« Le legs de l`Egypte à l`humanité dans le domaine précis de la

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« Le legs de lEgypte à lhumanité dans le domaine précis de la philosophie et
de la religion », Conférence prononcée par le Professeur Cheikh Anta DIOP
à lUniversité de Niamey en 1984
par Dr. Oumar KAMARA, Professeur dHistoire de lArt à lUniversité de Bamako, Mali
Résumé
Pour faire une mise au point sur ce que ses détracteurs ont qualifié de « prétention de créer une
idéologie africaine pour lindépendance nationale », Cheikh A. DIOP a pris soin de demander une
conférence internationale pour la reconnaissance de ses idées scientifiques sur la civilisation égyptienne.
Justement, sur la base des résultats de sa recherche lauteur explique différents aspects de la culture
africaine en se basant sur lhistoire de lEgypte ancienne. Le présent article est un examen de ses
hypothèses et de la pertinence de ses interprétations aussi surprenantes que vraisemblables.
Cheikh Anta DIOP sinterroge tout dabord sur lexistence dune philosophie égyptienne. Cette
Egypte, constate-t-il, qui a inventé lalgèbre et la mathématique et qui est à lorigine des sciences opérait
rement selon une logique. Du coup lauteur aborde la question épineuse de la relation entre
cosmogonie et philosophie tout en sappuyant sur les deux grandes cosmogonies égyptiennes, la
cosmogonie liopolitaine et la cosmogonie hermopolitaine. La première soccupe de la création du
monde et de lémergence de la conscience du Dieu Ra, alors que la seconde est basée sur des
oppositions, des principes contraires qui permettent de construire lUnivers.
En conclusion, Cheikh A. DIOP invite les scientifiques à être cohérents avec les faits plutôt que de
donner le pas à lidéologie par rapport à la science. Ainsi, dit-il, on évitera de « transgresser la vérité
pour être dans une sorte de compromis intellectuel ». On ne peut pas être égyptologue sans savoir que la
civilisation égyptienne est une civilisation africaine noire. Si lEgyptologie renoue avec lAfrique, elle
retrouvera sa fécondité », conclut-il.
Abstract
To supply a clarification on what his detractors have qualified to be pretention to create an African
ideology for national independence, Cheick Anta DIOP took care to call for an international conference
for the acknowledgement of his scientific views on the Egyptian civilization. Exactly, on the basis of the
result of his research, the author explains different aspects of the African culture based on the history of
the ancient Egypt. This article is an analysis of his hypotheses and the relevance of his interpretations
which are also surprising and likely.
First of all, Cheick Anta DIOP wonders about the existence of an Egyptian philosophy.
This Egypt, he noticed which invented the algebra and the mathematics and which is the cause of the
sciences surely operated according to some logic. As a result, the author broaches the thorny issue of the
relation between the cosmogony and the philosophy basing his judgment on the two great Egyptian
cosmogonies, the heliopolitan cosmogony and the hermopolitan cosmogony. The first one is in charge of
the creation of the world and the emergence of the conscience of the god Ra, whereas the second is based
on the opposition, some opposite principles that permit to build the universe.
In conclusion, Cheick Anta DIOP invites the scientists to be consistent with the facts instead of giving way
to the ideology about science. Then, he said, we will avoid to infringing the truth and be in a kind of
intellectual compromise. One cannot be an Egyptologist without knowing
that the Egyptian
civilization is a black African civilization. If the Egyptology takes up with Africa again, it will
find its fruitfulness, he concluded.
Avant-propos
Autant fut périlleux le voyage en Egypte des premiers scientifiques et des chercheurs
dantiquités, autant paraissait insolite le combat de cheikh Anta Diop pour légitimer une science
encore hésitante sous langle moins orthodoxe et moins familier à lhéritage classique occidental.
Laliénation culturelle qui avait marqué des esprits véritablement inconsistants du fait du
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« poison culturel inoculé » avait atteint des proportions immenses au sein de lintelligentsia
africaine, celle qualifiée par Cheikh Anta, dans sa pface de « Nations Nègres et Culture », de
« cosmopolites-scientistes-modernisants ». Ceux-ci estimaient que les africains doivent se
« couper de tout leur passé chaotique et barbare et rejoindre le monde moderne » à travers les
langues et les cultures occidentales qui ont fait leurs preuves. Dautres font constater quà
cette ère « dindépendance économique, il est vain de parler dindépendance nationale » niant,
comme on peut le constater, leur propre identité culturelle et oubliant du coup la lutte que leurs
mentors occidentaux (auxquels ils sassimilent) ont dû mener pour réaliser leurs aspirations. Pour
Cheikh Anta Diop le défit était immense. Il fallait alors remettre sur sa base la pyramide
égyptienne qui reposait sur son sommet. D lintérêt de ce texte.
Le texte en question
Le document que nous vous proposons, plus que jamais dactualité, est une contribution
de cheikh Anta Diop à lémergence des consciences dune jeunesse africaine encore tributaire des
valeurs culturelles occidentales et constamment accablée de décibel dinformations électroniques
au travers des nouvelles technologies de la communication. La conférence intitulée « le legs de
lEgypte à lhumanité dans le domaine précis de la philosophie et de la religion » est un apport à
la pensée philosophique universelle où lauteur explicite plus longuement sa pensée. Cest une
conférence que le Professeur a prononcée à Niamey, dans la capitale nigérienne en 1984, puis à
Paris en 1985, c'est-à-dire un an avant sa mort. Nous avons pris connaissance de cet
enregistrement sur bande magnétique au début des années 1990 en Russie lorsque nous
terminions à peine notre thèse sur « lart préhistorique africain » à lUniversité dEtat de
Leningrad, actuelle Saint-Pétersbourg. La bande était de conservation précaire, ce qui avait
rendu plus difficile sa transcription. Cependant, cette difficulté na pas affec notre fidélité au
discours.
Pour faciliter la lecture et la compréhension de lœuvre, nous avons proposé des titres et
des sous-titres en certains endroits ; des parenthèses ont été utilisées, selon les cas, pour préciser
les années de naissance et de mort des philosophes grecs et romains cités dans le texte ou pour
éclairer le lecteur sur tel ou tel aspect des concepts philosophiques énoncés par lauteur. Dautre
part, à linrieur des paragraphes, nous avons proposé aux lecteurs, les plus jeunes certainement,
des commentaires afin dargumenter certaines prises de positions, les plus audacieuses, telles que
« les découvertes scientifiques attribuées, injustement, aux savants grecs », ou encore des aspects
sur « lantériorité des religions égyptiennes ». Par ailleurs, dans le souci de parfaire la
transcription des prénoms dauteurs ou des noms de régions employés par cheikh Anta Diop et
dêtre plus conforme avec son esprit, nous avons régulièrement consulté « Nations Nègres et
Culture » et « Antériorité des civilisations Nègres, mythe ou vérité historique ». A la fin du texte,
« en guise de conclusion », nous avons regroupé certaines réponses données par lauteur aux
questions posées par les participants à la conférence.
Nous pensons que cette conférence, autant elle est une étape fondamentale de la recherche et de
la vulgarisation de la culture historique africaine, autant elle est un hommage, à travers sa
transcription, que nous avons bien voulu rendre à cet illustre pionnier de la pensée philosophique
africaine. Nous espérons quelle profitera aussi bien aux spécialistes, aux étudiants quaux
simples lecteurs des civilisations anciennes.
La philosophie égyptienne
Peut-on parler de philosophie égyptienne ? La question prête à discussion ! Pour parler de
philosophie, il faut que celle-ci réponde à deux critères essentiels :
Premièrement, que la pene soit consciente delle-me, quelle soit consciente de sa propre
existence.
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Deuxièmement, que cette pensée ait opéré suffisamment la séparation du mythe et du concept.
La pene égyptienne remplit-elle ces deux critères ? Sans quoi elle serait une pene très
importante, mais une pensée pré-philosophique.
Deux remarques : LEgypte a inventé la première les mathématiques, en loccurrence la
géométrie, larithmétique. Ceci pour donner seulement quelques éléments de repères, peu de
temps pour insister.
Est-il possible de faire larithmétique ou de lalgèbre sans sappuyer sur une logique tant
soit peu élémentaire ?
LEgypte qui a inventé donc la première lalgèbre et la science, sûrement cette pensée
égyptienne à laquelle nous devons lorigine des sciences opérait sûrement selon une logique quil
serait possible dexpliciter.
Dautre part, une pensée également qui a opéré, qui a réali des opérations
darithmétique routinière etc. a sûrement séparé le mythe du nombre du concept du nombre.
Puisque le nombre était devenu un outil dans larchitecture, le nombre était devenu un outil dans
la vie quotidienne, le nombre était devenu un outil dans toute la vie profane. Il est donc certain
que la pensée Egyptienne a certainement conceptualisé le nombre aux sens plus rigoureux du
terme. Cela dit, en matière dintroduction, abordons cette pensée telle quelle est vélée par les
textes Egyptiens. Je fais allusions aux textes du « Livre des Morts », les textes des pyramides, les
textes des sarcophages et les différentes stèles comme la stèle de Saqqarah et dautres qui nous
révèlent ces pensées philosophiques en question. Ces pensées étaient jà élaborées sous
lAncien Empire à lépoque des pyramides, une époque qui se situe entre 3000 et 2600 av. J.C.
sur la base des textes par conséquent dont on dispose et qui appartiennent à cette période qui va
donc du début de lhistoire égyptienne jusquà la XVIIIème dynastie et après. Nous pouvons dire
que lEgypte avait élaboré plusieurs cosmogonies. Exposons deux dentre elles.
Vous allez penser que philosophie et cosmogonie sont antinomiques. Cosmogonie est le terme
consacré, même sil est impropre. Jaurais pu employer un autre, mais je voudrais me sacrifier à
la tradition.
Donc je vous expose dabord la cosmogonie héliopolitainne (Héliopolis), celle-là même à
laquelle Platon (428-348 av. J. C.) est allé sinitier, celle des Prêtres Héliopolitains, et ensuite la
cosmogonie hermopolitaine.
I. La Cosmogonie héliopolitaine
Elle soccupe de la création du monde et aussi de la création de lhumanité, de tout
lUnivers. Cétait la préoccupationnérale dailleurs de tous les peuples archaïques. Mais ce que
la pensée humaine a produit avant lécriture dans cette époque nous échappe, et nous parlons
que de ce qui a été conçu par lécriture.
Donc la Cosmogonie héliopolitaine enseigne que, à lorigine, il a existé une matière
incréée. Vous voyez que ce nest pas une cosmogonie créationniste qui considérait un temps zéro
avant lequel il ny aurait rien existé et que brusquement la matière surgit duant. Pour éviter la
difficulté, justement de lidée, la difficulté quimplique la notion de création, de cette apparition
ex-nihilo de quelque chose à partir du néant, pour éviter cette difficulté nous pouvons dire que la
cosmogonie liopolitaine la rejette à linfini, en quelque sorte en postulant une matière incréée
qui a existé de tout temps. Cette matière contenait en son sein tous les principes de tous les êtres
qui allaient exister, qui allaient être appelés à lexistence un moment ou un autre. Cest-à-dire que
cette matière contenait par conséquent le principe, les essences des étoiles, les essences de la
Planète-Terre, vos essences vous et moi, nous tous ici, nos essences individuelles, de tous les
êtres possibles et imaginables, les végétaux, les animaux. Tout ce qui allait exister étaient
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contenus au sein de cette matière à létat dessence et vous pensez tout de suite aux archétypes de
Platon. Ces essences donc correspondent à ce quon peut appeler la création en puissance. Ces
essences sont au sein de cette matière, dorment au sein de cette matière à létat de création en
puissance au sens aristotélicien du terme. Et puis cette matière contenait également le principe de
transformation sous le nom du Dieux-Repère. La matre en elle-même sappelait le Dieu Noun.
Les Egyptiens lavaient ifiée et elle contenait un autre Dieu de la transformation de la matière
qui est une loi intrinsèque de lévolution, qui est à la base de lévolution. Et ce principe, qui est
le Dieu-Repère, qui agit sur la matière à travers le temps, finit par actualiser les essences. Voilà
donc comment la matière va évoluer.
Au début nous avons une matière chaotique, non organisée, contenant seulement toutes
les virtualités. Et du seul fait quelle était non organisée, elle était léquivalent du néant. Aussi,
dans la conception Egyptienne le ant, ce nest pas labsence de matière, cest la matière non
encore organisée.
Cest grâce aux principes constitutifs que la loi de transformation, cette loi donc agissant à
travers le temps va finir par engendrer la première conscience qui va observer le monde sous les
traits de Dieu. Et cest le Dieu Ra.
Donc Ra émerge de cette matière grâce à laction du Dieu-Rere à travers le temps et Ra
observe le monde. Cest la première conscience qui observe le monde en tant que conscience
divine. Et à partir de ce moment le le du Dieu primitif, celui qui est là de tout temps, qui est le
Dieu-Matière, en quelque sorte divinisé, le Dieu Noun, son le est terminé. Et cest Ra en tant
que démiurge secondaire, pour ainsi dire, va achever la création. Ici aussi nous pensons à la
cosmogonie de Platon. Car quand le Grand Dieu a termijustement de façonner le monde dans
ses grands traits, il laissa justement au Démiurge le soin de lachever. Ra achève la création. Mais
avant daborder la façon dont Ra va achever la création, disons dès maintenant que la
cosmogonie égyptienne, la cosmogonie héliopolitaine est dessence matérialiste, un matérialisme
archque si vous voulez, un matérialisme implicite, mais elle est dessence matérialiste parce
que vous avez là une matière qui na pas été créée. Cest faire profession de foi matérialiste que de
postuler lexistence dune matière incréée, qui a existé de tout temps et qui contient en son sein
son propre principe de transformation. En cela aussi la cosmogonie héliopolitaine est une
cosmogonie du devenir au sens du « werden » allemand. Parce que la matière se transforme à tout
moment, et ici aussi on pense à la cosmogonie de Platon dans le Timée
Mais s que Ra apparaît, une autre composante apparaît dans la cosmogonie égyptienne, cest
une composante, pour ainsi dire, ialiste ou spiritualiste si on se situe au niveau ontologique.
En effet, Ra achève la création par le verbe. Tous les êtres qui sont actualisés dans la conscience
de Ra existent automatiquement. Ainsi donc cest par le verbe, par le KA, qui est la raison
universelle immanente à la matière et à chaque être, cest le KA qui est le verbe de Ra, qui sera
aussi le verbe des religions vélées, qui est le « logos » des philosophes grecs. Cest par le KA,
par le verbe que Ra va achever la création.
· « Logos » : rationalité suprême qui gouverne le monde. Verbe éternel incarné, dans
lEvangile de Saint-Jean.
Ra commence par créer le premier couple divin. Il crée Shou et Tefnout, il crée donc lespace que
lon assimile quelquefois à lair et à lhumidité, cest-à-dire leau. Il crée ensuite la terre et le ciel,
cest-à dire Geb et Nout. Et vous avez les quatre éléments qui seront à la base de toute la
philosophie présocratique, justement des philosophes grecs présocratiques. Les quatre éléments
sont créés donc par Ra en ces quatre divinités et cest avec ces éléments que lon pourra
composer tous les êtres qui existent dans lunivers en dehors des êtres humains. Ra crée ensuite
le couple Osiris et Isis, Seth et Nephtys. Donc il crée le genre humain qui sengage dans la
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perspective historique. Osiris (et Isis), cest la préfiguration dAdam et Eve ; Seth et Nephtys,
cest le couple stérile qui va introduire le mal dans la société. Mais ici nous voyons une
particularité de la cosmogonie égyptienne : tandis que dans la pensée sémitique et dans la pensée
indoeuropéenne, des sociétés de type nomade, qui relèvent du nomadisme, dans ces pensées cest
la femme qui introduit le mal dans la société. Mais dans la cosmogonie égyptienne, cest
lhomme, cest Seth, le frère dOsiris qui introduit le mal.
Bref, dans lensemble, cest Seth qui va tuer Osiris, par conséquent on sengage dans le processus
historique. Je vais revenir là-dessus. Parce que ce meurtre est à la base justement de la troisième
composante de la pensée égyptienne, qui est la composante religieuse. Mais avant daborder
cette composante religieuse, je vais rapidement vous définir également les traits principaux de la
cosmogonie hermopolitaine.
II La Cosmogonie hermopolitaine
Elle est composée de ce quon appelle (Cette partie nest pas audible)
Il faut lire : Elle est composée doppositions. Il y en cinq. Ce sont des oppositions de contraires
telles que vous le trouvez dans Héraclite (vers 576-vers 480). Donc ce sont des principes
contraires qui permettent de construire lensemble de lUnivers.
Vous avez ainsi la matière primitive et le néant, son opposé ; vous avez la lumière
primitive et le néant, c'est-à-dire la lumière et les nèbres ; vous avez linfini spatio-temporel et
son opposé, c'est-à-dire linfini et le fini ; vous avez également ce qui est visible et ce qui est
invisible, le monde nouménal au sens presque kantien du terme, et le monde pnoménal. Les
termes, les concepts quon emploie en Egypte pharaonique, cest effectivement ce qui tombe sous
les sens, ce qui est visible et ce qui ne lest pas. Je vous fais grâce de ces termes. Et un cinquième
principe qui existe dans certaines cosmogonies et absent dans dautres, cest le mouvement et
linertie. Et avec ces éléments la cosmogonie hermopolitaine est en mesure de reconstruire tout
lUnivers. Et vous voyez que ce sont à la fois les quatre éléments de la cosmologie
hermopolitaine et ses oppositions de contraires que nous trouvons dans la pensée philosophique
grecque présocratique, en particulier dans la pensée ionienne. Cest les philosophes naturalistes,
c'est-à-dire les philosophes de la nature à partir de Thalès (fin VIIème s.-début VIème s.),
Anaximandre (v. 610-v.546), Anaximène (v. 550-v.480), Héraclite, tous. Les uns partent de leau
comme principe de part, les autres partent de lhumidité, les autres partiront de lair, les autres
partiront du feu, mais chacun est parti, chaque philosophe peut partir tantôt dun des principes
gagés par la cosmogonie égyptienne qui, seule, le dégage en totalité, tantôt dun autre principe.
Vous voyez donc combien il est aussi impropre dattribuer la théorie des quatre éléments à
Empédocle (v. 490-v. 435) comme on la fait souvent et comme on le fait aussi dans la littérature
classique. Platon lui-même utilise la théorie des quatre éléments. raclite, nen parlons pas, il
utilise la théorie des contraires. Mais lexposé cohérent et complet des principes de la
philosophie grecque à ses origines ioniennes, cest dans la philosophie hermopolitaine que vous
le trouverez, comme je viens de vous le dire. Il y a bien dautre points que lon pourrait citer pour
illustre ces rapports entre la cosmogonie égyptienne et la philosophie grecque.
Vous savez que Platon est allé en Egypte avec Eudoxe (de Cnide, v. 406-v. 355). Il y est
resté pendant 13 ans. Et quand Strabon (v. 58 ?-entre 21 et 25) est allé en Egypte, il pète
(révèle) quon lui a montré les chambres détudiants où logeaient Platon et Eudoxe qui sont restés
en Egypte 13 ans, justement à liopolis, c'est-à-dire dans la ville est née la cosmogonie
liopolitaine dont je viens de vous parler. Et Platon y est resté 13 ans pour y être initié, lui et
Eudoxe.
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