La vie des mineurs aux Houillères d*Épinac

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« La vie des mineurs aux
Houillères d’Épinac »
Présentation
Du projet
« l’Économe »
http://spieprojets.pagesperso-orange.fr
http://tourisme-patrimoine-epinac.fr
Les années 1970
Notre projet consiste à réhabiliter cette coopérative à son état et service initiaux. Ce sera aussi un lieu de rencontre où les
gens se connaitrons à nouveau. Ils pourrons découvrir par documents, illustrations, diaporamas, l’histoire sociale des mineurs
à la Garenne d’Epinac-les-mines, les anecdotes… Les murs et des panneaux disposés dans la salle serviront de supports.
Faire vivre à nouveau cette coopérative dans les mêmes conditions d’alors. Revenir à une économie locale en proposant les
produits locaux, fruits et légumes, miel, confitures… produits de la ferme, du vignoble disons "bio"
Ce projet ambitieux et réaliste se situe dans le cadre du développement durable et de l’économie locale. Nous voulons
exploiter cette idée et transmettre la mémoire que fut ce temps glorieux d’Epinac-les-mines en la faisant vivre et, dans la
foulée, une création d’emplois avec aussi l’exploitation des jardins à proximité.
Outre le point de vue commercial, ce projet « La vie des mineurs » ne sera pas qu’une visite de vestiges mais il apportera aux
visiteurs la projection d’une vie de famille de mineur au coron avec sa « Maison du mineur » à une centaine de mètres de la
coopérative ouvrière « l’Econome ». Non loin de là (500m), après avoir visité le Musée de la Mine, de la Verrerie et du
Chemine de fer, le parcours des visites commentées passant par Hottinguer.
Aujourd’hui après l’incendie de novembre 2011
Ce site comprend 3 corps de bâtiments
.
1° tranche du projet
La coopération de consommation :
Après la naissance de la cité minière à la Garenne en 1836, la Société des Houillères crée une banque alimentaire
qui comprenait une cantine avec un chef cuisinier. Celle-ci exigeait une grande qualité des produits employés ainsi
que celle de la cuisine. Elle exigeait ces qualités pour avoir des mineurs bien nourris, sains, solides… disait-elle.
Ce système dura jusqu’à environ 1920 quand le directeur de l’époque, M. Charles Destival estima que les mineurs
méritaient mieux encore. Il fit bâtir à leur service trois coopératives : La première et la plus importante l’ « UNION
» puis « les AMIS RÉUNIS » et « l’ÉCONOME ».
Alors tous les clients devenaient actionnaires. Les Houillères donnaient à chaque mineur, une avance pour obtenir
une action.
La coopérative était gérée par un Conseil d’administration issu des actionnaires. Elle comprenait plusieurs
employés dont la ou le comptable, les vendeuses, et le boulanger, tous rémunérés par la coopérative.
Les achats n’étaient pas payés de suite. Ils étaient inscrits sur un carnet personnel par la vendeuse et repris par la
comptable sur un registre. C’est à chaque quinzaine, le jour de la paie des mineurs que l’on s’acquittait de ses
achats.
En fin d’année, début décembre, après avoir soustrait les frais de fonctionnement et d’investissement, les bénéfices
étaient partagés entre les actionnaires au prorata de leurs achats. Ce qui leur permettait souvent, de réaliser les
cadeaux de Noël ou l’achat d’ustensile un peu spécial… ou vêtements, chaussures que l’on commandait à la
coopérative. Ce qui veut dire que l’argent restait toujours dans cette coopérative qui pratiquait des prix bas tout en
ayant la qualité des marchandises, principalement les produits locaux tels que le lait, ses dérivés, les fruits et
légumes, la viande, le pain. Il faut savoir que l’on trouvait de tout dans ces coopératives qui étaient approvisionnées
très souvent et régulièrement comme le lait chaque matin livraison à 8H30 juste après que le laitier ait fait le
ramassage dans les fermes voisines et déposé le surplus à la fromagerie locale.
L’ « ÉCONOME » fut la dernière à fermer vers 1980.
PROJET ÉCONOME ET MARAÎCHAGE
Par l’image ci-contre, vous constatez qu’au-delà de la coopé se situent des terrains cultivables.
Ceux-ci exploités permettront d’alimenter directement la coopérative en fruits et légumes, sans transport coûteux,
directement du producteur au consommateur en sachant que les écoles de notre localité sont également preneuses.
Ce projet sera aussi créateur d’emplois
La restauration de l’Econome n’est pas une fin en soi. Derrière la restauration de bâtiments, c’est toute une logique d’entraide
et d’économie sociale que la SPIE souhaite relancer, dans l’esprit des personnes qui au XIXème siècle ont lancé le
mouvement coopérateur.
Aujourd’hui la cité de la Garenne, après la disparition des activités industrielles et minières est repliée sur elle-même, mais
ne souhaite pas devenir un musée à ciel ouvert. Après la restauration de la maison du mineur et la réanimation de « sociétés »
telles que la fanfare, la SPIE veut recréer du lien social et redynamiser la cité.
A défaut de pouvoir recréer une coopérative de consommation comme elle fonctionnait à l’époque, la SPIE souhaite adapter
son projet à son environnement contemporain. L’accroissement des besoins en matière de cohésion sociale, d’environnement
et de revitalisation des territoires, conjugué à un processus continu de décentralisation doit être le point de départ pour
l’émergence d’une initiative socioéconomique innovante.
C’est pourquoi la SPIE envisage la création d’une SCIC qui permet de concilier efficacité économique et utilité sociale. La
SCIC permet d’impliquer dans le développement de la structure l’ensemble des parties prenantes : initiateurs, salariés,
producteurs et consommateurs.
La SPIE dispose de plusieurs terrains cultivables à proximité de l’économe et de vergers. Ces espaces permettront de
développer le verger et de créer un potager. Verger et jardin seront dans un premier temps gérés dans la cadre de
l’association avec des bénévoles afin de faire coïncider les premières productions avec la fin des travaux de l’Econome. Le
démarrage de l’activité économique pourra s’appuyer sur la vente de paniers auprès d’adhérents ou d’abonnés, une manière
d’amener les clients vers la boutique et de les fidéliser.
La SPIE noue actuellement des relations avec des producteurs locaux intéressés par un circuit court de commercialisation
afin de répondre à une demande sans cesse grandissante de produits du terroir, de tradition et d’authenticité tout en restaurant
les liens sociaux entre producteurs et consommateurs. L’Econome serait le seul intermédiaire entre le producteur et le
consommateur. Mais un intermédiaire ayant pour mission de promouvoir les produits tout en permettant au producteur de
faire l’économie d’une vente directe ou sur les marchés, consommatrice de temps. Le circuit court contribue au
développement économique local et instaure un contact privilégié entre les producteurs et les consommateurs. Il réduit le
nombre d’intermédiaires, permettant aux producteurs de vendre leurs produits à un meilleur prix et aux consommateurs de
réaliser des économies. Il réduit le kilométrage alimentaire, c’est-à-dire la distance moyenne parcourue par les aliments entre
le champ et l’assiette et les effets néfastes sur l’environnement qu’il engendre. Il contribue également à mieux faire connaître
les produits régionaux auprès des consommateurs.
Ce système présente de nombreux avantages qui sont maintenant bien connus :
•Soutien à l’économie locale (une étude a démontré qu’un euro dépensé localement génère le double de revenu localement,
•Produits plus frais,
•Produits au meilleur goût,
•Produits à maturité,
•Bénéfice pour la qualité de l’air et réduction de la pollution (plus efficace que le biologique)
•Sensibilisation et mise en relation avec les saisons,
•Connaissance de l’histoire d’un produit qui augmente le plaisir de manger
•Préservation contre contaminations alimentaires
•Entretien, encouragement vers une diversité des variétés et des races
•Gestion durable du foncier via des espaces ouverts non orientés vers la productivité.
•Dans ce système l’Econome jouerait le rôle de médiateur entre les producteurs locaux et les consommateurs, en assurant la
promotion des produits, en proposant des outils de fidélisation des consommateurs, en créant un lieu d’échange afin de
retisser du lien social.
La SPIE envisage pour le fonctionnement de l’Econome de créer une SARL sous statut de SCIC. La société coopérative
d’intérêt collectif devrait être composée de 4 collèges :
•Le collège des producteurs : composé de l’ensemble des producteurs qui proposeront tout ou partie de leurs produits en
vente à l’Econome.
•Le collège des consommateurs : les consommateurs réguliers qui adhéreront à l’Econome pourront prendre un part active au
projet d’entreprise.
•Le collège des salariés : de fait les salariés qui animeront la structure et le cas échéant ceux qui cultiveront les terrains
agricoles (potagers et vergers) en gestion directe pour le compte de l’Econome.
•Le collège des partenaires et institutionnels auquel la SPIE prendra une part active et auquel pourra s’adjoindre les
partenaires institutionnels qui le souhaitent (commune, communauté de communes,…)
Ce mode organisationnel conduit à un mode de relation gagnant-gagnant.
La conduite de ce projet est actuellement engagée et se poursuivra en parallèle au projet de restauration des bâtiments de
manière à ce que le démarrage puisse converger avec la fin des travaux et qu’il n’y ait pas de rupture dans le processus de
renaissance de l’Econome dans l’esprit de partage qui anime les acteurs de la SPIE.
8 mai 1945
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