les facteurs déterminants de la crise actuelle Réinvestir le Pouvoir d

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UNE AUTRE ÉCONOMIE
EST-ELLE POSSIBLE ?
Bistrot éco
Café sur les
quais
24 septembre
2012
TOUS ATTERRÉS
LE BISTROT ÉCO
Quelques objectifs
L’économie, comme opportunité pour penser
global et agir local
 Un lieu de débat, de partage, de confrontation
 Un lieu de constructions
Un cadre de réflexion utile aux débats
Des apports multiples, pluriels
BISTROT ÉCO
Les thèmes de discussion :
1. Note d’humeur conjoncturelle
2. Petit rappel de la séance précédente : les facteurs
déterminants de la crise actuelle
3. Réinvestir le Pouvoir d’agir
a. Un Etat au service de politiques publiques
b. Des territoires engagés portés par des initiatives citoyennes
Petite note de
conjoncture
VERS LA DÉCROISSANCE
DURABLE ?
PIB au point mort pour la France depuis
septembre 2011
PIB : - 0,2% au 2° trimestre zone euro
Portugal : - 3,3 %
Espagne : - 1 %
Italie : - 2,5 %
Grèce : - 5,2 %
Allemagne : + 1 % en 1 an
VERS LA DÉCROISSANCE
DURABLE ?
La demande intérieure en zone Euro – 0,8 %
5 millions d’inscrits à Pôle Emploi
Pour l’INSEE, 37000 destructions d’emploi
d’ici Noël en France
Doux, Technicolor, Arcelor, Fralib,
LyondelBasell, Peugeot
Sans oublier les dépôts de bilan des TPE
VERS LA DÉCROISSANCE
DURABLE ?
 Peugeot
 Versement en 2011 de 287 M € de dividendes
 Rachat par l’entreprise de ses propres actions pour 200 M €
 Sanofi
 6 G € en 2011
 1,3 G € aux actionnaires en 2011 suite au versement de 3,1 G € en 2010
 2500 postes supprimés
 Paradoxe : les entreprises exsangues
Les facteurs
déterminants de la
crise actuelle
LE PIB EN DÉBAT
 La valeur ajoutée
𝐿𝑎 𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑉𝐴 𝑒𝑠𝑡 é𝑔𝑎𝑙𝑒 𝑎𝑢 𝑃𝐼B
Compte de résultats
Consommations
intermédiaires
C.A.
•Salaires et
salaires
différés
•Investissements
V.A.
•Profits
•Impôts
LA FIN DU SME
 Système Monétaire International de Bretton Woods, le 22
juillet 1944
15 $
l’once
+1%
-1%
 15 août 1971, inconvertibilité du
dollar en or
 7 et 8 janvier 1976, les accords de la Jamaïque,
reconnaissance de jure
de la flottabilité des monnaies
LE DÉVELOPPEMENT DES FLUX
SPÉCULATIFS
 Acceptation de la mondialisation de la finance et anticipation de
l’acte unique de 86 par le gvt Bérégovoy
 directive essentielle (juin 1088) qui libéralise les mouvements de
capitaux entre États membres.
 C’est Jacques Delors, devenu président de la Commission européenne en 1985, et
son directeur de cabinet Pascal Lamy, qui prépareront la directive de 1988 sur la
libéralisation des mouvements de capitaux
 En 1992, le traité de Maastricht obligera les États membres à
libéraliser ces mouvements également dans leurs relations avec les
États tiers. Ainsi, en moins de dix ans, le capital a gagné le droit de
circuler librement alors même que cela pouvait « compromettre la
politique économique de l’un ou de l’autre des États ».
LE DÉVELOPPEMENT DES FLUX
SPÉCULATIFS
 Jacques Delors, Président de la Commission
Européenne.
 Initié par le Conseil européen de Copenhague en juin 1993, approuvé
par le Conseil européen le 11 décembre 1993
 Le Livre Blanc n'est pas un plan d'action
 un cadre cohérent de réflexion (approche keynésienne) :
 une stratégie de développement à moyen terme, en laissant aux Etats
membres la responsabilité de prendre, aux différents niveaux de décision
(communautaire, national et régional), les initiatives appropriées
 un rôle stratégique pour l’investissement
 une relance concertée de la demande (par baisse des taux d'intérêt et par
les investissements publics par exemple)
 des ajustements structurels (incluant bien sûr les ajustements sur le
marché du travail, mais aussi la réduction des incertitudes monétaires et
la politique sociale)
LA FIN DU COMPROMIS SOCIAL
AUTOUR DU PARTAGE DES FRUITS DE
LA CROISSANCE
 Le tournant de la rigueur 82/83
et ses suites
En 82, la part des salaires : 67%
En 89, la part des salaires : 59%
En 98, la part des salaires : 57%
Les recettes budgétaires 22,5% du PIB en 82,
15,1% en 2009
COMMENT EN SOMMES-NOUS
ARRIVÉS LÀ ?
10 points de VA
regagnés par le capital
en 30 ans, soit 195 G €
Pour la France
L’Europe s’épuise
depuis des mois à
trouver 110 milliards
d’euros pour sauver la
Grèce alors que la
fortune cumulée des
0,2% les plus riches de
la planète est estimée
à 39.000 milliards de
dollars !
COMMENT EN SOMMES-NOUS
ARRIVÉS LÀ ?
UNE LIGNE DE CONDUITE
COHÉRENTE
La régulation à l’œuvre
Surveillance des politiques économiques par la
finance mondialisée
Concurrence distordue
Pouvoir aux actionnaires
 La responsabilité non plus des deux cents familles
mais d’un écosystème complexe
La dette publique : prétexte à une austérité
digne de la « lutte des classes »
T RA I TÉ SUR LA STA BI LITÉ, LA
C OORDI N ATI ON E T LA G OUVE RNANC E DE
L’UN I ON É C ON OM IQUE E T M ON É TAIRE
 Contre les politiques keynésiennes de relance
 Le Traité fait l’hypothèse implicite que le multiplicateur keynésien
est nul, que les politiques budgétaires restrictives n’ont pas d’impact
sur l’activité
 Le Traité s’appuie sur la notion de déficit structurel, c’est -à-dire le solde public corrigé
du solde conjoncturel. C’est le déficit des finances publiques que connaîtrait le pays si
sa production était à son niveau d’équilibre
 Contre l’autonomie des Etats sur le plan budgétaire
 Une erreur sur le diagnostic : le manque de discipline
budgétaire
 Déficit public de la zone euro : 1,5% du PIB
 Mettre en place des politiques d’austérité en pleine récession
 Le volet croissance et emploi : stratégie Europe 2020
 Il est question de 120 milliards soit 1% du PIB de la zone, mais sur un
laps de temps indéfini, alors que les programmes d’austérité nationaux
représentent 240 milliards par an
T RA I TÉ SUR LA STA BI LITÉ, LA
C OORDI N ATI ON E T LA G OUVE RNANC E DE
L’UN I ON É C ON OM IQUE E T M ON É TAIRE
Réinvestir le pouvoir
d’agir
POUR UN ÉTAT SOCIAL RENOUVELÉ
 Réinvestir l’Etat social et ses 4 piliers




La protection sociale
La règlementation des rapports de travail
Les services publics
Les politiques économiques
 L’Etat est fruit des contradictions
 L’Etat n’est pas la seule expression de la classe dominante
 Attention à la notion d’Etat Providence – providence divine
 Un bien être social et non un filet de protection minimale
 Welfare State
 Notion de l’Etat aujourd’hui restrictive : la seule protection sociale
 Modèle beveridgien où les prestations sont universelles
 Modèle bismarkien avec les assurances sociales
UNE COERCITION RENOUVELÉE POUR
LES FLUX FINANCIERS
 Les gestes qui sauvent
 Une banque centrale au service du financement des déficits publics
 Organisation de circuits hors marché des épargnes nationales vers les
emprunts publics
 Défaut partiel des dettes souveraines
 Réinternaliser la création de valeur
 Serge Tchuruk (2001) patron d’Alcatel qui rêvait à des entreprises sans usines




Modifier les structures de coûts par une autre fiscalité
Le Shareholder limited authorized margin (SLAM) : guillotine fiscale
Une politique active axée sur les recettes
Le financement intégral des dégâts collatéraux de la mondialisation débridée
 Un fonds de mutualisation sous contrôle social
 Un contrôle social des salariés et de leurs représentants au CA des
entreprises
LES TERRITOIRES D’ACTION
Et sur les territoires
 Participation citoyenne aux projets de développement
 Investir dans les circuits courts
 Mailler les TPE
 Une épargne locale maîtrisée
 Exiger de réelles infrastructures
 Haut débit, transports en commun et non des palliatifs
 Economie de la fonctionnalité
Place au débat et
aux échanges
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