Le Royaume d’Arabie Saoudite, carrefour des civilisations Le Royaume d’Arabie Saoudite, carrefour des civilisations Rock arts, Al-Shuwayhitiyyah Al-Jawf Introduction The Kingdom of Saudi Arabia enjoys an eminent position among the nations of the world. Not only is it the cradle of Islam and the land of the two Holy Mosques, but God has bestowed upon it immense natural and human wealth. Furthermore, the Kingdom plays a major constructive role in international circles. Along with its religious, economic, and political dimensions, the Kingdom also holds an important cultural dimension. Antiquities discovered in the Kingdom demonstrate that the Arabian Peninsula – of which Saudi Arabia occupies two-thirds – is one of the oldest areas of human settlement in the world. Evidence shows that man settled Arabia more than 1.2 million years ago and, beginning in the fifth millennium BCE, the inhabitants of the Arabian Peninsula had entered into far-reaching relations eventually extending beyond its borders to Mesopotamia, Syria and the civilizations of the Mediterranean region. At the same time, these activities engendered an oasisbased economy ultimately creating large trade centers. Le carrefour des civilisations : Les découvertes archéologiques prouvent que la péninsule arabique a été toujours le carrefour des civilisations à travers les âges. Les meilleurs exemples qui corroborent cette idée sont : • Madâin Sâlih : c’est l’un des sites inscrits par l’Unesco sur la liste du patrimoine mondial. C’était le foyer de la civilisation nabatéenne (300 ans av. J. C.). Les façades des tombes gigantesques représentent quelques-uns des monuments extraordinaires du monde ancien et prouvent que cette terre a été le carrefour des civilisations. • Une grande muraille de 11 kilomètres qui entoure l’ancienne ville de Tayma et qui remonte à 1200 ans avant J.C. Au cours du VIe siècle avant J.C, cette ville était la capitale économique du royaume babylonien sous le règne du Roi Nabonide. Large, painted bowl, First half to mid-1st millennium BC,Tayma • Il existe de nombreux monuments préhistoriques à Tayma. On y a découvert aussi d’autres monuments qui remontent à l’époque de Madian et à l’époque édomienne (début du premier millénaire avant J.C) ainsi que des sculptures qui remontent au VIe siècle avant J.C. Des monuments remontant à l’époque islamique primitive ont été découverts également à Tayma. • Parmi les monuments les plus importants dans cette région, il y a : les grandes murailles, le palais d’AlHamra (Qasr Al-Hamra), le puits de Haddaj, le château d’Al-Ablaq (Qasr Al-Ablaq) et le château d’Al-Bejaidi ( Qasr Al-Bejaidi). • La ville de Thaj, située à l’est de la péninsule arabique et à l’ouest de la ville d’Al-Jubayl, représentait une station importante sur la voie des caravanes qui s’y arrêtaient pour s’approvisionner en eau et en nourriture. Le site de Thaj comporte des vestiges d’une ville entière entourée de murailles et munie de quatre tours. Funerary Mask,1st century, Thaj Part of a hourse head and body, Al-maqar, 9000 years (BP) • Les premières fouilles effectuées dans les murailles de la ville ont révélé l’existence de cinq niveaux de colonisation humaine qui remontent à la période allant de 500 à 300 ans avant J.C. • On mentionne aussi le site de l’ancienne civilisation d’Al-Maqar qui remonte à 9000 ans. L’implantation dans cette région a eu lieu avant la dernière érosion ou [peut-être] au cours de la dernière période des grands changements climatiques. • Les objets archéologiques découverts dans ce site révèlent que les habitants primitifs d’AlMaqar ont domestiqué les chevaux ainsi que d’autres animaux, il y a 9000 ans. Ces objets révèlent aussi les stratégies que ces habitants utilisaient dans la chasse et l’agriculture. Signalons ici que les études archéologiques antérieures soutiennent que la domestication des chevaux a eu lieu, pour la première fois, il y a 5500 ans en Asie centrale. • Le site unique de Jubbah, lui, se trouve au milieu des dunes de sables dans le désert du Néfoud (au nord du Royaume d’Arabie Saoudite). Il remonte à l’époque néolithique (-7000 ans) et se caractérise par les arts rupestres originaux. Son histoire s’étend sur trois périodes : la première qui est la plus ancienne est connue sous le nom de la période primitive de Jubbah (-7000 ans) et se distingue par des sculptures représentant des êtres humains ou des animaux. La deuxième période ou la période thamudienne, elle se caractérise par des sculptures représentant des chameaux, des chevaux, des caribous et des palmiers ainsi que par des inscriptions thamudiennes. Quant à la dernière période, elle se distingue par des sculptures représentant des hommes montant sur les chameaux. C’est la période au cours de laquelle on transporte les marchandises dans des caravanes. Fine carvings, Jubbah • Il existe un autre site qui remonterait à l’époque paléolithique. Il s’agit du site d’As-Schwimes qui représente un important foyer civilisationnel au nord de la péninsule arabique. Ce site comporte plusieurs gravures rupestres représentant des hommes de taille normale ainsi que différents animaux. On y a trouvé également une frise de 12 mètres de long comportant des images d’hommes et d’animaux. Incense burner 4th–1st century BC Limestone Qaryat al-Faw Fragment of a wall painting with a banquet scene 1st–2nd century Qaryat al-Faw • Parmi les découvertes archéologiques dans le Royaume, il y a aussi le village d’Al-Faw (400300 av. J.C). Cette découverte nous a amenés à revoir les monuments arabes qui remontent aux siècles précédant l’avènement de l’Islam. Le village d’Al-Faw a prospéré pendant le règne du royaume de Kindah. • Les fouilles archéologiques ont mis au jour de rares sculptures en bronze et une série extraordinaire de fresques ainsi qu’un bâtiment gigantesque en bronze. Toutes ces découvertes reflètent l’évolution des modes de vie dans les villes de la péninsule arabique tout le long de l’ancienne voie commerciale menant du Yémen à l’Arabie. Inscribed plaque adorned with ibex 1st century BC - Qaryat al-Faw The mahmal arriving at Mecca, photograph by Halldjian (Royal Geographical Society, London), 1908 • Après l’avènement de l’Islam (la dernière religion) au VIe siècle, des établissements ont été érigés tout le long des routes qui relient la Mecque Honorée à l’Egypte, au Yémen, à la Syrie, à l’Irak et aux pays musulmans de l’est. Parmi les lieux les plus importants qui se trouvent sur ces routes, il y a la voie de Zubayda (VIIe siècle). Wall fresco decoration, 9th century Al-Rabadha • Le Royaume d’Arabie Saoudite abrite un grand nombre d’inscriptions arabes primaires qui attestent le niveau d’instruction et d’alphabétisme chez les premiers habitants de la péninsule arabique. Map of the pilgrimage roads Ordre chronologique des civilisations qui se sont succédé sur le territoire du Royaume d’Arabie Saoudite : Rock Arts, Al-Shuwaymis, Hail 1.Les civilisations préhistoriques L’époque paléolithique Les objets découverts jusqu’à présent ont révélé que d’anciennes colonies paléolithiques ont existé dans la péninsule arabique, il y a environ un million d’années. On peut citer à titre d’exemple le site de « Chouwayhitiya » qui se trouve à 30 Kilomètres au nord de Sakaka (une ville située dans la province d’Al-Jawf). Des outils en pierre, très primitifs, y ont été découverts : des couteaux, des pioches fabriqués à partir du Quartz. C’est la preuve qu’il existe une relation entre ce site et d’autres sites en Afrique de l’est qui remontent à la période précédant l’apparition de la civilisation acheuléenne L’époque mésolithique Prehistoric tools Des traces qui témoignent de l’existence d’activités humaines dans des sites qui remontent à l’époque mésolithique (-5000 ans) ont été découvertes. Parmi ces traces, il y a par exemple le puits de Hama dans la région de Najran. L’époque moustérienne Des traces qui prouvent l’existence de sites remontant à l’époque moustérienne ont été découvertes dans la plupart des régions du Royaume. En effet, plusieurs sites existent dans les régions du nord, du nord-ouest, au centre, au sudouest et dans la région située à l’est du pays, et plus précisément au nord-est du Rub al Khali (le « Quart Vide ») autour de l’oasis de Yabreen qui remonte à 30.000 ans avant JC. L’époque néolithique Des sites prouvant que l’existence des colonies humaines s’est prolongée à l’époque néolithique ont été découverts (-10.000 ans). Les plus importants en sont : Al-Thoumama, situé au nord de Riyad. On y a découvert des pointes de flèches et des outils qui rallient à la fois l’aspect utilitaire et l’aspect artistique. C’est ce qui les distingue d’ailleurs des outils de l’époque paléolithique et de l’époque monothéique, où prédomine l’aspect utilitaire. Vessel fragment - Second half of the 3rd millennium BC - Chlorite - Tarut Une preuve matérielle confirmant l’hypothèse selon laquelle des sociétés humaines s’installèrent dans la péninsule arabique depuis 9000 ans, a été découverte. Ces sociétés se fondaient dans leur mode de vie (de subsistance) sur l’élevage des mammifères et possédaient quelques troupeaux (petits et moyens) de bestiaux. L’apparition des colonies humaines à l’époque néolithique s’est accompagnée du surgissement de modes de vie saisonniers, en ce Beaker c. 5300-4700 BC (Ubaid III) Painted pottery Khursaniyah sens que les facteurs climatiques les acculaient à émigrer. Ces colonies étaient localisées dans les régions est, centrales, nord, ouest et le long de plusieurs vallées dans la péninsule arabique. Les découvertes archéologiques prouvent que ces colonies étaient en contact les unes avec les autres et que les relations entre la région est de la péninsule arabique et la Mésopotamie avaient exercé une influence considérable à l’époque obédienne. Cela s’explique par les déplacements des colonies à l’époque précéramique. Parmi les caractéristiques distinctives de l’époque paléolithique et de sa culture matérielle, il y a d’une part, les outils créés à partir de plaquettes en granit, et d’autre part, les arts rupestres qui étaient répandus surtout dans les régions du nord et du centre. Le plus grand et le plus ancien site où l’on trouve ce type d’arts est peut-être celui de Jubbah, situé à 100 km au nord de Haiel, et d’As-Schwimes (qui se trouve à 250 km, au sud-est de Haiel). Man statue - c. middle of the 3rd millennium BC Limestone Tarut 2. L’aube de la civilisation et le début de l’époque du commerce : Dilmun était un foyer civilisationnel prospère. Il est probable que les relations avec la civilisation sumérienne ont provoqué un changement culturel au sein de la civilisation de Dilmun. Il existe des preuves qui confirment l’existence de sites historiques entre la péninsule arabique et la Mésopotamie. “Al-Hamra cube” 5th–4th century BC Tayma, Qasr al-Hamra Les relations extérieures entre les civilisations qui se sont succédé dans la péninsule arabique et les autres civilisations remontent au début de la période obédienne dans l’âge préhistorique (c’està-dire aux environs de 5400 avant Jésus-Christ). Il s’agit de l’époque où les civilisations de la péninsule arabique ont commencé à étendre leur influence au-delà de leurs frontières. Le troisième millénaire avant Jésus-Christ a vu l’émergence des premières villes dans la péninsule arabique, et ce, le long des côtes du golfe arabique et des itinéraires commerciaux. Cette émergence des cités est la conséquence des relations précoces avec la Mésopotamie et de l’expansion des relations avec les autres civilisations, relations qui s’étaient développées le long des itinéraires commerciaux longeant le golfe arabique au cours du quatrième millénaire avant JésusChrist. Les relations entre les civilisations de la péninsule arabique et celle de la Mésopotamie avaient donné lieu à un système commercial « international » très développé sur deux plans : garantir la disponibilité des matières premières telles que le cuivre venant d’Oman, et fournir les produits de la mer ainsi que les produits agricoles. Ces relations avaient permis d’établir des liens entres des civilisations très éloignées comme les foyers civilisationnels dans la péninsule arabique, la civilisation de la Mésopotamie et celle de la vallée de l’Indus. Les ports avaient contribué à assurer le trafic des marchandises entre ces civilisations importantes et ont joué un rôle capital dans les relations entre les principaux foyers commerciaux comme l’île de Tarout et la côte d’Al-Qatif. Le premier réseau commercial s’était principalement développé dans les régions est, les régions centrales et les régions nord-est du Royaume d’Arabie Saoudite, et ce, particulièrement au cours du premier millénaire avant Jésus-Christ. Parmi les villes commerciales les plus importantes à cette époque, on peut citer Tayma, Didan (actuellement AlOla), Thaj, Najran, Al-Faw, Douma Al-Jandal et Madyan. A`midat Arrajajil, AlJawf, Pre-historic 3.L’époque des royaumes arabes Les Arabes avaient commencé à avoir une importance « sur la scène mondiale » à l’aube du premier millénaire avant Jésus-Christ. Les siècles suivants avaient connu une série d’événements et de conflits où la péninsule arabique avait joué un rôle important. Les Arabes entretenaient des relations commerciales avec les civilisations voisines, mais ils entraient parfois en guerre contre elles, comme le montre l’art de la sculpture assyrienne qui remonte à 650 avant Jésus-Christ. Au cours du premier millénaire avant Jésus-Christ, il y avait eu un renforcement des relations commerciales entre l’ExtrêmeOrient, la côte de l’Afrique de l’Est, l’Asie du Sud et la péninsule Statue of a man 4th–3rd centuries BC Red sandstone 256 x 80 cm Al-Ula Flat, painted bowl First half to mid-1st millennium BC ,Tayma arabique. Comme elle était située au carrefour des itinéraires commerciaux, la péninsule arabique avait vu la naissance de nombreux royaumes arabes parmi lesquels on peut citer Edom, Lihyan et Kindah qui avaient tous établi des royaumes le long des principaux itinéraires commerciaux terrestres dans la péninsule arabique. Quant au sud de la péninsule arabique, il avait vu la naissance du Royaume de Saba, de Qataban, de l’Hadramaout, de Ma’in et d’Awsân qui avaient tous contribué à l’essor du commerce des épices et des autres produits qu’ils fournissaient ou importaient de l’Inde et l’Afrique de l’Est. Statue of a man, broken at knee height 4th–3rd centuries BC Red sandstone 230 x 83 cm Al-Ula Les rois et les reines de ces différentes civilisations avaient fait construire beaucoup de villes et établir d’importants systèmes d’irrigation qui permettaient d’apporter de l’eau aux champs et aux fermes. Ils ont également contribué au développement du commerce de l’encens et de la gomme aromatique entre les régions qui se trouvent au sud de leur royaume et l’Irak, la Syrie et l’Égypte où les commerçants vendaient ces produits. Les premiers royaumes arabes Les villes des premiers royaumes arabes avaient commencé à émerger dans différents lieux de la péninsule arabique. Elles avaient occupé des endroits stratégiques le long des itinéraires caravaniers qui reliaient entre le nord et le sud, l’est et l’ouest de la péninsule arabique. Le deuxième millénaire avant Jésus-Christ avait vu l’émergence de l’une des plus anciennes villes arabes, connue sous l’appellation de la civilisation de Madyan, dans le nord-ouest de la péninsule arabique. Outre les villes qui se trouvaient au sud de la péninsule arabique et dont les habitants avaient pratiqué le commerce de l’oliban et du myrrhe, de grandes villes prospères avaient émergé le long des itinéraires caravaniers du nord, tels que Tayma, Douma Al-Jandal et Dedan. L’oasis d’AlOla, connu dans l’Antiquité sous l’appellation de Dedan, était la capitale de l’ancien royaume de Lihyan et avait connu une histoire riche et impressionnante. Cette oasis a prospéré en raison de l’activité de ses habitants qui y avaient pratiqué l’agriculture et qui étaient très compétents dans les domaines du commerce, de Les royaumes arabes intermédiaires Entre les huitième et quatrième siècles avant Jésus-Christ, de larges franges de la population de la péninsule arabique représentaient des communautés civilisées qui s’appuyaient dans leur mode de vie sur l’agriculture et le commerce des caravanes. Rock-cut tomb of al-Aswad (al-Khurayba sandstone cliffs) l’architecture, de la sculpture et de l’écriture. La seconde moitié du premier millénaire avant Jésus-Christ avait connu une rivalité entre le royaume de Lihyan et celui de Tayma qui cherchaient tous les deux à tenir sous leur emprise le commerce caravanier. Erigé au VI e siècle avant Jésus-Christ, le royaume Lihyan a duré jusqu’au IIIe siècle avant Jésus-Christ. Les Lihyanites avaient laissé derrière eux un riche patrimoine d’inscriptions, de temples, d’objets artistiques qui témoignaient tous de leurs exploits. Parmi les monuments historiques d’Al- Les villes commerciales Lihyanite inscription, 5th–2nd centuries BC, Al-Ula Ola, on peut évoquer ceux qui avaient été construits par certains commerçants de Ma’in qui, dans le cadre de leurs activités, avaient voyagé du sud de la péninsule arabique vers le royaume de Lihyan. En effet, ces commerçants avaient taillé leurs tombes dans les façades rocheuses d’Al-Ola, et avaient orné certaines d’entre elles par des sculptures représentant des lions. Durant la période qui va du IXe siècle au IIe siècle avant JésusChrist et durant le règne des successeurs d’Alexandre le Grand qui avaient projeté d’envahir la péninsule arabique, plusieurs foyers civilisationnels ont continué à prospérer le long du golfe arabique pendant le règne des Assyriens, des Babyloniens, des Achéménides et des Parthes. La région orientale de la péninsule arabique avait connu une période de stabilité croissante au cours de l’ère séleucide. La ville de Gerrha illustre parfaitement la prospérité et l’aisance matérielle qu’avaient connues les villes situées à l’est de la péninsule arabique dont le rayonnement peut être comparé à celui des villes situées à l’ouest de la péninsule arabique comme Ma’rib. Les centres intérieurs de la péninsule arabique représentaient des foyers importants du réseau commercial, car elles s’échelonnaient le long de l’itinéraire commercial du sudouest au nord-est de la péninsule arabique et allaient jusqu’au sud de la Mésopotamie. Plusieurs autres villes commerciales situées le long de l’itinéraire qui allait du sud-est de Thaj jusqu’aux villages d’Al-Faw et de Thaj avaient également prospéré au cours de cette période (et ce, parce qu’elles étaient également situées le long des itinéraires commerciaux). Parmi les villes commerciales les plus importantes au cours des deuxième et premier millénaires avant JésusChrist, on peut mentionner : - La colonie d’Arcomi située dans la région dominée par la montagne de chamr. Gilt bronze appliqué adorning the bed head, 1st–3rd century, Qaryat al-Faw - Les villes centrales situées le long de la vallée de Sirhan comme Al-Jawf qui a exercé une influence considérable sur une grande partie du centre et du nord de la péninsule arabique au milieu du premier millénaire avant JésusChrist. Il y avait eu des changements qui ont conduit à l’unification des communautés sur le plateau de Najd, le long sur du Jebel Tuwaiq et dans la vallée Al-Dawassir. Le royaume célèbre de Kindah a envahi la ville d’Al-Faw et en fait sa capitale commerciale et politique. The Najran site - Najran : cette ville a connu une longue période de colonisation dans la région d’Al-Akhdood qui est mentionnée dans le Coran (dans la sourate « Les constellations », il s’agit de la sourate 85 du Coran. Quant au verset qui renvoie à la région d’al- L’ère des royaumes arabes tardifs Le conflit violent entre les empires byzantin et sassanide qui voulaient exercer leur hégémonie sur le monde antique avait eu une influence considérable sur la péninsule arabique. En effet, à cause de ce conflit, les royaumes arabes avaient perdu leur stabilité et étaient en butte à des troubles et des agitations. A cette même époque, le royaume de Kindah situé au milieu de la péninsule arabique s’était effondré. C’était ainsi que la péninsule Gutter” with inscription, c. 2nd century, Najran Akhdood, il s’agit du verset 4). On avait découvert les ruines du site Al-Akhdood dans le village de Kabil situé le long de la côte sud de la vallée de Najran. Ce site est l’un des importants sites anciens de Najran. arabique était devenue l’arène de violents conflits entre les tribus au cours de la période connue sous l’appellation de la période préislamique ou de l’ignorance. Alabaster vessels found at Jerash near Khamis Mushayt, Asir Region 4. L’époque préislamique À l’époque préislamique, la péninsule arabique était le foyer de différentes religions. Ses habitants étaient polythéistes et se livraient au culte des idoles. Il y avait des gens qui faisaient le culte des météorites, des étoiles, des astres et du soleil. Apparurent aussi le zoroastrisme, le christianisme et le judaïsme dans des lieux variés. A stone replica shows the inscriptions of Abraha Al Ashram written in south Musnad found at Mereghan well in Asir region Les références historiques indiquent qu’il y avait à cette époque des personnes monothéistes. De fait, les gens adoraient leurs dieux dans leurs villages. Quant aux nomades, ils transportaient leurs dieux avec eux pour les mettre dans des tentes spécifiques lorsqu’ils installèrent leurs campements. Ces tentes étaient considérées comme des lieux sacrés. Par ailleurs, il y avait à la péninsule arabique, à cette époque-là, des lieux variés réservés à l’adoration. On en cite les sommets des montagnes, les cavernes, les habitations privées, les places publiques, les tentes et les temples tétraédriques. À la veille de l’avènement de l’Islam, la péninsule arabique a connu un bouleversement politique : il s’agissait du déclin du royaume himyarite au sud et du royaume de Kindah au centre. Tombstone,10th century, alMa‘la cemetery, Makkah 5. L’époque islamique Wooden writing box, 8th–10th century, Al-Rabadha L’avènement de l’Islam représente un tournant dans l’histoire de la péninsule arabique. C’est à travers cette nouvelle religion que s’était réalisée enfin l’unification de plusieurs régions. L’État Islamique apparut à Médine l’Illuminée et il étendit son pouvoir pour couvrir toutes les régions auxquelles l’Islam parvint. Bien que l’État islamique ait établi par la suite sa capitale en Syrie puis en Irak, la péninsule arabique n’était pas à l’abri des changements culturels de l’époque, en particulier au cours des trois premiers siècles islamiques (du VIIe au IXe siècle). Les recherches ont confirmé la présence de villes et de sites archéologiques qui datent de l’époque du Prophète Muhammad, que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui, comme Jawatha et sa fameuse mosquée à Al-Ahsa dans la région est du Royaume d’Arabie Saoudite. Ainsi, l’histoire de cette ville remonte à l’aube de l’époque islamique. Outre les centaines de sites archéologiques islamiques qui longent les itinéraires du commerce et du pèlerinage, il y avait plusieurs inscriptions et gravures qui remontent aux époques omeyyade et abbasside. Il y avait par exemple des stations et des citernes d’eaux tout le long de l’itinéraire du pèlerinage, connu sous le nom de « Parcours de Zoubayda », le site d’Arrabtha au nord de Médine l’Illuminée, et les mabayad, près du village d’Al-Ola. De plus, il y a le site de Fid dans la région de Hail, tout le long du Parcours de Zoubayda, des sites qui longent Wadi Hanifa, près de la ville de Riyad, le site Addorr à Al-Ahsa et le port d’Al-Jar près de la ville d’Yonbou’u. On a découvert aussi plusieurs colonies dans la région sud-est de la péninsule arabique, en particulier près des anciennes mines, situées dans les zones montagnardes. Il y a encore des centaines de sites archéologiques contenant des barrages, tels que le barrage de Mouawiya à Médine l’Illuminée, le barrage de Sayssid à At-Taïf et le barrage Al-Bint à Khaybar. Qur`anic manuscript, 16th–17th century Milestone Late 8th century Darb Zubayda De plus, il y a des fontaines, des puits, des remparts et d’autres monuments historiques qui remontent à l’aube de l’époque islamique confirmant ainsi la continuité des activités humaines et culturelles jusqu’à l’avènement du premier État saoudien à Najd, qui a élargi son pouvoir pour englober la majorité des régions de la péninsule arabique. La Mecque Honorée À l’époque préislamique, la Mecque Honorée est connue sous plusieurs noms ; on en cite Bakka et Om Al-Qura. La fondation de la Maison Sacrée d’Allah (la Kaaba) remonte à la fin du IIIe siècle et au début du IIe siècle avant l’avènement de l’Islam lorsque le Prophète Abraham et son fils Ismail, que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur eux, avaient accompli cette tâche selon les commandements d’Allah, Exaltésoit-Il, pour être un lieu de Son adoration. Toutefois, les tribus arabes rompirent progressivement avec le monothéisme pour devenir des associateurs et installer leurs idoles partout dans Kaaba. Depuis l’époque d’Abraham, paix sur lui, les arabes affluèrent de toutes parts (de la péninsule arabique) afin d’accomplir les rites du pèlerinage. La Mecque se développait, peu à peu, pour devenir un centre intellectuel, culturel et commercial prospère. Elle devint connue en particulier par les voyages d’hiver et d’été vers la Syrie et le Yémen. Médine l’Illuminée Avant l’avènement de l’Islam, Yathrib était une vaste oasis regroupant plusieurs agglomérations, forts et fermes sans pour autant comporter une ville centrale. Quand le Prophète Muhammad, que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui, émigra vers Yathrib, il acheta l’endroit où la chamelle s’était accroupie (sur ordre d’Allah, Exalté soit-Il) et il y fonda sa Mosquée qui devint par la suite le centre de la nouvelle ville. La Mosquée du Prophète, à Médine l’Illuminée, occupe une place particulière parmi les mosquées du monde parce qu’elle est construite par le Prophète lui-même, que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui. En fait, parmi les trois Mosquées honorées auxquelles il est permis d’effectuer le voyage rituel, elle occupe la deuxième place. La Mosquée du Prophète, que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui, était la capitale de l’État Islamique naissant et le centre de l’enseignement de l’Islam du vivant du Prophète, que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui, et des quatre califes clairvoyants. A place in Atturif District in Historic Addiriyah 6. L’avènement du premier Etat Saoudien à Daryia et du deuxième Etat à Riyad : Abdulaziz’s troops in central Arabia, photograph by Captain Shakespear in 1910–11, Royal Geographical Society, London Au début du XIIe siècle de l’Hégire (XVIIIe siècle), l’Imam Muhammad Ibn Saoud avait fondé le premier Etat saoudien à Daryia. Son règne commença en 1139 de l’Hégire (1726). Cet Etat s’était développé au fil du temps pour devenir stable et prospère. En 1231 de l’Hégire (1816), Muhammad Ali Pacha, le gouvernant de l’Egypte sous le règne de l’empire ottoman, envoya son fils Ibrahim Pacha à Najd dans le but de détruire l’Etat saoudien. En 1233 de l’Hégire (1818), celui-ci arriva avec son armée à Daryia et monta à l’assaut de la ville. Les habitants de Daryia faisaient preuve de courage et luttaient, avec force, contre l’ennemi. Cependant, l’Imam Muhammad Ibn Saoud était obligé de se rendre pour minimiser les dégâts et épargner le maximum de personnes. Après le ravage qu’avait connu Daryia et depuis 1238 de l’Hégire (1820) jusqu’à 1240 (1822), la ville de Riyad occupait le devant de la scène de la lutte en raison de ses grandes capacités défensives. Elle devint la capitale du second Etat saoudien sous le règne de l’Imam Turki Ibn Abdullah. Al-Masmak Fort 7. La fondation du Royaume d’Arabie Saoudite moderne Après avoir quitté Riyad en 1309 de l’Hégire (1891), le Roi Abdul-Aziz vivait sept mois au désert où il s’imprégnait des différentes performances des tribus arabes et de leur mode de vie. Il s’adaptait aux épreuves de la vie et apprenait à supporter la faim et la soif et à subsister loin du luxe et des commodités de la vie. Cette expérience lui était bénéfique surtout lorsqu’il décida de s’emparer de la ville de Riyad. Le matin du jeudi 5 Chawal 1319 de l’Hégire (le 14 janvier 1902), le Roi AbdulAziz et ses hommes montèrent à l’assaut pour s’emparer de la forteresse Almasmaq à Riyad. Ce fut le premier pas pour récupérer Riyad et le règne de la famille AlSaoud. Il s’agissait ainsi du début de l’opération de l’unification du Royaume d’Arabie Saoudite. Le Royaume d’Arabie Saoudite vit le jour grâce au Roi Abdul-Aziz Ibn Abd-Arrahmam Al-Saoud en 1351 King Abdulaziz in Riyadh returning from Friday prayer, photograph by De Gaury in 1939, Royal Geographical Society, London de l’Hégire (1932) et ce, après avoir unifié toute la péninsule arabique et lui avoir choisi comme capitale la ville de Riyad. www.scta.gov.sa