18/02/15 10h-12h MASSA Jacques-François L2 CR : Victor

AIH – Immunité Anti-Infectieuse
18/02/15 10h-12h
MASSA Jacques-François L2
CR : Victor Chabbert
AIH
Pr. MEGE Jean-Louis
12 pages
Comme dans toute maladie, il existe un dialogue entre le pathogène et l'hôte.
Les bactéries, les virus, les champignons et les parasites représentent des potentiels agents infectieux.
Cependant, il n'y a finalement que peu de maladies infectieuses. L'organisme dispose donc de barrières contre
ces agents. La base de ces barrières est la reconnaissance de l'agent infectieux comme pathogène.
A. Les Agents pathogènes
I. Les bactéries
Les bactéries extracellulaires (Staphylococcus, Streptococcus Pseudomoniae...) peuvent être à l'origine
d'affection aiguës. Leur pathogénicité se fait en général par toxine. L'organisme doit mettre en place un
certain système de défense sinon il risque de faire des infections à répétition.
Les bactéries intracellulaires peuvent être soit :
Facultatives (tuberculose, typhoïde, légionellose)
Obligatoires, dont les fonctions évoluent avec le temps (lèpre, fièvre Q qui évolue vers la chronicité).
Leur pathogénicité apparaît lorsque la réponse immunitaire est inadaptée. Ces bactéries peuvent devenir
pathogènes en cas de déficits immunitaires (Par exemple, le patient atteint du VIH est souvent atteint par
ces maladies).
II. Les virus.
Ce sont des agents infectieux intracellulaires, spécifiques d'un type cellulaire, voire d'un type tissulaire.
Les Cytomégalovirus, virus de la Dengue, VIH, Fièvres hémorragiques ont pour cible les monocytes. L'EBV
(Epstein-Bar Virus) a pour cible les lymphocytes B, et les virus du VIH, du HTLV (Human T-Lymphotropic
Virus) et de l'Herpès ont pour cible les lymphocytes T.
L'infection est dépendante du profil évolutif, on distingue 3 cas :
Infection aiguë puis clearance (poliovirus, influenzavirus, virus respiratoire syncitial)
Infection aiguë puis latence (herpes, EBV), comme la varicelle qui disparaît puis peut réapparaître et
provoquer un zona
Infection aiguë puis persistance (VIH, virus des hépatites B et C), l'on observe une altération de
la réponse immunitaire.
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Plan
A. Description des agents infectieux
I. Les bactéries
II. Les virus
III. Les parasites
IV. Les champignons
B. La réponse immunitaire anti-infectieuse
C. Reconnaissance des pathogènes
D. Mécanismes de défense de l'organisme
I. Immunité innée
II. Immunité adaptative
E. Échappement à la réponse immunitaire
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Chaque type de virus entraîne une réponse immunitaire.
III. Les Parasites.
Les protozoaires (intracellulaires) il y a mise en jeu de mécanismes proches de ceux des bactéries
intracellulaires (paludisme par le Plasmodium sp, maladie de Chagas par le Trypanosoma cruzi, la
leishmaniose par le Leishmania sp ou la toxoplasmose par le Toxoplasma gondii). Le VIH, par exemple,
entraîne une susceptibilité à développer certaines parasitoses.
Helminthes, plutôt extracellulaires ce sont des vers, on les trouve essentiellement dans les pays en voie de
développement (bhilarzhiose..)
La géographie a une importance dans la fréquence des parasitoses, ils sont plus fréquents dans les pays en voie
de développement et en augmentation dans les pays développés (ce qui peut s'expliquer par les
immunodéficiences facilitant l'infection par parasite).
De plus, le vecteur est important dans l'infection, par exemple, chez le moustique, le parasite suit un cycle
particulier qui peut expliquer l'échappement à la réponse immunitaire chez l'hôte.
IV. Les champignons.
Les infections fongiques peuvent être superficielles (Trichophytum rubrum responsable de la Teigne ou
Candida albicans responsable de vulvo-vaginites par exemple). Ces infections peuvent aussi être sous-
cutanées et se traduiront par des ulcérations ou des abcès (Sporotrichium schenkii).
Enfin, ces infections peuvent aussi être systémiques, et compliquent les situations d'immunodéficience (le
Crypotococcus neoformans peut être responsable de méningite et de pneumonie chez les patients atteints du
VIH). Les infections fongiques systémiques traduisent une altération plus ou moins importante de la réponse
immunitaire.
B. La réponse immunitaire anti infectieuses.
La première étape de la réponse immunitaire anti-infectieuse est la reconnaissance de l'agent infectieux, qui
sera considéré soit commensal (ce qui ne déclenche pas de réponse immunitaire) soit comme pathogène, ce
qui déclenche la réponse immunitaire.
La 2ème étape est le déclenchement de la réponse immunitaire, qui sera d'abord innée, puis adaptative, cette
étape aboutira à la mise en place d'une mémoire immune et à la fin de l'infection. Dans le cas la réponse
immunitaire est inefficace (l'agent peut-être particulièrement virulent), cette infection abouti à une maladie
infectieuse.
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Exemple : Le commensalisme dans le tube digestif.
On parle d'agents infectieux « partenaires ». Leur répartition est différente selon la partie du tube digestif et la
situation luminale ou muqueuse.
Cette flore commensale assure 3 fonctions :
Dégradation des aliments (participation à la digestion)
Compétition avec les bactéries pathogènes (protection contre les pathogènes)
Éducation du système immunitaire.
Pour étudier le rôle de cette flore sur le système immunitaire, on a utilisé les souris germ-free (dépourvues de
micro-organismes) et on a observé des déficits immunitaires (notamment intestinal), une diminution des
cellules du système immunitaire (les lymphocytes T CD4+, CD8+, Treg) ainsi qu'une diminution des
mécanismes microgliciques.
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Pour l'homme il n'y a pas «d'homme germ free», on va donc utiliser des antibiotiques qui vont détruire une
grande partie de la flore commensale et on observe une altération de la réponse immunitaire intestinale (ce sont
des réponses immunitaires dites inappropriées qui sont à l'origine de maladies inflamatoires du tube digestif).
La flore commensale est appelée pathobionte (le microbiote ne provoquant pas de maladie en situation
normale, en association permanente avec l'hôte).
D'où l'utilisation de probiotiques : Association transitoire avec l’hôte, confère un bénéfice, immunostimulant
(Bifidobacterium sp, Lactobacillus sp), en permettant l'éducation immunitaire par la reconnaissance.
C. Reconnaissance des pathogènes.
La reconnaissance des agents infectieux se fait via plusieurs systèmes, extracellulaires (pentraxines, leptines
liant le mannose), membranaire (les leptines membranaires reconnaissant beaucoup de parasites et de
champignons ; ou les TLR (Toll Like Receptor) plus généraux) et intracellulaires (beaucoup de molécules
reconnaissant les grandes classes de micro-organismes ayant plus ou moins la même structure).
La reconnaissance des agents pathogènes fait donc intervenir des récepteurs membranaires :
TLR4 reconnaissant les bactéries gram -
TLR1, 2 et 6 reconnaissant les bactéries gram + et les mycobactéries.
TLR5 reconnaissant les bactéries flagellées
TLR3,7 et 8 reconnaissant l'ARN viral.
TLR9 reconnaît l'ADN intracellulaire viral.
Les récepteurs reconnaissant les parasites ou les champignons sont moins connus, mais on peut citer les
TLR2,6 et 11 (pour les parasites) ou la Dectin reconnaissant un Glucan fongique.
Relation entre déficit en molécules de reconnaissance et risque infectieux.
Déficit Complet
En MYD88, susceptibilité aux infections à S. pneumoniae et S. aureus.
En IRAK4, susceptibilité aux infections à S. pneumoniae, S. aureus et autres
streptocoques.
Déficit Partiel
En TLR3 : Risque d'encéphalite HSV
En NEMO : Risque d'infections à S. pneumoniae, S. aureus, mycobactéries et
H. influenzae.
En NFkB : Risque d'infections aux Gram + et aux Gram -
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D. Mécanismes de défense de l'organisme.
I. L'immunité innée
a. Chez le polynucléaire, l'ADN en réseau (NET) correspond à une éjection d'ADN et d'enzymes
(élastase entre autre) dans le milieu extra cellulaire, l'ADN est une molécule collante qui se fixe sur les
membranes des agents infectieux. Ces membranes sont ensuite dégradées par les enzymes.
De plus, le polynucléaire joue un rôle important dans la lutte contre les infections bactériennes, comme le
prouvent les déséquilibres concernant les polynucléaires :
La neutropénie, le plus souvent congénitale (elle est alors cyclique) ou induite par chimiothérapie,
augmentant le risque de développer fréquemment des infections à bactérie extracellulaire.
La granulomatose septique, qui correspond à un déficit de l'enzyme responsable de la production du
granulome rend l'individu sujet aux infections pulmonaires cutanées, ostéo-articulaires et aux abcès
hépatiques, provoqués par S. aureus, S. marcessens, Aspergillus ou Nocardia.
Les pathologies des granules ou du chimiotactisme, entraînant une susceptibilité particulière aux
agents infectieux.
Les altérations des polynucléaires éosinophiles augmentent le risque pour l'individu de développer des
infections à bactéries gram + ou des parasitoses à Helminthes.
b. En ce qui concerne le monocyte/macrophage, il va agir sur la régulation du fer notamment, ce qui
explique d'une part que les troubles du fer rendent l'organisme plus sensible aux infections, d'autre part que la
flore commensale soit capable de le capturer pour que les agents infectieux ne puissent pas (ou moins) en
déséquilibrer la quantité. Elles pourraient dans ce cas échapper au système immunitaire.
Les fonctions microgliciques du macrophage sont dépendantes ou non de l'oxygène, mais dépendent beaucoup
de l'IFNγ
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