ETUDE DE CAS SUR LA MIGRATION
DES TRAVAILLEURS ENTRE LE
BURKINA FASO ET LA CÔTE D’IVOIRE
Plan
Introduction
I. Historique des mouvements des peuples entre les deux pays
II. Les problèmes posés par les migrations internes ou externes
III. Les syndicats de main d’œuvre, l’immigration organisée
IV. L’immigration change de forme : de forcée qu’elle était, elle devient organisée.
V. Les traités, conventions et accords auxquels le Burkina Faso est partie en matière de migrations.
VI. Les conventions entre les deux Etats, l’immigration volontaire
VII. Stratégies et initiatives d’organisation et de syndicalisation des travailleurs Migrants
Conclusion
Introduction
La migration est aujourd’hui plus que d’actualité. Sa problématique comme facteur
influençant le développement constitue une préoccupation majeure et récurrente des
politiques, plans et stratégies de développement.
La mondialisation, les dynamiques régionales d’intégration s’accompagnent d’une forte
mobilité des capitaux et des hommes. Malheureusement ces dynamiques
s’accompagnent aussi par des restrictions des déplacements des hommes à travers des
politiques restrictives de contrôles des migrations.
Quoi qu’il en soit, les phénomènes migratoires présentent aujourd’hui des enjeux
cruciaux pour les développements. En effet, les migrations permettent d’ajuster les
potentialités économiques et démographiques, processus qui entraînent le départ des
populations de régions à fortes densités humaines vers les régions à fortes potentialités
économiques.
Dans un tel contexte, la migration se présente comme une réponse "rationnelle"
favorable au redéploiement spatial du surplus démographique. En zone d’accueil,
elle alimente le marché de l’emploi et accroît la compétitivité de l’économie.
Sous un autre angle, la migration est perçue comme un phénomène social dicté par
l’expansion du développement économique.
En effet, selon les spécialistes du domaine, le processus du développement induit
des besoins en main d’œuvre même peu qualifiée. Ce qui se traduit concrètement
par des transferts des populations de zones rurales vers les zones urbaines et
industrielles. Ce qui peut aussi avoir pour conséquence l’intensification de
l’agriculture en zone rurale pour faire face à la croissance de la demande en zones
urbaines.
I. Historique des mouvements des peuples
entre les deux pays
Cette émigration, déjà pratiquée dans les traditions des populations, a surtout été
amplifiée et marquée par la période coloniale dans ses caractéristiques
sociodémographiques ;
la colonie de Haute-Volta ayant eu pour fonction à l’époque, d’être le réservoir de main-
d’œuvre, qui devait servir aux grands travaux d’aménagements (routes, constructions,
transports, contingents de la 2ème portion des conscriptions militaires) et à
l’exploitation des richesses agro-industrielles des colonies voisines (café et cacao en Côte
d’Ivoire, arachide au Sénégal, riz à l’Office du Niger au Soudan français, actuel Mali).
Cest ainsi que la colonie a été supprimée en 1932 et répartie entre la Côte d’Ivoire (2/3
de la population et du territoire), le Soudan français et le Niger.
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