Adolescents en danger qui sont-ils ?

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Addictions :
adolescents en
danger qui
sont-ils ?
Dr Jérôme Lacoste
Dr Yann Martinet
Dr Jean Michel Sigward
1
YM & JMS
2
Adolescents en danger qui sont-ils ?
1.
Qu’est-ce que l’addiction?
1.
Les consommations des adolescents
1.
Repérer l’adolescent en danger
2.
Psychopathologie
3.
Psychotraumatisme et addiction
YM & JMS
3
Adolescents en danger qui sont-ils ?
1- Qu’est-ce que « l’addiction »?
YM & JMS
4
Usage – Abus – Addiction
Usage
-
Consommation d'une substance n'entraînant ni complication ni
dommage
Problème de l’usage à risque : grossesse, conduite de véhicules,
consommations festives
Abus (DSM4), équivalent de l'usage nocif (CIM10)
-
Consommation répétée induisant des dommages somatiques,
familiaux, sociaux, voire judiciaires
Addiction
-
Rupture avec le fonctionnement habituel du sujet, associe
-
Des signes de pharmacodépendance : tolérance et sevrage
Des signes qui traduisent la recherche compulsive du produit
L'impossibilité d'arrêter la consommation malgré ses conséquences
néfastes
YM & JMS
5
Alcool, de l’usage à la dépendance…
Prévention
secondaire
Soins
Prévention
primaire
YM & JMS
6
Modèle transthéorique du
changement
addiction
Cycle de Prochaska et DiClemente
YM & JMS
7
L’adolescent symptomatique
Le mésusage : expression d’un mal-être
Addiction rencontre entre
-
une personne
un produit
un moment
YM & JMS
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Adolescents en danger qui sont-ils ?
2 - Les consommations des adolescents
YM & JMS
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Adolescents en danger qui sont-ils ?
Pratiques actuelles de
consommation
Opposer drogues licites / illicites : une impasse pour
l’équipe médico-sociale ou une illusion médicale
-
-
-
Euphorie
Les toxiques qui ont le pouvoir addictogène le plus
puissant ne sont pas nécessairement illicites
Offre / demande : expérimentation et dépendance
sont fortement corrélés à l’offre
YM & JMS
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adolescents en danger qui sont-ils ?
pratiques addictives…
Addictions avec produit
- Tabac
- Alcool
- Cannabis
- Autres substances illicites : cocaïne / crack, héroïne, ecstasie, LSD
- Médicaments mésusés
Drogues de synthèse et créativité de consommation
(Inhalation de substances chimiques)
Addictions comportementales
- Trouble des comportements alimentaires
- Addictions aux sports
- Addiction sexuelle
YM & JMS
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Adolescents en danger qui sont-ils ?
Pratiques comportementales actuelles
Nouvelles technologies
- Téléphone portable - texting
- Réseau sociaux
- Jeux vidéo, jeux en réseau (jeux de rôle)
Expérimentation et/ou conduites ordaliques
- Jeu du foulard
- Jeux de hasard, jeu d’argent
- Body art, scarifications
YM & JMS
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Effets des comportements addictifs
Les premières consommations, quels effets ?
-
Euphorie – plaisir - ébriété – plaisir
Symptômes neuro-végétatifs - désagréables
Ivresse - désinhibition
Déconnection – soulagement, anesthésie des tensions
Perte du contact – Coma
Les premiers comportements addictifs quels effets ?
-
Excitation liée à la focalisation de l’attention
Soulagement des tensions
Déconnection
La première consommation, quelles résonnances émotionnelles ?
Une expérience modifiant la perception de soi et de l’environnement
-
Un produit
Une personnalité
Un contexte
YM & JMS
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Adolescents en danger qui sont-ils ?
3 - Repérer l’adolescent en danger
YM & JMS
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adolescents en danger qui sont-ils ?
public rencontré
Amené par un tiers
- Famille
- Éducation nationale
- Services sociaux
- Police – justice (pour mineurs, AEMO)
Santé : MT, urgences, spécialistes,…
Demande spontanée
YM & JMS
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adolescents en danger qui sont-ils ?
En danger d’utiliser des conduites addictives avec ou sans
substance pour faire face
Adolescent est un être en construction, en maturation, en
équilibre précaire
-
-
Transgression, expérimentation
Périodes de mal-être
Conduites hédonistes….. ordaliques
Qu’est-ce qui va conduire de l’expérimentation à l’addiction ?
YM & JMS
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adolescents en danger qui sont-ils ?
de l’expérimentation à la dépendance
Différencier une conduite d’expérimentation d’un
comportement symptomatique
- Expérimentation : partie intégrante du processus de
l’adolescence
- Consommation comme expression d’une souffrance
Continuum entre banalisation et dramatisation
Placer le curseur entre dé-dramatisation et dé-banalisation
YM & JMS
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les signes qui devraient interroger
-
Précocité de l’expérimentation
-
Usage abusif dès les premières consommations
-
Polyconsommations
-
Désocialisé, environnement instable, consommations parentale
-
Conduites addictives sans produits : comportements à risque
(ordalie) répétés, jeux pathologiques…
-
Conduite à fonction « anesthésiante » (déconnection) des
comportements addictifs à visée « auto-thérapeutique »
YM & JMS
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Adolescents en danger qui sont-ils ?
4 - Psychopathologie
YM & JMS
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les troubles survenues dans l’enfance
qui devraient être recherchés
-
Les rêves peuvent évoluer
-
-
Jeux répétitifs
-
-
-
Rêves effrayants sans contenus reconnaissables
Cauchemars généralisés
Exprimant des aspects du traumatisme
Façon de reconstituer, de revivre le traumatisme
Sentiment de ne pas avoir de futur ou création de
présage catastrophique
Restriction des affects et diminution des intérêts pour
les activités
Somatisations variées
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personnalité addictive
Il n’existe pas de type de personnalité addictive spécifique ou
unique
Toutes personnes placées dans certaines conditions oppressantes de
fonctionnement relationnel peut développer des conduites addictives
Tous les modes d’organisation de la personnalité, toutes les personnes
souffrant de troubles psychiatriques peuvent développer des
comportements addictifs
Conséquences
-
le « drogué » peut être chacun d’entre nous
Le comportement addictif peut devenir une identité qui masque les
questions existentielles - déni des troubles de la personnalité
YM & JMS
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idées toutes faites
Adolescents consommateurs
-
brebis galeuse contaminant les enfants innocents, indemnes de
toute difficulté antérieure
Comme si, le discours social
-
Visait à masquer les causes des cpts addictifs
Dérivait l’attention vers des groupes-émissaires, des coupables
qui pensent ou agissent différemment
Le trafic ne se trouvait pas complémentaire d’une avidité
préalablement existante chez les futures consommateurs
Comme si le rétablissement dépendait uniquement de l’arrêt des
comportements addictifs : cure de désintoxication, au besoin sous
la contrainte qui les sortirait de l’hédonisme, de la paresse, les
mettrait au travail
YM & JMS
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adolescence considérée comme une
crise mais…
L’adolescence est un processus de maturation
Pas de parallélisme entre les manifestations bruyantes et
pathologie
Nécessité d’évaluer le fonctionnement psychique
Tout adolescent difficile ne relève pas de la psychiatrie
Mais d’aménagements avec la famille, l’environnement
scolaire et social
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les patients consultant dans une
structures spécialisées en addictologie
Deux grandes catégories : 35-40 ans et 15-25 ans
Premiers contacts avec les produits
-
Précoce, souvent dans la préadolescence
D’emblée abusive, les consommations sont perçues comme
« résolutives, libératrices » des tensions, elles « fascinent
Les difficultés liées aux consommations, mises en avant,
masquent la fonction de celles-ci et empêchent l’accès aux
soins
Événements de vie, carences affectives et traumatiques
ont souvent précédé la prise de toxique
YM & JMS
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fonction du symptôme
il ne peut plus ne pas consommer
Symptomatologie addictive est vécue par le patient et sont
entourage comme
Inutile, non nécessaire, illogique
Même si le patient rationalise et/ou banalise ses consommation
Addiction, une adaptation créative
-
événement isolé ou répété
à un contexte de vie
Utile, nécessaire et logique
YM & JMS
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rien n’est figé… mais !
Les carences affectives de la petite enfance, les
événements de vie adverses ou traumatiques font le lit
-
des organisations limites de la personnalité
des troubles limites
des modifications de la personnalité en lien avec un
traumatisme psychique
des troubles associés troubles anxieux, dépression,
addictions et somatisations
YM & JMS
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adolescents en danger qui sont-ils ?
5 psychotraumatisme et addiction
YM & JMS
27
prévalence du syndrome de stress posttraumatique et addiction
Population → usagers de drogues
-
30 à 59% des patients traités pour usage de drogues
présentent un SSPT (Stewart et al., 2000)
89% ont vécu un événement traumatique dans leur vie
(Farley et al., 2004)
Patients présentant une histoire traumatique
-
27
Prévalence de l’utilisation de substances est multipliée de
1,5 à 5,5
28
prévalence SSPT et addiction
Étude australienne : Mills et col. mars 2005
-
-
-
-
28
92% : patients dépendants à l’héroïne ont été exposés à
un psycho-traumatisme
Prévalence presque identique dans les deux sexes 93
et 89%
Risque de développer un SSPT : 61% femme contre
37% homme
42% ont présenté un SSPT d’une durée moyenne de
9,5 ans
JMS
29
troubles psycho-traumatiques
Trouble anxieux invalidant survenant de façon différée (de 3
mois à plusieurs années) après exposition à un événement violent,
inattendu, perçu comme une menace vitale
-
Peur intense de mourir, sentiment d’horreur, d’impuissance
Effraction submerge les capacités d’intégration psychique et
affective et compromet l’insertion sociale
-
-
Troubles dissociatifs : torpeur, détachement, dépersonnalisation…
Symptômes intrusifs : événement constamment revécu
Évitement des stimuli qui éveillent la mémoire du traumatisme
Anxiété, troubles de la concentration, irritabilité, activation
neurovégétative, hypervigilance
30
SSPT et troubles associés
Dans 50 % à 65 % des cas SSPT est diagnostiqué
-
80% des personnes vont présenter des troubles psychiatriques
associés
- Dépression : 65%, risque suicidaire
- Addictions : 60%
- Somatisations : 60%
- Troubles anxieux : 45% (Shulte 1995)
Dans 35 à 50% il n’est pas diagnostiqué
-
Difficultés à faire le lien entre symptômes et événement ⇨
souffrance psychique et difficultés diagnostiques
Pas de traitement spécifique proposé
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la mémoire traumatique
hypothèse neurobiologique
qui sous tend la mémoire traumatique
et les conduites dissociatives ?
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la mémoire traumatique
mécanisme de sauvegarde exceptionnel
État de stress dépassé :
⇒ Risque vital cardio-vasculaire et neurologique
⇒ Réponse émotionnelle non intégrée
Phénomène d’échappement mettant en jeu le système
limbique : amygdale et hippocampe
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la mémoire traumatique :
réponse émotionnelle à un stress
Perception du danger ⇒
1 ⇒ Activation de l’amygdale
Réponse émotionnelle (fuite – affrontement)
-
NC, débit cardiaque, glycogenèse (Adrénaline, Cortisol)
Transmet les informations
-
Cortex associatif préfrontal : analyse du danger et prise de décision
Hippocampe : traite, stocke souvenirs et apprentissages, mémoire de
rappel et contextuelle (repères spatio-temporaux)
2 ⇒ Modulation ou extinction par cortex associatif et
hippocampe (de la réponse au danger activée par amygdale)
3 ⇒ Intégration de l’évènement
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Faire face au danger
intégration de l’évènement traumatique ?
Voie longue
corticale
Trauma
PEUR
ajustement réponse à la peur
Cortex associatif préfrontal
analyse le danger et module la réponse
(représentations et concepts)
Amygdale
Hippocampe
stocke apprentissage et souvenirs
module par mémoire contextuelle
-
+
Réponse émotionnelle
adrénaline
-
GABA
Endorphines
GABA
Voie rapide
sous corticale
Comportementale
S g périaqueducale
SNA
+
Motivationnelle
Striatum
Nx accumbens
Axe HHS
cortisol
JMS
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dissociation péri-traumatique
Menace vitale ⇒ effondrement de tous les repères
Arrêt de modulation de l’amygdale par le cortex associatif
et hippocampe
⇒ Taux toxiques : adrénaline (infarctus de stress), cortisol
(neurotoxicité)
Extinction de la réponse émotionnelle
⇒ Déconnexion de l’amygdale (sécrétion d’endorphines et substances
kétamine-like)
Alors même que la violence se poursuit …
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trauma
Reviviscences : événement
insoutenable ne peut être intégré
Déconnexion
cortex – hippocampe / amygdale
 état dissociatif et sentiment d’étrangeté
(déconnexion cortex / sensations et émotions)
Ajustement de la
réponse au stress
 perte des repères, mémoire implicite isolée
Amygdale
(déconnexion hippocampe)
 analgésie
Morphine
Héroïne
Cocaïne
…
-
Mémoire émotionnelle
-
Endorphines
GABA
Alcool, BZD…
terreur
Risque vital
- hyperadrénergie
- hypercortisolémie
HHS
SNA
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dissociation péri-traumatique
Violence extrême ⇒ effondrement de tous les repères
Conséquences
Arrêt de la souffrance physique et psychique
Impression d’étrangeté, d’irréalité et dépersonnalisation
La mémoire émotionnelle ne peut être
-
Ni traitée, ni intégrée
Elle reste « piégée » dans l’amygdale
Hypersensible à tout ce qui évoque le traumatisme
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conduites addictives et dissociation
Elles interrompent la souffrance liée au syndrome de
répétition qui n’a pu être évité
Elles (re)déclenchent la déconnexion de la mémoire
émotionnelle
-
Addiction avec ou sans produits (automutilations, TS…)
Participent ainsi à l’évitement des symptômes de répétition
Tout en augmentant le niveau de stress secondairement
Anesthésie affective et physique est d’autant plus efficace
qu’elle reproduit la structure des violences subies
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dissociation péri-traumatique
Addictions renforcent les conduites d’évitement
et de contrôle
-
-
Inconscientes, ces conduites ont pour fonction
d’empêcher le déclenchement de la mémoire
traumatique
Adaptations dont l’impact relationnel et socioprofessionnel à terme sera handicapant
40
complexité de la clinique des conduites
« dissociantes »
Paradoxales
-
Le sujet psycho-traumatisé ayant des conduites addictives n’est
plus sans réponse face aux reviviscences
Mais la déconnexion et les conduites addictives entretiennent le
trouble
Déroutantes
-
Pour les victimes
-
-
Sentiment de honte, de culpabilité
Sentiment de vulnérabilité, d’étrangeté, de dépersonnalisation
Pour les professionnels
-
Impression « d’absence », de « manipulation » découlent des
conduites d’évitement pour l’interlocuteur
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dissociation fonctionnelle
Comportements addictifs avec ou sans produits aboutissent à
l’installation d’une dissociation fonctionnelle
Système de survie
psychobiologique et émotionnel dont le but est l’adaptation
YM & JMS
42
conduites addictives :
fonctionnelles - dysfonctionnelles
« Je suis normal quand j’en prends »
Activation de la dissociation
péri traumatique ?
(Leurre pharmacologique)
La dissociation structurelle est :
-
un mode d’adaptation
un repère relationnel
un éprouvé corporel
JMS
43
Adolescents en danger qui sont-ils ?
Cas clinique
YM & JMS
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Cas clinique : Lionel
Lionel 19 ans consulte à la demande de ses parents pour un
trouble d’allure psychotique
-
-
Il dit avoir mauvaise haleine, se sent moqué par les jeunes filles
qu’il croise
Malgré les soins dentaires ce symptôme persiste, l’isole
socialement et l’empêche de fréquenter les cours à l’université
Associé à une angoisse intense, le trouble « délirant » est isolé
et contraste avec une bonne qualité relationnelle (pas de signes
de discordance affective pas de froideur affective)
YM & JMS
45
anamnèse
Lors des premières consultations, il évoque
- Des relations de qualité avec sa sœur cadette et ses parents
- Ne décrit pas d’antécédent personnels médicaux ou
psychiatriques, ni familiaux
Cette description d’une adolescence « sans problème »
contraste avec le caractère envahissant du symptôme délirant
apparemment isolé
Un traitement neuroleptique, sultopride 50 puis 100 mg
apaisera ses troubles « délirant » et anxieux suffisamment pour
que Lionel parle de son histoire et de celle de sa famille
YM & JMS
46
aspect systémique transgénérationnel
Lionel a grandi dans un milieu aisé, ses grands parents d’origine
modeste ont réussi
Sa mère est décrite comme dépressive, son père a une relation de
complicité avec son fils, qu’il protège en se retirant de la compétition
Son oncle, sans enfant, vit par procuration
- Il répare ses frustrations d’adolescent et ses troubles anxieux avec
crises de panique, en permettant à son neveu d’accéder à ses désirs
sans y fixer des limites
- Suite au départ de son père, il a été un substitut paternel pour son
jeune frère, a soutenu sa mère en gardant secret sa TS altruiste
YM & JMS
47
événement traumatique
À 17 ans, Lionel a été menacé de mort lors du vol de son tel
mobile
- À la suite, il consomme de façon intensive du cannabis
- La consommation contient le syndrome de stress posttraumatique
-
Les reviviscences
Son sentiment de culpabilité d’avoir perdu son téléphone
Sa honte de n’avoir pas su se défendre blessure identitaire
YM & JMS
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crise d’ado ou trouble psychiatrique ?
À sa peur de la séparation (perte), répond son désengagement
Peu confiant, il donne à voir une image « grandiose » de lui
même qui contraste avec son repli identitaire
La proximité affective avec son amie le stimule et l’inquiète
- Sa sexualité est compulsive sans satisfaction intériorisée
- Il s’inquiète de ses performances sexuelles
YM & JMS
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crise d’ado ou trouble psychiatrique ?
Il préfère l’action à la réflexion pour se dégager des
tensions
- Il trouve dans les jeux d’argent, la conduite automobile à
risque un apaisement temporaire de ses tensions
Morose, il s’estime peu, a peu confiance en lui-même
- Cherche des repères étayant, externes pour le contenir, le
limiter
YM & JMS
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la « solution » addictive devient le
problème
Les consommations cumulées de cannabis associées à
l’alcool (binge drinking) qui dans un premier temps ont
apaisé les tensions émotionnelles amplifient les troubles
-
-
Anxiété, impulsivité, labilité émotionnelle
Perte de motivation, T. de la concentration, de la mémoire
Impulsivité, labilité émotionnelle
Sentiment d’intrusion – interprétations « persécutives »
Jusqu’à les organiser sous la forme de
-
Claustrophobie avec attaques de panique
Dépressivité
YM & JMS
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Adolescents en danger qui sont-ils ?
Justice et addictologie
YM & JMS
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Comment mettre en place un suivi médical ?
Présentation volontaire
Une personne qui consomme des substances illicites peut
se rendre dans un établissement de soins pour se faire
aider
Dans ce cas, elle peut :
- à sa demande expresse, bénéficier de l'anonymat
ne pourra être poursuivie au titre de la répression de
l'usage illicite de stupéfiants
YM & JMS
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Comment mettre en place un suivi médical ?
Signalement par un médecin ou une AS
Un médecin ou une assistante sociale peuvent signaler à
l’ARS le cas d'une personne usant de façon illicite de
stupéfiants.
L’ARS
- Ordonne la réalisation d'une enquête sur la vie familiale,
professionnelle et sociale de la personne
- Demande un examen médical :
-
-
Révèle une intoxication => obligation de suivre une cure de
désintoxication dans l'établissement de son choix. À défaut,
l’ARS peut en désigner un d'office
Ne révèle pas d'intoxication, la personne demeure sous
surveillance médicale par un médecin de son choix ou un
praticien agréé pendant une durée définie par l’ARS
YM & JMS
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injonction thérapeutique
Mesure alternative aux poursuites pénales
-
Pas de poursuites ou de sanction pénale si le justiciable se soumet aux
soins
Prononcée par le procureur de la République, le juge des enfants, le juge
des libertés et de la détention ou une juridiction de jugement
L'autorité judiciaire adresse la personne à un médecin relais
-
-
Réalise un premier examen pour déterminer :
- la nécessité de la mesure prononcée
- le cas échéant, ses modalités.
Il organise la prise en charge sanitaire et contrôle l'état de santé de la
personne soumise à l'injonction. Ce contrôle a lieu tous les 3 mois
Le patient demeure libre de choisir le médecin qui traitera sa
dépendance.
YM & JMS
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obligation de soins pré-sententielle
contrôle judiciaire
Délit en lien direct ou non avec le trouble addictif
Pathologie addictive repérée par l’enquête rapide faite dans le cadre
de l’incarcération préventive : évaluer l’insertion familiale, sociale et
professionnelle du prévenu
Paradoxale : s’y soumettre c’est reconnaître sa culpabilité
OS peut avoir une influence sur le jugement
-
En pratique pas utilisée pour révoquer le contrôle judiciaire
Certificat médical
-
Atteste de la venue et de la fréquence des consultations
Utilisation du contexte de l’OS pour la rédaction du certificat dans le
respect des règles de la déontologique médicale
Objectif psychologique du certificat
-
Tenter de favoriser la demande de soins après le jugement
Pas de rendez-vous fixé après la date du jugement
YM & JMS
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obligation de soins post-sententielle
contrôle judiciaire
Dans le cadre du sursis mise à l’épreuve ou de la libération
conditionnelle
Certificat médical délivré au patient qui le remet au délégué à la
probation SPIP, atteste de la présence et de la fréquence des
consultations, pas d’information médicale
Question du délinquant – toxicomane
-
Utilisation de la consultation pour faire parler indirectement la personne
d’elle même au travers de sa connaissance du système judiciaire
Fonction de la consultation
-
Relativement peu suivi, l’affaire étant jugée, le condamné sait que le risque de
révocation pour non respect de l’OS est faible
Les consultations s’inscrivent souvent dans le cadre d’une relation investie
avec l’agent de probation et le juge d’application des peines
YM & JMS
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Addictions : adolescents en danger
qui sont-ils ?
« Il n’y a pas de drogué heureux »
Pr Claude Olievenstein
Merci de votre attention
YM & JMS
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