Les inégalités face au cancer * 22 novembre 2013

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Impact social du cancer et inégalités : les
données 2013 du DOPAS
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Une campagne de collecte tous les 2 ans, à partir de
comités volontaires et leurs partenaires
Mieux connaître l’impact social du cancer pour mieux agir.
12 départements en 2013
Le référentiel d’observation
2156
Questionnaires
86
Rex
Des effets sociaux qui se cumulent,
Une perception différente de l’impact social
 Effets économiques
59 % des personnes actives avant la maladie
Baisse de ressources
53 % des actifs avant la maladie contre 40 % des retraités
Restes à charges
Certains incidents de versements (Indemnités journalières)
 Effets sociaux :
Fragilisation de la vie professionnelle
Impact familial et conjugal
Isolement lié à la maladie
Sur-représentation des moins de 60 ans

Les personnes seules (en particulier avec enfants)
sont davantage concernées par :
◦ Les baisses de ressources
◦ Des reprises de travail anticipées
70 % des personnes seules avec enfants
« Après 8 ans de cancer, mon mari m'a abandonné. Je suis seule face
à cette maladie et pour gérer ma famille. Etant seule actuellement et
malgré les chimios et la fatigue, j'ai dû reprendre une petite activité
professionnelle. »
Une femme, 48 ans, seule avec enfants, comptable, vit difficilement
◦ Le recours à des aides à domicile
professionnelles,
◦ Des difficultés de déplacements
car un entourage
proche intervenant
moins dans les gestes
de la vie quotidienne
53 % des personnes seules sont
aidés par un proche
VS 84 % des personnes en couple

Les personnes isolées géographiquement
sont davantage concernées par :
◦ Les difficultés d’accessibilité
25 % des personnes estiment qu’il y a des difficultés d’accessibilité
Lieux de soins
Lieux dédiés aux malades et aux proches
Consultations psychologiques
½hà1h
lieu soin
+ 1 h lieu
soin
◦ Les restes à charge « transport »
« L’orientation vers les « grands centres » est rarement accompagné d’un
partage avec les centres de soins de proximité, près du domiciles des patients.
Cela nécessite des déplacements fatigants et coûteux. Les personnes ne sont
pas informées des possibilités de suivi en local. »
Bénévole
« Renoncement à certains médicaments soulageant les effets indésirables
provoqués par la chimio (trop chers, non remboursables) »
Femme, 55 ans, en cours de traitement, niveau de vie « difficile »
« Renoncement à certains soins ; limitation des contrôles annuels (3
pathologies nécessitant des suivis) ; pas de suivi psychologique »
Femme, 43 ans, en surveillance médicale, niveau de vie « difficile »
« Pour continuer les soins liés au cancer j'ai dû me faire arracher plusieurs
dents. Les soins dentaires y compris la prothèse ne sont pas pris en
charge dans l'ALD. Mon mari a dû faire un crédit pour que je puisse être
appareillée. »
Femme, 58 ans, en récidive, niveau de vie « difficile »
« Il y a pleins de choses que je ne peux pas faire : acupuncture pour
cesser le tabac, ostéopathie pour rééquilibrer le corps en post-traitement,
ou encore une cure thermale pour faciliter la récupération.»
Homme, 53 ans, en cours de traitement, niveau de vie « très difficile »

Quand la protection des fonctionnaires a ses limites
◦ Des informations confuses ou contradictoires
« Pas les mêmes infos selon les personnes qu'on rencontre ou que
l'on a au téléphone ! ».
Femme, 41 ans, en arrêt de travail, professeur des écoles
◦ Des incidents qui leur sont spécifiques
Sur-représentation pour la mise en place de l’ALD

Les personnes affiliées au RSI ou à l’IRCEM (emplois
de famille)
◦ Difficultés d’information, d’orientation
◦ Actions sociales pauvres
« Difficultés à obtenir des IJ pour les patients qui sont aux régimes
(RSI) spécifiques. Absence de garde à domicile, soins palliatifs.
Absence de collègues travailleurs sociaux. (RSI).
Travailleur social d’hôpital
Colloque les inégalités face
au cancer :
constats & luttes
22 novembre 2013
CAEN
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freins et les limites à l’accès:
inégalités d’accès selon,
les pathologies
L’âge
le degré d’information: variable selon les personnes / lié aux inégalités
sociales
l’offre de soins sur un territoire
L’établissement ,
Le médecin
Le malade souvent fragilisé, en détresse /aura des attitudes différentes
 face à ces disparités : mobilisation du médecin ou du patient variable
les médecins qui ne peuvent pas être au courant de tous les essais/
la complexité de l’organisation de la recherche pour le patient peut
démobiliser
 la difficulté de choisir ,évaluation bénéfices /risques
Les critères d’exclusion/ parfois mal compris –
la méconnaissance de leurs droits (accès contraint, PB sortie d’essai)
Les
-
-

ce qui favorise l’accès :

pouvoir profiter de traitements innovants
-
rôle important de l’investigateur : temps d’information, respect de la singularité de
chacun, humanité de la relation  équilibre à trouver entre son rôle de
thérapeute et celui de chercheur
-
la recherche internationale/comparaisons  incitation à participer à un essai
une information claire/loyale sans faux espoir et qui préserve l’autonomie
. Evolution importante du contexte:
mobilisation forte des différents acteurs : ANSM, INCa, partenariat avec les
associations(CPRC)…
-
-
-
avancées notoires , information multiforme, accès internet, répertoires des essais
cliniques /Inca
nouveau droit :alternative thérapeutique obligatoirement énoncée au patient
Eu
ro
ca
nc
er
20
12
un équilibre à trouver entre les différents acteurs:
- favoriser un accès aux soins pour tous : rendre l’information plus
accessible afin de donner au patient tous les moyens de prendre part
aux décisions qui le concerne .
- Il est donc important que les malades soient reconnus comme des
acteurs de la recherche et soient associés et représentés dans les
différentes instances, à condition d’être formés
évolution des patients
 qui sont de plus en plus actifs et nombreux à revendiquer l’accès à
la recherche clinique comme un droit
 nécessité de renforcer l’accompagnement
 réduction des inégalités d’accès par l’information
 Parfois 1 solution est recherchée en dehors de leur établissement
et pourquoi pas ?
 recours aux associations/ERI/EL
Objectif LNCC : renforcer l’accès à la RC à partir des besoins des patients, par l’information qui est un
droit
 Contexte initial lié à la création du CPRC :
- loi Hurriet-Sérusclat 1988-nouveaux droits, consentement libre et éclairé (droit d’être informé
sans pression)
- 10 ans plus tard: information écrite et orale peu développée  accès peu éclairé
Contexte peu favorable: - préservation du moral du malade =peu d’information
- préservation de la recherche clinique= peu d’info
Création en 1998 du comité de patients: partenariat unicancer/LNCC
Partenariat original : - patients partenaires de la RC
- savoir profane au service de l’amélioration du document écrit :
la lettre d’information.
- information et liberté étant intimement liés  préservation
de l’autonomie du patient/choix plus éclairé
Réussite du CPRC : - respect de la confidentialité
- pertinence des suggestions meilleure éclairage de la lettre
- le respect des délais/sans retard pour le démarrage des essais
Contribution à un nouvel équilibre dans la relation médecin /patient
Mesure 4.3:implication plus forte en amont de la recherche/
Moblilisation necessaire de tous les acteurs au service des patients
afin d’éviter la perte de chance
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