L*Égypte - visuelle

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La fin de la période préhistorique
• Coïncide avec l’invention de l’écriture, il y a 5000 ans. Ce n’est
pas seulement dû au fait que nous en avons les documents
écrits, mais il y a aussi une accélération des événements:
• Si durant la période préhistorique l’homme a appris à subsister
dans un environnement hostile (dans le paléolithique),
l’équilibre entre l’homme et la nature est atteint au
néolithique. Certaines sociétés restent à ce « plateau
néolithique » jusqu’à nos jours.
• Mais dans d’autres sociétés, où la révolution du néolithique a
permis à la population de s’accroitre dans une telle mesure
que les ressources locales ne suffisent plus, les hommes font
face à une nouvelle menace: l’homme lui-même...
Le croissant fertile
Comme notamment dans le croissant fertile, qui est le berceau des
premières grandes civilisation dont nous sommes les héritiers, celles
de l’Égypte et de la Mésopotamie.
La nouvelle menace (l’accroissement de la population)
comme moteur du développement: le début de
l’histoire
• Quand la révolution du néolithique a permis à la population de
s’accroitre dans une telle mesure que les ressources locales ne
suffisent plus, les hommes ont désormais deux solutions: soit
guerres tribales soit une meilleure organisation sociale
(hiérarchie, discipline).
• Désormais, en Égypte et en Mésopotamie (« le croissant fertile »),
les hommes vont vivre dans un monde nouveau: ils n’auront plus
à se mesurer avec les forces de la nature mais entre eux-mêmes.
• C’est à partir de là que les événements s’accélèrent, nous en
avons des documents écrits, et l’histoire se met en marche.
L’Égypte
L’Introduction: le début de l’histoire…
Le culte funéraire et l’art égyptien
La périodisation
Le style égyptien
La terminologie
Le culte funéraire et l’art égyptien
• Notre connaissance de la civilisation égyptienne se base
presque exclusivement sur les tombes et leur contenu.
• La nouvelle signification du culte des morts: si le souci du
culte des morts existe déjà dans le néolithique, les
égyptiens lui donnent une signification nouvelle: ce n’est
plus la crainte des morts qui engendre un culte des
ancêtres, mais un souci d’assurer sa propre survie après la
mort: l’égyptien aisé emménage sa tombe pour que son
esprit (son ka) continu de jouir de mêmes privilèges que
lui, dans un milieu familier.
L’histoire de l’Égypte – la périodisation
Les périodes se basent sur les dynasties:
• Période prédynastique: transition de la préhistoire et la Ière
dynastie, peu après 3000 avant J.C.: (Hommes, bateaux et
animaux, peinture murale de Hiérakonpolis, 3200 av. J.C.);
• L’Ancien Empire (de la Ière dynastie, peu après 3000 av. J.C.,
jusqu’au renversement de la VIème dynastie vers 2155 av.
J.C.) (La palette de Narmer, les mastabas, la pyramide de
Zoser, les pyramides de Gizeh);
• Le Moyen Empire (chute du pouvoir centralisé du pharaon,
troubles politiques, succession de nombreuses dynasties,
2134-1785 av. J.C.)
• Le Nouvel Empire (la XVIIIème, XIXème et XXème dynastie,
de 1580 av. J.C. à 1000 av. J.C.).
Période prédynastique
• La période prédynastique couvre la transition de la préhistoire
à la Ière dynastie, peu après 3000 avant J.C. , période
correspondant à la découverte des outils en bronze et des
guerres tribales entre la Haute et la Basse Égypte.
• Un premier aperçu du culte funéraire et de l’art égyptien date
de la période prédynastique. Il s’agit d’un fragment de peinture
murale de la première capitale, Hiérakonpolis: Hommes,
bateaux et animaux (vers 3200 av. J.C.)
Hommes, bateaux et animaux, peinture murale,
Hiérakonpolis, vers 3200 av.J.C.
Période prédynastique, peinture murale: un premier aperçu
du culte funéraire et de l’art égyptien
Hommes, bateaux et animaux, peinture murale,
Hiérakonpolis, vers 3200 av.J.C.
Comparons cette peinture avec cette peinture murale néolithique, de
3000 ans antérieure:
Chasse, restauration de la pièce centrale d’un tombeau, vers 6000 avant
J.C., Çatal Hüyük, Turquie
…et avec le style d’un relief de 100 ans postérieur:
La Palette du roi
Narmer (Ancien
Empire, vers 3100 av.
J.C., Hiérakonpolis)
Nous voyons que cette peinture murale ressemble beaucoup
plus à celle de 3000 ans antérieure qu’à celle de 100 ans
postérieure: c’est cette accélération des événements dont
nous avons parlé…
Période prédynastique, peinture murale: un premier aperçu du culte
funéraire et de l’art égyptien: Hommes, bateaux et animaux,
peinture murale, Hiérakonpolis, vers 3200 av. J.C.
L’Ancien Empire et l’apparition du style
égyptien: La palette du roi Narmer
• Deux royaumes rivaux émergent de ces guerres
tribales, La Haute et la Basse Égypte. Le roi de la Haute
Égypte, Narmer, mit fin à cette rivalité en conquérant la
Basse Égypte, et l’annexant.
• La palette dont le bas relief relate cette victoire est la
première œuvre dans le style de l’art égyptien: c’est la
palette du Roi Narmer. C’est aussi considéré être le
premier document politique de l’histoire.
• Nous y voyons apparaître ce qui sera le style égyptien:
Terminologie: Style: (du latin stilus, « poinçon servant pour écrire », stylo), en arts plastiques
manière de réaliser une œuvre, ensemble de caractéristiques formelles d’une œuvre
permettant de la situer dans un type esthétique (d’une époque, d’un auteur).
Ancien Empire: La Palette du roi Narmer (vers
3100 av. J.C., Hiérakonpolis)
« La lecture » de la
palette, le dos:
• Un personnage beaucoup plus grand que
les autres est sur le point de tuer avec sa
masse un autre homme, plus petit, qu’il
tient par les cheveux;
• Le grand homme porte la couronne de la
Haute Égypte, ça doit être le roi Narmer.
• Sous ses pieds, encore deux petits
hommes, des ennemis vaincus;
• Un autre petit personnage porte les
sandales dans les mains: ça doit être un
serviteur portant les sandales du pharaon;
• À droite, exemple d’écriture picturale: un
faucon (Dieu Horus, symbole de la Haute
Égypte, et du pharaon) tient en laisse une
tête émergeant du sol auprès d’une botte
de papyrus (symbole de la Basse Égypte)…
La palette de
Narmer de face:
En haut, le pharaon vainqueur (il
porte la couronne de la Haute
Égypte) passe en procession devant
les corps décapités des ennemis. En
bas, un taureau (encore un symbole
du pharaon, qui porte une queue de
taureau à sa ceinture), a sous ses
pieds un homme vaincu.
Le style égyptien tel que
nous le voyons apparaitre
sur la palette de Narmer
• La surface est divisée en
bandes, chaque figure se tient
sur une ligne de sol;
• Le pharaon est plus grand que
les autres figures représentés;
• Les figures sont vues de profil,
mais c’est un profil qui
combine aussi la vue de face
(tête et jambes de profil,
torse et l’œil de face)…
• …toutefois les ennemis morts sont vus du haut, et les
subalternes du cortège du pharaon sont représentés
de entièrement de profil: cette règle de
représentation profil/face semble être plus
strictement appliquée à la représentation du pharaon.
La forme visuelle pour la majesté divine du
pharaon
• Le pharaon est représenté plus grand que les autres
personnages, pour indiquer son importance.
• Le pharaon est représenté de profil, mais c’est un profil qui
combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et
l’œil de face);
• La représentation du pharaon semble figé: « il n’agit pas, il
est ». L’activité est propre aux simples mortels: ils peuvent être
représentés de profil, leur dignité n’a pas à être préservée.
Le caractère figé et la taille du pharaon, sa représentation selon les
règles strictes (hiératique) veulent rendre sa nature divine. Le style
égyptien cherche à transposer la majesté divine du pharaon sous une
forme visuelle.
La Palette du roi Narmer, vers 3100 av. J.C.
Nous voyons en comparant ces deux basrelief le raffinement, acquis aux siècles
suivants, du style apparu avec la Palette du
roi Narmer.
Hesi-Ra, Sakkarah, vers 2700 av. J.C., bois
Terminologie: style, perspective,
hiératique
1. Style: (du latin stilus, « poinçon servant pour ecrire »), en
arts plastiques manière de réaliser une œuvre, ensemble
de caractéristiques formelles d’une œuvre permettant de la
situer dans un type esthétique (d’une époque, d’un
auteur).
2. La perspective: la façon dont les objets et les personnages
sont représentés sur une surface plane.
3. Hiératique: (du latin hieraticus, grec hieratikos) qui
concerne les choses sacrées; En arts: qui est imposée ou
réglé par une tradition sacrée: style hiératique, figures
hiératiques de l’art égyptien; Contraire: laïque, profane,
libre, mobile, vivant…
Pour en savoir plus: Le style
égyptien tel que nous le
voyons apparaitre sur la
palette de Narmer
• La surface est divisée en bandes,
chaque figure se tient sur une ligne
de sol - nous parlons de la
perspective verticale.
• Le pharaon est plus grand que les
autres figures représentés: c’est la
perspective d’importance.
• Les figures, surtout celle du pharaon,
sont représentées de profil, mais c’est
un profil qui combine aussi la vue de
face (tête et jambes de profil, torse
et l’œil de face): nous parlons de
représentation hiératique.
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