Diaporama JY Fontaine

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Conférence du pôle info santé
Jeudi 11 février 2016
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L’ostéoporose est une pathologie du
squelette osseux puisqu’elle ne touche pas
le cartilage, caractérisée par une diminution
de la masse osseuse mais aussi par une
altération de la structure osseuse.
Cet état fait suite à une période
d’ostéopénie caractérisée par une
raréfaction osseuse qui, si elle n’est pas
prise en charge, va aboutir à l’ostéoporose.
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L’os devient plus fragile, car moins dense
et de structure moins solide, il va donc
devenir moins résistant, ce qui va être un
facteur favorisant des fractures qui vont
pouvoir, selon le stade, survenir pour des
contraintes parfois minimes.
L’ostéoporose est liée au vieillissement,
mais il y a des facteurs favorisants.
1° - donc en tout premier lieu, l’âge.
2° - un exercice physique insuffisant car c’est l’activité
musculaire qui permet une bonne fixation du calcium sur
l’os.
3° - une alimentation pauvre en calcium au cours de la vie.
4° - une insuffisance en vitamine D du fait d’une exposition
insuffisante au soleil ou également suite à une alimentation
pauvre en vitamine D. (poissons gras)
5° - un amaigrissement important.
6° - une consommation excessive d’alcool, de tabac ou de
caféine.
7°- Une problématique à part : la ménopause.
On a dit beaucoup de choses à ce sujet et il est bien certain
que les femmes ménopausées sont plus touchées par
l’ostéoporose.
Or, la ménopause survient en général autour de 50 ans et
ne s’accompagne pas obligatoirement d’une diminution
des activités physiques ou des expositions solaires de
façon significative.
A la ménopause, l’organisme produit de moins en moins
d’hormones, or les oestrogènes ont un rôle sur la formation
de l’os nouveau, il va donc y avoir un déséquilibre et les
phénomènes de destruction osseuse ne vont plus être
correctement contre balancés par la formation osseuse.
On voit donc que plus la ménopause est précoce, plus le
risque d’ostéoporose sera important d’où les nécessités de
surveillance.
Concernant cette surveillance, il y a bien sûr
l’ostéodensitométrie mais il ne faut pas oublier un geste
simple, sans impact financier, la mesure de la taille qui est
un bon facteur du risque puisque les os de la colonne
vertébrale, se tassent en cas d’ostéoporose.
Combien de nos malades sont surpris de la différence de
taille qu’on leur annonce.
8° - Certaines thérapeutiques, essentiellement les corticoïdes,
vont induire une perte osseuse, or ils peuvent être
indispensables dans certaines pathologies.
Ce ne sont pas les corticothérapies courtes qui peuvent
induire une perte osseuse.
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Une notion importante est qu’il faut
prévenir plutôt que tenter de guérir et que
donc il faut éviter les facteurs de risques
dès le jeune âge par une alimentation
suffisante en calcium, une exposition à la
lumière solaire suffisante, une activité
physique suffisante, un poids idéal.
1° - EXERCICE PHYSIQUE
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Celui-ci sera d’autant plus important dans le cas qui nous intéresse,
qu’il sera fait de façon pluri hebdomadaire, ce n’est pas la durée de
l’exercice qui compte, mais sa fréquence et sa régularité.
Une autre notion, c’est que l’activité physique doit être faite en charge,
ainsi les sports où le corps est en partie soutenu ont moins d’ intérêt,
par exemple le vélo, le canoë et même la natation puisque le corps a un
moindre « poids » dans l’eau.
2° - ALIMENTATION
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On doit avoir une alimentation suffisante en calcium : produits laitiers,
légumes verts, soja, mais aussi et on l’oublie souvent, les eaux dont les
plus chargées en calcium sont Hépar, Talians, Contrexéville et de façon
un peu moindre, Badoit, Vittel. Volvic. Evian et Vichy sont peu riches
en calcium.
Vous pouvez également boire l’eau du robinet si vous savez sa titration
en calcium, qui peut être obtenue auprès du service des eaux, ainsi à
Poitiers, si vous n’avez pas d’adoucisseur, l’eau est suffisamment
calcaire.
3° - LA VITAMINE D
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Cette vitamine permet, d’une part une meilleur absorption du
calcium par l’intestin et d’autre part, une meilleur fixation du calcium
sur les os et les dents.
Ce sont les rayons ultra violets du soleil qui permettent sa synthèse
au niveau de la peau.
Au niveau alimentaire, la vitamine D est essentiellement présente,
bien sûr, dans l’huile de foie de morue, mais aussi, rappelons-le, dans
le foie de morue, aliment qui est très bon sur une tartine, à l’apéritif et
qui n’a pas le goût terrifiant de l’huile.
On le trouve également dans les sardines, le maquereau, le hareng, le
saumon…
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Quand l’âge avance, il faut éventuellement supplémenter
en calcium, la dose idéale est de 800 à 1200 mg par jour, s’il
n’est pas possible d’atteindre ces chiffres par l’alimentation
ou si l’ostéopénie ou pire l’ostéoporose est engagée, on
peut supplémenter avec un apport médicamenteux de
calcium, mais aussi de vitamine D et là, il est plus facile de
connaître son état vis à vis de cette vitamine qui peut se
doser, permettant de suivre son statut car, à l’inverse, il ne
faut pas présenter une hyper vitaminose D qui a d’autres
inconvénients avec apparition d’une hypercalcémie et donc
d’une hypercalciurie avec possible calculs rénaux.
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L’industrie pharmaceutique, (ce qui bien sûr, est important pour
les patients et pour elle ), a beaucoup travaillé sur ce sujet
puisque l’espérance de vie augmente régulièrement dans le
monde et que donc les risques d’ostéoporose augmentent
également.
Certains médicaments ralentissent la raréfaction osseuse, mais
peuvent également le rendre plus dur, plus sec, plus cassant, il
faut donc les utiliser selon des règles strictes. (biphosphonates)
Chez la femme, mais aussi dans certains cas chez l’homme, il
peut être intéressant de recourir à un traitement hormonal qui va
ralentir la perte de la masse osseuse, mais il peut y avoir à l’arrêt
du traitement, une accélération de la dégradation de cette masse
osseuse et il ne faut pas oublier que les traitements hormonaux,
tant chez l’homme que chez la femme, ont d’autres effets pouvant
être délétères et qu’ils ne doivent être administrés que sous stricte
surveillance.
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Mais le stade de la prévention et du traitement peut-être
dépassé, il faut alors savoir protéger son patient et prévenir les
chutes, et là, on revient à un bon entretien de la masse
musculaire, de la souplesse, de l’équilibre.
Il existe également des protections pour les patients chutant
fréquemment, protections de hanches, d’épaules.
Il faut penser à aménager le lieu de vie afin qu’il soit le moins
possible à risque et cela, hors établissement est souvent très
difficile à faire admettre à nos patients.
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J’aimerais répondre que cette préoccupation devrait être très précoce,
rappelons que l’on supplémente les nourrissons en vitamine D et
éventuellement en fluor et ce, d’autant plus que leur peau est foncée puisque
le soleil a alors moins d’effet.
Quand on avance en âge, il faudrait se préoccuper du statut osseux, d’autant
plus si les facteurs de risque sont présents, on les a cités plus haut.
Un signe qui doit absolument faire rechercher une ostéopénie ou une
ostéoporose, la fracture, ce d’autant plus qu’elle survient pour un
traumatisme bénin ; on voit beaucoup de fractures vertébrales pour de
simples chutes sur les fesses, des fractures du poignet sur une chute en
avant avec une réception sur la main, une fracture du col du fémur sur une
chute de sa hauteur.
Le plus souvent, ces traumatismes, chez un sujet en pleine possession de son
capital osseux ne seraient pas responsables d’une fracture.
On doit alors faire le bilan à la recherche bien sûr d’une fracture
pathologique pour des maladies bien spécifiques, mais faire le bilan par un
dosage de vitamine D, de la calcémie, de la calciurie et par une
ostéodensitométrie qui va étudier la densité osseuse, en général au niveau
du col du fémur et d’une vertèbre.
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L’ostéoporose est un phénomène qui nous concerne tous.
Dès le plus jeune âge, on supplémente les nourrissons, à l’adolescence – période
importante - une alimentation équilibrée contenant des aliments à teneur élevée
en calcium est importante, associée à une activité physique pluri hebdomadaire, ce
qui n’est pas toujours facile à obtenir chez l’adolescent qui préfère parfois
l’ordinateur, la console ou la télévision dans le canapé, une exposition solaire
régulière est nécessaire.
Tout au long de la vie, il faut conserver une activité physique, marche et course à
pieds peuvent suffire, une bonne alimentation et une exposition solaire non
agressive.
Il faut surveiller sa taille, marqueur simple mais efficace, surveiller sa teneur
sanguine en vitamine D puis en cas de facteurs de risques connus, entre autre chez
la femme ménopausée tôt, il faut surveiller la densité osseuse ;
l’ostéodensitométrie est remboursée en cas de signe d’ostéoporose et en cas de
pathologie et de traitement pouvant provoquer une ostéoporose, mais aussi en cas
de facteurs de risques, tels une ménopause précoce, un traitement plus ou moins
prolongé de corticoïdes, un indice de masse corporelle faible, des fractures
spontanées sur traumatismes minimes.
Ce n’est pas un examen remboursé en simple prévention.
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