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Terminale
Scientifique
Enseignement
obligatoire
SVT Partie I - : Importance des hormones dans la Procréation
Les Hormones sont impliquées dans toutes les étapes de la procréation : de la préparation à la fécondation, à la nidation
puis à la gestation.
Après avoir décrit d’une part la préparation de l’utérus des Mammifères femelles à la procréation pendant un cycle mens-
truel et d’autre part le devenir de la cellule-œuf issue de la fécondation durant les premiers jours de la grossesse, indiquer
l’origine et l’action de toutes les hormones qui y participent.
Remarques :
1) La formation et la libération des spermatozoïdes par les Mammifères mâles, la préparation à la lactation, l’accouchement, la lactation
et le suivi de la grossesse sont hors sujet ainsi que la contraception , la contragestion et les méthodes de procréation médicalement
assistée (PMA).
2) La composition doit être structurée : une introduction, des paragraphes reliés logiquement et une conclusion sont donc attendus. Quel-
ques dessins montrant les structures productrices des hormones impliquées illustreront le propos.
Introduction
La finalité d’un appareil reproducteur est de permettre aux espèces d’avoir une descendance différente des individus pa-
rentaux par le jeu combiné de la méiose et de la fécondation. Par ailleurs, chez les Mammifères, le développement em-
bryonnaire puis fœtal se fait in utero contrairement à d’autres groupes d’animaux ou ce développement est assuré dans
une structure protectrice (l’œuf) ou même directement dans le milieu extérieur. Ainsi, chez les Mammifères femelles,
plusieurs organes interviennent lors de la procréation tant pour permettre la fécondation (interne) que d’accomplir la ges-
tation in utero. C’est dans ce contexte que se pose le synchronisme de ces mécanisme et les hormones, du fait même
qu’elles commandent le fonctionnement d’organes à distance (par la voie sanguine) sont susceptibles d’assurer cela : c’est
ce qu’il faut démontrer dans ce sujet.
Dans un premier temps, il est tout naturel d’examiner comment les organes vont préparer la fécondation puis la gestation
puisque nous savons que les deux mécanismes se succèdent dans le temps. Il faut ensuite se préoccuper du futur organisme :
évoquer les gamètes (seul l’ovocyte sera considéré), leur fécondation (qui aboutit à la cellule-œuf) et le devenir de cette
cellule-œuf les 8 premiers jours, c’est-à-dire jusqu’au tout début de la gestation. Après cela, il faudra rechercher l’implica-
tion des hormones qui agissent directement ou indirectement sur ces mécanismes.
I. La préparation de l’utérus à la procréation
Pour repérer les divers événements, il faut d’abord établir une échelle de temps : les cycles menstruels. Un cycle débute par
les règles ou menstrues et en moyenne 28 jours s’écoulent avant le début du cycle suivant. Le 14ème jour est une charnière
importante (ovulation) qui permet de séparer deux phases
(c’est l’évolution de l’ovaire au cours de ce cycle qui sert de
référence) : la phase folliculaires et la phase lutéale.
Remarque : il existe des cycles plus courts et d’autres plus longs : la
phase lutéale dure toujours 14 jours.
Par ailleurs, l’utérus (cf. figure 1) est un organe en relation
d’une part avec le vagin, le col de l’utérus en est la fron-
tière et d’autre part avec les 2 oviductes ; du centre vers
l’extérieur de cet organe on trouvera successivement, la
cavité utérine, bordée intérieurement par la muqueuse
utérine (= endomètre) puis en périphérie, le muscle utérin
(= myomètre).
A. la préparation du col utérin à la
fécondation
[ Au niveau du vagin, l’utérus se rétrécit pour former le col de l’utérus ; les cellules ont à ce niveau une activité glan-
dulaire : elles sécrètent un mucus formé d’un maillage protéique plus ou moins lâche : la glaire cervicale ; alors que
le maillage de cette glaire cervicale est tout au long du cycle, serré et à filance faible (mode de protection anti-
bactérien contre d’éventuelles intrusions dans l’utérus), il est lâche dans les jours qui précèdent ou qui suivent la date
de l’ovulation (mailles de 15 à 20 µm permettant le passage aisé des spermatozoïdes (tête : 5 µm) ; par ailleurs la
filance est alors maximale : c’est ce qui assure la fécondité des spermatozoïdes.
B. la préparation de la muqueuse utérine à la nidation
[ La phase menstruelle est marquée pendant 3 à 5 jours par une destruction importante d’une partie de l’endomètre
sous forme de matières sanguines (= menstrues). Suit une phase proliférative, après les règles qui se calque sur la
phase folliculaire, phase pendant laquelle l’endomètre se reconstitue :
+ il s’épaissit (de 0,5 mm son épaisseur atteint progressivement de 3 à 5 mm d’épaisseur),
+ des glandes en tube se forment et deviennent de plus en plus sinueuses,
+ des vaisseaux sanguins apparaissent et les artérioles se spiralisent peu à peu.
[ Au milieu de la phase lutéale, au 21ème jour (période où la nidation est susceptible de se faire), l’endomètre est au
maximum de son épaisseur et les glandes en tube secrètent du glycogène (ce qlycogène sera utilisé comme réserve
nutritive pendant la phase de vie libre de l’embryon dans l’utérus). La muqueuse présente alors un aspect caractéristi-
que de dentelle utérine compte tenu du grand nombre de cavités prêtes à accueillir l’embryon.
C. le muscle utérin pendant la fécondation et pendant la nidation
[ Pendant l’ovulation, la tonicité du muscle utérin est maximale : grâce aux contractions utérines, les spermatozoïdes
sont littéralement projetés dans l’utérus et arrivent sur les lieux de la fécondation en une dizaine de minutes.
[ Au contraire, pendant la nidation, cette tonicité cesse : c’est la condition sine qua none pour l’implantation de l’em-
bryon.
oviducte
pavillon
ovaire
myomètre
endomètre
col de l’utérus
vagin
Figure 1 : appareil génital