delta égyptien à l'époque pharaonique (IFAO BdE 78), Le Caire 1978, 505 p et 46 pl. Inventaire critique de 312 documents concernant la ville d'Athribis, une ville de moyenne importance dans le centre du Delta. A travers l'analyse du corpus ainsi constitué, resurgissent la toponymie, l'histoire, et surtout les traditions religieuses locales. On peut suivre particulièrement les efforts déployés par les théologiens du lieu pour adapter leurs idiosyncrasies cultuelles et mythologiques aux différents courantsde croyance qui ont périodiquement parcouru l'Égypte pharaonique. Les réalités locales sont chaque fois investies d'un signifié nouveau, interprétable à l'intérieur du discours théologique dominant. Excavaciones en Ehnasya el Medina (Heracleopolis Magna) (Informes Arqueologicos/Egipto 1), Madrid, 1992, 168 p., 28 figures, XXVI planches, 3 dépliants hors texte. En collaboration avec Maria del Carmen Perez Die. Editio princeps avec commentaire des 63 documents épigraphiques trouvés par la Mission Espagnole d'Héracléopolis de 1986 à 1991. EDITIONS DE TEXTES ECRITS EN CURSIVE "Omina calendériques et comptabilité d'offrandes sur une tablette hiératique de la XVIIIe dynastie", Revue d'Égyptologie 33, 1981, p. 89-124. Edition d'une tablette de scribe vue dans le commerce. Le verso est écrit dans un hiératique très cursif car il s'agit d'un document de travail, préalable à la mise en forme de la version définitive. Il comporte une comptabilité d'offrandes faites sous le règne de Thoutmosis III. Au recto avait été copiée une ménologie qui, pour chaque mois de l'année, et aussi pour les cinq jours épagomènes, décrit des présages relatifs aux maladies et explique comment les interpréter. La composition appartient à un type jusqu'à présent inconnu, même si on peut la rapprocher de manière assez lâche des calendriers des jours fastes et néfastes. "Un décret de Thoutmosis III relatif à la santé publique", Orientalia 48, 1979, p. 176-84. Publication d'un papyrus hiératique trop longtemps négligé, et qui contient l'énoncé de mesures de santé publique. "Décret oraculaire relatif à la durée de vie d'un prêtre d'Amon (Etudes de philologie et de linguistique IV), Revue d'Égyptologie 32, 1980, p. 128-134. Un passage jusqu'alors incompris d'un papyrus tardif fait allusion à l'âge de son possesseur, et à un oracle du dieu concernant la date de sa mort. "Un hymne à Amon, protecteur de Tanis, sur une tablette hiératique (Caire J.E. 87889)", Revue d'Égyptologie 31, 1979, p. 101-119. Publication d'une tablette très tardive comportant au recto et au verso un hymne à Amon écrit en hiératique. "Une inscription cursive du Ouâdi Gawâsis (Études de philologie et de linguistique XIV)", Revue d'Égyptologie 37, 1986, p. 139-140. Lecture et interprétation d'un graffito comportant un titre rare en relation avec les expéditions militaro-économiques meneés hors d'Égypte. "L'ostracon paléo-hébreu n°6 de Tell Qudeirat (Qadesh-Barnéa)", dans Fontes atque Pontes. Eine Festgabe für Hellmut Brunner (Ägypten und Altes Testament 5), 1983, p. 302-26 (en collaboration avec A. Lemaire). Publication du plus grand ostracon trouvé en Israél. Il s'agit d'un exercice scolaire où sont énumérés des chiffres en hiératique et des mesures en écriture paléo-hébraïque. C'est une témoignage exceptionnel sur l'influence de l'Égypte pharaonique sur la culture paléo-hébraïque. "Les ostraca paléo-hébreux de Qadesh-Barnéa", Orientalia 49, 1980, p. 341-45 (en collaboration avec A. Lemaire). Publication de cinq ostraca de l'époque royale israélite utilisant une numération égyptienne en écriture hiératique. "L'origine égyptienne du signe des poids inscrits de l'époque royale israélite", Semitica 28, 1978, p. 53-8 (en collaboration avec A. Lemaire). Étude sur un sigle utilisé dans la métrologie paléohébraïque. EDITIONS DE TEXTES HIEROGLYPHIQUES "La stèle du roi Sekhemsankhtaouyrê Néferhotep Iykhernofert et la domination Hyksôs (Stèle Caire JE 59635)", Annales du Service des Antiquités de l'Égypte 68, 1982, p. 129-35. Stèle dressée pour proclamer les mérites d'un roi de la Deuxième Période Intermédiaire qui réussit à tirer la ville de Thèbes d'une situation de pénurie en dégageant les voies d'approvisionnement. C'est un des très rares témoignages du début de la domination hyksôs en Égypte. "La stèle du pharaon mn†w-Ìtpj à Karnak: un nouveau témoignage sur la situation politique et militaire au début de la D.P.I.", Revue d'Égyptologie 40, 1989, p. 145-61. Publication d'une stèle dont la difficulté de lecture avait jusqu'alors découragé toute tentative d'interprétation, bien qu'elle ait été mise au jour depuis des années. Exploitation des informations historiques qu'elle recèle et qui se révèlent de première importance pour une époque particulièrement obscure. "A propos de la stèle du pharaon mn†w-Ìtpj”, Revue d'Égyptologie 41, 1990, 221. Compléments à l'article précédent. "La stèle C 3 du Louvre", Revue d'Égyptologie 25, 1973, p. 217-234. Publication d'une stèle dont on démontre qu'elle comporte une allusion à un monument royal érigé à Abydos et d'une autre stèle dressée par le même personnage. "Trois statues de particuliers attribuables à la fin de la domination Hyksôs", Livre du Centenaire de l'Institut Français d'Archéologie Orientale (MIFAO CIV), 1980, p. 179-190. Publication de trois statues datant d'une époque où la statuaire est fort mal connue. En annexe, l'examen des graphies du nom du dieu Sokar, avec établissement de leur répartition chronologique afin de les utiliser comme indices de datation. "Deux inscriptions de la XIIe dynastie provenant de Saqqara", Revue d'Égyptologie 28, 1976, p. 119-138. Constitution d'un dossier sur le "chef de la divine offrande de Ptah" nfr-Ìr en rapprochant une table d'offrandes découverte dans des fouilles récentes d'une stèle connue depuis longtemps. Perpétuation des traditions de l'Ancien Empire à Saqqara à travers le maintien des cultes funéraires royaux au Moyen Empire. "Deux statues du Moyen Empire", Bulletin de l'Institut Français d'Archéologie Orientale 74, 1974, p. 151-9. Publication de deux statues inscrites. Étude de l'onomastique et des graphies. "Un fragment du Moyen Empire", Revue d'Égyptologie 25, 1973, p. 255-56. Publication d'un fragment inscrit avec des noms et des titres dignes d'intérêt. "Un fragment de bas-relief trouvé à Tanis", Kêmi 19, 1969, p. 93-101. Publication d'un fragment se stèle trouvé à Tanis, et qui provient vraisemblablement de la nécropole memphite via Avaris. "Deux objets consacrés par Thoutmosis III", Discussions in Egyptology 1, 1985, p. 59-63. Publication de deux objets inscrits. "Un texte oraculaire de Ramsès VI", Bulletin de l'Institut Français d'Archéologie Orientale 75, 1975, p. 103-110. Traduction et étude d'un texte jusqu'alors négligé. Mise en évidence de son caractère oraculaire. "Inscriptions de la Troisième Période Intermédiaire (I). Les inscriptions de la cour péristyle nord du VIe pylône dans le temple de Karnak", Bulletin de l'Institut Français d'Archéologie Orientale 75, 1975, p. 1-65, pl. I-V. Edition des inscriptions gravées sur un mur en partie détruit du temple de Karnak, et qui n'avaient jamais été ni traduites ni commentées. Deux de ces inscriptions sont des versions pour affichage de décrets royaux Chéchanq I et d'Osorkon II La troisième avait été faussement attribuée à Chéchanq alors qu'elle appartient en fait au pharaon éthiopien Taharqa. Elle s'ouvre par un hymne déjà connu, qui constitue le "credo" de la théocratie; puis elle s'infléchit d'un seul coup en une supplique formulée dans le style de la piété personnelle, et adressée par Taharqa à Amon. Le ton, les allusions historiques, et la langue utilisée, qui est ici le vernaculaire, en font un document de première importance. "Inscriptions de la Troisième Période Intermédiaire (II). Blocs du grand-prêtre d'Amon jwpwt réemployés dans le Deir-el-Abyad", Bulletin de l'Institut Français d'Archéologie Orientale 75, 1975, p. 67-72. Publication de blocs retrouvés au cours d'une reconnaissance archéologique. Ils proviennent d'un monument funéraire du grand-prêtre d'Amon jwpwt à Abydos et conservent des fragments de la composition funéraire de l'Am-douat, originellement réservée au pharaon. "Inscriptions de la Troisième Période Intermédiaire (III). Deux inscriptions de prêtres de Memphis", Bulletin de l'Institut Français d'Archéologie Orientale 76, 1976, p. 1-15. Publication de deux monuments inscrits comportant d'intéressantes données prosopographiques, onomastiques et lexicographiques. "Inscriptions de la Troisième Période Intermédiaire (IV). Le texte oraculaire réemployé dans le passage axial du IIIe pylône du temple de Karnak", Cahiers de Karnak VI, 1973-1977, p. 215-233. Publication d'une inscription dont les difficultés de lecture avaient jusqu'alors découragé toute tentative d'interpétation. Elle relate un oracle destiné à cautionner des mesures de protection contre une partie du clergé qui avait été lésé au cours d'un des nombreux épisodes de troubles qui caractérisent la Troisième Période Intermédiaire. "Une statue de Neshor surnommé Psametik-Menkhib", Revue d’Égyptologie 42, 1991, p. 241-149. Publication d’un fragment d’une nouvelle statue d’une personnage ayant joué un très grand rôle à la fin de la XXVIe dynastie. L’inscription mentionne, entre autres, la création d’un terrain pour l’entretien des oies d’un temple. "Une stèle archaïsante de la Basse Epoque",Götttinger Miszellen 29, 1978, p. 139-142. Publication d'une stèle illustrant les tendances archaïsantes propres à la Basse Epoque. "Inscription d'un personnage d'Athribis bien en cours sous la XXIXe Dynastie", Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Institut, Abteilung Kairo 37, 1981, p. 483-487. Publication d'une inscription illustrant l'histoire provinciale à une période particulièrement obscure. LITTERATURE Chants d’amour de l’Égypte antique (La Salamandre), Paris, Imprimerie nationale, 1992, 221p. Traduction annotée de toutes les oeuvres connues de la littérature amoureuse de l'Égypte pharaonique, ainsi que d'un bon nombre de textes illustrant la place de la femme. Une introduction définit ce que nous savons sur la poésie amoureuse: tradition manuscrite, situation du genre, procédés et conventions, création littéraire. Sagesses de l’Égypte pharaonique (La Salamandre), Paris, Imprimerie Nationale, parution 1999 (épreuves corrigées). La sagesse est un des principaux genres littéraires dans les civilisations de l'Orient Ancien, y compris dans l'Ancien Testament. Après une substantielle introduction définissant le genre, l'ouvrage présente la traduction annotée de toutes les sagesses connues de l'Égypte pharaonique. Cette traduction se fonde sur une étude philologique et codicologique de toute la tradition manuscrite disponible. Des notes d'érudition et un index font de ce livre l'ouvrage de référence pour les études littéraires de l'Égypte pharaonique. "Littérature et autobiographie. Les inscriptions de sA-mwt surnommé kyky", Revue d'Égyptologie 30, 1978, p. 115-46. Etude détaillée d'une exceptionnelle inscription de l'Époque Ramesside, qui comporte non seulement une autobiographie traditionnelle, rédigée à la première personne, mais aussi une notice où le personnage principal s'objectivise, pour ainsi dire, en parlant de lui à la troisième personne, et enfin un acte juridique que ces deux textes justifient. Cet acte préfigure les "consécrations de soi", pratiques bien connues à époque tardive, et qui stipulaient qu'un particulier pouvait s'installer dans l'enceinte du temple d'une divinité et bénéficier ainsi de sa protection en échange d'une rente versée à ses prêtres. La notice à la troisième personne nous fait saisir sur le vif la transfiguration de l'autobiographie à l'oeuvre littéraire; au demeurant, elle est introduite par une formule propre aux fictions. "Derechef Les inscriptions de sA-mwt surnommé kyky", Revue d'Égyptologie 32, 1980, p. 145-46. Compléments à l'article précédent et discussions des réactions qu'il a suscitées. "Le début de l'Enseignement de Ptahhotep: un nouveau manuscrit", CRIPEL 18, 1996, 119-140. Publication d'un papyrus du Musée de Turin comportant le début de l'Enseignement de Ptahhotep. Une transcription synoptique de toutes les versions connues est donnée, avec une traduction commentée. L'examen de la tradition manuscrite montre qu'il faut opposer la version majeure, aux recensions scolaires, parmi lesquelles on doit désormais reconnaître une recension propre à l'Epoque Ramesside. "L'intertextualité dans la culture pharaonique: L'Enseignement de Ptahhotep et le graffito d'jmny (Ouâdi Hammâmât n° 3042)", Göttinger Miszellen 147, 1995, 103-109. Mise en évidence que le récit autobiographique d'une inscription rupestre récemment publiée est inspiré, parfois presque mot pour mot de l'Enseignement de Ptahhotep, l'oeuvre fondatrice de la culture classique dans l'Égypte pharaonique. Cette inscription gravée sous le règne de Sésostris I, fournit ainsi un terminus ante quem pour la datation de l'enseignement. "Le vizir et le balancier. A propos de l'Enseignement de Ptahhotep", dans Hommages à Jean Philippe Lauer II Montpellier 1997, p. 437-443. Quelques objets funéraires trouvés près du mastaba de Ptahhotep à Saqqara donnent à ce Ptahhotep l'épithète, "le grand, l'ancien", épithète par ailleurs attribuée à l'auteur de l'enseignement. Un passage jusqu'alors obscur de l'enseignement s'explique en reconnaissant le mot mAwd, "balancier", d'où, par métonymie, "apports", "épices (au sens judiciaire)". "Le discours politique de l'Enseignement de Ptahhotep", dans J. Assmann et E. Blumenthal (éditeurs), Littérature et politique. Actes du Colloque Georges Posener, 1999, p. 139-152. On s'évertue d'ordinaire à chercher dans telle ou telle oeuvre littéraire une intention de propagande qu'on essaie de relier à des épisodes des conflits dynastiques. Dans cette optique, l'Enseignement de Ptahhotep n'offre guère de prise. En revanche, il contient un discours politique au sens où il se présente comme un traité des hiérarchies sociales. Non seulement sont exposées les règles du comportement que secrétent ces hiérarchies, mais plus encore, ces hiérarchies sont justifiées à l'intérieur d'une vision d'ensemble de la société. Autrement dit, elles ne sont plus données comme manifestes, comme allant de soi, ainsi que tend à les présenter l'idéologie dominante. Au contraire, elles requièrent d'être justifiées et légitimées. Que justification et légitimation soient désormais senties comme nécessaires, c'est tout simplement le premier stade de la réflexion politique. "Langue littéraire et diglossie" dans A. Loprieno (éditeur), Ancient Egyptian Litterature. History and Forms (Probleme der Ägyptologie 10), 1996, p. 559-564. Mise au point sur la différence entre sermo quotidianus, langue "littéraire" au sens large, c'est-à-dire langue utilisée dans les textes et monuments "sacralisés", et langue de la littérature proprement dite. Explication du phénomène de diglossie quand l'évolution a rendu si important l'écart entre la langue "littéraire" et le vernaculaire que le connaissance de celui-ci ne suffit plus à maîtriser celle-là. D'où l'apparition de textes avec traduction en langue récente, comme les oeuvres en latin avec traduction française au XVIe et XVIIe siècle. "La date du Paysan Eloquent", dans S. Israelit-Groll (éditeur), Studies in Egyptology presented to Miriam Lichtheim, 1990, p. 1033-47. Attribution à la XIIe dynastie de la rédaction d'un célèbre conte en se fondant sur un critère linguistique, l'évolution depuis l'inaccompli extensif vers le corrélat non marqué, l'inaccompli non extensif. "Oasien B1, 81-82 (Études de philologie et de linguistique XI)", Revue d'Égyptologie 35, 1984, p. 184-187. Interprétation d'un passage mal élucidé d'un célèbre conte égyptien. "L'image finale de la grande inscription de Béni Hassan (Études de philologie et de linguistique XII)", Revue d'Égyptologie 35, 1984, p. 187-188. Interprétation du jeu des métahores mis en oeuvre dans un passage d'une autobiographie stylistiquement très élaborée. "P. Anastasi IV, 11, 4 (Études de philologie et de linguistique XVI)", Revue d'Égyptologie 37, 1986, p. 144-5. Interprétation d'un passage d'une "miscellénanée", ces textes d'origine variée étaient réutilisés comme morceaux choisis pour la formation des scribes. "Un exemple de rhétorique politique: le discours du vizir tA (P. Turin 1880, r°2, 20-3, 4) (Études de philologie et de linguistique II )", Revue d'Égyptologie 32, 1980, p. 121-124. Une relation administrative d'un conflit social à l'Epoque Ramesside a conservé les texte d'un discours prononcé par le vizir pour calmer des artisans mécontents. L'analyse littéraire révèle le très profond travail stylistique dont il a fait l'objet. "Atelier d'Égyptien pharaonique", dans Onzièmes assises de la traduction littéraires (Arles 1994), Actes Sud 1995, p. 76-81. Exposé des problèmes que pose la traduction d'un texte littéraire de l'Égypte pharaonique, en l'occurrence un poème d'amour du Nouvel Empire. La traduction annotée est accompagnée d'une translittération et d'un mot-à-mot. "Contes et récits des temps anciens" dans Sagesse et mystères de l'Égypte. Le Nouvel Observateur Hors-série juin 1997, p 36-37. Dans une publication destinée au grand public, on attire l'attention sur la littérature de l'Égypte pharaonique, dont certains textes méritent de compter au nombre des chefs d'oeuvre de la littérature mondiale. PRATIQUES REDACTIONNELLES, PHRASEOLOGIE "Le prêtre-ritualiste Ìr-mnj, rédacteur de la stèle de Ìr-m-xaw.f, dans Hommages à François Daumas, 1986, p. 587-592. La lecture d'un passage mal compris permet d'identifier le rédacteur d'une stèle. Données nouvelles sur la rédaction, l'ordinatio et la gravure des inscriptions des monuments funéraires privés. "Sur deux inscriptions du Moyen Empire (Urk.VII, 36; Caire JE 51911)" Bulletin de la Société d'Égyptologie de Genève 13, 1989, p. 173-81. Interprétation d'inscriptions mal comprises. Mise en évidence de leur intérêt historique. L'une montre la prise en compte du destin particulier de la ville de Thèbes dans l'idéologie royale. L'autre éclaire la manière dont les asiatiques entraient en Égypte. "La formule 'le souffle de la bouche' au Moyen Empire", Revue d'Égyptologie 28, 1976, p. 139-45. Étude à travers ses multiples variantes d'une formule destinée à inciter les passants à lire les prières d'offrande. Mise en évidence des croyances sous-jacentes. "La formule du souffle de la bouche dans la tombe de sbk-nxt à El Kâb (Études de philologie et de linguistique VI)", Revue d'Égyptologie 34, 1982-1983, p. 117-121. Examen d'une variante particulière de la formule signalée dans l'article précédent. "La formule du bon comportement (bjt nfrt)", Revue d'Égyptologie 39, 1988, p. 147-154. Établissement à travers ses différentes versions du libellé d'une formule stipulant qu'une bonne conduite sur terre vaut à celui qui en a fait preuve des avantages dans l'au-delà. "Une formule des shaouabtis sur un pseudo-naos de la XIIIe dynastie", Revue d'Égyptologie 26, 1974, p.102-114. Publication d'un étrange monument sur lequel est inscrit un texte religieux, qui est celui inscrit par la suite sur ces petites statuettes funéraires appelées "oushebtis" ou "shaouabtis". "Sur les graphies de la formule "l'offrande que donne le roi" au Moyen Empire et à la Deuxième Période Intermédiaire", dans S. Quirke (éditeur), Middle Kingdom Studies, 1991, p. 141-152. Les deux graphies de la formule correspondent à deux traditions culturelles, la tradition "hiéroglyphique", qui est celle des documents "sacralisés" et explicitement idéologiques, et la tradition "documentaire", qui est celle de la vie quotidienne et de la pratique administrative. A la fin de la XIIIe dynastie, l'extension de la seconde dans le domaine jusque là réservé à la première, c'est-à-dire sur les monuments sacralisés est la conséquence de situation politique nouvelle: en raison de l'effondrement du pouvoir central, le sud du pays est coupé des centres dispensateurs de la tradition hiéroglyphique. "Sur une formule des documents judiciaires de l'Epoque Ramesside", Revue d'Égyptologie 26, 1974, p. 121-123. Une formule vise à éradiquer rétrospectivement le souvenir des fonctions exercées par des criminels parce qu'ils s'en sont montrés indignes. GRAMMAIRE ET LINGUISTIQUE DE L'ÉGYPTIEN Grammaire du moyen égyptien. Volume I: L'égyptien et le chamito-sémitique. Le moyen égyptien. Les unités significatives. Les pronoms. Le nom et le syntagme nominal. A paraître (manuscrit achevé). Le moyen égyptien est l'état de langue de la période classique de la civilisation égyptienne. Il avait fait l'objet d'une description admirable par A.H. Gardiner en 1927; mais les progrès de l'égyptologie et les découvertes de documents nouveaux l'avait rendue obsolète. La présente grammaire vise à combler le besoin créé par cette obsolescence en offant à tous les égyptologues, quelle que soit leur spécialité à l'intérieur de la discipline, un instrument de travail répondant aux exigences de leur pratique quotidienne: il s'agit non pas de leur imposer des élaborations théoriques absconces prolongées par des arborescences tentaculaires, mais de mettre à leur service une synthèse complète et accessible à qui affronte les aspérités redoutables des textes égyptiens. Cette grammaire est donc fondamentalement philologique, "data-oriented" dans le jargon anglo-saxon des sciences humaines. Mais pour tirer le meilleur parti possible de la documentation disponible, les acquis récents de la linguistique, en particulier ceux de la typologie linguistique, d'une part, de la grammaire comparée, d'autre part, ont été mis en oeuvre. Aussi, parallèlement à sa vocation proprement égyptologique, cette grammaire présente une description susceptible d'intéresser la linguistique générale. Son organisation matérielle est double: le volume d'exposé, appuyé sur un grand nombre d'exemples donnés en hiéroglyphes avec translittération et traduction, est accompagné d'un fascicule consacré à la bibliographie, à la discussion des thèses et des cas difficiles, et aux points de détail. Ce fascicule sera périodiquement réédité pour tenir compte des incessantes avancées de la recherche, sans toucher à l'exposé général dont les remaniements se feront selon une périodicité plus lente. Les parties du discours en moyen égyptien. Autopsie d'une théorie. (Cahiers de la Société d'Égyptologie, Genève), Genève 1997, 81 p. En égyptologie, les années 90 ont été marquées par la crise de la grammaire du moyen égyptien avec l'effondrement de la "Standardtheorie", quand nombre de ses plus ardents zélateurs ont rejoint ceux chez qui elle avait toujours inspiré une réserve de bon sens. Le présent essai fait le bilan des erreurs passées et propose une description rénovée en redéfinissant le système des parties du discours. Pour ce faire, sont mis en oeuvre les acquis récents de la linguistique, telle la reconnaissance dans l'énoncé des opérations propres à la visée communicative (point de vue énonciatif), tout à la fois liées mais relativement autonomes par rapport à la syntaxe et à la sémantique, ou encore le concept de grammaticalisation qui permet de repenser de manière féconde les relations entre diachronie et synchronie. Appuyée sur une bonne centaine d'exemples, au besoin illustrés par la photographie, l'argumentation vise à redonner au moyen égyptien la dignité d'une langue au service de la communication humaine. Future at Issue. Tense, Mood and Aspect in Middle Egyptian. Studies in Syntax and Semantic (Yale Egyptological Studies 4), New Haven 1990, 228 p. Ces dernières années, les études linguistiques ont tendu à se porter exclusivement sur la syntaxe en relèguant dans l'ombre les points de vue sémantiques et énonciatifs. Le travail vise à corriger les effets en réconciliant syntaxe et sémantique. La notion de futur, dans une perspective tout à la fois onomasiologique et sémasiologique, sert de point de départ à l'enquête, parce que c'est à travers elle qu'on peut débrouiller le plus aisément l'entrelacs du temps, du mode et de l'aspect. Les différentes constructions morphosyntaxiques susceptibles d'exprimer une action non actualisée ont été tout à tour soumises à un examen minutieux. Pour compléter le système d'opposition qui s'est dégagé de la recherche, une définition de l'aspect appelé "Inaccompli Non extensif" a été présentée, puis les variations diachroniques de ses expressions linguistiques ont été dégagées. L'ensemble aboutit à une sorte d'archéologie des constructions verbales du moyen égyptien. "L'Égypto-copte", dans J. Perrot (éditeur), Les langues dans le monde ancien et moderne. Troisième partie: Les langues chamito-sémitiques. Textes réunis par D. Cohen, édition du C.N.R.S., Paris,1988, p. 161-206. Dans le cadre d'une vaste entreprise de description des langues du monde, ce chapitre vise à présenter aux linguistes la langue égyptienne à travers les descriptions de trois de ses états: le moyen égyptien, le néo-égyptien, et le copte. Des textes représentatifs sont traduits et analysés élément par élément. "Vestiges de langues chamito-sémitiques dans des sources égyptiennes méconnues", dans J. Bynon (éditeur), Current Progress in Afro-Asiatic Linguistics: Papers of the Third International Hamito-semitic Congress (Current Issues in linguistic Theory 28), Amsterdam 1984, p. 477-81. Présentation de trois documents égyptiens qui contiennent des noms ou des énoncés sémitiques, nubiens et méroïtiques (?). "Égyptologie et comparatisme linguistique en France", Bulletin de la Société Française d'Égyptologie, 100, 1984, p. 6-7. Mise au point sur la place de l'égyptien dans le comparatisme linguistique. "Égyptien et Sémitique", Le monde de la Bible. novembre décembre 1985, p. 50-51. Mise au point destinée au grand public sur les rapports entre l'égyptien et les langues sémitiques. "La grammaticalisation en égyptien ancien: phrase nominale et morphogénèse de l'inaccompli et du futur" , dans Grammaticalisation et reconstruction (Mémoires de la Société de Linguistique de Paris. Nouvelle Série. Tome V), Paris 1997, p. 63-83. Parce qu'on peut la suivre sur une très longue période, plus de trois millénaire et demi, la langue égyptienne offre un champ d'observation privilégié pour le phénomène de la grammaticalisation. Dans cette étude, on montre que deux formes verbales, un inaccompli "co-extensif" et un futur, se sont constituées à partir de la "prédication de situation, une des trois phrases nominales. On précise les différentes étapes du processus de grammaticalisation et on explique comment on passe progressivement d'une différenciation purement sémantique à une différenciation morphologique, les prépositions de la phrase nominale originelle devenant des morphèmes. On met en lumière aussi que la langue réagit quand les hasards de l'évolution conduisent à une confusion possible des deux formes et restaure leur distinction par "bricolage" sur la morphologie et la morphosyntaxe. "Processus de grammaticalisation dans la langue égyptienne", Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres 1999, p. 191-206 Illustration du phénomène de grammaticalisation à travers les cas de jw, xr, et tw, qui montrent non seulement le passage du lexique à la grammaire avec xr, originellement un verbe signifiant "dire", mais aussi, respectivement: - l'inversion de valeur: jw, originellement particule marquant l'indépendance d'une construction, devient morphème de subordination. - le changement de position de suffixe à préfixe: xr, d'abord grammaticalisé comme suffixe verbal, devient auxiliaire d'énoncé proclitique, puis suffixe verbal. - Le changement de statut: tw, originellement suffixe de diathèse devient un véritable pronom personnel, partageant la plupart des propiétés de ces pronoms. "La position linguistique des Textes des sarcophages", dans H. Willems (éditeur),The World of the Coffin Texts. Proceeding of the Symposium Held on the Occasion ot the 100th Birthday of Adrian de Buck Leiden, December 17-19, 1992 (Egyptologische Uitgaven IX), Leyde 1996, p. 143-196. On appelle Textes des sarcophages un corpus de textes funéraires inscrits sur des sarcophages dont la majorité date du Moyen Empire. Ce corpus est riche d'une multitude d'informations précieuses aussi bien pour l'histoire des religions que pour celle de la langue égyptienne, mais il a lontemps déconcerté les égyptologues par sa masse touffue, d'accès difficile. Le présent travail vise à analyser ses composantes linguistiques. Par une étude serrée et détaillée de sa varaibilité, on y met en lumière une trajectoire partant de résidus très anciens, remontant aux Textes des pyramides, jusqu'aux innovations propres au moyen égyptien avancé, en passant par des états intermédiaires. L'argumentation s'appuie sur l'examen de traits particuliers qui ont l'avantage de fournir des critères de datation. "Le rhème marqué: typologie des emplois et effets de sens en moyen égyptien (Temps seconds, Cleft Sentences, et constructions apparentées dans les stratégies de l'énonciateur)", dans Second International Conference on Egyptian Grammar (Crossroads II), 1990, p. 215-55, réédité dans Lingua Aegyptia. Journal of Egyptian Language Studies 1,1991, p. 333-355. Inventaire des constructions qui érigent en "rhème marqué" un élément de l'énoncé, premier participant de l'action, sujet de la prédication de situation et d'identité, syntagme adverbial. Répartition scalaire de leurs effets de sens: contraste; restriction; spécification; organisation dichotomique de la phrase complexe thème/rhème marqué. Le parallèle strict entre temps seconds et phrases coupées s’interrompt dans ce dernier cas. En effet, la "phrase coupée", de par sa structure énonciative rhème marqué+thème ne se prête guère aisément à l’architecture de périodes d’une grande complexité syntaxique. "Observations sur la Prédication de classe ("Nominal Predicate"), Crossroad 3 Yale University April 4-6, 1994. Preprints, 1994, réédité dans Lingua Aegyptia. Journal of Egyptian Language Studies 4, 1994, p. 325-48. Définition d'un des type de phrase nominale qui a pour valeur fondamentale d'indiquer l'appartenance à une classe, éventuellement composé d'un seul membre. Cette valeur s'éclaire en l'opposant à la valeur fondamentale de la prédication de situation et à celle de la prédication de qualité. "La structure ternaire du système des déictiques dans les Textes des sarcophages", Studi di egittologia e di antichità puniche 7, 1990, p. 27-45. Mise en lumière du système d'opposition entre les trois séries de démonstratifs. Motivations idéologiques qui président à leur choix dans certaines expressions temporelles, selon le caractère faste ou néfaste de la date évoquée. "Un emploi particulier du démonstratif nw dans les Textes des sarcophages", dans Hommages à Jean Leclant. Volume 4. Varia (BdE 106), 1994, p. 411-415. Etudes des cas où le démonstratif s'emploie en régissant au génitif indirect un substantif au singulier, alors qu'en moyen égyptien il marque toujours le pluriel du substantif qu'il régit. "Aspect and morpho-syntactic Patterns in Middle Egyptian", dans Crossroad. Chaos or the beginning of a new Paradigm. Papers from the Conference on Egyptian Grammar; Helsingor 28-30 May 1986, p. 375-383. Etude du système d'oppositions aspectuelles en moyen égyptien et des oppositions morphosyntaxiques à travers lesquelles il se manifeste. "Ritual s∂m-n=f and some Values of the 'Accompli' in the Bible and the Koran", dans S.I. Groll (éditeur),Pharaonic Egypt. The Bible and Christianity, Jérusalem 1985, p. 307-316. Mise en évidence de l'utilisation de l'accompli dans des énoncés "performatifs" du type "je te donne", dans des contextes où celui qui les prononce (la divinité) est investi par le contexte extralinguistique du pouvoir de réaliser par le seul d'énoncé. Ces emplois sont comparés avec des emplois analogues de formes verbales véhiculant l'aspect accompli dans la Bible et dans le Coran. "Surcodages de l'opposition s∂m=f/s∂m-n=f dans un hymne du P. Ramésseum VI (Études de philologie et de linguistique I)", Revue d'Égyptologie 32, 1980, p. 117-121. Emplois particuliers et stylistiquement marqués de l'opposition accompli/inaccompli. "Le s∂m-n=f dans le registre de la narration: les intermittences de l'accompli (Études de philologie et de linguistique IX)", Revue d'Égyptologie 35, 1984, p. 159-171. Etude des valeurs et effets de sens que prend l'accompli dans le registre de la narration. "Sujet+s∂m=f et Sujet+pseudoparticipe avec les verbes de qualité: dialectique de l'aspect et de l'Aktionsart", dans Studien zu Sprache und Religion Ägyptens. Zu Ehren von Wolfhart Westendorf, Göttingen 1984, p. 197-212. Mise en évidence des relations dialectiques entre valeurs lexicales spécifiques et oppositions aspectuelles propres au système grammatical dans le cas particulier des verbes intransitifs de qualité. "Le s∂m-n=f des verbes de qualité. Dialectique de l'aspect et de l'Aktionsart (Études de philologie et de linguistique X)", Revue d'Égyptologie 35, 1984, p. 171-184. Effets de sens particuliers résultant de la combinaison des valeurs lexicales spécifiques des verbes intransitifs de qualité et des valeurs grammaticales de l'aspect accompli. "s∂m-n=f and pseudoparticiple within the aspectual System of Middle Egyptian", dans Fourth International Congress of Egyptology. Abstracts of papers, 1985, p. 252-253. Mise en évidence de la grammaticalisation de l'opposition entre accompli simple et accompli résultatif. "mj rdjt.f en variante avec mj rdj-n=f dans un topos de la phraséologie royale du Moyen Empire (Études de philologie et de linguistique XIX)", Revue d'Égyptologie 38, 1987, p. 168-174. Comment une forme nominale à suffixe -t tend à se charger d'une valeur d'accompli après préposition. "Derechef mj régissant une forme à suffixe -t", Revue d'Égyptologie 40, 1989, p. 199-200. Présentation de quelques contre-exemples à la doxa sur un point particulier de la syntaxe des conjonctions. "Formes emphatiques en fonction non 'emphatique' dans la protase d'un système corrélatif", Göttinger Miszellen 43, 1981, p. 73-88. Étude d'une construction particulière où une forme verbale nominalisée fonctionne comme casus pendans en tête d'une phrase complexe. "L'accord du neutre en égyptien classique: l'incohérence morphosyntaxique comme marque de la cohérence catégorielle", dans Faits de langues. Revue de Linguistique, Paris 1996, p. 131-140. Le neutre en égyptien se marque non par une morphologie spécifique mais à travers la non-congruence dans l'accord entre formes relevant de la morphologie du féminin et du masculin. "L'instance de la narration dans les phases anciennes de l'Égyptien", Discussions in Egyptology 9, 1987, p. 97-108. Observations sur les constructions propres à la narration. "A propos de la fluctuation p/f", dans Form und Mass. Beiträge zur Literatur, Sprache und Kunst des alten Ägypten. Festschrift für Gerhard Fecht (Ägyptens und Alten Testament 12),1987, p. 450-455. Le statut de la consonne écrite par le signe transcrit conventionnellement f en égyptien et ses relations avec le chamito-sémitique ne sont pas pas complétement élucidés. Sont étudiés quelques cas exceptionnels où à la consonne p se substitue la consonne f . "A propos de certains substantifs formés sur mtr", Hathor. Estudos de egiptologia 2, 1990, p.18-22. Étude philologique d'exemples où le mot mtr a le sens "être reconnu". "Une grammaire du néo-égyptien", Orientalia 50, 1981, p. 429-442. Compte-rendu très détaillé de la grammaire fondamentale du néo-égyptien.L'édition subséquente de cette grammaire a intégré les observations faites dans ce compte-rendu. "Une variante de Cleft Sentence en néo-égyptien du Nouvel Empire et de la T.P.I. et ses antécédents (Études de philologie et de linguistique XX)", Revue d'Égyptologie 38, 1987, p. 175-181. Mise en évidence d'une variante de phrase coupée sans l'opérateur jn, et qui n'avait jamais été isolée jusqu'à présent. Et pourtant, c'est elle qui rend compte de noms comme "Ramsès", qui signifie: "c'est Rê qui l'a mis au monde". "Non-existence et définition du sujet: bn prédicatif en néo-égyptien (Études de philologie et de linguistique IV)", Revue d'Égyptologie 36, 1985, p. 154-167. Etude de l'expression de la non existence et de ses rapports avec la négation du Présent I. "Entre néo-égyptien et démotique: la langue utilisée dans la traduction du Rituel de repousser l'Agressif (Étude sur la diglossie I)", Revue d'Égyptologie 41, 1990, p. 145-200. Le Rituel de repousser l'Agressif est connu tout à la fois par une version en égyptien de tradition, état de langue mimétique du moyen égyptien, et par une traduction en une langue évoluée. Une description systématique de cette langue, appuyée sur la comparaison avec le néo-égyptien et le démotique, permet d'établir qu'elle reflète le vernaculaire de l'Epoque Éthiopienne ou du début de la XXVIe dynastie. ”A propos du Rituel de Repousser l’Agressif”, dans Revue d’Égyptologie 42, 1991, 266. Compléments à l’article précédent. "Diachronie et synchronie dans la langue égyptienne", et "Deux particularités de l'égyptien de tradition: nty jw+présent 1; wnn.f Ìr s∂m narratif", dans L'égyptologie en 1979. Axes prioritaires de recherches I, 1982, p. 18 et 81-9. Définition et illustration d'états de langue mimétiques de l'égyptien classique à des époques où il n'était plus compréhensible pour qui ne maîtrisait que le vernaculaire. "Connues et inconnes de la langue et de l'écriture", La nouvelle Égypte ancienne. Sciences et Avenirs Numéro Spécial Hors Série n° 30, 96-100. Entretien avec un journaliste sur l'état actuel des connaissance relatives à la langue et l'écriture. "Une langue qui résiste", Le trésor de l'Égypte. Sciences et Avenir n° 537, janvier 1991, 55-59. Mise au point sur l'état des travaux et des connaissances sur la langue égyptienne. ECRITURE ET SEMIOTIQUE Les hiéroglyphes. L'écriture de l'Égypte ancienne. Paris 500 p. à paraître (manuscrit déposé). Sous forme d'un livre d'art luxueusement illustré, ce livre propose une mise au point originale sur l'écriture de l'Égypte pharaonique. Il expose les principes de l'écriture, ses capacité sémiotiques propres, sa genèse et son développement au cours de la civilisation égyptienne. Un chapitre particulier est consacré aux cursives. Suit un chapitre où une vingtaine d'inscriptions choisies pour la beauté des monuments où elles figurent sont translittérées et traduites avec une analyse signe par signe et mot à mot. Vient alors un inventaire des hiéroglyphes avec leur valeur comme idéogrammes, phonogrammes ou déterminatifs. L'ouvrage se termine par un glossaire développé des termes techniques, par un lexique des mots égyptiens, et par une bibliographie très détaillée. "L'écriture de l'Égypte ancienne", dans L'espace et la lettre. Écritures typographiques (Cahiers Jussieu n° 3 Université Paris 7), 1977, p. 61-75. Mise au point sur les écritures dans l'Égypte ancienne en insistant sur leurs capacités sémiotiques spécifiques. "L'Écriture dans l'Égypte ancienne", dans A.M Christin (éditeur), Histoire de l'Ecriture, Flammarion, Paris 1998 (manuscrit déposé). Mise au point dans une histoire générale des écritures. “La naissance de l’écriture dans l’Égypte pharaonique”, Archéo-Nil 3, 1993, p. 75-108. Définition de l’écriture comme code graphique encodant du linguistique, et critique des thèses fondées sur des définitions approximatives. L’écriture apparaît avant la fondation de l’état pharaonique. Elle naît probablement du désir d’actualiser le nom de chaque roi à l’intérieur de l’emblème de la fonction monarchique. Pendant cinq siècles, si son usage s’étend sociologiquement, sa portée demeure limitée à l’encodage d’énoncés-titres, à l’exclusion de phrases complexes, bien que les capacités sémiotiques du système hiéroglyphique soient déjà parfaitement développées. Ce paradoxe s’explique par le fait que ce sont ces capacités sémiotiques mêmes qui se substituent à la discursivité de la langue. "Espace et idéologie dans l'écriture égyptienne", dans Écritures. Systèmes idéographiques et pratiques expressives (Actes du Colloque international de l'Université de Paris VII ), Paris, 1982, p. 101-12. Définition de deux des propriétés spécifiques de l'écriture égyptienne, et qui lui permettent de s'ouvrir un espace de signification autonome par rapport à la langue. Ce sont, d'une part, sa vertu iconique, c'est-à-dire la capacité de ses éléments à jouer comme image, ou, plus encore, à s'organiser en tableau, et, d'autre part, sa plasticité formelle, qui se manifeste dans l'ordre des éléments graphiques, dans l'orientation des inscriptions, et dans l'investissement de l'espace. "Des relations entre textes et représentations dans l'Égypte pharaonique", dans Écritures II, Paris, 1984, p. 45-65. Comparaison entre les valeurs sémiotiques de l'écriture et celles de l'image dans l'Égypte pharaonique: l'écriture hiéroglyphique est fondamentalement linéaire mais peut secondairement, grâce à ses propriétés spécifiques, jouer dans la multidimensionnalité; l'image est fondamentalement multidimensionnelle, mais peut secondairement intégrer la linéarité. A partir de ce constat est bâtie une typologie des relations entre textes et représentations. "Support d'écriture et fonction sacralisante dans l'Égypte pharaonique", dans R. Laufer (éditeur), Le texte et son inscription, CNRS, Paris 1989, p. 23-34. Esquisse d'une théorie d'ensemble de la production écrite de l'Égypte pharaonique en utilisant l'opposition fondamentale entre "sacralisé", et "non sacralisé". "Les "espaces de l'écrit" dans l'Égypte pharaonique", dans Bulletin de la Société Française d'Égyptologie 119, 1990, p. 35-56. L'espace de l'écrit est socialement très restreint puisque seule une minorité a accès à l'écriture. Encore cet espace de l'écrit est-il lui-même hiérarchisé en deux niveaux. Le niveau de la culture profane, qui requiert la maîtrise des tachygraphies, et le niveau de la science sacrée caractérisée par l'initiation à l'écriture hiéroglyphique. Elle est par excellence l'écriture des monuments sacralisés, c'est-à-dire ceux qui sont insérés parmi les éléments qui entrent dans l'ordre du monde. Cela posé, des contingences pratiques entrainent souvent la substitution de succédanés spécifiques (hiéroglyphes linéaires, hiératique sacerdotal) ou non spécifiques (hiératique démotique) sur les monuments sacralisés. "Les manuscrits de l'Égypte ancienne", dans H.J. Martin et J. Veyzin (éditeurs), Mise en page et mise en texte du livre manuscrit, Paris 1990, p. 16-23. Mise au point illustrée de la manière dont les textes étaient mis en page dans l'Égypte pharaonique. "Schreibtafel", Lexicon der Ägyptologie V, 1984, col. 703-709. Mise au point à l'attention des égyptologues sur le tablettes comme support d'écriture dans l'Égypte pharaonique. L'article comprend une liste de toutes les tablettes connues jusqu'à présent. "L'ambivalence du signe graphique dans l'écriture hiéroglyphique", dans A.M. Christin (éditeur), Espaces de la lecture (Ecritures III). Actes du Colloque de la Bibliothèque publique d'information et du Centre d'étude de l'écriture, Université de Paris VII, Paris 1987, p. 59-65. L'écriture hiéroglyphique signifie tout à la fois comme code graphique prenant en charge des énoncés de la langue égyptienne, mais aussi, et parallèlement dans un champ d'expression qui lui est spécifique. Autrement dit, elle est potentiellement ambivalente. Le travail présente une typologie des cas où cette ambivalence potentielle est développée. "L'écriture hiéroglyphique: une écriture duplice", Confrontation Cahiers 16, 1986, p. 59-66. Mise en évidence du double registre de signification possible de l'écriture hiéroglyphique, d'une part en tant qu'encodage visuel des énoncés linguistiques, d'autre part en faisant fond sur sa matérialité même. "Jeux d'écriture dans la civilisation pharaonique", Littoral 2, 1981, p. 21-32. Etude des "jeux d'écriture", c'est-à-dire des graphies qui utilisent les ressources mêmes de l'écriture pour produire un supplément de sens par rapport aux énoncés encodés. "Ecriture du rêve et écriture hiéroglyphique", Littoral 7/8, 1983, p. 27-32. Comparaison entre l'écriture du rêve, telle que la définit Freud dans laTraumdeutung, et les propriétés particulières de l'écriture hiéroglyphique. "Les jeux d'écriture", dans Naissance de l'écriture. Cunéiformes et hiéroglyphes (Galeries nationales du Grand Palais 7 mai- 9 août 1982),p. 130-135. Présentation des effets graphiques appelés "jeux d'écriture". "Le nom propre et son inscription dans l'Égypte pharaonique" dans A.-M. Christin (éditeur), L'écriture du nom propre (Centre d'étude de l'écriture. Université Paris 7- Denis Diderot/CNRS) Paris 1998,p. 19-30. Le nom propre joue un rôle fondamental dans la genèse de l'écriture hiéroglyphique, bien des indices donnant à penser que c'est la nécessité d'actualiser à l'aide de noms propres les emblèmes du pouvoir monarchique et de nommer les peuples vaincus qui a stimulé l'apparition de l'écriture. Par ailleurs, le développement du nom en (re)nom sur le monument funéraire est à l'origine d'un genre: l'autobiographie. "La pulsion d'écriture chez Henri Maccheroni" dans Les Égypte-bleu d'Henri Maccheroni au Musée égyptien de Turin, Paris 1990, p. 27-34. Analyse de tableaux d'un peintre à la lumière de la sémiotique de l'écriture. "Egyptian Hiéroglyphs", dans International Encyclopedia of Communications, The Annenberg School of Communications et Oxford University Press, 1988. Mise au point pour le grand public américain sur l'écriture hiéroglyphique. "L'écriture hiéroglyphique" et "Les lieux de l'écrit dans l'Égypte pharaonique" dans Atlas des littératures. Encyclopaedia Universalis, Paris 1990. Présentation pour le grand public des écritures égyptiennes sous la forme d'une encyclopédie illustrée. Réimprimés dans Dictionnaire de l'Égypte ancienne (Encyclopaedia Universalis), Paris 1998. "On a retrouvé les premiers hiéroglyphes", entretien dans L'histoire, n° 230, Mars 1999, p. 18-19. Interview accordé à une journaliste à propos des découvertes récentes des plus anciens spécimens connus d'écriture dans la nécropole d'Abydos. "Lire les hiéroglyphes", Geo, Octobre 1989. Présentation de l'écriture hiéroglyphique pour le grand public. Version espagnole : "Jeroglificos. Aprender a leeer" dans Geo. La nueva vison del mundo, mars 1990, p. 68-79. "Du bon usage des hiéroglyphes", L'Histoire, numéro spécial juillet/août1995,p. 42-46. Réimprimé sous le titre "L'écriture hiéroglyphique", dans L'Égypte ancienne (Points. L'Histoire H231), Paris 1996, p. 175-188. Présentation de l'écriture hiéroglyphique pour le grand public plus particulièrement tourné vers l'histoire. "L'empire des signes sacrés", Ulysse n° 66, mai-juin 1999, p. 34-37. ONOMASTIQUE Le surnom au Moyen Empire. Répertoire, procédés d'expression et structures de la double identité du début de la XIIe dynastie à la fin de la XVIIe dynastie (Studia Pohl 13), Rome 1986, 146 p. Inventaire prosopographique des cas connus où une même personne possède deux noms. Cet inventaire est analysé de manière à comparer les répertoires respectifs dans lesquels était puisé chacun des deux noms d'un individu. On a ainsi mis en lumière une tendance dominante: très souvent, à un premier nom qui, par son sens, ancre l'individu dans son hic et nunc personnel (allusion aux circonstances de la naissance et/ou aux géniteurs, à la position du nouveau-né dans la famille), s'ajoute un second nom qui fait référence aux représentations idéologiques de la société où il vit (allusion aux divinités ou aux saints patrons, ou encore au pharaon). L'inventaire prosopographique aboutit ainsi à une thèse d'anthropologie égyptienne. "Le 'beau nom' de Djed-her-le-sauveur (Études de philologie et de linguistique III)", Revue d'Égyptologie 32, 1980, p. 124-128. Etude d'un des rares textes se rapportant à l'attribution d'un surnom. "Noms propres juxtaposés au Moyen Empire", Revue d'Égyptologie 23, 1971, p. 193-199. La juxtaposition des noms propres est, le plus souvent, un procédé pour joindre au nom un surnom. "La formation onomastique tA-gm.jn.X/tA-gm.j-r-X/tA-gm.j-jr.X (Études de philologie et de linguistique VIII)", Revue d'Égyptologie 34, 1982-1983, p. 126-128. Élucidation grammaticale et lexicale d'un type de formation qui jusqu'à présent résistait aux interprétations. "Sur une particularité de l'onomastique du Moyen Empire", Revue d'Égyptologie 22, 1970, p. 155-169. Utilisation de l'onomastique comme indice de l'origine géographique des individus, et réflexion sur les changements sociaux au Moyen Empire. "Name", Lexicon der Ägyptologie IV, 1980, col. 320-326. "Namengenbung", Lexicon der Ägyptologie IV, 1980, col. 326-333. "Namensbildung", Lexicon der Ägyptologie IV, 1980, col. 334-337. Ces trois articles appartiennent à l'encyclopédie de l'égyptologie moderne. Ils font le point du savoir scientifique sur les sujets concernés et s'appuient sur une très abondante biblographie. HISTOIRE, IDEES DE L'HISTOIRE, HISTOIRE DES IDEES Essai sur la conscience de l'Histoire dans l'Égypte pharaonique (Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes Sciences historiques et philologiques Tome cent trente-deux), Paris 1995, 187 p. Ce livre vise à rechercher comment les égyptiens se représentaient le déploiement de l’expérience humaine dans le temps, dans l’histoire individuelle comme dans l’histoire collective. Il comporte deux essais de perspectives volontairement opposées. Le premier est dévolu à un texte particulier, l’exorde mal élucidé d’une oeuvre déconcertante Les mots de Khâkheperrêseneb. Ce texte est un jalon dans l’histoire de la pensée ancienne. Voici, en effet, ouvertement déniée la pertinence de la tradition, voici réfutée la croyance traditionnelle en un présent voué à n’être que répétition du passé; voici corrélativement avancée l’idée d’une rupture rendant aujourd’hui irréductible à hier. Le second essai a un objet bien plus général, puisqu’il s’efforce de définir l’attitude de l’idéologie égyptienne face à la singularité historique. Constat est fait d'une contradiction apparente entre, d'une part, l'impératif de conformité - les situations et les actions humaines sont caractérisées et expliquées comme la répétition de modèles archétypes, en invoquant des précédents mythiques, ou, simplement des normes - et, d'autre part, l’impératif de surpassement particuliers et les pharaons ne cessant de proclamer qu’ils ont dépassé leurs devanciers en réalisant et en accomplissant ce qui ne l’avait pas été auparavant, en affrontant ou en établissant des situations et des états sans précédent. Cette contradiction, l'idéologie égyptienne a tenté de la résoudre à travers la conception d'un monde partiellement à aménager: l’histoire est tout simplement la partie de la création dont la divinité créatrice confie l’aménagement aux hommes en faisant d’eux ainsi ses auxiliaires en tant qu’exécutants chargés de mettre en oeuvre sa planification. Elle relève donc d’une stratégie de connivence, loin d’être le foyer de ruptures. Les pharaons, Paris 1988, 183 p. (en collaboration avec J. Yoyotte).Dictionnaire des pharaons, nouvelle édition Paris Noêsis, 1996 (en collaboration avec J. Yoyotte). Dans cet ouvrage, destiné à la diffusion des connaissances, l'histoire de l'Égypte pharaonique est présentée sous forme d'articles classés alphabétiquement. Ces articles sont consacrés non seulement aux principaux pharaons égyptiens, comme l'indique le titre, mais aussi aux notions essentielles: grands personnages,villes d'importance historique, peuples voisins, faits de civilisation, idéologie, etc. "La grande mutation idéologique du Nouvel Empire: Une nouvelle théorie du pouvoir politique. Du démiurge face à sa création", Bulletin de la Société d'Égyptologie de Genève 19, 1995, 69-95. Description de l'évolution des conceptions concernant le rapport entre le démiurge et sa création. Selon un mythe, au commencement des temps le démiurge régnait sur terre, jusqu'à ce qu'il quittât pour les cieux un monde que les séditions des hommes lui rendaient harassant à gérer. Dès lors le pharaon règne sur terre et médiatise les rapports entre les dieux et l'humanité. Progressivement se dessine une évolution qui fait place de plus en plus importante aux relations entre l'individu et les divinités, tandis qu'inversement, les divinités interviennent de plus en plus directement dans les affaires humaines. Cette tendance aboutit à un nouveau régime politique, la "théocratie", dans lequel le dieu Amon, pouvu des insignes de la monarchie, est censé gérer directement l'Égypte à travers ses oracles, tandis que le pharaon est relégué au rang de premier exécuteur de ses volontés. "Le concept de monarchie dans l'Égypte ancienne", dans E. Le Roy Ladurie (éditeur), Les monarchies (Centre d'Analyse comparative des systèmes politiques), Paris 1986, p. 29-42. Définition de la monarchie égyptienne: le phraon est le vicaire du démiurge qui a abandonné le monde terrestre en lui en confiant la gestion. La légitimité du pharaon repose toujours en dernière analyse sur le choix du dieu; l'hérédité n'est qu'une coutume qui peut avoir son poids mais ne suffit à pas à fonder la légitimité. Le pharaon est à la fois le chef politique, le chef militaire et le chef religieux. Il a l'éponymat et il réinterprète en termes d'une vision totalisatrice du monde en les cautionnant comme prolongements de la création les événements de toute sorte qui marquent l'histoire. "Réfections et adapatations de l'idéologie monarchique à la Deuxième Période Intermédiaire: La stèle d'Antef-le-victorieux", dans P. Der Manuelian (éditeur), Studies in Honor of William Kelly Simpson 2, 1996, p. 829-842. Etude d'une stèle jusqu'alors négligée, sans doute en raison de ses difficultés d'interprétation, et qui montre comment l'idéologie égyptienne tente de s'adapter à une situation nouvelle dans laquelle le pharaon qu'elle considére comme légitime ne règne plus en fait que sur une partie de l'Égypte, le reste étant aux mains des envahisseurs hyksôs. A l'occasion de cette étude, est abordé le problème de la mention des particuliers sur les monuments royaux et la déliquescence des traditions graphiques et sémiotiques dans les régions coupées pour des raisons conjoncturelles des centres conservateurs de la culture. "Les décrets royaux (w∂-nsw): l'énoncé d'auctoritas comme genre", Akten des Vierten Internationalen Ägyptologen Kongress München 1985. Studien zur Altägyptischen Kultur. Beihefte 4, 1990, p. 239-246. Typologie des documents royaux conventionnellement appelés "décrets" dans la tradition égyptologique. En fait, toute parole que le pharaon prononce sous inspiration divine est un "ordre", parce qu'elle contribue à l'aménagement de l'ordre du monde. Elle est alors fixée par écrit avec un apparat formel qui l'authentifie comme "décret". Le contenu de ces décrets n'est pas nécessairement normatif: une simple lettre de félicitation du pharaon à un fonctionnaire méritant peut prendre la forme d'un "décret". "Réalités sociales et idéologie royale", Le Monde de la Bible, 102, Janvier-Février 1997, 19-24. Etude de la manière dont l'idéologie dominante unifie dans une vision totalisatrice du monde les contradictions d'une société fortement hiérarchisée. "Fils de Rê et maître du monde", Sciences et Vie Hors série n° 197, Décembre 1996, p. 56-62. Mise au point destinée au grand public sur le statut et le rôle du pharaon dans l'Égypte pharaonique. "Choix de textes pour illustrer le temps des rois tanites et libyens", dans Tanis L'or des pharaons (Paris Galeries nationales du Grand Palais 26 mars -20 juillet 1987), p. 102-111. Présentation et traduction de textes significatifs de la Troisième Période Intermédiaire. SOCIOLOGIE-HISTOIRE SOCIALE Affaires et scandales sous les Ramsès. La crise des valeurs dans l’Égypte du Nouvel Empire (Bibliothèque de l’Égypte Ancienne), Paris 1993, 273 p. Traduction et analyse des documents relatifs à quatre grandes affaires qui ont secoué le société égyptienne du Nouvel Empire: le pillage de la nécropole thébaine; les grèves des artisans de la tombe royale; l'affaire Paneb; le scandale d'Eléphantine. Ces affaires sont tout à la fois les manifestations et les catalyseurs d’une grave crise des valeurs qui, mettant en cause les croyances et les institutions traditionnelles, entraîne une véritable mutation idéologique. Cette crise fait l'objet d'une étude détaillée dans la seconde partie de l'ouvrage. “Affaires chez les pharaons”, Pour la Science 194, Décembre 1993, p. 10-12. Présentation pour le grand public de l’ouvrage précédent. “Sous les pharaons, une société en crise. Pascal Vernus répond à Richard Lebeau”, Notre Histoire n° 107, janvier 1994, p. 49-53. Entretien accordé à un journaliste sur la crise du Nouvel Empire. "Les Temples de Médinet Habou étaient pillés à peine construits", article de Richard Lebeau, d'après Pascal Vernus, Historia spécial, décembre 1996, p. 104-107. Mise au point sur les pillages au Nouvel Empire. "Corruption et usage de faux chez les pharaons", Historia 573, septembre 1994, p. 18-22. Présentation pour le grand public d'une complexe affaire judiciaire où, une famille s'est disputé quelques arpents de terre sur plusieurs générations. "Ménès, Achthoès, l'hippopotame et le crocodile. Lecture structurale de l'historiographie égyptienne", dans Religion und Philosophie im Alten Ägypten. Festgabe für Philippe Derchain zu seinem 65. Geburtstag am 24. Juli 1991 (Orientalia Lovaniensia Analecta 39), 1991, p. 332-340. Dans l'histoire de l'Égypte compilée par Manéthon, Ménès, le premier pharaon, aurait péri, enlevé par un hippopotame, et Achthoès, le fondateur du royaume d'Hérakléopolis aurait été dévoré par un crocodile. Si la réalité historique des ces faits demeure à jamais invérifiable, en revanche, leur réalité historiographique appelle une lecture structurale: Menès et Achthoès, à travers cette anecdote, sont classés comme parangons respectivement du bon et du mauvais pharaon. "Production-pouvoir et parenté dans l'Égypte pharaonique", dans C.H. Breteau, C. Lacoste-Dujardin, C. Lefebure, N. Zagnoli (éditeurs), Production, pouvoir et parenté dans le monde méditerranéen de Sumer à nos jours, Paris 1981, p. 103-16. Etudes sur les rapports entre l'orgnisation du pouvoir et la gestion de la production d'une part, les rapports de parenté, d'autre part. "Les étrangers dans la civilisation pharaonique", Bulletin du Cercle d'égyptologie Victor Loret, 8, 1994, p. 49-68. Comment une civilisation possèdant une aussi forte conscience de son identité que la civilisation pharaonique a-t-elle affronté le problème de l'altérité ? Pour répondre à cette question, sont successivement étudiés: - I. La conception de l'étranger dans la vision égyptienne du monde - II. Les processus d'installation des étrangers en Égypte - III La destinée sociale qu'ils pouvaient y attendre - IV L'acculturation des étrangers en Égypte. "L'apport des sources égyptiennes au problème hurrite", Revue Hittite et Asianique 36, 1978, p. 199-204. "Les Hurrites dans les sources égyptiennes", Méthodologie et critiques. I Problèmes concernant les Hurrites ( CNRS Publications de l'U.R.A.8 ), 1977, p. 41-7. Ces deux travaux font le point sur l'apport des sources égyptiennes au problème des Hurrites. Le nom égyptien de la Syro-Palestine, khor, est formé sur le nom de cette peuplade, même s'il s'est maintenu longtemps après que les Hurrites ont disparu. "Rezzou sur les taureaux des Medjay à la XIIIe dynastie (Études de philologie et de linguistique XV)", Revue d'Égyptologie 37, 1986, p. 141-144. Publication d'une autobiographie éclairant un point particulier des rapports entre l'Égypte et la Nubie au Moyen Empire. "Un témoignage cultuel du conflit avec les Ethiopiens", Göttinger Miszellen 29, 1978, p. 145-148. Les gloses afférentes à un rituel de conjuration pourraient bien faire allusion à un fait historique précis: le conflit avec les Éthiopiens sous le règne de Psammétique II. "Ìwt-nsw et le "dû" de (l'institution de) la Tombe (Etudes de philologie et de linguistique XVII)", Revue d'Égyptologie 37, 1986, p. 145-147. Difficultés administratives suscitées par le transport des céréales à la lumière d'un document jusqu'alors négligé. "Quelques exemples du type du parvenu dans l'Égypte ancienne", dans Bulletin de la Société Française d'Égyptologie 59, 1970, p. 31-47. A coup sûr la société égyptienne, comme la plupart des sociétés antiques, était fortement stratifiée, et la destinée sociale de l'individu était bien évidemment déterminée par son origine même. Toutefois, certains textes égyptiens non seulement reconnaissent la possibilité d'une ascension sociale par la culture, le métier des armes ou la faveur du pharaon, mais aussi stigmatisent le comportement suffisant des parvenus. "Observations sur le titre jmy-rA xtmt, "Directeur du trésor", dans S. Allam (éditeur), Grund und Boden in Altägypten (Rechtliche und sozio-ökonomische Verhälnisse) Akten des internationalen Symposions Tübingen 18.- 20. Juni 1990, Tübingen 1994, p. 251-260. Etude sur une des plus importantes fonctions de l'état pharaonique, celle de "directeur du trésor". Cette fonction semble avoir été introduite à l'échelle nationale sous la XIe dynastie. "Encore une fois le titre wab Ìrt", Kêmi 21, 1971, p. 7-9. A propos d'un titre rare. "Allusion au partage des acquêts dans une autobiographie de la Deuxième Période Intermédiaire", Discussions in Egyptology 6, 1986, p. 79-86. Elucidation d'une autobiographie difficile à la lumière de ce qui est connu du droit matrimonial de l'Égypte pharaonique. "Figures féminines dans la Vallée du Nil", dans Ph. Sollers et E. Lessing, Femmes. Mythologie, Paris 1994, p. 99-122. La femme dans l'imaginaire de la civilisation pharaonique. "Kultgenossenschaft", Lexicon der Ägyptologie III, 1979, col. 848-850. Récapitulation de ce qui est connu sur les associations cultuelles dans l'encyclopédie scientifique de l'égyptologie. "Caches au trésor dans l'Égypte antique", Hathor. Estudos de egiptologia 1, 1989, p. 35-40. Mise en perspective d'indications philologiques et archéologiques sur les cachettes ou les dépots d'objets précieux. RELIGION Les dieux d'Égypte, Imprimerie Nationale, Paris, photographies d'Eric Lessing, Paris 1998, 202 p. Présentation et analyse de la religion égyptienne à l'intention du public cultivé. Comment les égyptiens ont reconnu dans leur environnement des manifestations des puisances divines. Organisation de ces manifestations à l'échelle locale et nationale. L'ontologie divine. Cosmogonie, cosmographie, conception d'une création entourée de non-être et poreuse à lui. La collaboration des dieux et des hommes pour son maintien. Le culte. La secte d'Akhénaton. La religion funéraire. L'individu face à la divinité. L'exposé est illustré par une iconographie luxueuse et originale, où figurent nombre d'objets inédits. "Le dieu personnel dans l'Égypte pharaonique", dans Colloques de la Société Ernest-Renan (Centre Interdisciplinaire d'étude de l'évolution des idées, des sciences et techniques), 1977, p. 143-57. Mise au point à l'intention des comparatistes sur un aspect très négligé de la religion égyptienne, les relations entre l'individu et la divinité. "Un témoignage de la piété personnelle au Moyen Empire (Études de philologie et de linguistique V)", Revue d'Égyptologie 32, 1982-1983, p. 115-117. "Amon pA a∂r : de la piété 'populaire' à la spéculation théologique", dans Hommages à la mémoire de Serge Sauneron I, Le Caire 1979, p.463-76. Etude sur le cas extrêmement significatif d'Amon pA a∂r, "Amon, le secoureur". Il s'agit, à l'origine d'une forme divine de la piété populaire; l'emprunt du terme a∂r au sémitique ozer participe du vaste mouvement d'ouverture aux cultures asiatiques qui caractérise le Nouvel Empire. Cette forme divine a été réutilisée dans les systèmes sophistiqués qu'avaient élaborés tardivement les théologiens de la ville d'Edfou. "L'eau sainte de Xoïs", Discussions in Egyptology. Special Number 1, 1989, p. 323-33. L'eau du nome xoïte était utilisée pendant les funérailles parce qu'on lui prêtait une vertu particulière. Cette tradition a pour origine un fait géographique: dans ce nome, un bras du Nil se jette dans un lac littoral. C'est donc le lieu où le fleuve fait retour à l'océan primordial d'où il est issu, et, par ce retour même, récupère ses pleines vertus. “Le mythe d’un mythe: la prétendue noyade d’Osiris. - De la dérive d’un corps à la dérive du sens “, Studi di egittologia e di antichità puniche 9, 1991, p. 19-34. Examen critique des textes faisant allusion à la manière dont fut tué Osiris. Il en résulte que son assassinat eut lieu sur terre. Ce n’est qu’une fois mort qu’il fut jeté au fleuve. Le terme mÌj, si souvent utilisé à propos du dieu abandonné à l’eau, signifie“être immergé”, “flotter”, “dériver”, etc., mais certainement pas “se noyer” au sens propre. "La rétribution des actions: à propos d'une maxime", Göttinger Miszellen 84, 1985, p. 71-9. Le dieu solaire, qui ne cesse de surveiller le monde qu'il a créé, châtie le mal et récompense le bien. "La déesse dangereuse et le rituel de protéger la ville au début de la XIIe dynastie (Études de philologie et de linguistique VI)", Revue d'Égyptologie 38, 1987, p. 163-167. Traduction d'une stèle qui fournit le plus ancien exemple d'un rituel attesté jusqu'à présent à la Basse Epoque. "Une théorie étiologique de la médecine égyptienne: les souffles vecteurs de la maladie (Études de philologie et de linguistique VII)", Revue d'Égyptologie 34, 1982-1983, p. 121-125. Mise en lumière, à travers des allusions fragmentaires, d'une théorie selon laquelle certaines maladies seraient dues à des souffles émis par les génies émissaires de la déesse Sakhmis. "Omina calendériques et théories médicales dans l'Égypte ancienne", Bulletin de la Société Ernest Renan (Nouvelle Série) 30, 1981, p. 246-247. Présentation d'un exceptionnel document contenant une ménologie à caractère médical. "Chentechtai", Lexicon der Ägyptologie I, 1974, col. 923-926. "Kemwer", Lexicon der Ägyptologie III, 1978, col.383-386. Deux notices consacrées à des divinités, rédigées pour une encyclopédie scientifique de l'égyptologie. "Théologie memphite" dans Les oeuvres philosophiques, Paris 1992. Notice sur une des importantes compositions théologiques de l'Égypte pharaonique. "Contributions à l'étude de la géographie et de la religion d'Athribis et sa région", Annuaire de l'E.P.H.E. Section des Sciences Religieuses 79, 1971-1972, p. 487-489. Présentation d'une recherche sur les traditions religieuses d'une ville du Delta. "Un édifice cultuel Ìwt-km-wr", Göttinger Miszellen 13, 1974, p. 31-36. A propos d'un édifice sacrée dans les Textes des pyramides. "Traum", Lexicon der Ägyptologie VI, 1986, col. 745-749. Récapitulation des données connues sur le rêve. Liste des attestations de rêves ominaux Interview "De véritables écologistes du divin", L'Express n° 2492, 8-4 avril 1999, p. 97. GEOGRAPHIE "Le mot ÒtAw,"branchages, bosquets, bois", Revue d'Égyptologie 29, 1977, p. 179-93. Étude de lexicographie mais qui vise bien plus loin. En effet, à travers l'étude du terme, c'est tout un aspect du paysage de l'Égypte pharaonique qui se trouve reconstitué, aspect jusqu'alors négligé ou ignoré sous l'influence, inconsciente ou non, du poncif de "l'Égypte immuable". Les attestations du mot ÒtAw, qui survit dans les toponymes grecs en Pesta-, montrent que certaines zones de Haute et de Basse Égypte étaient encore occupées par des broussailles, des bosquets, voire de petites forêts. "Le nom de Xois", Bulletin de l'Institut Français d'Archéologie Orientale 72, 1973, p. 27-40. Le nom du nome Xoîs signifie originellement "le taureau de la fondrière" et non "le taureau étranger". Il est formé sur un terme qui désigne des trous remplis d'eau stagnante dans un paysage marécageux. "Une localité de la région d'Héracléopolis", Revue d'Égyptologie 19, 1967, p. 166-169. Mise en perspective de données relatives à une localité. "Douch arraché aux sables", Bulletin de la Société Française d'Égyptologie 85, 1979, p. 7-21. Présentation d'un site de l'Oasis de Charga. En se fondant sur les données disponibles, on avait postulé que ce site devait être antérieur à l'époque ptolémaïque. Depuis, les découvertes archéologiques ont apporté une éclatante confirmation de cette hypothèse. "Douch: rapport préliminaire des campagnes de fouilles de l'hiver 1978/1979 et de l'automne 1979", Bulletin de l'Institut Français d'Archéologie Orientale 80, 1980, p. 293-299. Rapport sur des fouilles entreprise à Douch. "Athribis", Lexicon der Ägyptologie I, 1973, col. 519-524. "Mesen", Lexicon der Ägyptologie IV, 1980, col. 108-109. "Siegreiches Theben", Lexicon der Ägyptologie V, 1984, col. 937-8. "Tell Edfu", Lexicon der Ägyptologie VI, 1986, col. 323-331. "Wald", Lexicon der Ägyptologie VI, 1986, col. 1143-1145. "Xois", Lexicon der Ägyptologie VI, 1986, col. 1302-1305. Ces six articles appartiennent à ce qui constitue l'encylopédie scientifique de l'égyptologie. DIVERS Texte egipcio, dans El Agua en el mundo antiguo (CEHOPU Centro de Estudios Historicos de Obras Publicas y Urbanismo), Madrid 1993, p. 4-5 (en collaboration avec Maria del Carmen Perez Die). Au temps des pharaons (En savoir plus), Paris 1978, 63 p. Cet ouvrage a fait l'objet de plusieurs tirages successifs et d'éditions suisse, italienne, espagnole et anglaise. L'Égypte des pharaons (En savoir plus), Paris 1994, 96 p. Réédition modifiée et augmentée de l'ouvrage précédent. "La faune et la flore dans la symbolique de l'Égypte ancienne", dans J. Cuenod, Le sable des pharaons, Paris 1984, p. 89-107. "L'art de l'Égypte", dans Encyclopédie thématique Larousse, Paris 1990. "Entravista: Pascal VERNUS, Catedratico de lengua Egipcia de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (Sorbonne), Revista de Arqueologia 11/116, 1990, p. 6-8. Entretien sur l'égyptologie accordé à une revue archéologique espagnole. "Dialogo com Pascal VERNUS" Hathor. Estudos de egiptologia 4, 1992, p 69-74. Entretien sur l'égyptologie accordé à une revue d'égyptologie portugaise. Additions à la Bibliographie : annnées 1999-2007 LIVRES -Affairs and Scandals in Ancient Egypt, Cornell University, Ithaca et Londres 2003, traduction anglaise d’un ouvrage paru en 1996. - Dizionarion dei faraoni, Edizioni Arkeios Rome 2003, (avec J. Yoyotte), traduction italienne d’un ouvrage paru en 1996; The Book of the Pharaohs, Cornell University Press, Ithaca et Londres 2003 (avec J. Yoyotte), traduction anglaise d’un ouvrage paru en 1996. - Sagesses de l’Egypte pharaonique (La Salamandre), Paris 2001, 414 pages. seconde édition augmentée, Arles 2010. -Le bestiaire des pharaons, Noésis-Perrin 2005, 809 pages, en collaboration avec J. Yoyotte. -Dieux et pharaons d’Égypte, éditions First Paris 2006, 158 pages. - Les dieux d’Égypte expliqué à mon fils, Le Seui Paris 2009 -Dicitonnaire amoureux de l’Égypte pharaonique, Plon Paris 2009, 1100 pages Articles de revues et contributions à des ouvrages collectifs scientifiques -"Le pied du mât au pied de la lettre: Une comparaison tirée de la charpenterie navale dans le Recueil de Prohibitions" I GRAFMA Newsletter, 2, 1998. -"Une formulation de l'autobiographie et les expressions avec wn et mAa", GM 170, 1999, 101-105. “Situation de l’égyptien dans les langues du monde”, dans F.-X. Fauvelle-Aymar, J.-P. Chrétien et Cl.-H. Perrot (éditeurs), Afrocentrismes. L’histoire des Africains entre Égypte et Amérique, Paris 2000, p. 169-208. (ouvrage collectif) “La piété personnelle à Deir el-Médineh. La construction de l’idée de pardon“, dans G. Andreu (éditeur), Deir el-Médineh et la Vallée des Rois. La vie en Egypte au temps des pharaons du Nouvel Empire. Actes du colloque organisé par le musée du Louvre les 3 et 4 mai 2002, Paris 2003, p. 309-347 “Lexique et grammaire en égyptien : lexicalisations en substantif préassigné”, dans I. Hafemann (éditeur), Wege zu einem digitalen Corpus ägyptischer Texte. Akten der Tagung “Datenbanken im Verbund” (Berlin, 30 september - 2 oktober 1999) (Thesaurus Linguae Aegyptiae 2), Berlin 2003, p. 237-276 (ouvrage collectif) -“Les premières attestations de l’écriture hiéroglyphique”, Aegyptus 81, 2001, 13-35. -“Le nom d’action étymologique comme modificateur du verbe: une construction égyptienne proche du mafoul mutlaq”, dans J. Cervello Autuori et A.J. Quevedo Alvarez (éditeurs), Ir a buscar lena. Estudios dedicados al Prof. Jesus Lopez (Aula Aegyptiaca Studia 2), Barcelone 2001, p. 193-202. - “La grotte de la Vallée des Reines dans la piété personnelle des ouvriers de la Tombe (BM 278)”, dans R.J. Demarée et A. Egberts, Deir el-Medina in the Third Millenium A.D. A Tribute to Jac. J. Janssen (Egyptologische Uitgaven 14), Leyde 2000, p. 331-336. - ”Traditions textuelles et degrés de lexicalisation : tpy tA, “survivant” dans les Textes des sarcophages”, GM 181, 2001, 105-111. -”Analyse structurale d’une recette contre la calvitie”, GRAFMA Newsletter 3/4, 1999-2000, 119-122. -“Le syntagme de quantification en égyptien de la premère phase : sur les relations entre Textes des Pyramides et Textes des sarcophage”, dans S. Bickel et B. Mathieu, D’un monde à l’autre. Textes des pyramides et Textes des Sarcophages. Actes de la table ronde internationale “1 septembre 2001 (BdE 139, Le Caire 2004, p. 279-311. -"L'écriture du pouvoir dans l'Égypte pharaonique Du normatif au performatif", dans A. Bresson, A.-M. Cocula et Ch. Pébarthe (éditeurs), L'Ecriture publique du pouvoir" (Ausonius Etudes) 10, Bordeaux 2005, p. 123-142. -"Le Cantique des cantiques et l'Égypte pharaonique", dans A. C. Hagedorn (éditeur), Perspectives on the Songs of Songs (Beihefte zur Zeitschrift für die alttestamentiche Wissenschaft 346), Berlin et New York, 2005, 150-162 “Noms d’animaux et distinction sexuelle. Le cas de l’ânesse”, dans Fs. Fr. Junge, 2006 = G. Moers, H. Behlmer, K. Demuss K. Widmaier (éditeurs), jn.t ∂r.w -Festschrift für Friedrich Junge, Göttingen 2006, p. 693-698. -“La notion de mythe dans la civilisation pharaonique”, Cadernos de Filosofia 9/10, 2001, 11-32. -“Idéogrammes et phonogrammes à l’épreuve de la figurativité : les intermittences de l’homophonie”, dans L Morra et C. Bazzanella (éditeurs), Philosophers and Hieroglyphs, Turin 2003, p. 196-218. “Pronoms interrogatifs en égyptien de la première phase”, LingAeg 14, 2006, 145-178. -”Khâemouaset et la rétribution des actions, “ dans L. 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(ouvrage collectif) ”The scripts of Ancient Egypt”, traduction anglaise de la contribution à Histoire de l’écriture, parue en 2001. traduction en arabe à la Grande Bibliothèque d'Alexandrie 2005; le chapitre consacré aux écriture de l'Egypte ancienne,. est traduit p. 44-65. -”L'écriture de la civilisation pharaonique", dans Dossiers de l'archéologie 260, février 2001, 20-24; -”Une quête névrotique de la survie”, entretien avec Pascal Vernus, dans Sciences et Avenir Mars 2001, 50-58. -”Le scribe Qenherkhepeshef”, “Le chef d’équipe Paneb”, “La déesse Hathor et la piété personnelle: la stèle de Qenherkhepeshef”, dans Les artistes de pharaon. Deir el-Médineh et la Vallée des Rois, Réunion des Musées Nationaux Paris 2002, p. 58-69, et p. 239-242. Edition italienne : “Le vite edificanti di due personaggi illustri di Deir el-Medina” et “La dea Hathor e la pietà personale: la stele di Qenherkhepeshef”, dans Gli artisti del Faraone. Deir el-Medina e le Valli dei Re e delle Regine, Milan 2003, p. 63-71 et p. 217-220. “Qu’est-ce qu’un hiéroglyphe ?” dans l’Ecriture depuis 5000 ans (Les Collections de l’Histoire n° 29), Octobre 2005, p. 22-29 -"L'intercession dans la piété personnelle", Le Monde de la Bible Septembre-Octobre 2005, 28-31. -“L’enseignement de l’égyptologie en France”, Gaia. Revue interdisciplinaire sur la Grèce archaïque 5, 2001, 147-155. -Préface à Du signe à l’écriture. Pour la Science. Dossier , octobre janvier 2002, p. 2-5. -“Les hiéroglyphes” dans Du signe à l’écriture. Pour la Science. Dossier , octobre janvier 2002, p. 28-33. -”Les origines de la religion égyptienne”, Notre Histoire, mars 2002. -“La littérature de l’Egypte pharaonique”, Pays du Nil. Egypte Nubie, Soudan (Les dossiers de Clio) , 2e édition juillet 2002, p.17-21. -“Les plaideurs. Conflits et chicanes dans la vie quotidienne”, Notre Histoire octobre 2003, 22-25. -”Politiquement corrects”, dans Notre Histoire 225, octobre 2004, p. 18-2 -“Pharaon humain, trop humain”, Connaissance des arts. Hors Série n° 231, 2004, 34. -Préface à R. Lebeau, Pyramides, Temples, tombeaux de l’Egypte ancienne, Paris 2004 -”Les écritures de l’Egypte antique”, “L’écriture hiéroglyphique”, “Comment écrire les hiéroglyphes”, dans L’art de l’écriture, 33, 2005, p. 199-204, 34, 2005, p. 193-198, 35, 2005, p. 205-210 -« Égypte : les mythes véhicules du savoir », « Le mythe de la Vache du ciel », »Le mythe d’Osiris », « Horus et Seth», dans Œdipe, Sisyphe, Icare Mythe et Mythologies Hors Série le Point. Juillet Août 2007, p. 13-15, 18-20, 22-25. -Interview dans B. Arnaud et A. Kiner, “Le nouveau bestiaire de l’Egypte ancienne”, Sciences et Avenir, Février 2004, 88-95. -”Entretien avec Pascal Vernus”, L’Express 11-7-2006, 90-93 -“Entretien avec Pascal Vernus”, et “Textes de littérature”, dans Les grandes civilisations. L’Égypte pharaonique Le Point « mères, épouses e filles de rois », interview dans Sciences et Avenir, Reines d’Égypte. Un pouvoir méconnu, Hors Série n° 157, 2009, 6-10 Hors-Série Numéro, Novembre-Décembre 2007 p. 92-93, et p. 94-101, Pascal Vernus, « L’écriture hiéroglyphique » , TDC 955, Mai 2008, 14-15.